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mercredi 31 août 2016

Forteresse

Athros, Fiel, Matrak Tveskaeg, Moribond

Nostalmaniac

Le Max de l'ombre. 29 ans. Rédacteur en chef de Horns Up (2015-2020) / Fondateur de Heavy / Thrash Nostalmania (2013)

Pour tourner définitivement la page de cette édition 2016 du Ragnard Rock Festival, on vous propose notre interview des Québécois de Forteresse réalisée le 23 juillet dernier. Rencontre avec Athros (voix), Moribond (guitares), Matrak (basse) et Fiel (batterie). Black Metal Tabarnak !

Vous pouvez toujours lire notre chronique de leur dernier opus ici.

Nostalmaniac : Tout d’abord, comment vous sentez-vous ? 

Athros : Super, le festival a été généreux de nous accueillir ici. Tous les gens qu’on a rencontrés dans l’assistance sont des gens supers et sympathiques. La foule était vraiment très bonne ce soir. Tout le monde avait l’air content, aussi content de nous voir jouer que nous autres de jouer. Donc ça va très bien, on vient de voir Graveland, c’est excellent.  

Nostalmaniac : Votre retour en Europe est une bonne surprise.  Connaissiez-vous déjà le festival ? Aviez-vous déjà des contacts avec l’équipe organisatrice ?

Athros : On avait déjà entendu parler de l’édition 2015 mais vu que c’est un festival récent, j’avais juste vu quelques images sur l’Internet et quelques vidéos sur Youtube.

Moribond : En fait, on a été contactés un peu à la dernière minute à cause de l’annulation de Tengger Cavalry. C’était une super surprise en fin de compte puis on a été heureux d’accepter. On a bien fait car c’était super, l’organisation est exceptionnelle. 

Nostalmaniac : Que vous inspire l’esprit du festival ?

Athros : Première chose, c’est un festival qui prône la musique Metal, mais aussi la culture. Donc aujourd’hui pour le festival on a décidé de s’habiller en tenue d’époque de Canadiens français. C’est un habit traditionnel québécois. C’est une première pour le groupe et on a fait ça spécialement pour le Ragnard Rock Fest. On a aimé ça et on risque de le refaire dans le futur. 

Nostalmaniac : Venons-en à votre nouvel album, « Thèmes pour la rébellion », qui est sorti en juin chez Sepulchral Productions. Quels échos avez-vous eu jusqu'à présent ?

Moribond : C'est positif, ça se passe plutôt bien. On est agréablement surpris de la réception. On ne s’attend jamais à grand chose quand t’en viens à ça, mais c’est plaisant de voir que les gens ont bien aimé. 

Athros : Ca faisait déjà quelques années qu’on n'avait pas sorti d’album et on est contents que les gens qui écoutent du Forteresse et apprécient le groupe soient restés avec nous autres ainsi que les nouveaux fans qui nous ont découvert avec le nouvel album. 

Nostalmaniac :  Comment s'est passée l'écriture de cet album ? Quel était votre état d’esprit ?

Moribond : Ca s’est fait de la même façon que les précédents, c’est-à-dire que moi je compose les riffs chez moi et puis après ça je l’amène aux gars, on la pratique ensemble puis à ce moment-là les gars ajoutent leur touche personnelle. C’est là que les pièces (ndlr : morceaux) prennent vie vraiment. Et puis, tout simplement on a enregistré ça nous-mêmes avec Fiel qui s’est chargé du recording. Y a le mixage et le mastering qui se sont faits en Suède au Necromorbus. C’est une première expérience pour nous aussi le mixage à l’extérieur. D’habitude, on se charge de tout. On sentait le besoin d’amener le projet à un niveau supérieur et lui a été capable de faire ça. En fin de compte, ce qu'il a fait avec le son est similaire à ce qu’on aurait fait, c’est juste qu’il a réussi à "l’exploser" plus.

Athros : Etant donné que c’est un album qui est très agressif, je trouve que Necromorbus a vraiment amené le son à la hauteur des compositions. Je trouve que ça s’est donc bien passé. C'était une première. On est très satisfaits du résultat. 

Hugo : « Thèmes… » sort donc dix ans après le culte « Métal Noir Québécois » ainsi que la création du groupe. Crépuscule d'Octobre déjà se rapprochait de ce premier album, y avait-il une volonté de continuer dans cet esprit, tant musicalement que thématiquement ?

Athros : En fait « Crépuscule d’octobre » a été composé avant « Les Hivers de notre époque » (ndlr : sorti en 2008) , donc c’est un peu normal qu’il était plus dans l’esprit de « Métal Noir Québécois » mais on n'a pas vraiment réfléchi plus que ça à quel son on voudrait avoir. C’est le collectif. Ce que je veux dire c’est que les quatres gars ici ont travaillé sur la musique, j’ai mis ma voix et ça a donné le résultat qui est « Thèmes pour la rébellion » . C’était pas prévu que ce soit comme ça. On est allé avec ce qu’on voulait faire.

Moribond : C’était le sentiment qu’on avait à ce moment-là, c’était la musique qu’on voulait amener. On voulait amener Forteresse là à ce moment-là. C’était pas volontaire, on s’est pas dit “on va faire une suite à Métal Noir Québécois”. C’était le feeling qu’on avait. Surtout depuis qu’on a commencé à amener la musique en concert, on avait envie de faire un album plus rentre-dedans. 

Hugo : L’album vient de sortir, et s’impose d’ores et déjà quasiment à l’unanimité auprès du public Black Metal comme une pierre angulaire de votre discographie, voire comme votre meilleur disque. Vous avez été plus discrets ces dernières années, donc depuis combien de temps travaillez-vous dessus ?

Moribond : Il s’est fait petit à petit. On ne s’est pas sentis stressés de faire un nouvel album. Il s’est imposé de par lui-même. Les gars ont d’autres projets aussi, ça fait qu’ils ont travaillé pour leurs projets, et à côté j’ai composé des riffs pour Forteresse. Il a pris presque cinq ans à faire en fin de compte mais vraiment lentement, sporadiquement. 

Hugo : En tout cas, on est nombreux dans la rédaction à le ressentir comme du Forteresse, en mieux. Plus guerrier comme accrocheur, et même plus technique qu’à l’accoutumée ! De nouveaux éléments font aussi leur apparition, je pense notamment à ces envolées vocales, ces choeurs majestueux, comme sur “Là Où Nous Allons” et “Par la bouche de mes canons” par exemple. C’est ce que vous désiriez, aller plus loin dans votre démarche ? Ou est-ce venu naturellement ?

Athros : Comme on disait tantôt, c’est venu naturellement. On voulait vraiment faire le meilleur album qu’on pouvait faire et l’ajout des choeurs que Fiel a fait, ça a vraiment donné une dimension supplémentaire à notre musique.

Moribond : C’est quelque chose qu’on avait déjà approché avec nos side-projects. Fiel le faisait déjà avec Grimoire. On l’avait fait avec Ephemer et là on s’est dit que ça ferait bien de l’intégrer à la musique de Forteresse aussi. Tout simplement. 

Hugo : L’album est vraiment un bol d’air frais, aussi bien dans le paysage musical que votre discographie. On en parlait tout à l'heure, le son du disque est plus intense et épique et chaque instrument a sa place, on pense notamment à la batterie qui est bien en avant dans le disque. C’était ce que vous recherchiez en travaillant avec le Necromorbus studio ? Faire quelque chose de plus “léché” tout en restant fidèle à l’esprit Forteresse ?

Moribond : Oui, exact. Comme on disait également tantôt, il a été chercher ce qu’on avait déjà mais je vais laisser Fiel y répondre...

Fiel : En fait c’est ça, dans le fond. Pour « Par hauts bois et vastes plaines » et « Crépuscule d'Octobre »,  je m’étais occupé de l’enregistrement et du mixage avec les compositions de Moribond en rajoutant de mon côté des claviers ou soit des voix ou de la batterie. Puis j’ai senti avec « Crépuscule ... » que finalement le son me satisfaisait mais j’avais atteint mes limites au niveau de mes connaissances mixage. On voulait aller chercher quelqu’un qui avait plus d’expérience pour créer un son plus riche, plus violent, plus brutal. Et puis, la batterie est peut-être plus en avant mais il a réussi à trouver une agressivité pour les compositions et les instruments en général. Je trouve que tous les instruments sont à leur place. L’agressivité est mise à l’avant. Le gars a compris l’ambiance du groupe, il a vraiment été chercher ce qu’on recherchait. On sait pas si on va refaire l’expérience mais on va considérer ça. 

Hugo : Cela fait plusieurs années que vous êtes actifs dans la scène québécoise, et ce en étant impliqués au travers de différents projets. Vu de l’intérieur, quelles évolutions avez-vous constaté dans cette scène ? Pour notre part, on a vraiment l’impression que le nombre de groupes et leur popularité explose… 

Matrak Tveskaeg : Y a un gros engouement là-dessus, chose qu’on avait pas vraiment vue venir. Y a beaucoup de projets qui poussent mais le gros problème qu’on a au Québec c’est le manque de salles pour promouvoir la chose. Peut-être que de l’extérieur pour vous, y a une explosion de groupes mais de notre point de vue il y a … (hésitant) je vais pas dire une stagnation mais y a moins de groupes qu’auparavant. Il y a beaucoup de projets mais c’est souvent les mêmes membres qui démarrent d’autres projets. Il y a une volonté de pousser la chose plus loin, d’abord des musiciens. Sauf qu'en même temps il y a une contrainte physique au Québec qui empêche un peu ça. Je crois que l'intérêt pour le Métal Noir Québécois à l'extérieur c'est de faire en sorte que ça donne plus de chances aux groupes d'avoir plus de visibilité mais de l’intérieur, c’est un peu plus difficile. Tant mieux si pour vous y a vraiment une impression d’explosion mais de notre point de vue il y a moins de possibilités qu’auparavant en tout cas. L’option justement de sortir un peu du Québec donne des chances à ces projets là, les projets plus récents autant que les plus anciens.  

Hugo : Certains groupes signent sur des labels européens aussi...

Matrak Tveskaeg : Oui. J’ai l’impression un peu que l’intérêt que les gens ont à l’extérieur du Québec aide au Québec à ce que les projets prennent de la maturité aussi. C’est quelque chose qu’on pourra plus facilement analyser dans 5-6 ans, là on est trop dedans pour le recul nécessaire. 

Moribond : Il a tout dit !

Hugo : On a l’impression que l’album est plus conceptuel que d’habitude, plus axé sur certains moments de l’histoire de votre pays, en l'occurrence la révolution dite des Patriotes du Québec et toute cette période, en témoigne le jour de la sortie de l’album… (24 juin, fête nationale du québec)

Moribond : L’album s’est fait de façon similaire au précédent. Le concept est là. La rébellion des patriotes est là mais ce concept l’a toujours été. 

Fiel : L’image de l’album est explicite.... 

Moribond : Oui c’est ça, on l’a peut-être plus développé sur cet album-là parce qu’on sentait que c’était quelque chose (hésitant) … il fallait en parler un peu mais on le faisait déjà depuis le début. Les textes de Forteresse sont similaires depuis le début et touchent à cette période-là depuis le début aussi. La rébellion des patriotes est un des événements les plus importants de l’histoire du Québec en fin de compte. 

Athros : Comme Moribond disait, on a plus développer le concept mais c’est pas nécessairement l’histoire des patriotes de 1837, d’un individu en particulier parce que chaque individu peut voir le même événement différemment. Ca va être la même chose pour ceux qui écoutent l’album. Chaque personne peut voir une histoire qui est une histoire basée sur ce thème mais qui ne relate pas nécessairement l’histoire d’un individu quelconque ou d’un patriote quelconque.

Moribond : L’album n’est pas un cours d’histoire.

Matrak Tveskaeg : Moi personnellement j’ai une formation d’historien. Je te dirai que la première chose que t’apprends en Histoire c’est que l’histoire est écrite par les vainqueurs et malheureusement là-dedans toute cette histoire là on est les vaincus et ça c’est notre version à nous. (rires) C’est comme ça que je vois les choses. Puis vous en tant que Français vous êtes probablement les mieux placés pour comprendre ça.

Nostalmaniac : Peut-on espérer une nouvelle tournée européenne l’année prochaine ?

Moribond : C’est difficile parce que plusieurs membres du projet ont une vie familiale un peu plus chargée ces temps-ci. Des bébés, entre autres. Une tournée c’est pas hors de question mais pour le moment, on n’envisage pas ça dans l'immédiat. Malheureusement. Peut-être dans quelques années. 

Nostalmaniac : Quels souvenirs vous gardez de la tournée en 2012 qui a notamment fait halte en France ? 

Moribond : C’était super. On a eu beaucoup de plaisir. 

Fiel : C’était une première pour nous à l’extérieur du Québec. C’était vraiment une expérience qui nous a enrichis en tant que musiciens. Artistiquement, ça nous a fait réaliser des choses à tous et à chacun.  On a appris à travailler ensemble aussi. A faire beaucoup de route ensemble. Somme toute, ça s’est bien déroulé et on en garde un très bon souvenir. On est très enthousiastes à l’idée de venir rejouer à nouveau sur votre territoire mais on a effectivement des contraintes familiales.. 

Athros : On dit pas qu’on va pas revenir mais si on revient ce sera pour des ocassions comme celle-ci. 

Hugo : Pour ceux qui n'étaient pas là ce soir, à quoi peut-on s'attendre d’un concert de Forteresse en 2016 ? Est-ce que la terreur va se répandre sur scène comme dans le public ? 

Matrak : (rires) A la base notre objectif c’est que les gens s’intéressent à l’histoire du Québec et comprennent un peu plus la situation géopolitique. Personnellement, moi mon objectif en faisant du live, peu importe le projet, le but c’est d’informer les gens. Beaucoup de gens qui sont pas au fait de la réalité québécoise. Je connais beaucoup de Français qui pensent que le Québec est indépendant alors que c’est pas du tout fait.
Le but est de propager l’intérêt de s’informer. S’informer sur la situation. Certaines pièces sont des pistes de réflexion mais y a rien de mieux que s'informer soi-même. Je veux que les gens se renseignent davantage par eux-mêmes pour connaître un peu plus la culture, le pourquoi du comment comme on dirait.   

Athros : Et notre but ultime c’est vraiment la souveraineté du Québec. Plus de gens en auront conscience, mieux ce sera. 

Matrak : Une fois que tu t’informes, t’as pas le choix c’est une évidence. J’ai beaucoup étudié l’histoire. Il n’y a aucun peuple que je connais qui a eu l’indépendance puis qui a reculé.. Jamais. Pourquoi l’indépendance est bonne pour tous les autres peuples et elle sera pas bonne pour nous ? L’objectif principal du Métal Noir Québécois c’est ça.

Fiel : C’est un peu ce qui nous unit tous l’indépendance du Québec et ça se reflète au niveau artistique, dans nos compositions, nos paroles, nos thématiques. Ca peut aussi expliquer la violence du dernier album de Forteresse. En fait, on n'est pas très contents de la situation actuelle du Québec et ça se reflète dans l'album.

Nostalmaniac : Dans les colonnes de U-zine, on pouvait lire dans un entretien de 2012 avec toi Athros : "les Français sont autant des connaisseurs de bon vin que de black metal". Tu le penses toujours ?

Athros : (rires) Je pense que oui, on a la preuve ce soir !

Nostalmaniac : Quelles sont vos dernières bonnes découvertes en Black Metal francophone?

Athros : J’ai bien aimé le dernier album de Sanctuaire, un autre groupe du Québec. Ca m’a vraiment impressionné. Le dernier de Cantique Lepreux aussi, un autre projet avec Matrak ici. Très bon album. Si vous connaissez pas, allez checker ça. 

Nostalmaniac : .... et en Black Metal français ?

Matrak : Un projet que j’aime beaucoup c’est Halsfang, avec le chanteur de Mourning Forest. Excellent projet. Personnellement, c’est le projet qui m’a le plus accroché. J’aime bien Malmort aussi. Très très bon projet. J’adore les releases de Hass Weg Productions. C’est quelque chose que je suis assidûment. Ces deux projets-là c’est les deux qui m’intéressent le plus.

Athros : La France regorge de bons groupes Black Metal soit dit en passant. Y en a plusieurs. Ca a commencé avec les vieux Légions Noires. J’ai jamais rien entendu d’aussi … mééééchaaaaant. Sale. Tout en restant mélodique et beau. Y a des groupes plus récents qui sont intéressants aussi comme j’aime bien  Malhkebre qui est assez ritualistique. C’est un groupe que j’aime bien présentement.

Hugo : Avec le recul, que retenez-vous de ces dix années d’existence ? Vous voyez-vous tenir la barre encore longtemps ? 

Moribond : Forteresse va tenir aussi longtemps qu’on sera en vie j’ai envie de dire. Y a pas de grands objectifs en lien avec ce projet-là. C’est simplement de le faire exister aussi longtemps que possible. 

Fiel : En fait Forteresse c’est d’abord et avant tout l’expression de nos émotions par rapport à nos traditions, notre folklore, notre situation politique. Mais aussi le fait qu’on aime beaucoup le Black Metal et on a le goût d’en jouer. Faire du Black Metal à notre façon : le Métal Noir Québécois. Tant qu’on sent qu’on a la passion, la flamme, l’énergie de le faire, on va le faire. 

Athros : Tant qu’il y a la passion et l’énergie, ça sonne vrai. 

Fiel : C’est quelque chose qui est fait par passion d’abord. On n'a jamais vraiment cherché à être populaires. On fait ce qu’on aime. Je trouve que c’est cette énergie-là qui devrait diriger n’importe quel projet artistique. C’est la passion pour ce que tu fais. Puis, si y'a des gens qui aiment ce que tu fais, tant mieux. Mais à la base, c’est parce qu’on aime ça qu'on le fait.

Matrak : Tant que la flamme est là, tu continues. Si t’as plus la flamme et que tu fais semblant, c’est mieux d'arrêter. Tu continues puis… des événéments comme aujourd’hui ça ramène un peu de bois dans le feu. (rires).  

Nostalmaniac : Athros, peux-tu nous dire quelques mots sur ton autre projet annexe Starlight Ritual (ndlr : projet Heavy/Doom formé en 2014) ?

Athros : Oui en fait, je suis un fan de Black Metal mais je suis aussi un fan de l’instrument qu’est la guitare. Dans Forteresse, je ne joue pas de guitare donc je voulais vraiment faire un projet où je pouvais m’exprimer en tant que fan de vieux Heavy Metal, de vieux Rock. C’est un projet qui n’a vraiment pas de rapport avec Forteresse mais plus rapport avec “faire de la musique”, “faire du rock”.  Sans message particulier, à part ...“rock’n’roll” (rires).

Nostalmaniac : On vous laisse le traditionnel mot de la fin !

Athros : Merci pour l’entrevue et on est très contents d’être venus jouer au Ragnard Rock Festival. Très bonne organisation. Très beau festival. Plein de bons groupes. Merci à vous.

Merci à Willow pour l'aide technique.
Photos par Sylvain Clapot / Horns Up et Héloïse.