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Album

09 décembre 2014 - U-Zine

Machine Head

The Burning Red

LabelRoadrunner Records
styleNéo metal
formatAlbum
paysÉtats-Unis
sortieaoût 1999
La note de
U-Zine
5/10


U-Zine

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Je vous propose ici un voyage

Un voyage empli de liesse et d’amour pour le métal, à l’ère d’un genre dont les figures de proue s’appelaient Pantera, Sepultura et Machine Head.

Souvenirs malmenés.

1999. The Burning Red. Machine Head.

Non. Je ne peux pas y croire.

Machine Head a cédé. Il a cédé aux appels si alléchants du néo-métal.

Non je ne peux m’y résoudre. Machine Head a pondu Burn My Eyes, et m’a déçu par l’évidence d’un The More Things Change, mais jamais je n’aurai pu m’attendre à ça.
Ca, c’est The Burning Red.

The Burning Red. Album tant attendu par les – à l’époque – fanboys ultimes de Machine Head qui espéraient un successeur thrash à son facile prédécesseur, fait figure de rendez-vous manqué.
Alors que tout métalleux qui se respecte connaît du bout de ses doigts (sales s’il-vous-plaît) un Davidian qui reste l’un des morceaux thrash ‘mainstream’ par excellence, nul ne pouvait imaginer que Machine Head pouvait tomber si bas.

Insipide, bancal et ininspiré, The Burning Red est à peine un album correct. Il représente un cri désespéré vers un public qui ne suivra plus le thrash new-school pratiqué par les Californiens face à une tendance obstinément orientée vers un néo-métal plus basique... La méthode jumpy plutôt que la puissance du riff.
Riffs sautillants alors que le public espérait une bombe thrash, flow ‘hip-hopisant’ alors que les fans attendait un Flynn plus en voix que jamais, The Burning Red est une auto-flagellation en ce qu'il constitue un revirement musical bien trop catégorique pour être pleinement sincère..
Les gimmicks passablement amusants de Flynn, ce vieux père prétendant égaler les ténors du genre pourtant en plein déclin, ne fonctionnent pas. Du moins ils ne fonctionnent plus. Ils ne fonctionneront plus jamais.

Korn cartonne avec Follow The Leader, et d'autres émergent, lissant cruellement la puissance agressive du metal pour brosser le large public dans le sens du poil. La griffe Machine Head est pourtant bien là. Quelques riffs émergent de l’album, Dave McLain à réussi à trouver son jeu, sans parvenir à faire oublier celui de Chris Kontos, mais cela ne suffira pas à faire oublier l’orgueil d’un Rob Flynn qui estimait inscrire son groupe dans l’ère du temps.

The Burning Red est une erreur profonde, sans pour autant être anti-musicale.

Sans âme, et quand bien même ses montées en puissance témoigneraient d’un réel potentiel additif, sur scène uniquement, The Blood the sweat the Tears ou Exhale the Vile sont imparables, – The Burning Red est un album fade et sans aucune saveur.
Machine Head a signé son arrêt de mort avec cet album, et heureusement pour ce fumier de Flynn que j’aime tellement, la fin était si proche qu’il est parvenu à la surmonter, deux albums plus tard.

Moitié Machine Head, moitié Néo, Moitié de la note.


1. Enter The Phoenix
2. Desire To Fire
3. Nothing Left
4. The Blood, The Sweat, The Tears
5. Silver
6. From This Day
7. Exhale The Vile
8. Message In A Bottle (reprise de The Police)
9. Devil With The King's Card
10. I Defy
11. Five
12. The Burning Red

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