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Raton et la bagarre #13

samedi 18 décembre 2021
Raton

Amateur de post-musique, de larsens et de gelée de groseilles.

Si ce treizième épisode de la Sainte trimestrielle Bagarre arrive en retard c'est principalement parce que les mois d'octobre et de novembre ont été extrêmement riches en sorties majeures, davantage que tout le reste de l'année. Jugez-en par vous-mêmes : Every Time I Die, Knocked Loose, SeeYouSpaceCowboy, Bullet for My Valentine, Dying Wish, Frontierer, Portrayal of Guilt, Trivium...

De fait, ce numéro sera un peu plus copieux que d'habitude car je me refuse toujours à ne vous présenter que les sorties incontournables du style. Le hardcore est un monde suffisamment riche pour qu'il ne soit pas circonscrit à ses plus gros noms, cet épisode sera donc à moitié composé de doubles ou triples A et à moitié de sorties moins médiatisées. Toutefois, je contreviens malgré tout à l'une de mes règles tacites en n'incluant aucun groupe français dans ma sélection. Toutes mes excuses à notre scène locale, évidemment bouillonnante de talent et je tâcherai de me rattraper pour le n°14. D'ici là, je vous souhaite une excellente lecture et de très bonnes fêtes !

 

Every Time I Die – Radical
Metalcore / Mathcore – USA (Epitaph)

Peut-être est-ce leur nom ravivant les sombres heures de MySpace, ou leur musique très américaine ou encore la téméraire longueur de leurs disques, mais Every Time I Die reste un peu boudé en France. Et quelle erreur !
Leur dernier LP, "Low Teens" est sorti il y a cinq ans et avait eu un gros succès grâce au tube "Map Change". Il représentait déjà un aboutissement entre metalcore et mathcore, toujours nourri par les influences rock sudiste du groupe.
Alors que le premier single avait été révélé en décembre 2020, il a fallu s'armer de patience pour la sortie de "Radical" ; attente atténuée par la très grande qualité des singles publiés.
Du haut de ses 51 minutes, "Radical" n'est pas très digeste mais confirme avec force que Keith Buckley est sur le podium des meilleurs chanteurs de hardcore actuels. Sa saturation est irréprochable et il reste au dessus de la mêlée même en voix claire. L'album prouve aussi que les New-Yorkais sont de vraies machines à riffs. Alors que "Low Teens" pouvait être assez irrégulier, "Radical" enchaîne les bombes sans faiblir. La seule chose qui faiblit inévitablement c'est notre attention. 16 morceaux pour 51 minutes, c'est clairement trop pour une musique aussi agressive et technique que celle d'ETID.

Malgré cet inconvénient qui aurait pu être résolu en supprimant 3-4 titres moins marquants (les trois derniers), "Radical" est d'une puissance et d'une richesse stupéfiantes. Le groupe jette toujours plus d'idées et la grande majorité d'entre elles prennent, que ce soit dans les voix claires ("White Void" ou "Thing With Feathers"), l'agression délibérée ("Dark Distance") ou même les breaks ("The Whip") : les morceaux sont mémorables, solidement composés et font honneur au style.

 

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Dying Wish – Fragments of a Bitter Memory
Metalcore mélodique – USA (SharpTone)

On a tous et toutes des regrets dans la vie. Un des miens est de ne vous avoir jamais parlé de Dying Wish. Sans vouloir dramatiser, le groupe de Portland est un des meilleurs projets actuels car il est à l'exact point de convergence de ce qui me fait vibrer dans le hardcore métallique. Quelque part entre xElegyx et Mortality Rate, le groupe mené par l'extraordinaire chanteuse Emma Boster, utilise panic chords et riffs empruntés au melodeath pour construire un metalcore pugnace et acide.
Si certain.e.s se rappelleront d'Emma Boster pour son feat. avec Knocked Loose sur "A Serpent's Touch" de l'album "A Different Shade of Blue", beaucoup la redécouvriront avec émerveillement sur ce premier album où elle déploie des trésors de saturation.

J'ai passé la très grande partie du disque à froncer les sourcils et à faire une moue patibulaire tant les breaks titanesques lourds de basses s'enchaînent avec une aisance et une propreté déconcertantes. Tout ce que scande Emma Boster devient des appels au surinage et chaque morceau jouit de son passage cyclonique.
En plus des nombreux emprunts au melodeath, l'album apporte également son lot de lignes de chant clair. J'aurais personnellement pu m'en passer mais elles ne sont jamais outrancières et ne se font pas au détriment de la violence générale. Elles entrent de toute façon dans une démarche référentielle cohérente à la scène de la fin des années 2000s, où les riffs chuggy cohabitaient avec les refrains en voix claire (j'ai du mal à ne pas voir comment SYSC a décomplexé la scène d'assumer ces références).

Mais avant tout ce qui me fait autant vibrer avec Dying Wish c'est que le groupe ne retient jamais rien. Tout est toujours donné avec le plus d'emphase possible, de la basse omniprésente à la batterie martelée et leur cohabitation dans les breaks massifs.
Les vétéran.ne.s du style lui reprocheront peut-être son manque d'originalité, mais les autres sauront en faire abstraction et profiter avec bonheur de ce gros bonbon piquant.

 

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Days Spent – Tourist
Hardcore / Metalcore – USA (auto-prod)

Comme en témoigne le paragraphe ci-dessus, je vous parle assez souvent de mon grand goût pour le hardcore porté par des voix féminines. J'y trouve quelque chose de plus intense, de plus sincère et de plus déchirant. J'invite donc les amateurs et amatrices de Mortality Rate, Power Alone ou Gouge Away à lire attentivement ce qui va suivre.
Days Spent est un quintet floridien à la frontière du hardcore et du metalcore. Relativement inconnu pour le moment, le groupe sort avec "Tourist" son deuxième EP. Avec seulement quatre morceaux, le groupe parvient à envoyer une copieuse soufflante de hardcore nerveux, ample et belliqueux. La double guitare maximise évidemment l'impact des riffs, permet de varier les tempos, d'insister sur les reprises et de se permettre plein d'arrangements intelligents. Malgré l'évidente prouesse des guitares, pas le moindre instrument est en reste et cela fait se demander comment le groupe n'a pas encore reçu l'approbation qu'il mérite. Mentions spéciales à la basse grasse et vrombissante, seule sur le pont de "Bleed Out", ainsi qu'à la batterie tranchante et plus nuancée qu'il n'y paraît.
À noter également une chanson intéressante sur le gaslighting qui change des énièmes morceaux sur l'unité hardcore et l'attitude revancharde. 

 

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Portrayal of Guilt – CHRISTFUCKER
Sludgecore – USA (Run for Cover)

Personne ne s'attendait à ce que Portrayal of Guilt annonce un album aussi peu de temps après leur déflagration "We Are Always Alone" en janvier. Les fans de musiques extrêmes, voire de musique en général, le savent : deux albums en une année n'est jamais très bon signe. Cette méfiance était d'autant plus accentuée que la pochette était d'une neutralité étrange, comme si le disque allait être une forme de sortie mineure dans un autre style que ce à quoi le groupe nous habitue.
Il n'en est rien. Malgré cette énigme de pochette, PoG sort avec "Christfucker" un album dans la continuité de ses expériences sonores précédentes. L'amère saleté du groupe est toujours présente mais même si les étiquettes de genre ne vont pas à PoG, il semblerait que les deux styles qui le définissent le plus, le screamo et le black metal, se fassent ici beaucoup plus discrets.

Dans un style encore plus lourd et poisseux qu'à l'accoutumée, la dissonance prend davantage de place et on reste dans un mid-tempo oppressant et malsain (à écouter impérativement avec des écouteurs). Tous les codes du sludge sont présents, même si la comparaison avec les gros noms de la scène n'est pas évidente. Si "We Are Always Alone" augmentait déjà grandement la densité, "Christfucker" pousse encore la logique en étant toujours plus bruitiste et étouffant. À noter la présence surprenante de Jeremy Bolm, chanteur de Touché Amoré, sur "Fall From Grace", un des morceaux les plus brutaux du disque.
Un brin en-deçà du précédent selon moi, "Christfucker" reste une proposition singulière et efficace dans le metal extrême et dont le jusqu'au-boutisme ne peut que forcer le respect.

 

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Jocko – Future Form
Hardcore groovy – USA (Dog Years Records)

Les fans du Turnstile première époque peuvent déjà se réjouir à la perspective de découvrir Jocko. Phrasé syncopé, riffs new-yorkais efficaces (Leeway n'est jamais loin) et harmoniques sont au rendez-vous (sur "Wise Man" où c'est le plus évident) pour le nouvel EP du groupe du Nebraska. Dès les premières notes, il est très clair que Jocko regarde du côté des 90s avec un chant rappé (voire des passages complètement hip-hop sur "Voice of Reason"), une esthétique graffiti/breakdance/skate et une rythmique insolente qui invite à sauter à pieds joints comme dans un concert de House of Pain.

Mais le projet n'est pas qu'un hommage à une scène défunte. En rajoutant des passages plus mélodiques en voix claire et des breaks malfaisants comme sur "Exhale", le groupe parvient à tirer son épingle du jeu. L'EP est encore bafouillant à plusieurs égards mais impossible de ne pas reconnaître la bonne humeur contagieuse et l'efficacité frauduleuse du projet.

 

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Masada – Masada II
Screamo – Allemagne (Zegema Beach)

Vous allez me dire que je commence à me répéter et que oui, vous avez bien compris que Zegema Beach produit les meilleures sorties screamo de ces dernières années. Mais écoutez, on ne dira jamais assez à quel point le screamo récent, et en particulier européen, se rapproche de la scène idéale. D'un point de vue musical, les propositions sont variées, du screamo rêche et bruitiste à celui qui se mâtine de post-rock et d'un point de vue philosophique, c'est un mouvement plus paritaire que n'importe quelle autre chapelle des musiques extrêmes et qui embrasse depuis longtemps et sans manières les combats antiracistes, la solidarité internationale et la lutte contre les inégalités.

Masada est un groupe qui illustre de façon irréprochable cette posture. Leur deuxième album offre un screamo bigarré, abreuvé par les interludes post-hardcore et même le noise rock des années 90 dans un écrin de bienveillance et de rigueur musicale. C'est surtout un projet qui, à l'instar de ses homologues de La Petite Mort / Little Death ou dans une moindre mesure Yon, ne se soucie pas vraiment des frontières et des codes de son propre genre et qui s'amuse à fureter autour. Sur "work" par exemple, après une première moitié plus typiquement screamo européen (on sent des influences à la Vi som älskade varandra så mycket), la seconde partie du morceau se fait en voix claire avec une instrumentation plus noise, qui pourra évoquer lointainement Sonic Youth ou d'autres noms dans le même esprit.
Une recommandation autant pour les expert.e.s que pour les néophytes du style.

 

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SeeYouSpaceCowboy – The Romance of Affliction
Metalcore – USA (Pure Noise)

SYSC est un des groupes dont j'ai le plus parlé dans ces lignes et pour cause, il contribue largement à façonner la scène actuelle par une prodigieuse inventivité et un goût pour le réemploi, nourri par une très grande connaissance de leur style.
C'est comme si le groupe conjuguait toutes les franges du metalcore, parfois dans une même chanson. C'est particulièrement le cas sur le morceau introductif "Life As a Soap Opera Plot, 26 Years Running". On y trouve la dissonance du mathcore, du metalcore chaotique à breaks et panic chords (la déflagration "Anything to Take Me Anywhere but Here"), du metalcore mélodique avec riffs accrocheurs et chant clair, du sasscore avec le reconnaissable chant de tête impertinent de Connie Sgarbossa (qui renvoie souvent au travail des Blood Brothers) et des références constantes au scene-core de MySpace avec même une apparition d'Aaron Gilespie de Underoath.
Si cet album a souvent une saveur de pot-pourri, c'est aussi un aboutissement de toutes les pistes sonores que SYSC a disséminé jusqu'ici. Moins strident que la première compilation, moins brut que le premier album et moins purement référentiel que l'EP avec If I Die First : même si SYSC convoque des spectres nostalgiques avec une grande énergie juvénile, il le fait avec un équilibre d'une grande maturité.

Même moi qui reste très froid aux accents mélodiques du genre, je dois reconnaître de grands moments de bravoure comme sur le refrain entraînant de "The End to a Brief Moment of Lasting Intimacy".
L'album comporte également davantage de featurings qu'à l'accoutumée, tous pertinents et bien amenés. Keith Buckley (Every Time I Die) est évidemment magistral, la participation de Shaolin G (rappeur influencé par les musiques extrêmes et aussi signé chez Pure Noise) est habile et Aaron Gilespie est impeccable. Seul If I Die First ne surprend pas vraiment avec le même MySpace-worship auquel je n'adhère que trop peu.
Je n'oublie pas la performance d'Ethan qui offre un chant saturé profond, plus guttural que celui de sa sœur et qui le complète à merveille.

En bref, les détracteur.trice.s de SeeYouSpaceCowboy ne seront pas davantage convaincu.e.s par ce disque qui conjugue plus que jamais l'expertise chaotique de ses membres à l'énergie du metalcore fédérateur des années 2000. Mais les fans y trouveront une rigueur et une puissance de composition encore jamais atteintes par le projet.

 

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Frontierer – Oxidized
Mathcore – Ecosse (indépendant)

Les deux premiers albums de Frontierer avaient quelque peu peiné à sortir des cercles d'initiés des musiques ultra-chaotiques malgré leurs immenses qualités et leur exceptionnelle propension à donner des maux de crâne en moins d'un titre.
Néanmoins, propulsé par le succès conjoint de Car Bomb dans un registre très similaire (présence de grosses influences djent dans les deux) et par une science de la guerre auditive, le groupe écossais a pu bénéficier d'une plus grande audience pour ce troisième disque.

Ne croyez pas une seule seconde qu'il s'agit là de l'album de la maturité et que Frontierer s'est assagi. C'est toujours le grand bordel à base de PZIONG PZIOUIIIN PEWPEW et l'enchaînement "Corrosive Wash" / "Opaque Horizon" vient nous rappeler que les manipulations électroniques stridentes font toujours partie de l'ADN du projet. Que ce soit avec des sons évoquant des batailles cosmiques de série B ou les passages glitchés, Frontierer prolonge la démarche amorcée doucement avec "Unloved". L'album reste également émaillé de morceaux particulièrement ravageurs comme "Daydark" et son break féroce.

Le seul problème principal du groupe (au-delà de leur brutalité débridée qui ne mettra pas tout le monde d'accord), c'est de faire des albums toujours trop longs. Leur mathcore est difficilement digeste et la constante agression sonore sans réelles interludes ne permet pas une attention fixe pendant plus de 25-30 minutes. "Unloved" dépassait les 56 minutes et ce "Oxidized" frôle les 50 minutes. On ne va pas se mentir, pour une musique aussi radicale et volontiers avant-gardiste, c'est beaucoup trop.

 

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Cerce – Cowboy Music
Hardcore – USA (indépendant)

Contre toute attente, Cerce est de retour. Personne ne l'avait prédit, notamment car le groupe avait acquis un petit statut culte ou du moins un grand succès d'estime après leur dissolution. Le projet avait sorti l'excellent EP éponyme en 2012, un album d'adieu l'année suivante et depuis plus rien. Le premier titre, "Back From the Dead" adresse cette absence de 8 ans puis le groupe reprend comme si de rien était avec la hargne et la crudité sur lesquelles il nous avait laissés.

Hardcore furieux aux accents fastcore et aux cymbales baveuses, la musique de Cerce a toujours été magnifiée par la présence vocale de sa chanteuse, Becca Cadalzo. Même si on pourrait reprocher l'abandon de son chant saturé, elle n'a rien perdu de sa superbe avec une voix aiguë aux intonations goguenardes.

Cerce a toujours été excellent sur les montées en tension, avec des nettes touches de post-hardcore combinées à l'électricité de la powerviolence. Sur ce nouvel album c'est "Pink Rose" qui remplit ce rôle dans le plus beau fracas. L'enchaînement est parfait avec "Worthless Cheaters" qui poursuit dans la pression et qui se conclut par un redoutable break orageux. Les fans de Super Unison, Exit Order et Gel seront aux anges. 

 

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Karloff – S/T
Screamo / Emoviolence – Canada (Zegema Beach)

Premier album du projet d'emoviolence canadien du même nom, "Karloff" est une bourrasque comme Zegema Beach a l'habitude de produire. Cru et instantané, Karloff ne fait pas partie de ces groupes qui s'encombrent d'une production étoffée et d'un propos ample. Les 10 morceaux qui composent ce disque sont des produits de la spontanéité et de l'urgence. Pourtant ils ne font pas l'impasse sur les pauses, les montées en puissance et les interludes amers. Le label évoque Reversal of Man et on peut comprendre car on y retrouve cette même brisure sourde et une agressivité mordante et bruitiste.

Karloff ne révolutionne peut-être pas son style, mais il fait diablement bien ce qu'on attendait de lui et fait couler un nouveau sang dans la déjà glorieuse scène canadienne (Respire, SingleMothers, I Hate Sex, Frail Hands, La Luna, Marée Noire...).

 

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Knocked Loose – A Tear in the Fabric of Life
Metalcore – USA (Pure Noise)

Un EP aussi flamboyant et ambitieux ne pouvait que bénéficier d'une chronique dès sa sortie. Vous pouvez la retrouver juste ici.

 

Comme je vous le disais en intro, impossible de couvrir toutes les sorties principales d'un genre en fabuleuse ébullition. Néanmoins, Horns Up a la chance d'avoir un chroniqueur fasciné par le metalcore mélodique qui peut couvrir plusieurs de mes zones d'inculture, le bien fringant Michaël. Permettez-moi également de rajouter quelques recommandations pêle-mêle :

  • Trivium est revenu en octobre avec ce que beaucoup considèrent leur meilleur album depuis un moment. Michaël est revenu dessus en détail.

  • Dans le même registre metalcore mélodique, est-ce que Bullet for My Valentine reviendrait en état de grâce ? C'est encore Michaël qui vous l'explique dans sa dernière chronique.

  • Pour représenter la chapelle du hardcore métallique regardant du côté des 90s, c'est Momentum qui s'en charge. Projet patate dans le pif, avec une assise rythmique appuyée, leur premier album est tout désigné pour celles et ceux qui ont déjà adhéré à God's HateJesus Piece ou Out for Justice.

  • Pour celles et ceux qui veulent leur metalcore plus moderne avec son lot d'accents djent, le dernierSilent Planet est sorti et est très bien accueilli par la critique et le public.

  • Dans le beaucoup plus sauvage et cradingue, Spy vient de sortir son deuxième EP, rempli à ras-bord de touka touka vengeur et de saturation bagarreuse. Le son dégouline par tous les potards et les références à la scène old school sont légion.

  • Je vous parlais dans une précédente bagarre du projet Your Arms Are My Cocoon, mêlant screamo et bedroom pop. Il apparaît sur un split avec d'autres projets de screamo / midwest emo, sorti il y a un mois. Une plongée intéressante dans une nouvelle scène qui a de bonnes chances de transformer le microcosme emo.