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jeudi 11 décembre 2014

Hatebreed + Terror + Born From Pain + Arkangel

L'Elysée Montmartre - Paris

U-Zine

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En ce mardi 16 mars, la tournée qui rassemblait Terror et Born From Pain, accompagnés de Trapped Under Ice et encore Stick To Your Guns, s’arrêtait par notre capitale à quelques jours du Hellfest 2009. Rajoutez à cette affiche Hatebreed et Arkangel et vous obtenez sûrement la date HxC de cette année.
Malgré une influence en demi teinte, (un Elysée en petite configuration) la soirée était sous le signe de la folie, le pit déchaîné pourra que confirmer mes propos, coreux et metalleux s’étaient donnés rendez-vous pour une petite séance de mosh, histoire d’éliminer les kilos en trop avant les départs en vacances…

Hélas, à cause de raisons indépendantes de notre volonté, Caacrinolas et moi-même n’avons pu assister aux deux premiers groupes de la soirée à savoir Stick To Your Guns et Trapped Under Ice. La faute à qui ? A nos amis de la RATP ! Le bal s’ouvre donc avec Arkangel.

Pour être honnête je ne connaissais le combo de Bruxelles uniquement que de nom jusqu'alors, c’était donc plus ou moins dans l’inconnu que j’aventurais devant leur set. Et ma foi sans être super fan j’avoue qu’ils s’en sont sortis avec les honneurs, pratiquant là un hardcore tout ce qu’il y’a de plus banal certes mais qui à eu le mérite de commencer gentiment mais surement à faire bouger la fosse. Piochant allègrement dans son dernier album « Arkangel is your enemy » les belges auront parfaitement réussi à remplir leur rôle qui aura été celui de chauffer la salle avant le début des véritables boucheries. (Caacrinolas)

Et la voilà la véritable raison de ma venu ce soir là, le putain de retour des bataves de Born From Pain, certes Che Snelting n’est plus là, certes le dernier album est plus que médiocre, mais le fait de savoir que la grande majorité des tubes du groupe allait être joués ce soir là suffisait à mon bonheur. Comme annoncé peu avant la tournée Rob Franssen le nouveau chanteur était absent en raison d’une opération à l’œil. Et c’est donc au pied levé que son remplacement est effectué en la personne de David Wood qui n’est autre que le bassiste de…Terror. Et visiblement vu le show qu’il a effectué avec Terror derrière ça ne l’a pas dérangé. Born From Pain n’a jamais fait véritablement de cadeaux en concerts, et ça n’est pas ce soir en débutant son set par la géniale « Final Nail » que ça va bouger, 35 min de pure colère, malgré un public bizarrement mou, mais qu’importe le groupe se fait plaisir avec une pléiade de tueries coups sur coups avec entre autres « Rise Or Die », « Stop At Nothing » ou encore « The New Hate ». Pour faire la fine bouche je vais encore râler sur le fait qu’ils ont une énième fois joués une version de « Relentless » tronquée mais bon, le reste aura réussi à me faire oublier ce petit désagrément. Alors oui que ce soit avec Rob Franssen ou son intérimaire du soir David Wood le groupe continue d’assurer, mais on ne m’enlèvera pas de l’esprit qu’une partie de la machine s’est néanmoins cassé avec le départ de Che Snelting. (Caacrinolas)

Un changement de plateau des plus rapides et voici venir les californiens de Terror. Si une chose ressortira du set des américains, c’est qu’on peut dire qu’ils portent bien leur nom. Purée ça faisait longtemps que j’avais pas pris une tel claque. Poussés par un Scott Vogel qui harangue la foule avec une tel hargne que l’ont a envie de tout péter devant soit, Terror assure son set du feu de Dieu. Au temps être franc avec vous, je ne connais pas vraiment la musique de Terror mis à part quelques titres, mais ça ne m’a pas empêché de prendre la tatane de la soirée. Tout au long du set, les américains enchaînent les titres sans aucun répit, la tension ne descend pas d’un degré, le pit explose de tous les côtés, KDS, circle pit tout y passe. Rarement vu un set d’une telle violence et un frontman aussi imposant. Mention spéciale à un « Spit My Rage » dévastateur. Terror est venu, a vu et a vaincu. (John)

Ils n’étaient pas revenus à Paris depuis leur dernier passage à la Cigale, inutile de dire que les américains d’Hatebreed étaient attendus de pieds fermes.
Entre temps l’eau a coulée sous les ponts, Sean Martin guitariste du groupe depuis 10 ans a quitté le navire, difficile de remplacer la bête tant il en imposait sur scène. Pour pallier son départ, Jamey Jasta et sa bande on fait appel à Wayne Lozinak qui était guitariste dans le groupe de 1994 à 1996.
Le groupe fait aussi son retour dans les bacs avec la sortie d’un album de reprise intitulé « For The Lions » où Jasta et les siens ont repris des titres de groupes qui les ont influencés.
Trèves de blabla, le changement de plateau est encore une nouvelle fois rapide, pas d’intro le temps est compté (Hatebreed ne jouera qu’une petite heure), et voilà que les américains arrivent sur un « This Is Now » puissant où dès les premières notes, le pit se réveilla net notamment grâce à David Wood (bassiste de Terror et chanteur de Down To Nothing) qui est venu y mettre son grain de sel (quel homme, il aura tout de même assuré deux set dans une seule soirée). On enchaîne avec « Perseverance » qui mettra tout le monde d’accord Hatebreed est un vrai rouleau compresseur, même si scéniquement le groupe a énormément perdu avec le départ de Sean Martin, Wayne s’en tire avec les honneurs sans pour au temps déborder de charisme.
Troisième morceau et seule surprise du set, la reprise du phénoménale « Ghost Of War » des almighty Slayer, présente sur le nouvel opus « For The Lions ». Le titre fait mouche et quel panard d’écouter autre chose qu’une énième reprise de « Raining Blood ».
Une setlist des plus classiques bien que pas mal orientée sur « Perseverance » et « Satisfaction Is The Death of Fire », mais avec pas moins 7 titres tirés de « Supremacy ».
Un set excellent et efficace, pourtant je ne reprends pas la baffe que j’avais prise au Persistance Tour 2007 à la Cigale. Faut dire que l’affluence est plus que fatiguée et il faut aussi tout de même reconnaître que passer après Terror était pas une chose aisée.
Au bout d’une heure de jeu, Hatebreed conclu par « I Will Be Heard » qui réveillera tout le monde avant de s’en aller après un « Destroy Everything » étonnement placé en fin de set. (John)

En conclusion cette soirée fût tout simplement énorme. Une organisation irréprochable et chronométrée à la seconde prêt, Terror a tout atomisé sur son passage et Hatebreed aura délivré une excellente prestation comme à l’accoutumé. Il n’y a plus qu’à se donner Rendez-vous le 4 août au Nouveau Casino de Paris pour le passage d’Agnostic Front et le 14 août pour Madball toujours au Nouveau Casino.