
12 groupes à ne pas rater à l'Alcatraz 2025
jeudi 31 juillet 2025
Compte groupé de la Team Horns Up, pour les écrits en commun.
Nouvelle édition de notre rubrique habituelle pré-festival : cette fois ci, voici notre sélection de groupes à découvrir sur scène à l'Alcatraz 2025 ! Aurélie, Malice et Circé vous font part de leurs attentes, curiosités et autres petites pépites qui vous attendent en Belgique dans quelques jours. Festival à la programmation à la fois touche-à-tout et pointue, mettant un point d'honneur à mettre en avant sa scène locale (23 groupes belges à l'affiche !), l'Alcatraz a su établir sa réputation et son identité pour devenir ces dernières années un incontournable du paysage estival, solide alternative à taille humaine aux grosses machines du Graspop ou du Hellfest. Il y avait donc de quoi se mettre sous la dent pour cet article ! Alors, on se retrouve devant quel concert ?
Messa | Slomosa | Year of No Light | Thy Catafalque | Rivers of Nihil | Wytch Hazel | 3 Inches of Blood | Dvne | Drowning Pool | The Night Eternal | Majestica | Crobracide
Messa
La Morgue Stage - Vendredi (14 h 30)
Aurélie Jungle : Avec un dernier album sorti en tout début d’année, que dis-je, une bombe de quarante-et-une minutes larguée en début d’année, Messa c’est un peu le groupe pour lequel je me rends à l’Alcatraz (ouais bon pas que mais quand même).
Très surprise de trouver le quatuor italien en début d’après-midi pour seulement quarante-cinq minutes de set mais il faudra s’en contenter.
Messa c’est du doom qu’on peut qualifier de moderne, du scarlet doom d’après le groupe et aujourd’hui, pardon, mais le quatuor italien est dans la stratosphère. C’est simple, The Spin, dernier album du groupe, a obtenu un 10/10 en chronique (à retrouver ICI). Voilà.
Depuis sa création en 2014, Messa gravit les marches sans trop d’efforts tant l’originalité proposée par le quatuor italien te renvoie juste dans les cordes. Chaque album est au-dessus du précédent et chacun t’envoie une claque à sa manière. Reste maintenant à boucler la boucle en découvrant enfin ce groupe en live. On espère la catharsis, des riffs tout aussi brûlants et la voix de Sara tout aussi lointaine, suave et psyché que sur CD. Ouais, les attentes sont élevées ouais.
Slomosa
La Morgue Stage - Vendredi (00 : 25)
Aurélie Jungle : AAAHHHHHH !!! Toujours un plaisir de croiser Slomosa, d’autant plus pour clotûrer la journée du vendredi ! Fondé en 2020, découvert en 2022 et vu à la Boule Noire en 2023, aux côtés d’Elder, c’est depuis, l’amour fou. Un dernier album, une pépite, sortie en 2024, Rice, un concert sold-out à Paris la même année et le groupe semble également avoir fait de l’effet lors de l’édition 2025 du Hellfest (on vous en parle ICI). Bref Slomosa c’est jusqu’ici un sans faute et un bel accueil largement mérité.
Et pourtant, le quatuor norvégien ne vient pas révolutionner le game. C’est du stoner, du desert rock. La différence c’est peut-être son exécution. C’est sans chichis, ce n’est pas surfait. C’est humble, honnête, simple. On ne te propose pas un voyage, non. On te fout sur la moto, dans la caisse ou dans l’avion qui t’emmène directement. Y’a pas de négociation, y’en aura pas, c’était ce qu’il fallait faire. Les riffs sont lancinants mais bruts. C’est travaillé mais t’es encore dans l’atelier. Le tout prend une tournure un peu plus dantesque / metal en live, que je ne m’explique pas. Et la voix de Benjamin est du même acabit. Elle ne paie pas de mine, on est limite sur du « parlé » mais elle est homogène, parfaitement dosée et finalement phénoménale parce qu’elle est sans excès.
Enfin, jusqu’ici la discographie de Slomosa est composée de tubes. Il n’y a absolument aucun morceau que je mets de côté, et je crois qu’on est à peu près tous dans le même cas. On part sur une heure de set pour cette édition et croyez-moi, ce ne sera pas assez long.
Year of No Light
La Morgue Stage - Vendredi (18 h 55)
Aurélie Jungle : Formé en 2004, avec six albums à son actif, Year Of No Light est un groupe de post metal, sludge, shoegaze… originaire de Bordeaux. Vingt-et-un ans d’existence et ce n’est pourtant que récemment que j’en ai fait la découverte. Potentiellement la faute à l’accessibilité de ce dernier. Disons que le mot qui résonne dans mon cerveau quand je pense à groupe c’est « énigmatique ». Avec des morceaux d’une durée moyenne de dix minutes, l’adaptation en live m’intrigue lorsque seulement quarante-cinq minutes de set sont prévues. Pour t’expliquer, on est sur du post lent, très lent, qui met beaucoup de temps à décoller.
Dernier exemple en date : il semblerait qu’un nouvel album soit en cours. Le premier single de ce dernier, « Les Maîtres Fous », dure vingt-neuf minutes. Y’a pas de fautes de frappe : vingt-neuf minutes. Par contre, quand ça décolle, ça décolle. Le coup de pied retourné, la baffe, tout. Sans oublier que la formation évolue en live. Le groupe passe d'une batterie à deux, de deux guitaristes à trois, de pas de clavier à deux… Ma curiosité étant attisée, je me rendrai donc sur La Morgue stage afin de savoir comment le sextuor manœuvrera pour faire accrocher le public en face, qui lui, sera, avant tout, avide d’efficacité.
Thy Catafalque
La Morgue stage - Vendredi (20 h 30)
Circé : Lecteurs et lectrices fidèles de nos pages, on ne vous présente plus Thy Catafalque. Et pour cause, si on vous en parle autant depuis tant d'années, c'est parce que le projet a su conquérir nos cœurs au delà de nos préférences stylistiques personnelles – une musique riche, touche-à-tout, toujours surprenante et inventive, tout le monde peut y trouver son compte. Bien qu'après des décennies sans se produire sur scène, Tamás Kátai s'est enfin constitué un groupe live, leurs apparences restent rares et à ne pas manquer. Et si vous n'êtes pas encore dans le train de la hype, allez jeter une oreille à leur dernier album sorti l'an dernier. Un de nos coups de coeur 2024 ; album aussi ambitieux qu'accrocheur où le folk dansant côtoie sonorités électros et quelques uns des meilleurs riffs metal de l'année. Et puis, c'est un concentré de tubes clairement taillés pour le live !
Rivers Of Nihil
Helldorado stage - Samedi (15 h 10)
Aurélie Jungle : Je ne comprends décidément rien au line up de l’Alcatraz. Rivers of Nihil à 15 h 10. OK. Une claque en plein aprèm, on l’aurait quand même préférée plus tard dans la journée mais on s’en contentera. Comment vous expliquer qu’il faut aller voir Rivers Of Nihil sans tout simplement écrire « ALLEZ VOIR RIVERS OF NIHIL » ?
Fondé en 2009, six albums à son actif, Rivers Of Nihil a atteint le sommet en 2018 avec Where Owls Know My Name. Un album transcendantal qui est un peu venu casser tous les codes du metal prog / death pourtant bien installés. Et non cet argument n’est pas uniquement motivé par le fait qu’il y ait du saxo. Les compos du quintet sont à la fois attendues mais tout aussi inattendues. Ah et toutes plus viscérales les unes que les autres.
J’ai eu la chance de les voir en 2022 au Motocultor et ce fût une explosion de saveurs. On ne savait plus où donner de la tête tant l’expérience est absolue, intense (et même si le saxo était sur une bande-son). Pour cette seconde occasion, l’expérience s’annonce cependant nouvelle. Sans rentrer dans les détails : nouveau chanteur, un peu de changement dans la formation et surtout un dernier album incroyable à défendre (chronique à retrouver ICI). Bref : ALLEZ VOIR RIVERS OF NIHIL. Voilà.
Wytch Hazel
La Morgue Stage - Samedi (15 h 50)
Circé : Oui, on sait, vous êtes de vrai.e.s metalheads, vous êtes super dark et trve grâce à votre superbe collection de colliers pentacles et t-shirt à tête de bouc.
Sauf qu'avouez-le, qu'on vous parle de satan, de dieux nordiques ou de Jésus, s'il y a un riff super épique et un refrain fédérateur, on sera là pour le chanter devant la scène avec ferveur. Wytch Hazel sont bien là pour nous le rappeler, avec des albums farcis de tubes allant d'un hard rock doux et nostalgique au heavy le plus épique et lumineux. Parmi les plus efficaces et mémorables que le style a vu fleurir ces dernières années, je suis d'ailleurs étonnée que le groupe ne soit pas plus haut sur l'affiche – mais être un groupe rare en live y joue sûrement. Quoi qu'il en soit, Wytch Hazel est la promesse d'un des meilleurs concerts de heavy du weekend, et on a hâte de découvrir ce que leur nouvel album et toutes ces belles mélodies donneront sur scène !
3 Inches Of Blood
Prison Stage - Vendredi (12 h 25)
Malice : La nouvelle de la reformation de 3 Inches of Blood a été une petite surprise, mais une surprise bienvenue. On ne va pas inventer que ce retour est le plus attendu de l'année, les Canadiens n'ayant pas vraiment transformé l'essai de leurs débuts de carrière après Advance & Vanquish (2004) et, surtout, Fire Up the Blades (2007). Mais tous ceux qui ont joué à Brütal Legend se rappellent bien sûr de « Deadly Sinners » et « Destroy the Orcs », bangers absolus qui résonneront à coup sûr vendredi sur la Prison Stage. Une bonne dose de heavy/power over the top mais aussi dopé aux hormones (un peu à la Unleash The Archers en mieux) portée par la voix si particulière de Cam Pipes, en attendant un éventuel nouvel album.
Dvne
La Morgue - Vendredi (15 h 50)
Malice : Il y a peu de Français à l'affiche de l'Alcatraz cette année (on mentionnera les géniaux Year Of No Light, qui jouent malheureusement en même temps qu'Absu le vendredi), mais il y aura une part de France sur scène quand Dvne s'emparera de La Morgue sur le coup de 15 h 50. L'Angevin Victor Vicart est la force motrice de ce groupe de sludge/progressif qui monte fort, et dont le fantastique dernier album Voidkind composera la majeure partie de la setlist. Fans de Mastodon, ne manquez pas Dvne, que je verrai pour la première fois : j'ai fort hâte !
Drowning Pool
Prison Stage - Samedi (15 h)
Malice : « Let the bodies hit the floor, let the bodies hit the floor »... L'Alcatraz a une sacrée saveur '90-00 cette année, avec un paquet de groupes qui ont rythmé nos années cheveux gras : Snot, Helmet, Static-X, Dope, Ill Nino et bien sûr Drowning Pool. Je vais être 100 % honnête avec vous : je n'attendrai avec impatience que les titres de Sinner (2001)fort heureusement nombreux à être joués, en espérant être convaincu par Ryan McCombs (SOiL) au chant, lui qui est revenu en 2023 après avoir déjà enregistré deux albums en 2007 et 2010. Un shot d'adolescence et probablement un karaoké géant sur pas mal de titres dont, surtout, « Bodies ».
The Night Eternal
La Morgue Stage - Samedi (20 h 30)
Circé : Si vos potes étaient au Hellfest (ou si vous avez suivi les aventures vidéo de nos joyeux lurons de collègues), vous avez peut-être entendu qu'un des meilleurs concerts du weekend était The Night Eternal. Les Allemands nous feront aussi le plaisir de leur présence à l'Alcatraz. En à peine deux albums, le groupe a réussi à définir son propre son heavy-gothique, personnel et touchant qui n'a plus rien à envier à Unto Others, In Solitude, Lunar Shadow et cie. Un sens de la mélodie, du refrain, entêtant sans jamais aller dans la surenchère, le tout doublée d'une voix suave chargée d'émotions... The Night Eternal trouve un superbe équilibre entre le pathos et l'efficacité, l'aura occulte du gothique et le riffing du heavy. Les Allemands sauront sans aucun doute nous envoûter ce samedi soir.
Majestica
Prison Stage - Dimanche (11 h 20)
Malice : Comment mieux commencer la journée que par une grosse dose de power metal mélodique bourré de « yaaaaaaah » et d'hymnes à la fois efficaces et idiots ? Majestica a sorti Power Train cette année, un 3e album qui continue parfaitement dans la lignée du jouissif Above the Sky (2019), après un passage (raté) de son leader Tommy Johansson au sein de Sabaton. C'est débile, ça ne réinvente pas le genre, ça n'amène à peu près rien à la scène si ce n'est du fun, du fun et encore du fun sur des titres comme « No Pain No Gain », « Metal United » ou « Megatrue ». Inutile et donc totalement indispensable !
Cobracide
La Morgue - Dimanche (14 h 30)
Malice : Le dimanche de l'Alcatraz aura une sacrée teinte belge, et je ne résiste pas à l'envie de vous parler d'un petit groupe qui devrait monter : Cobracide. Je me demande bien comment les thrasheux brugeois vont gérer les quarante-cinq minutes qui leur sont allouées puisqu'ils n'ont actuellement qu'un EP de cinq titres (dont une reprise dévastatrice du « Black Magic » de Slayer) et un single datant déjà de 2023. Mais une chose est sûre, ces quarante-cinq minutes vont être rapides et violentes. Aucune pose (coucou Evil Invaders), aucune prétention, juste de l'agression musicale et un thrash brutal, parfois à la limite du death, que peu de lecteurs connaissent probablement : allez donc découvrir Cobracide !