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jeudi 11 décembre 2014

Metallica + High On Fire + Volbeat

Halle Tony Garnier - Lyon

U-Zine

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Pec :

Un concert de Metallica est un événement toujours attendu par les fans durant une grande période, Metallica n'étant pas venu à Lyon depuis 1996 il va s'en dire que l'attente fut fort longue. La file d'attente est impressionnante dès midi, notons un public venant de tout l'hexagone, mais aussi de l'étranger (Espagne, Angleterre...) des true fans campèrent même devant la salle. Pour ce qui est de la salle, elle a une architecture unique (armature métallique au plafond et toute en longueur ). La scène centrale est positionnée de manière surprenante: les gradins devant un des petits côtés et les deux long côtés face aux murs de la salle en retrait (visibilité réduite pour certaines places assises du fond). Il n'y a aucune séparation entre les gradins et la fosse ce qui aura son importance pour l'ambiance du soir. En guise de première partie High On Fire, Volbeat et ensuite les Four Horsemen : Metallica.

HIGH ON FIRE
Pec :

High On Fire confirma les premières impressions concernant la scène centrale : tout le set du groupe sera exécuté sur un seul des grands côtés, sans bouger, dos aux ¾ du public présent. Un son brouillon, un public absent, un groupe aux titres répétitifs, donc direction le bar en compagnie d'Undertaker. Autant avouer que High On Fire ne restera pas dans les mémoires du public lyonnais. L'accueil fut fort logiquement timide pour eux...


The Undertaker :

L'appel de la bière étant trop fort, le premier groupe a été zappé ! Mais au vu des commentaires négatifs unanimes, je pense ne pas avoir perdu grand chose.
 

VOLBEAT

Pec :

Volbeat c'est autre chose!! C'est bien simple, la scène est bouffée par le groupe, qui est énergique et offre une prestation qui va réveiller la Halle Tony Garnier! Ca se resserre, ça commence à suer et bouger dans le pit. Volbeat offre une fort belle prestation! Le chanteur est fort original et charismatique c'est à souligner. Des riffs de South Of Heaven de Slayer se font entendre et ensuite c'est une reprise de Raining Blood qui achève une foule heureuse. Le public est déchainé, et les 17000 personnes offrent une belle ovation à Volbeat! Contrat plus que remplit par les danois qui ont acquis de nouveaux fans ce soir!


The Undertaker :

Quand je rentre dans cette halle, qui porte bien son nom, (on est plus dans un grand marché que dans une salle de concert), la foule est déjà chauffée à blanc et se fait entendre bien au delà des immenses gradins placés bien loin de la scène. Mais qui déchaîne donc les passions à ce point ? Volbeat ? inconnu au bataillon, mais ça sent le bon métal. Ils font une référence à Johnny Cash et subitement je sens une petite touche de country dans leurs chansons. Jusqu'à l'attaque du Slayer où là je sens qu'ils veulent soulever la Halle Tony Garnier et foutre le bordel. Et ça marche ! le public déjà massé en nombre pour avoir la meilleure place possible réagira de manière très positive, transformant cette première partie en véritable réussite.
 

METALLICA

Pec :

Chaleur intense dans la Halle Tony Garnier, le public compact, les lumière s'éteignent, et résonne enfin Ecstasy Of Gold. 17000 voix reprennent les notes d'Ennio Morricone, frissons garantis! Suit une pluie de lasers verts, Lars, James Rob et Kirk arrivent sur scène. That Was Just Your Life , extrait du dernier disque Death Magnetic sera le premier titre de ce soir (Creeping Death interprété la veille en Israël et lors du dernier show de Metallica en France à Nîmes, ne fera pas partie de la setlist). En fosse, c'est de la folie pure dès le premier titre et ce, durant tout le set! L'excellent The End Of The Line est suivi de For Whom The Bell Tolls repris en chœur par un public en transe. Surprenant et jouissif que de constater la présence de Through The Never, chanson qui toucha de nombreux fans. Suivent quelques notes de Heaven And Hell par Kirk Hammett en hommage à Ronnie James Dio qui disparut récemment, puis s'enchaine Fade To Black , suivi d'un Sad But True prenant, puis les titres My Apocalypse, et Wherever I May Roam.
Le groupe semble peu fatigué par leur tournée marathon. The Unforgiven III est un peu plus discutable mais permet à Kirk Hammett de tâter du manche et au groupe de donner l'impression de se taper le bœuf!

La suite du set se fera pour ma part en gradins pour suivre, trempé de sueur, la seconde partie du concert et avoir une vue d'ensemble sur la scène centrale et le show proposé. Cette vue d'un côté des gradins tant redoutée, fut surprenante et fort agréable, le public identique à une vague humaine, et le groupe tel des rescapés sur cette scène centrale digne d'un radeau. La réaction du public avec un peu plus de recul fut exceptionnelle! Il est plus facile de comprendre les mots de Hetfield (plus nombreux que d'habitude) entre les chansons, tant le public en cette soirée de mai à Lyon ne faisait qu'un avec Metallica. De loin la meilleure ambiance avec le concert d'Arras en 2008 en ce qui concerne les derniers concerts en France, rien à voir avec les concerts au public amorphe et gâté de Bercy!

La suite est une leçon d'efficacité : No Remorse, One (tout en pyrotechnie), un Master Of Puppets explosif (Hetfield tout en charisme jouant avec la foule comme lui seul sait le faire), et un énorme Battery qui transforma la Halle Tony Garnier en une immense cocotte minute . Nothing Else Matters, et Enter Sandman permirent à la marée humaine de souffler, mais ce fut de courte durée...
Hammett et Hetfield tombent les t-shirts, font face au public torse nus, tels des boxeurs sur ce ring central, Rob continue de virevolter et Lars sautille derrière ses futs ! Les rappels feront taire les sceptiques, Metallica is here my friend, do you feel it? Helpless (cover de Diamond Head) fait monter le pression, puis c'est un double coup de lame (de fond?) en plein cœur, avec un Whiplash puissant, et un Seek and Destroy dévastateur toutes lumières allumées qui mit KO tout le monde. Bonjour quelqu'un pourrait me rendre ma voix s'il vous plait?

L'ovation est impressionnante, et les membres du groupe finissent tous torses nus à offrir médiators et baguettes au public. Les sourires sur les visages des Four Horsemen, prouvent que Metallica ce soir a pris un grand de plaisir sur scène avec autour d'eux, un public des grands soirs! Ils restent très longuement pour partager ces émotions avec LEUR public. Quelques mots sont échangés, le groupe prend la pose ensuite face aux photographes. Rendez vous pour le Sonisphère qui réunira le fameux Big Four pour la première fois, et peut être quelque chose de spécial pour l'an prochain!

Certains signaleront des pains remarqués (Kirk Hammett qui se lance dans l'intro de Suicide and Redemption, mais ce titre n'était pas prévu dans la setlist, il semblerait que ce soit du à la vague humaine, sans séparation entre les gradins et la fosse qui ait fait perdre les esprits au guitariste) ou une absence de certains titres (dont ce fameux Creeping Death!). Mais Metallica jouait son dernier concert indoor, de leur tournée marathon, Metallica (contrairement à AC/DC par exemple) change la setlist de moitié entre chaque concert, pour proposer chaque soir un spectacle différent de la veille. Metallica c'est du partage, de l'authenticité, et un coté humain (d'où les pains) dont beaucoup devraient s'inspirer. Pas surprenant que Metallica en 2010 reste toujours le groupe numéro un de Metal au monde, ce groupe a tout compris et continuera longtemps à nous botter le cul!
 

The Undertaker :

Un concert de Metallica ça se prépare, ça s'attend et ça s'anticipe. On sait que les fans sont là pour communier avec les Américains. Et le public lyonnais ne dérogera pas à la règle. Un bloc compact attend les quatre cavaliers du métal et l'intro classique façon western va faire monter la pression.

Puis tel un bouchon de champagne qui saute à force de secouer la bouteille, tout va partir. Je perds mes voisins de vue dès les premières notes tellement le mouvement de foule est dense et violent. D'ailleurs L'énergie déployée par le public n'a rien à voir avec celle de Bercy. Ici on est plus proche des volcans et ça se sent ! Tout au long du set, les fans vont sauter, s'agiter, pogoter et chanter. Résultat pour votre serviteur, un coup de boule bien involontaire dans la lèvre et le goût du sang dans la bouche. Pas très agréable, mais la chaleur et l'adrénaline vont tout anesthésier jusqu'au lendemain.
Contrairement à mon enthousiaste collègue, je serai un peu plus critique sur la setlist. Certes entendre Through The Never m'a donné des frissons mais franchement avait-on besoin de Nothing Else Matters et d'une mouture de The Unforgiven ? On a bien senti que Metallica avait besoin d'un peu de calme à certains moments. Tout donner c'est beau mais physiquement les limites sont là. Alors cela se concrétisera aussi par quelques pains par ci par là, suffisamment gros pour que tout le monde les remarque.

Tout ceci disparait quand on voit la fougue que met James Hetfield à haranguer la foule, à mettre le feu à cet espèce de monstre qui se meut devant le quatuor. Les morceaux très heavy comme Sad But True et Wherever I May Roam donne un peu de répit aux jambes des fans mais pas à leurs voix et une fois le repos mérité passé My Apocalypse, Master Of Puppets, Battery viennent mettre le feu aux poudres.

Le lâcher de ballons sur Seek And Destroy et la fin du concert, à base de jeter de médiators et autres baguettes sonnera l'ouverture de la saison de la chasse aux trésors collectors et à un défoulement rarement vu en concert. Des gens se roulaient devant moi pour un petit bout de plastique que le groupe n'a même pas utilisé. Une bien étrange attitude qui me laissera perplexe. Ce sera aussi le moment de faire nos adieux à Metallica qui aura fait un set trop court pour les mécontents et intense pour les fans conquis qui comme moi n'auront pas regretté leur voyage dans la capitale des Gônes.

Setlist : That Was Just Your Life / The End Of The Line / For Whom The Bell Tolls / Through The Never / Fade To Black / Sad But True / My Apocalypse / Wherever I May Roam / The Unforgiven III / No Remorse / One / Master Of Puppets / Battery / Nothing Else Matters / Enter Sandman – Rappel : Helpless / Whiplash / Seek and Destroy