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mercredi 11 mars 2015

Scott Kelly & Standford Parker

Le Ferrailleur - Nantes

Balin

Matthieu, 24 ans, basé à Nantes. Ancien membre d'U-Zine et de Spirit of Metal. Vous me retrouverez pour les chroniques et live reports de divers styles musicaux.

Si vous suiviez U-Zine avant de rejoindre Horns Up, vous savez certainement que je suis un fan absolu de Neurosis. Vous imaginez donc quelle fut ma joie lorsque j’appris que Scott Kelly, co-leader/chanteur/guitariste/compositeur du quintet américain, venait présenter un de ses nombreux projets solos dans le cadre intimiste du Ferrailleur. Connaissant plus ou moins bien ses nombreux autres projets, je n’ai même pas pris la peine d’écouter (ni la première partie d’ailleurs), y allant tout pour voir l’homme avant l’artiste.

Sandford Parker

   20h30. La salle se remplit tranquillement. Comme toujours, le premier concert débutera avec une heure de retard. Et ce n’est pas tous les jours que l’on voit la scène du Ferrailleur si vide. En effet, une table, un ordinateur, une table de mixage et un ampli sont les seuls éléments présents ce soir. Et pour cause, la première partie n’est autre que Sandford Parker (Buried at Sea, Correction House, ex-Nachmystium et bien d'autres) présentant ici son projet drone/noise. N’étant pas du tout spécialiste de ce style, il m’est difficile de retranscrire ce concert sur papier… Mais je peux au moins vous assurez qu’il est difficile de rentrer dans ce genre de performance sans alcool (ni autres substances), en début de soirée un soir de pleine semaine… N’étant pas du tout réfractaire au style (bien que n’en écoutant pas ou très peu chez moi), force est de reconnaitre que le bonhomme connait tout de même bien son sujet. Ainsi si de nombreux passages peuvent s’éterniser (et ainsi saouler une partie de l’assemblée à voir les espaces qui se dessinent au fur et à mesure du concert…), d’autres moments sont vraiment prenants. Une sensation mi-figue mi-raisin donc pour ma part.

Scott Kelly

   Quand je pense que je croyais venir assister à un concert de folk… Comme une grande partie de l’assemblée, je m’attendais à assister à un nouveau projet folk  du ‘sieur Kelly (qui doit bien fonder sans exagérer un groupe tous les ans), mais certainement pas à ça… Intitulé Mirrors of Psychic Warfare, ce concert fut tout compte fait un autre concert de drone/noise très difficilement définissable (encore une fois !). Toujours est-il que cela n’avait rien de folk ! Armé de sa magnifique guitare Monson et épaulé par Sandford Parker aux machines, cette prestation fut à double tranchant. En effet, soit on rentre dedans directement, soit on se fait chier comme un rat mort et on quitte la salle illico presto ! Le constat fut encore une fois mitigé pour ma part. D’un côté heureux de voir le personnage à cinq mètres de moi mais un peu déçu par l’aspect monotone et pas franchement transcendant de ce mélange de néo-folk (pour le chant) et le drone/noise pour les samples et les quelques riffs ultra lourds de l’américain (on peut les compter sur les doigts de la main). Sans être aussi extrême et déçu que certains, je dois tout de même avouer avoir été un peu déçu par ce concert malgré certains passages (je pense notamment aux deux derniers titres) auxquels je fut plus réceptif. Ainsi Scott Kelly quitte la scène malgré tout sous les applaudissements après seulement quarante-cinq minutes de concert. Peut-être que le public serait davantage rentré dans la musique de l’américain si cela avait duré un peu plus longtemps, qui sait ?

Merci tout de même à l'association Blue Wave Productions pour ce concert ainsi que pour l'accréditation.