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Album

09 décembre 2014 - U-Zine

Iron Maiden

Killers

LabelEmi
styleHeavy Metal
formatAlbum
paysAngleterre
sortiefévrier 1981
La note de
U-Zine
10/10


U-Zine

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Dans les décennies 70 et 80, on ne chômait pas et enregistrer un album par an était de l'ordre de la plus grande des normalités. Ce n'est donc pas étonnant de retrouver dans les bacs dès 1981, le nouvel album tant attendu de la vierge de fer. Iron Maiden annonce la couleur avec ce titre qui en dit long Killers. Titre opportun puisque ce deuxième album sera TUEUR!!!

Le line up connaît un changement majeur puisque Dennis Stratton cède sa place à une figure qui deviendra très vite incontournable dans le groupe, Adrian Smith. Ce changement n'a que peu d'impact sur la musique d'Iron Maiden par rapport à l'album éponyme. Le groupe continue dans son style mélangeant mélodies Heavy Metal et un esprit fou venant du Punk. Tout ce qui a été dit pour le premier album est à réitérer ici à l'exception près que Killers est encore plus fou et énergique.

Il suffit de juger par le nombre des ballades présentes sur l'album. Il n'y en a plus qu'une contre deux pour Iron Maiden. Intitulée « Prodigal Son », celle ci est perd l'esprit Punk pour un aspect plus Folk sentant bon le Led Zeppelin. Contrastant avec le reste de l'album, ce titre est l'un des morceaux calmes les plus plus réussis par le groupe même si la patte Maidenienne a du mal à se faire ressentir. Paul Di Anno y est par, ailleurs, irréprochable dans un style qui lui sied finalement.

Même s'il est toujours limité dans le style Heavy, Paul insuffle toujours une violence et une folie supplémentaire à chaque morceau par son timbre et sa voix cassé et par ses cris aigus pas du tout maitrisé (« Killers », « Purgatory ») et puis il ne faut pas oublier que le monsieur a pondu de superbes refrains qui pour certains restent encore des incontournables des setlist comme « Wratchild ». La folie dégagée est également à mettre sur le compte de celui qui a encore une fois quasiment tout composé, Steve Harris avec sa basse incisive et débordante d'énergie et de musicalité. Par trois fois, c'est lui qui donne le LA en commençant lui même les morceaux de manière à chaque fois mémorable. Le sommet de la folie et de la spontanéité revient à « Innocent Exile » que l'on sent dès les premières lignes de basse prête à tout détruire sur son passage. Metallica et son Kill'em All n'étant pas là, je n'ai aucun mal à imaginer Iron Maiden comme étant à cette époque l'un des groupes les plus violents du circuit et pour cause puisque les guitares foncent toutes autant que la basse et le chant mais en gardant toujours des mélodies accrocheuses. Elles savent pourtant être belles comme sur l'introduction « The Ides Of March » (oui les références historiques sont toujours là avec l'instrumentale « Genghis Khan ») ou le début de « Murders In The Rue Morgue » mais c'est pour mieux repartir vers des élans de violence et rapidité. Et ça ne manque jamais de groove car entre la basse de de Harris et le jeu de Clive Burr qui aime les descentes de toms à n'en plus finir.

Malheureusement comme son grand frère, cet album a quand même mal vieilli du fait de la production encore sale signée Martin Birch, l'ancien producteur de Deep Purple, qui n'est
pas encore à la hauteur des albums qui suivront.

Je ne sais trop quoi dire sur cet album qui a été un peu éclipsé par son petit frère The Number Of The Beast et qui ressemble quand même pas mal à l'album éponyme du moins dans son esprit même s'il est moins varié. Mais, Killers ne doit pas être oublié au profit de ces deux albums tant celui ci regorge de passages de grandes qualités, de soli relativement courts mais toujours aussi jouissifs (« Killers »), Paul chante mieux que sur Iron Maiden. Le trente-huit petites minutes de cet album passe donc à vitesse grand V car l'énergie dégagée par Iron Maiden comble allègrement le manque de variété de Killers

1. The Ides of March
2. Wrathchild
3. Murders in the Rue Morgue
4. Another Life
5. Genghis Khan
6. Innocent Exile
7. Killers
8. Prodigal Son]
9. Purgatory
10. Drifter

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