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lundi 15 mai 2023

Revue d'actu #72 : Blackbraid, Impending Triumph, Thy Art Is Murder, Thy Catafalque, GGGOLDDD...

Team Horns Up

Compte groupé de la Team Horns Up, pour les écrits en commun.

Il y a de quoi faire cette semaine : côté black atmo aux accents folkloriques, heavy épique franco-belge, sans oublier les scènes deathcore, black indus avant-gardiste, le metal très particulier d'un groupe hongrois très prolifique et les sonorités plus électroniques de certains groupes qui flirtent avec la musique extrême.

Blackbraid | Impending TriumphThy Art Is MurderThy CatafalqueHealthStagnant Waters | GGGOLDDD 

 

Blackbraid

Matthias : Ces dernières années, sont nés outre-Atlantique un nombre croissant de projets mêlant le black metal aux folklores natifs américains. Comprendre : de la musique composée par des représentants des différentes nations indigènes du Canada ou des USA, abordant leur histoire et leur culture, et parfois même chantée dans des langues au bord de l'extinction. Parmi ces formations, Blackbraid, projet solo des monts Adirondack mené par Sgah’gahsowáh / Jon Krieger, a obtenu un joli succès d'estime l'année dernière avec un premier EP, suivi très vite d'un premier album (que nous évoquions ici). Le voici qui récidive déjà, avec l'annone d'un Blackbraid II qui sortira en juin prochain, ainsi qu'une tournée, ce qui est toujours intrigant pour un projet solo. On en reparlera, d'autant que Blackbraid a été annoncé au Hellfest, entre autres.

En attendant, Sorcier-Faucon (traduction littérale de son non en langue mohawk) nous offre ce morceau sobrement intitulé « Moss Covered Bones on the Altar of the Moon ». On repart d'emblée sur un black metal atmosphérique mid tempo, mais avec cette fois un riffing plus présent et une voix à peine gutturale. C'est quasiment une ballade en fait, qui ne manque pas d'un certain charme et dans laquelle on retrouve avec plaisir la flûte entêtante du premier album. Le morceau toutefois, fait quand même presque 14 minutes. J'admets que Sgah’gahsowáh a beaucoup à nous raconter et qu'il le fait très bien, mais il faut un contexte adéquat pour rester avec lui jusqu'au bout.

 

Impending Triumph

Matthias : S'il y a un mot pour décrire la carrière musicale de Déhà c'est celui-ci : etc. Voici que le Belge aux innombrables projets nous en sort un autre de sous son éternel bonnet, cette fois associé au Français François Blanc / Walran (Abduction, Angellore). Impending Triumph, c'est son nom, officie dans le heavy épique et nous balance directement un premier EP éponyme. On parle quand même de cinq titres, pour une durée totale de près de 25 minutes ; certains appelleraient ça un album sans qu'on les taxe trop d'exagération.

Le registre est classique, mais les compositions aussi soignées qu'accrocheuses, et même plus variées qu'on ne l'imaginerait de prime abord pour ce style, entre un quasi Manowaresque « Invisible Fortress » et un « Armies of the Conqueror » qui plaira plutôt aux fans d'Eternal Champion. Point capital dans le genre : les voix tiennent la route et elles ont l'intelligence de ne pousser ni trop ni trop longtemps dans les aigus, encore que les quelques moments de bravoure tiennent plutôt bien la route. On sent que ça a été fait pour le plaisir tout en y mettant grand soin et c'est là vraiment une friandise pour les fans du genre.

 

Thy Art Is Murder

ZSK : Comme il l’avait annoncé lors de sa dernière tournée, Thy Art Is Murder sera de retour en septembre avec un nouvel album. Il est cette fois-ci confirmé et s’appellera Godlike. Un premier single nous est immédiatement proposé et que dire, si ce n’est que c’est ni plus ni moins que du Thy Art Is Murder ? En version un peu lourde certes, mais ce n’est pas cette fois-ci que les Australiens réinventeront la poudre. Quoique… l’ambiance semble encore plus sombre et le clip montre un décorum assez innovant. De quoi vraiment passer un cap - même si les albums demeuraient constants en qualité ?

 

Thy Catafalque

ZSK : Dernier single, promis, du nouveau Thy Catafalque avant sa sortie le 16 juin. « Testen túl » se met ainsi dans la lignée de « A csend hegyei » et se révèle bien lourd et rampant, malgré quelques soubresauts mélodiques. On le sait, Alföld sera un album très metal et ce troisième extrait le prouve encore. On a cependant déjà entendu ce style chez Thy Catafalque et là aussi, il faudra voir comment ce morceau s’insèrera dans le mood de l’album… Allez, un mois à patienter encore.

 

Health

ZSK : On fait un petit détour en terres électro pour le nouveau single de Health, qui a toujours été un peu difficile à classifier (entre noise rock et rock indus) mais qui semble continuer dans la lignée du magistral Vol. 4: Slaves Of Fear. Si on passera sur son étrange clip rempli de memes pour un single qui fait en réalité partie d’une BO d’un jeu mobile, « Hateful » est un gros banger, avec un refrain exquis, toujours porté par cette voix si éthérée. Mais si des grattes se pointent en bout de course, on est davantage dans des terres purement electro-indus, alors il faut accrocher. Et il faut annoncer un nouvel album maintenant !

 

Stagnant Waters

ZSK : Après 11 (!) ans d’attente, Stagnant Waters va enfin faire son retour, avec un album nommé Rifts qui sera d’ailleurs visiblement double. Trio composé de Camille (Smohalla, Dreams Of The Drowned), Aymeric (Pryapisme) et de l’inénarrable Zweizz, Stagnant Waters est bien sûr là pour aller dans l’avant-garde extrême et le barré. Un double single nous introduit leur retour, et si « Black Fields » se perd un peu dans ses tribulations bruitistes, « Battle Tactics of General Nonsense » lui met la gomme avec un black-indus bigarré et dévastateur. Il faudra voir quel sera le spectre total de l’album, mais pour les amateurs du black le plus aventureux et descendant d’illustres noms norvégiens, ça devrait valoir le détour !

 

GGGOLDDD

Dolorès : Ce n'est pas la première fois que nous évoquons le groupe par ici et ce ne sera sûrement pas la dernière !

« I Let My Hair Grow » est un single, illustré ici par Førtifem, dont on ne sait pas trop s'il annonce un nouvel album ou simplement une apparition singulière. En tout cas, il est clair que le groupe a clairement tourné une page avec son abum précédent, This Shame Should Not Be Mine, en se tournant vers des sonorités moins rock mais tout aussi sombres et obsédantes. Des couches sonores électroniques viennent contrebalancer la facette, toujours aussi présente chez GGGOLDDD, faussement légère et mignonne. En grattant la surface, on découvre un titre très fort qui intrigue quant à la suite des aventures pour le quatuor. Comme d'habitude, le groupe prodigue une belle bande son pour aller de l'avant, peu importe les raisons qui motivent ce besoin de puiser des forces.