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DVD

09 décembre 2014 - U-Zine

Iron Maiden

Rock In Rio

LabelEMI
styleLive Culte
formatAlbum
paysAngleterre
sortiejanvier 2002
La note de
U-Zine
10/10


U-Zine

U-zine.org, webzine musical metal actif entre 2004 et 2015. Fermé en 2015 suite à sa fusion avec 2Guys1TV, ses articles (chroniques, live-report, interview, dossiers, ...) sont désormais disponibles directement sur Horns Up via ce compte !

Rio de Janeiro, 19 janvier 2001, petit survol de la statue du Christ du Corcovado qui surplombe la ville de Rio, direction le stade Maracana où ce soir les applaudissements, les cris et les émotions de 250 000 personnes ne seront pas pour l'équipe nationale de football du Brésil, mais pour des dieux du stade, le groupe de heavy metal britannique Iron Maiden!
Le public est excité mais d'excellente humeur comme souvent au Brésil, on sent un esprit de fête et les premier 'Maiden, Maiden' se font entendre ici et là par des petits groupes de fans. Les stadiers aux t-shirt jaune ouvrent enfin les portes. Il est temps de fouler la pelouse de ce stade mythique, ce soir l'herbe n'est pas présente, le sol est constitué uniquement de terre battue, et comme des centaines puis des milliers de spectateurs c'est la course dans la bonne humeur pour tenter d'être idéalement placés. Quelques caméramen disposés entre les guichets et la scène permettent à certains de hurler leur joie, face caméra, tout en courant...
 

 



A la nuit tombée, Iron Maiden arrive en hélicoptère au stade, le public est en masse. 250 000 spectateurs qui hurlent des 'Maiden – Maiden - Maiden' de plus en plus puissants. Les premiers rangs sont torse nus, la lumière s'éteint. On peut apercevoir en background géant derrière la scène, le visuel du visage d'Eddie, se confondant dans les nuages au dessus d'un Londres futuriste, la pochette de l'album Brave New World.
La composition 'Arthur's farewell' épique, et symphonique de Jerry Godlsmith extraite de la bande originale du film King Arthur, (avec Sean Connery) résonne dans l'enceinte. Ceci fait monter crescendo l'attente et l'excitation. Les lights traversent le stade en suivant le rythme de la musique du film, la lumière éclaire le visage d'Eddie, les musiciens sont sur scène, Nico Mc Brain fait trembler ses cymbales derrière les futs de sa batterie, et c'est parti!

Ce soir la setlist fera la part belle au dernier album en date, Brave New World, avec pas moins de 6 titres. The Wicker Man en est le premier extrait, Bruce Dikinson court déjà dans tous les sens parcourant toute la scène. Harris a son classique maillot de football, comment pouvait il en être autrement dans ce stade mythique? 'Your time will come' est repris en choeur par tout le stade, les Wohohoho de la fosse se font puissant tandis que les guitares se croisent. Second extrait du dernier opus, Ghost of the Navigator fait sauter la foule comme un seul homme. Chaque musicien semble si complémentaire que ça frôle la perfection. Les lights sont superbes et rajoutent à l'ambiance de cette chanson, le solo d'Adrian Smith est juste envoutant et sublime.
L'intro de "Brave New World" se fait entendre, tout en douceur, ambiance, ambiance! Harris semble hurler les paroles en devant de scène, aux côté de Dickinson qui lui vit intensément sa musique, Janick Gers se contorsionne tout en exécutant de pures notes en compagnie de Dave Murray.
Dickinson ensuite présente un morceau 'from the jurrassic period' : 'WRATHCHIIIILD' tiré de l'album Killers! Le son est plus punk, Wrahtchild est repris par le public, Nico lui est toujours hilare derrière sa batterie, puis les solii se succèdent! Dickinson Hurle comme si il allait mourir, quelle tarte! Et dire que cette chanson date de 1981!
 



Les premières notes de 2 Minutes to Midnight rendent le Maracana chaud bouillant, cette chanson culte est hurlée par une chorale de 250 000 gorges déployées, Dickinson en demande toujours plus et la foule hurle de plus belle! Harris jumpe et le public suit en rythme en frappant dans ses mains telle une armée de bras, le premier SCREAM FOR ME RIO est demandé par Dickinson! Enorme version de cet hymne! La chanson suivante tirée de Brave New World est dédiée au public qui les soutient, et Blood Brothers et son refrain 'We're blood brothers, we're blood brothers' résonnera longtemps dans les souvenirs, et dans les travées du Maracana! Suivra le superbe Sign Of The Cross avec son intro très doom, qui démarre très lentement pour devenir un pur hit des plus entrainants. Cette chanson, initialement chantée par Blaze Bayley est magnifiquement interprétée par Dickinson. L'ambiance de fin de cette chanson est pesante puis un véritable enchantement de solis, Dickinson finissant la chanson au dessus de la batterie de Mc Brain. N'en déplaise aux 'puristes' l'album X-Factor comporte de très bons titres,celui ci en est le plus bel exemple! The Mercenary montre tout le talent d'Adrian Smith à la guitare. Autre grand moment de ce concert, le magique The Trooper qui fait sauter 250 000 âmes, les musiciens se pressent au devant de scène, Dickinson agite l'Union Jack. C'est une vraie communion entre le groupe et le public qui ne font qu'un ce soir! Suivra la superbe composition qu'est Dream of Mirrors. C'est le dernier extrait de Brave New World pour ce soir où Dickinson pousse sa voix à des notes magiques, et la guitare acoustique de Janick Gers fait chanter le public (et en plus ça rime).
 



Place à un des grands moments de ce concert avec The Clansman tiré de l'album Virtual XI, et initialement chanté par Blaze Bayley. Mais Dickinson se l'approprie de manière insolente, et rend le plus bel hommage qui soit à la mémoire du Braveheart écossais, le clansman William Wallace. Un véritable hymne aux combats pour la liberté, Dickinson et Mc Brain exécutant même des gigues dans le pur esprit celte! Putain quelle version ahurissante: FREEEEEDOM!
Suit la très entrainante chanson The Evil That Men Do du concept album Seventh Son of a Seventh Son, qui voir arriver un colossal Eddie sur scène. L'immense version de Fear Of The Dark est quasi indescriptible, vous filant des frissons au son du public chantant et fredonnant et frappant des mains, durant quasi toute la chanson. Les superlatifs manquent dans la langue française pour expliquer ce pur moment live, une nouvelle fois la perfection est touchée du bout des doigts par les dieux du heavy metal que sont Iron Maiden!
Scream For Me Brasil? Scream For Me Brasil? Et Oui Iron Maiden est la chanson suivante, Dickinson est entouré de 4 beautés toutes de blanc vêtu au début du morceau Une nouvelle fois un des plus anciens titres du groupe fait mouche et touche en plein coeur le public! Mc Brain et Harris se répondent à la batterie et à la basse. Scream for Me Braaaasil! Baguettes et médiators sont offerts,mais personne ne croit que les courses effrénées de Mc Brain de gauche à droite de la scène signifient la fin du concert.

La lumière s'éteint, un souffle diabolique souffle sur le Maracana et 250 000 voix reprennent le 6 6 6, The Number Of The Beast, le background de l'album du même nom fait son apparition derrière la scène, un grand moment attendu du public se présente! Yhaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa. Le commandant de Bord Dickinson vous annonce une zone de turbulence dans le stade Maracana, l'atterrissage dépendra de votre capacité à donner votre âme au diable en échange de moments de bonheur en compagnie de la Vierge de Fer. Contrat signé et rempli, quel bonheur d'être en enfer en la compagnie d'Iron Maiden!
Le grandiose et envoutant Hallowed Be Thy Name du même album suivra, puis Sanctuary du premier album. qui permet un très bel échange avec le public, et aux musiciens de se lâcher. Ross Halfin immortalise une photo avec le groupe dos au public, puis Run To The Hills de l'album du chiffre de la bête, conclue de manière somptueuse ce concert magique!

Quel pied putain, quel pied que ce concert!
Et pourtant ... Et pourtant, votre narrateur n'était pas présent dans ce stade Maracana à Rio de Janeiro en ce 19 janvier 2001. Mais comme des millions de personnes à travers le monde qui regardent religieusement ce concert très souvent, l'impression d'être présent et de vivre intensément ce live, est un fait indéniable. Les DVD de concerts, contrairement à celui ci, retranscrivent rarement cette impression de perfection d'interprétation d'un groupe sur scène, et la joie intense d'un public en osmose avec les musiciens. Mais ce concert Rock In Rio d'Iron Maiden fait partie de ces moments rares qui vous transportent dès que le disque est lancé dans la platine. Ce fut en guise de premier DVD Live pour Iron Maiden non pas un coup d'essai, mais un coup de maître.
On assiste à un pur concert, on s'imagine et on aimerait simplement être parmi ces 250 000 personnes au Maracana, et d'une certaine manière nous y sommes à chaque fois.

Up The Irons !

Disque 1 : Concert

1. Intro: Arthur's Farewell (Goldsmith)
2. The Wicker Man (Smith, Harris, Dickinson)
3. Ghost Of The Navigator (Gers, Dickinson, Harris)
4. Brave New World (Murray, Harris, Dickinson)
5. Wrathchild (Harris)
6. 2 Minutes to Midnight (Smith, Dickinson)
7. Blood Brothers (Harris)
8. Sign Of The Cross (Harris)
9. The Mercenary (Gers, Harris)
10. The Trooper (Harris)
11. Dream Of Mirrors (Gers, Harris)
12. The Clansman (Harris)
13. The Evil That Men Do (Smith, Dickinson, Harris)
14. Fear Of The Dark (Harris)
15. Iron Maiden (Harris)
16. The Number Of The Beast (Harris)
17. Hallowed Be Thy Name (Harris)
18. Sanctuary (Harris, Di'Anno, Murray)
19. Run To The Hills (Harris)

Disque 2 : Bonus

1. Interviews : Steve Harris, Bruce Dickinson, Janick Gers, Dave Murray, Nicko McBrain et Adrian Smith
2. A Day In The Life (Une journée dans la vie)
3. Photos : 50 photos exclusives d'Iron Maiden lors de leur tournée en Amérique du Sud, commentées par le photographe officiel Ross Halfin

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