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Album

09 décembre 2014 - U-Zine

Machine Head

Burn My Eyes

LabelRoadrunner Records
stylePower/Thrash Metal
formatAlbum
paysÉtats-Unis
sortieaoût 1994
La note de
U-Zine
9.5/10


U-Zine

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Robb Flynn membre du groupe de thrash Vio-lence, décide de quitter celui ci en 1992, afin de monter son propre groupe de métal. Il engage pour se faire deux de ses connaissances, Logan Mader, et Adam duce, ainsi que Chris Kontos en tant que batteur (grâce à Roadrunner)… Machine head vient de naître, et ne sait pas encore tout le succès qui l’attend. Ce n’est seulement que deux ans après, soit en 1994, que les 4 compères sortent premier LP, du nom de Burn my eyes, et montent pour la première fois sur une grande scène en live, en 1995.

Difficile tâche pour moi d’évoquer l’album Burn my eyes, en gardant assez de lucidité pour être objectif, tant la subjectivité semble vouloir m’envahir irrésistiblement. L’album puise ses sources dans un grand nombre de registres, aussi bien le heavy, le power, le thrash, ou le hardcore. La voix de Robb Flynn, d’une profondeur extraordinaire, charismatique comme pas possible (allez faire un tour à l’un de ses concerts, vous comprendrez), a souvent eu –particulièrement sur Burn my eyes- une élocution et un débit de paroles au chant aux influences très hardcore (ce qui évoluera à partir de The burning red).

Robb flynn et ses camarades n’ont pas fait dans la dentelle, puisque si vous cherchez des mélodies dans cet album, des mots d’amours à retenir, pour les chuchoter à l’oreille de votre dulcinée, vous allez vite déchanté, c’est moi qui vous le dit ! "La violence et la rage de la vie", tel pourrait être le leitmotiv du groupe durant la totalité de l’album, aussi bien sur la partie instrumentale que sur les paroles des chansons, celles ci évoquant des sujets aussi sensible que le racisme, la religion, ou la drogue. Ne cherchez pas pendant des heures la subtilité des paroles, il n’y en a pas, ne pensez à rien d'autre que la destruction à l'écoute de ce skeud.

La première chanson "Davidian" nous prend à la gorge dés le départ, avec une intro dominée par la batterie ultra rapide de Chris Kontos, accompagnée par un mur de guitares. La fin du morceau, juste après le chant rageur de Robb Flynn nous fait penser au dénouement d’une mise à mort, grâce à la pesanteur des riffs. "Davidian" est devenu directement LA chanson culte de Machine head, à tel point qu’on ne peut s’imaginer un concert du groupe sans sa présence. "Old" fait partie idem de ces chansons à ne pas oublier, de par sa rapidité d’éxecution, autant que son refrain déjà bien plus calme. "Blood for blood" atteind des summums de brutalité et de vitesse, après son intro angoissante, d’une lourdeur macabre et insoutenable, provoquée par le sifflement de guitare de Logan Mader. Si la violence est de mise, Machine head n’en oublie pas la technicité de ses morceaux, à l’image de "Death church" ou bien "I’m your god now". On a même le droit à des moments de repos, dans des chansons plus mélodiques comme "Nation on fire" (bien que Robb Flynn se la joue excité à fond sur la fin de la chanson). "Real Eyes, Realize, Real Lies" est à prendre à part, puisque cette chanson est un concentré d’extraits de journaux télévisés, et de voix à la radio de la police, sous un gros riff de guitare linéaire tout le long. L’album se clôture par "block", LA chanson rebelle pour les bourrins par excellence, avec les paroles de son refrain «FUCK IT ALL» qui je crois se suffisent à elles mêmes, sonnant comme un hymne effroyable, et reprises par le public en liesse à chaque fin de concert.

A l’époque où les grands Pantera et Slayer étaient déjà bien implantés dans le décor, Machine head, qui a été avec Burn my eyes la meilleure vente du label Roadrunner pour un premier album (jusqu'à l'apparition du groupe Slipknot), peut se vanter d’avoir taper un grand coup dans la scène métal de l’époque. Cet album, par sa brutalité sonore à l’état pure reste le meilleur du groupe, celui-ci ne parvenant jamais à obtenir autant de satisfaction personnelle du point de vue de la qualité musicale, durant la suite de leur discographie. Burn my eyes ne peut nous laisser indemne, c’est un album qui une fois écouter de long en large vous donne des envies d’agressions préméditées, tellement il arrive à vous retourner le cerveau une bonne centaine de fois… CULTE !

1. Davidian
2. Old
3. A Thousand Lies
4. None But My Own
5. The Rage To Overcome
6. Death Church
7. A Nation On Fire
8. Blood For Blood
9. I'm Your God Now
10. Real Eyes Realize Real Lies
11. Block

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