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Album

09 décembre 2014 - U-Zine

Benighted

Insane Cephalic Production

LabelAdipocère
styleBrutal Death schizophrénique
formatAlbum
paysFrance
sortiejanvier 2004
La note de
U-Zine
8.5/10


U-Zine

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Ce ICP est un des albums qui marquera la scène death française début 2004. Benighted est issu de différents groupes dont essentiellement Dishumanized. A la base conçue comme un projet parallèle, Benighted devient rapidement la priorité de tous ses membres. S’étant déjà fait remarquer avec leur opus précédent Psychose, Insame Cephalic Production ne fait que confirmer le talent de ce combo. Cet album concept traite sur les pathologies psychiatriques de l’enfant et les psychoses puerpérales. L’intérêt intellectuel dépasse sans conteste celui des groupes dont le sujet tourne autour des zombies & co. Pour écrire sur un sujet original et rare comme celui-ci, il faut avoir un minimum de connaissances... ce qui n’est pas donné à n’importe qui ! Julien (chant) travaille dans le milieu médical, ce qui lui donne un atout non négligeable. On sent une certaine continuité dans les paroles qui sont toujours sur le psychologisme de l’être humain. Une musique très diverse mais surtout très efficace accompagne cet album. Il a été enregistré au Kohlekeller Studio en Allemagne pour acquérir une plus grande puissance au niveau du son et l'objectif est parfaitement atteint !
La pochette, très basique, a pour fond un mur capitonné. On reste dans une ambiance très chaleureuse…

Sur les cinq premières secondes de "Bestial Breeding", on craint d’être tombé sur une démo de grind Ukrainien. Mais par chance, l’excellente qualité sonore dont dispose cet album reprend hâtivement le dessus. Pas besoin d’attendre longtemps pour savoir que Benighted cherche à aller vite, très vite. Leur brutal death est tout simplement terrible ! La caractéristique du groupe reste essentiellement le chant. On pourrait presque croire que deux chanteurs opèrent dans Benighted. En effet, le changement de chant est très bien fait ; on passe à une vitesse folle d’un chant thrash à une voix hyper gutturale… Mais cette dernière l’est presque trop par moment. Le chant guttural lent est vraiment excessif. Un goret au micro donne le même rendu. Mais heureusement, Julien se rattrape largement par la suite. On se demande même comment la voix peut arriver à suivre le rythme de la musique, vu la vitesse de celle ci (comme sur l’énorme Fœtus ).
La musique du groupe fait office d’un vrai marteau pilon. On se prend tout dans la gueule à une vitesse impressionnante. Un vrai matraquage de cerveau, sauf que là, on en redemande ! Les breaks s’en donne à cœur joie et ne font qu’amplifier ce phénomène. Le rythme lui, n’arrête pas de changer. Tantôt mid-tempo, tantôt blast beat. La double pédale elle, règne en maîtresse absolue.
Côté guitare le proverbe « petit mais costaud » irait parfaitement à Olivier (guitare). Il n’est effectivement pas très grand, mais question technicité et rapidité, il en connaît un rayon. Liem, l’autre gratteux, aide bien sûr sur les multiples soli ou autres distorsions. Quant à la basse, elle ne se fait à peine sentir.
« Self-proclaimed God » est le premier titre que j’ai écouté de ce nouvel album et je dois avouer qu’il ne m’a pas plus marqué que ça, car justement leur musique est aussi tordue que son concept. Mais c’est le genre de groupe, où il ne faut pas s’arrêter à la première écoute. « Deviant » et « Bestial Breeding » sont deux titres qui raviront tous les fans de death. Quant au dernier morceau, il est chanté en français. Et tout ce que je peux dire, c’est que le brutal death dans la langue de chère contrée donne plutôt bien. Le groupe accueille sur « Perpueral Cannibalism », leur ami Mick de Destinity au chant, qui s’occupe des voix aigües.

Benighted a sans conteste placé la barre très haute pour ce ICP et il la place avec succès. Cet album est le genre de grosse claque qui laisse même la marque rouges des doigts sur la joue. Les musiciens imposent un rythme difficile à suivre pour un néophyte. Le chant dispose d’une diversité exceptionnelle et la voix thrash est remarquable. Les morceaux vont toujours de plus en plus vite.
Pour ce qui est du groupe en concert (pour les avoir vus au Fury Fest pour la promo de leur album), je peux vous dire que ça arrache ! Le rendu live est bien plus que correct.
A écouter d’urgence...

1. Bestial breeding
2. Stay brutal
3. Foetus
4. Deviant
5. Perpueral cannibalism
6. Self-proclaimed god
7. Dementia
8. Phlebotomized
9. Insane cephalic production
10. Insomnies

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