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Raton et la bagarre #9

mardi 6 avril 2021
Raton

Amateur de post-musique, de larsens et de gelée de groseilles.

Chères lectrices et chers lecteurs, bienvenue dans le neuvième épisode de Raton et la bagarre ! Après un début d'année timide, février et mars viennent régaler les oreilles avec une énorme fournée de sorties de groupes prometteurs. Permettez-moi le luxe de la diversité : je vais certes vous gaver de metalcore à tatanes, mais il y aura également la place pour deux disques de hardcore référentiels, deux gros morceaux du côté émotif du spectre et même une place pour de la powerviolence.

Comme huit billets ne suffiraient pas à couvrir la moitié des sorties dignes d'intérêt, on double la mise avec huit autres recommandations courtes de fin d'article. Aussi, suite à une inattendue motivation pour les formats plus longs, je vous renverrai vers les chroniques de TromblonPath of Resurgence et Sine Nomine, albums sortis ces deux derniers mois et que je vous recommande plus que chaudement.

 

Worst Doubt – Extinction
Metalcore – France (Beatdown Hardwear)

Parce qu'on n'a jamais assez de metalcore frontal et pugnace et qu'il est impossible de publier une rubrique française sur les sorties hardcore sans en parler, place à Worst Doubt.
Les voyous parisiens sont connus comme le loup blanc. Si vous avez séjourné plus de 6 mois dans la capitale, vous avez forcément vu leur nom sur une affiche (ils étaient notamment au Paris Hardcore Fest #2, couvert par votre serviteur) et entendu parler de leur breaks à la ricaine. Pourtant les fripons n'ont sorti que deux démos avant ce pavé de méchanceté aux allures de parpaing sur le gros orteil.

4 ans après la dernière, Worst Doubt a durci le son et s'apprête à redéfinir les lois de la bagarre parisienne. Avec une véritable sensibilité américaine, le groupe vient parler aux fans de metalcore délicieusement concon à la Merauder, Cold As Life et autres All Out War. Sans grande surprise, le groupe enchaîne les odes au pied-bouche avec des jolies trouvailles de riffs nerveux comme sur "Path of the Blind" ou "The Tormentor".

Ça devenait une urgente nécessité d'avoir un groupe de cette trempe en France pour rallumer la torche du metal de coreux (non, je ne prononcerais pas le French K-word dans cette chronique, il existe d'autres groupes en France, il s'agirait de grandir) aux côtés de Wolfpack ou Horned. Sur "Extinction", Worst Doubt semble le faire avec une telle aisance que j'ai parfois eu du mal à croire qu'ils étaient Parisiens et pas signés chez Closed Casket (comme leurs copains de Wolfpack, ils sont chez Beatdown Hardwear). 

"Worst Doubt partout, justice nulle part"

 

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Sunami / Gulch – Split
Beatdown / Metalcore – USA (Triple B)

Je vous parlais des deux groupes californiens dans le 5e épisode de la Bagarre à l'occasion de la sortie du LP de l'un et de l'EP de l'autre. Les deux entités sont connexes et partagent même un membre. En revanche leur approche du hardcore est quasiment opposée. Le premier est sérieux et conjugue un metalcore référentiel à des sonorités old-school (deathcore et D-beat), le second est débonnaire et s'amuse à caler le plus de "bitch" possible dans son beatdown parodique.
Pourtant, Gulch et Sunami sont réunis sur un split historique pour le hardcore californien moderne. Sorti le 1er mars sur l'infatigable Triple B, l'EP est orné d'un artwork délicieusement kitsch.

Sur à peine plus de 11 minutes, les deux formations se rejoignent sur un point : le caractère éminemment régressif de leurs compositions. Les deux morceaux de Sunami sont au niveau de bêtise congénitale qu'on est en droit d'attendre d'eux. Dans un délire toujours autant gangsta rondouillard, les deux compositions ont beau avoir le front qui râpe le trottoir, elles sont un poil au-dessus des deux EPs précédents.
Mais c'est la partie Gulch qui vaut vraiment le détour. Loin de faire l'économie de l'effort, les Californiens se sont appliqués pour livrer deux pistes où l'efficacité rivalise avec les trouvailles musicales. Le climax est atteint avec "Bolt Swallower", petit bijou d'inventivité bagarreuse. Les plans ingénieux s'enchaînent avec du break, du touka touka, des riffs deathcore et du mid-tempo dévastateur.
Un EP idéal pour les amatrices et amateurs de hardcore crapuleux.

 

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Dreamwell – Modern Grotesque
Screamo / Post-hardcore – USA (auto-production)

Alors que je suis l'actualité post-hardcore avec assiduité, je n'avais pas vu venir la claque Dreamwell. Quintet installé entre Boston et Providence dans le Rhode Island, le groupe est représentatif de la nouvelle vague screamo qui nous régale les oreilles depuis quelques années : inventif, nourri par énormément de sonorités différentes, revendicatifs et militants (deux membres du groupe sont trans).

C'est l'album de la sélection que j'ai le plus écouté et dont je retire toujours de nouveaux éléments à chaque écoute. Car "Modern Grotesque" est une époustouflante synthèse entre le post-hardcore de Touché Amoré ou Casey, les influences mélodiques scene/alt (le groupe cite notamment Glassjaw, AFI ou Coheed & Cambria) et le skramz à arpèges (de City of Caterpillar à Suis la lune ou Viva Belgrado). Ce formidable syncrétisme s'exprime pleinement sur le single "Sayaka".

Durant tout l'album, la culture musicale impressionnante des membres transparaît dans cette habileté à mêler des cultures musicales et des héritages forts dans un seul disque homogène et évocateur. Toutes les influences sont digérées et maîtrisées à la perfection. Alors pourtant que les héritages sonores sont multiples, jamais l'album ne sombre dans l'écueil du patchwork incohérent. C'est un véritable tour de force de pouvoir aussi bien agencer les textures, les rythmes et les atmosphères sans qu'elles se parasitent.

Dreamwell se permet même des excursions originales sans jamais paraître incongrues. Sur le titre le plus politique du disque, "You Dreamt of Me. I Dreamt of a Mountain of Salt", le groupe incorpore des passages dissonants. Sur l'éblouissant dernier morceau, "Sisyphean Happiness", une guitare part dans un impeccable tapping. Plus généralement, il y a un énorme travail sur les guitares comme sur le titre éponyme où le crescendo laisse se construire un mur de guitares qui surclasse en immersion beaucoup de groupes dans les musiques post-. Des prouesses instrumentales servies par une production complètement dingue, où rien ne se perd dans le mix.

Pour l'instant, difficile d'imaginer comment "Modern Grotesque" échappera aux tops de fin d'année.

 

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God's Hate – God's Hate
Metalcore – USA (Closed Casket Activities)

Je prends un risque à vous parler de God's Hate. Les mettre dans la même Bagarre que Gulch, Sunami et Worst Doubt pourrait amener l'équipe du webzine à m'imposer un quota sur la nigauderie pour éviter à notre lectorat de perdre trop de neurones.
Parce que là, laissez-moi vous dire qu'avec ce deuxième LP de God's Hate, on est loin des musiques d'intellectuels que mes estimé·e·s collègues aiment à chroniquer. Le metalcore des Californiens emboucane la sueur, les tatouages de prison et la bière industrielle tiède, mais bon sang de bonsoir qu'il est efficace.

Bien que les 6 vilains lascars de God's Hate viennent de la région de Los Angeles, leur metalcore chuggy et ventripotent paie hommage à la scène East Coast. Pas le metalcore acéré et grinçant des Earth Crisis et autres Indecision, mais le metalcore baveux de canaille à la Merauder et Hatebreed.
Pourtant, n'en déplaise aux vieux briscards, ces derniers ont vieilli et une alternative méchante et moderne était grandement nécessaire. D'autant plus que God's Hate a mûri pendant 5 ans ce nouvel album pour des compositions imparables. Le chanteur Colin Young (aussi chez Twitching Tongues) a appliqué à la lettre ses recommandations : "And you gotta ask yourself why before writing every single song: Why does this song exist? What am I trying to say and what am I trying to do? If it doesn’t evoke some kind of emotion, what’s the point?".

Le groupe a fait évoluer son line-up et a proposé l'évolution de "Mass Murder", leur LP de 2016. Plus sourd, plus méchant et plus violent, cet album éponyme semble atteindre le sommet de la crapulerie metalcore.
Sans aucun faux pas, God's Hate enchaîne les gros tubes qui viennent cocher toutes les cases du style : riffs beatdown bien gras, batterie en mode coups de canif, breakdowns-séismes criminels, refrains en gang vocal et paroles bagarreuses ("Snap my fingers and you'll cease to exist / Another cold body added to my list"). Mention spéciale pour "Violence Unlimited", cime de la bagarre.

 

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Slope – Street Heat
Hardcore coloré – Allemagne (
Beatdown Hardwear)

"Oui mais Ratoooon, on en a marre de tes bourrinades et de tes groupes de ouin ouin, est-ce que tu peux nous donner du vrai groove à l'ancienne pour une fois ?"

D'accord Corentin, il est temps de mettre du ciel bleu dans cette sélection. Le ciel bleu de Duisbourg, dans l'ouest allemand, pour être précis. Il faut dire que je l'attendais plutôt de pied ferme ce premier LP des Allemands de Slope.

Leur précédent EP, "Losin' Grip" était un petit bonbon de hardcore rigolard au grand potentiel dandinant. C'était surtout un hommage à Turnstile, à la limite du pastiche de "Nonstop Feeling", avec des riffs groovy gorgés de soleil toutes les 10 secondes. Mais le groupe ne disait jamais non aux couleurs beatdown pour envoyer valser ses affaires avec un grand sourire.

"Street Heat" vient nous cueillir 4 ans après ce shot de jovialité. La touche Turnstile est toujours là (le morceau "High Level" est indécent de proximité) mais l'influence se mêle à celle de toute la scène funky facétieuse des 90s, Primus ou Faith No More en tête.
La basse dégouline de partout et si elle peut friser le Les Claypool-worship grossier ("I'm Fine"), elle finit par emporter tout sur son passage comme sur le délicieusement neuneu "Power Shift".
"Street Heat" ne réinvente pas la roue, certains titres sont même assez anecdotiques pour ne pas dire manqués, mais la bonhomie du disque en fait une ode au fun décomplexé (parfois du mauvais côté de la chose, comme sur "Purple Me").
Pas besoin non plus de toujours avoir des albums parfaitement chiadés, parfois tout ce qu'il faut c'est un "Trainsurfing" ou un "Wag the Dog" pour sourire niaisement et secouer la caboche. La rencontre musicale entre des Vans dans le museau et une grande bouteille de Sunny Delight.

 

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Move – Freedom Dreams
Hardcore east coast – USA (Triple B)

Vous finissez par connaître la ritournelle : Triple B, en plus d'être un label structurant de la scène hardcore actuelle, propose l'offre la plus consistante de gros bangers new youth crew. J'ai donc lancé ce premier EP de Move (hors-démo) les yeux fermés.

Groupe de 5 joyeux loustics de Boston, Move reprend le flambeau du hardcore east coast, groovy et nerveux en y incorporant une approche fermement anti-raciste : "Called to the scene / My neck is met with your knee / No justice / No peace / Abolish the police".
Aussi radical dans l'approche musicale que politique, "Freedom Dreams" est un 5 titres débordant d'énergie et de générosité. Entre les gros riffs en mid-tempo de "Righteous Unrest" et le break délirant de "House of Cards", chaque seconde sonne comme une invitation au spin kick dans les ratiches de l'Etat policier.
Cependant, le gros temps-fort du disque est le titre éponyme. Hymne absolu du hardcore racisé pro-BLM, il invite avec grand fracas trois figures noires de la nouvelle scène hardcore : Bryanna Bennett (Buggin), Anaiah Lei (Zulu, dont je vous parlais dans le R&LB #7) et Devon McButtz (Point Blank).

Un EP mature et percutant qui fait honneur à la scène et qui rappelle avec brio que les afro-descendants sont loin d'être étrangers au hardcore méchant.

 

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For Your Health – In Spite Of
Screamo / Metalcore – USA (Twelve Gauge)

Groupe discret de la nouvelle garde skramz aux Etats-Unis, je ne misais pas forcément sur For Your Health pour nous offrir un disque aussi pluriel et étonnant. Leur premier EP, "Nosebleeds", paru début 2019 était de l'emoviolence pas mal foutue mais prévisible et pas follement intéressante par rapport aux sorties similaires (Senza, Blind Girls ou en plus éclectique Binary).
Publié quelques mois plus tard, le split album avec Shin Guard changeait la donne avec un screamo qui prend davantage son temps. Sur des compositions plus maîtrisées, le groupe déployait des gimmicks un peu évidents (jeu sur la stéréo, petites pauses avant un changement de rythme, des intros en voix claire, plus d'arpèges, du chant féminin saturé et du mid tempo dissonant occasionnel) mais avec équilibre et efficacité. La partie de Shin Guard restait trois kilomètres au-dessus mais c'est un mieux.

Sur ce premier LP en solo, soyons honnêtes, For Your Health fait n'importe quoi. Mais au moins, le groupe le fait avec enthousiasme et rigueur. Une pelletée de noms vient immédiatement à la tête : la patte edgy et impertinente de SeeYouSpaceCowboy est très nette, le mathcore sassy des premiers Daughters également, ou encore le midwest emo / emo-pop pré-scene.
Globalement, c'est un bougi-boulga de toute la dissonance emo et sasscore des 20 dernières années. Ça stride (le verbe pour "strident" figurez-vous) de partout, des crescendos mènent vers des murs de son duquel émerge une voix claire mélancolique, tous les instruments ont leur moment syncopé et on a même du tremolo picking hâtif sur le troisième titre.
En somme, For Your Health fait référence à toute cette époque bénie et insouciante de MySpace avec des titres à rallonge et volontairement blagueurs tels que "if anybody asks, we're already fucked" ou "abscess makes the heart grow".

Une fois l'amusement de débusquer les références éparpillées, l'album s'avère assez générique. Car finalement, superposer les clichés de plusieurs scènes du hardcore n'en fait pas moins des clichés. Beaucoup d'idées, mais pas assez de consistance.
À écouter sur Bandcamp, le mix étant vraiment infâme sur Spotify.

 

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Regional Justice Center – Crime and Punishment
Powerviolence – USA (
Closed Casket Activities)

Regional Justice Center n'est l'oeuvre que d'un seul musicien, le prolixe Ian Shelton. Membre d'une foultitude de projets, il est également proche de Self Defense Family et de Drug Church avec qui il collabore régulièrement.
Powerviolence insidieuse, Regional Justice Center avait commencé à marquer les esprit avec un premier album en 2018 et deux EPs en 2019 et 2020. Mais c'est sa signature sur Closed Casket Activities qui va lui donner un retentissement supplémentaire.
Ian Shelton déclare avoir voulu livrer un album à l'agressivité manifeste et qui retrace sa jeunesse et son parcours de "white trash" (classes blanches pauvres aux Etats-Unis). Les thèmes abordés sont donc farouchement anti-establishment et autour de questions sociales prégnantes (la pauvreté, l'alcoolisme, la criminalité, etc.).

Par rapport à "World of Inconvenience", RJC baisse plus souvent le tempo en fricotant avec le sludge. De toute façon, le projet n'a jamais été le plus bagarreur de la powerviolence et propose plutôt une relecture crasse et sordide d'un monde injuste. Furieux et sourd, RJC fait le travail dans les grandes lignes sans repousser les frontières du style.
Le projet bénéficie d'une légitime médiatisation, mais j'ai aussi le sentiment que la PxV est un style si discret ces temps-ci qu'il suffit d'une sortie à la distribution un peu meilleure que la normale pour en faire un album du mois, ce que Regional Justice Center n'est pas vraiment.
En PxV récente, laissez-moi plutôt vous recommander World Peace (voir plus bas) et à nouveau Concedeet Escuela Grind du côté grindcore, Zulu vers le metalcore et Ona Snop pour des sensibilités plus thrashcore.

 

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Path of Resurgence – Blinded by Desire
Edge metal – Suisse (auto-prod)

Ces deux derniers moins ont été très productifs côté chroniques. Je vous renvoie donc vers trois albums extrêmement dignes d'intérêt et qui ont déjà bénéficié d'une publication particulière. On commence avec le formidable EP de Path of Resurgence.

 

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Sine Nomine – Per Historia
Mathcore / Screamo – USA (Zegema Beach)

Il faut absolument que vous alliez écouter le formidable travail effectué par Zegema Beach pour compiler la discographie intégrale du groupe oublié mais non moins exceptionnel, Sine Nomine.

 

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Tromblon – Je me fiche d'être Français
Screamo – France (auto-prod
)

On pourrait me reprocher, à raison, de ne pas parler assez de groupes français. Heureusement il y a Worst Doubt et l'impressionnant nouveau disque de Tromblon. J'en dis beaucoup de bien juste ici.

 

Février et mars ayant été particulièrement copieux, je ne peux pas vous laisser partir sans des recommandations en vrac. Voici une poignée d'albums très fortiches dans des contrées extrêmement variées, du midwest emo au deathcore :

  • Le groupe de hardcore sud-coréen Slant vient de sortir son premier disque, une merveille de hardcore old-school, complètement furieux et débridé. Mention particulière à la chanteuse qui livre une performance d'une intensité de très haute volée.
  • Je vous parlais du phénomène Soul Glo dans la 7e Bagarre et de leur talent à prendre le hardcore et lui donner une couleur hip-hop. C'est toujours le cas sur leur nouvel EP avec des influences hip-hop indus (Death Grips jamais loin) notamment sur le premier morceau. Le groupe continue à crier fort et nous balance même des riffs en mid-tempo et des progressions intenses. Un peu trop court pour avoir son entrée mais une excellente sortie tout de même.
  • Le tourbillon du dernier album de World Peace : 20 morceaux, durée moyenne de 30 secondes et pas de guitare. Seule une basse vrombissante pour une powerviolence qui assume clairement son côté hardcore. La basse permet de donner une approche plus groovy que ce à quoi la PxV nous habitue usuellement. Ça dure dix minutes alors allez-y fissa.
  • Pour les fans de Lord Snow et autres groupes de screamo/emoviolence mur de son et massif, l'album de Youth Novel sera un passage obligé. Très maîtrisé dans le genre.
  • Celles et ceux qui préfèrent les territoires indé peuvent se diriger vers le premier LP de Home Is Where qui conjurent l'emo de The World Is a Beautiful Place ou Brand New avec un chant très proche de celui de Jeff Mangum de Neutral Milk Hotel. Sans oublier la meilleure ligne du disque : "I want to pet every puppy I see".
  • On oublie pas les adorateurs et adoratrices des rythmes dissonants et syncopés avec le troisième album de Humanity's Last Breath. Entre deathcore et djent, la musique massive et dense des Suédois atteint un nouveau niveau de maîtrise et de pesanteur.
  • Le mathcore continue à affirmer son retour en grandes pompes avec le premier album de Pupil Slicer, groupe londonien qui a digéré tout Dillinger et Converge pour un mathcore moderne, épais et évidemment tumultueux. Des voix claires viennent ponctuer les morceaux, avec autant d'habileté que dans les passages "ziong pzouing".
  • Pour celles et ceux qui aiment leur hardcore groovy et lumineux, filez vers Chicago et le nouveau single de Buggin. En plus du très efficace "Brainfreeze", le groupe nous offre une reprise de "Gratitude" des Beastie Boys. Un groupe puissant et qui promeut une plus grande diversité dans la scène hardcore (je ne peux que vous conseiller leur EP "Buggin Out" de 2020).