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Album

09 décembre 2014 - U-Zine

Benighted

Benighted

LabelAutoproduction
styleBrutal black/death
formatAlbum
paysFrance
sortiejanvier 1999
La note de
U-Zine
8/10


U-Zine

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Si Benighted est aujourd’hui le leader de la scène brutal death française, ses débuts le destinaient à un autre avenir. La formation stéphanoise n’a effectivement pas toujours joué dans le registre du brutal métal de la mort. Sur son premier album (que j’ai longtemps pris pour une démo ou tout du moins du MCD), le groupe nous sert des morceaux fortement prononcés black/death mélodique. Mais Benighted montre déjà des signes avant-coureurs de son talent !

A mon grand regret, le groupe a décidé depuis quelques années de "tourner la page" sur cette partie de leur carrière. Les raisons qui me poussent à dire ça ? Le fait de ne plus jouer aucun morceau de cette période en live est un signe. Le groupe rétorque qu’il souhaite désormais des shows plus directs et que les anciens titres ne collent pas à l’ambiance voulue : Que l’on donne en pâture le premier ou le second album de Benighted à n’importe quel fan du groupe, on verra s’ils ne sont pas satisfaits en terme de brutalité et d’efficacité ! Mais recentrons-nous sur la bête en question ; le premier album du groupe.
Ma découverte de l’éponyme s’est faite avec le titre "Last Part Of Humanity". On ne pouvait pas faire mieux ! L’intro commence avec le célèbre titre de Carl Orff "Carmina Burana". La suite ? C’est la parfaite continuité de la chanson, mais en version black/death. Les riffs sont froids et épiques tandis que la rythmique et la voix de Julien Truchan sont brutales à souhait. En effet l’une des caractéristiques du groupe, à savoir l'alternance des chants de Julien, est déjà présente. Même s’il travaillera plus en profondeur sa voix dans le futur, il perçoit déjà un talent sous-jacent !
Mais qu’est ce qui différencie vraiment le Benighted des débuts et des sorties récentes !? Et bien comme le dit le groupe, ils ont désormais un son plus direct et brutal (grâce à leurs influences grindcore). Mais si comme moi le côté mélodique de "Grind Wit" sur « Icon » vous fait tant d’effets, vous ne serez que satisfait des compositions présentes sur cet éponyme. La mélodie y est effectivement bien plus présente et comme pour Neuraxis (death mélodique brutal), la fusion entre brutalité et mélodie est carrément jouissive et n’épargne ici aucun morceau. Le tempo se fait aussi plus varié comme nous le prouve un titre comme "Benighted Transcendence", quant à la production - même s’il s’agit d’une autoproduction - est claire et puissante.

Les sept morceaux de ce premier effort sont diantrement bons et n’étant jamais vraiment tout à fait objectif quand il s’agit de Benighted, je ne peux que vous conseiller cet album. Il ne contentera peut-être pas tout le monde, mais si vous êtes un fan die-hard de « Insane Cephalic Production », vous ne pourrez pas résister à l’attraction (ne serait-ce que pour voir le groupe évoluer dans un registre différent !). D’un point de vue personnel, je pense que je préfère même cette période à leur période actuelle… Cependant l’éponyme présente tout de même quelques faiblesses non présentes sur les récents albums du groupe !

01: The diabolica reign of the four fallen angels
02: Werewolf's Nightmare
03: Last Part Of Humanity
04: Nocturne
05: Benighted transcendance
06: Abysses
07: Infernal Killings

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