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Album

09 décembre 2014 - Michael

In Flames

Sounds of a Playground Fading

LabelCentury Media Records
styleDeath metal mélodique
formatAlbum
paysSuède
sortiejuin 2011
La note de
Michael
8.5/10


Michael

Avocat le jour, rédacteur sur Horns Up la nuit et photographe à mes heures perdues.

Avant de commencer cette chronique, quelques propos liminaires. Une chronique de Sounds of a Playground Fading ? Il me semble pourtant qu’il y en avait déjà une sur U-zine… ! Effectivement, vous ne vous y trompez pas cher lecteur. Cette chronique a déjà été rédigée mais après de très nombreuses écoutes, de cet album et de toute la discographie d’In Flames, mon avis a changé. Il n’y a que les cons qui ne changent pas d'avis, paraît-il.

Toujours est-il qu’In Flames nous avait laissé avec un album A Sense of Purpose qui avait déçu tant les fans que la critique. S’il contenait quelques excellents titres et bonnes idées, à mon sens, comme The Mirror’s TruthAlias ou Delight and Angers, il fallait tout de même reconnaître que le contenu de l’album était très inégal malgré son atmosphère mélancolique qui me plait énormément. On pouvait donc craindre le pire avec ce nouvel album, sagement intitulé Sounds of a Playground Fading. Pourtant, In Flames a encore une fois démontré sa capacité à nous surprendre. Que ce soit au niveau des compositions, du son et même de l'artwork, le groupe a entendu prouver que son statut n'était pas usurpé.

Surtout, là où le précédent opus pêche parfois en matière de composition (qu'il s'agisse d'ailleurs des leads à la guitare, parfois sans saveur, des samples mais surtout des soli peu inspirés et déjà entendus), In Flames redore ici son blason avec quelques plans simples mais terriblement efficaces. Je pense notamment au riff de Deliver Us, au lead de Ropes ou bien encore au bref mais intense solo de Where the Dead Ships Dwell qui n’est pas sans rappeler la génialissime Resin.

Et c’est bien là que mon avis a évolué depuis la sortie de l’album. Je trouve aujourd’hui que ce son de guitare si moderne, dans la droite lignée de ce que le groupe nous fournit depuis le début des années 2000 se mêle à merveille avec des inspirations mélodiques toutes droites sorties des premières années du combo. In Flames nous a prouvé qu’ils en avaient encore dans le ventre (surtout Bjorn) malgré le départ de Jesper, membre fondateur du groupe.

Car si le style d’In Flames a inévitablement évolué, on parvient à retrouver cet atmosphère si mélancolique du groupe à travers les années. Si cela passait surtout par un jeu de guitare très développé à l’époque, aujourd’hui les orchestrations et Anders ont repris le flambeau. D’ailleurs, ce dernier a rendu une copie plutôt très bonne. Si je trouve le refrain de Deliver Us un peu mièvre, ses performances sur Fear is the WeaknessWhere the Dead Ships Dwell mais surtout sur là déprimante All For Me sont remarquables. Ses alternances entre chant et cris sont bien mieux maitrisées que sur le dernier album, et surement inégalées depuis Reroute to Remain. Après, il faut accepter que ce bon vieux Anders n'est plus le même qu'à ses débuts...

En tout cas, si cet album a le mérite de « bien sonner », c’est aussi parce que le groupe est aidé par une production excellente. D’une part tous les instruments ont la part belle avec un mix qui ne fait jamais pâtir la puissance au détriment de la mélodie et inversement. Ensuite le son des instruments, brut, est du meilleur effet. On pourrait toutefois reprocher la présence parfois superflue de sons électroniques.

Pour faire simple, si l’évolution du groupe (et surtout du chant d’Anders) ne vous effraie pas, vous trouverez nécessairement des éléments de satisfaction dans cet album. En tout cas, bien plus que sur le dernier album qui était bien trop inégal. Ici, seules The PuzzleThe Attic et Liberation me semblent vraiment en deçà. A l’inverse, le groupe nous aura offert quelques titres comme Where the Dead Ships Dwell ou bien encore Ropes qui, si elles sonnent résolument modernes, ne tournent pas pour autant le dos au passé d’In Flames.

Il m’aura donc fallu presque deux ans pour digérer cet album et passer de l’avis du réfractaire absolu à un follower convaincu. Comme quoi.

1. Sounds Of A Playground Fading

2. Deliver Us

3. All For Me

4. The Puzzle

5. Fear Is The Weakness

6. Where The Dead Ships Dwell

7. The Attic

8. Darker Times

9. Ropes

10. Enter Tragedy

11. Jester’s Door

12. A New Dawn

13. Liberation

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