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jeudi 11 décembre 2014

Furyfest 2005 (Jour 3)

Parc des Expositions - Le Mans

U-Zine

U-zine.org, webzine musical metal actif entre 2004 et 2015. Fermé en 2015 suite à sa fusion avec 2Guys1TV, ses articles (chroniques, live-report, interview, dossiers, ...) sont désormais disponibles directement sur Horns Up via ce compte !

Vendredi 24 Juin 2005 - Samedi 25 Juin 2005 - Dimanche 26 Juin 2005

Dernier jour de ce festival et l’équipe d’U-Zine présente au Fury Fest se retrouve enfin au complet avec le retour de Julien venu expressément pour voir Pennywise et non pour le reste de la journée extrême où les groupes de death / thrash plus ou moins old-school ou brutaux se succèdent à un rythme effréné. Récit du meilleur jour de ce festival à nos yeux même s’il commence des plus mal vu que nous avons loupé GTI du fait d’un levé trop tardif.

 TREPALIUM : Velvet Stage - Alexis
Les nutritionnistes nous mentent ! J’ai essayé tous les aliments et méthodes possibles pour avoir la forme le matin ; aucune ne marche. Mais ils en oublient une qui paraît pourtant évidente : Mettre du Trepalium dans son petit déjeuner ! Son rythme groovy riche en vitamine C, son chanteur à la voix gutturale fort en caféine, une fosse surexcité pour l’exercice,… Je n’ai pas vu mieux. Le groupe nous a sorti des titres bien efficaces, un set bien carré, avec en prime quelques nouveaux titres. Même s’ils n’ont pas autant assurés qu’à la Holy Party ( festival du label Holy Records ), leur prestations était vraiment d’une qualité remarquable et nous rappelle que Through The Absurb est une petite bombe !

 EPICA : Main Stage - MarTin
Après la grosse claque Trepalium, rien de tel qu’un petit bain de mélodies et la vision d’une jeune femme bien proportionnée jouant avec sa crinière rouge orangée… Oui, vous l’aurez compris, je suis allé voir Epica admirant au passage la charmante chanteuse bien plus que pour leur musique dans la veine de Nightwish. Le groupe s’exécute à merveille, mais la performance des Hollandais ne me marquera pas plus que ça mais marquera un bon break avant la nouvelle claque End Of Days.

 END OF DAYS : Forum Stage - Alexis
Avant que ne début le concert, je voyais le chanteur s’étirer à côté de la scène. J’ai trouvé ça amusant, il se préparait comme s’il allait faire un marathon ou un art martial, et en fait… c’est un peu ce qu’il a fait ! Le bonhomme, complètement barge, s’est battu comme un fou pendant tout le set. Même si, à part lui, le reste de la formation dormait un peu, il couvrait sans problème ce manque tant il était excité. C’est avec cette « fougue » avec le groupe nous a passé une bonne partie de son premier album, avec des chansons telles que le morceau-titre "Dedicated To The Extreme" ou "March Of The Hollow". Un live destructeur où la fosse remplie de tough guy s’en donne à cœur joie. Mais le deathcore a ses avantages et inconvénients puisqu’il empêche aux deux styles de faire leur « dance » propre ; et ici, ce sont les moulinets qu’ils l’ont remportés.

 ANTIFLAG : Main Stage - Julien
Je ne voulais en aucun cas rater ce groupe qui fait parti des légendes du punk engagé. Car en effet des le début du concert, on a le droit à des « Fuck George Bush » et même ce qui est un peu moins commun pour des groupes américains qui s’occupent généralement que des problèmes des states, « Fuck Chirac ». Et bien sûr, les deux chanteurs d’Antiflag ne se sont pas gênés pour le répéter entre chaque chanson. Car ils parlent beaucoup au public, contrairement au reste des formations présentes. Ca bouge beaucoup sur scène et hors de la scène où les punks avaient pris place (notamment dans le pogo), mais l’ambiance restait toujours très bonne.

 MASTODON : Main Stage - MarTin
Voilà déjà la quatrième fois que je vois les Américains en un an et c’est toujours la même claque qui m’attend. Le groupe n’a rien perdu du professionnalisme dont il a fait part à la Boule Noire en Mars même si la set-list est fortement amputé. Qu’importe des hits tels que Megalodon, Blood And Thunder ou Iron Tusk dès l’ouverture du set ont raison du public qui jubile devant cette excellente prestation. Et pour parfaire le tout, le groupe nous balance dans les oreilles un Aqua Dementia avec en guest de luxe, le chanteur de Neurosis qui était resté un jour de plus dans l’enceinte du festival. Décidément, Mastodon sont des rois sur scène et les 45 minutes furent bien trop courtes…

 ILL DISPOSED : Velvet Stage - Alexis
Si Illdisposed m’avait bien déçu avec son nouvel album, 1-800 Vindication, je m’attendais un peu à la même chose en live. Et encore une surprise ; pendant le set, presque exit le côté indus et les chants clairs, faites place à la brutalité brute de décoffrage ! C’est donc avec quasi aucun ( ou aucun samples ) et voix claires que le groupe a décidé d’œuvrer. Pour ma part, j’ai largement préféré ce qu’ils nous ont proposé ce jour là par rapport aux albums studios, mais le problème, c’est que ça ressemblait très peu au Illdisposed que l’on connait… donc au bout du compte, je ne sais pas si on peut dire « agréable surprise » ou « ne respect pas ses compositions » ; à vous de voir !

  SOILWORK : Main Stage - MarTin
Soilwork est un groupe qui m’a pas mal déçu par leurs récents albums malgré un Stabbing The Drama qui a fait remonté le groupe dans mon estime, néanmoins, je ne veux rien louper de leur prestation et me force même à partir en avance du set d’Ill Disposed… Et bien, je n’ai pas été déçu, malgré une entame de set un peu poussive sur Stabbing The Drama. La voix de Björn est tout simplement sublime pendant les chants clairs et Dirk (Scarve) apporte véritablement un plus au groupe tant le batteur se joue des rythmiques avec aisance. Niveau set-list, le groupe ne va pas piocher bien loin dans sa discographie où des titres comme As We Speak, NoiseRejection Role ou Follow The Hallow se succèdent pour le plus grand plaisir d’un public conquis avant même le début du set. Le groupe ayant même encore quelques minutes devant eux à la fin du set se permettent même de faire une sorte de rappel avec Natural Born Chaos !!! La prochaine fois qu’ils passent en France, j’y serai, soyez-en sûr !!!

BEHEMOTH : Velvet Stage - Alexis
Ma claque du festival ! N’ayant encore jamais vu Behemoth en live, je m’attendais à une grosse baffe mais pas à une aussi forte que celle que je me suis pris. Ils ont fait un show totalement hors norme, digne des plus grands du death metal. Commençant cette démonstration de force par « Sculpting The Throne Ov Seth », le groupe nous a pilonnés les oreilles avec des morceaux comme « As Above So Below » ou « Conquer All ». Dixit Nergal, le chanteur/frontman : « Nous sommes venus ici pour tout conquérir ! », ça c’est clair qu’ils ont, en plus m’avoir convaincu sur album, conquit mon cœur en live. Je me suis donné à cœur joie dans une fosse excitée à souhait mais la petitesse de la scène nous compressait pas mal. De plus, le chant studio, souvent critiqué, est assuré en live par les deux guitaristes et le bassiste… donc purement fidèle à eux-même !

   IN FLAMES : Main Stage - MarTin
Là voilà la raison de ma venue au Fury Fest 2005… In Flames fait parti incontestablement de mes 5 groupes favoris et pourtant je ne les ai encore jamais vu en live… Quelle honte et quel affront pour moi signifiant à juste titre ma présence obligatoire au Fury ! Malgré un set-list trop commune (seule la présence de Graveland m’a surpris) et prévisible axée sur les derniers brûlots des Suédois, j’ai littéralement pris mon pied pendant leur set. Les Suédois ont littéralement mis le feu à la Main Stage devant un parterre de fans acquis à leur cause dès les premières notes de Cloud Connected. Le groupe ira même inviter un fan à chanter sur Bullet Ride (l’un des deux morceaux de Clayman joué avec Pinball Map) et il faut reconnaître que le gars à défaut d’assurer sur les chants clairs, donnaient tout ce qu’il avait sur scène. Et même si ce cher jeune homme à tout de même massacrer (à mettre entre guillemets car il a eu le courage de monter sur scène devant 8 000 personnes) le morceau, il a tout mon respect !
Seulement, du fait du temps perdu pour faire monter quelqu’un sur scène, le groupe serra obliger de réduire sa set-list est fera sauté Trigger… Qu’importe, Touch Of Red et My Sweet Shadow achèveront ce set d’anthologie (pour ma part seulement) où le son fut tout simplement excellent !
Ma vision des choses n’est vraiment pas objective tant In Flames prend une part importante dans mon cœur, mais il est clair que pour moi ce concert fut le meilleur du festival, même s’il est en dessous de certains boots que j’ai pu voir… Vivement leur retour en France !

 NAPALM DEATH : Forum Stage - Alexis
Un peu moins de 20 ans après l’album historique qu’est Scum, Napalm Death revient dans notre beau pays, et c’est au Fury qu’il a décidé de faire escale. A l’image de sa renommé, les foules s’entassent dans la salle de la Forum Stage pour une demi heure d’une boucherie et d’une violence sans nom. Mais très vite, on s’aperçoit que (comme pour la majorité des groupes qui ont joués dans cette salle) le son est immonde ! Mais rien n’y fait, la fosse est déchaînée, le sang vient même faire son intrusion ici ou là, et Barney met encore plus d’huile sur le feu ; le bougre ! Dès que le mythique « Suffer The Children » commence, la sauvagerie redouble d’intensité, et c’est ainsi que je saute, les pieds en avant, dans le beau bordel. Cependant, du fait de la chaleur excessive, Barney fera un malaise qui écourtera le show. Le frontman revient tout de même nous interpréter entre autres un Nazy Punks Fuck Off pour le plus grand bonheur des fans. Excepté ce malaise, on ne pourra seulement regretté qu’une qualité sonore vraiment médiocre, qui nous aura tout de même, un peu gâché le plaisir d’un tel spectacle…

  OBITUARY : Main Stage - Alexis
L’un des dieux, l’un des fondateurs, l’un des pionniers du death metal allait enfin se donner en spectacle devant nos yeux écarquillés. Malheureusement pour nous pauvres pêcheurs, Obituary commença son set avec un quart de retard, et l’a fini… à l’heure prévu ! Il fallait donc bien profiter du retour des floridiens sur le devant de la scène car le show allait être un peu « short ». Avec une playlist allant chercher autant dans leur premier album que dans le dernier, ils nous ont matraqués des titres et nous ont prouvés que, malgré leur âge, ils ont toujours la pêche ! Ici, pas de pit déchaîné, mais plutôt du gros, mais alors du gros headbanging ! En définitive, un set d’une qualité correct, mais tout de même un peu court. Mais n’oubliez pas… Slowly We Rot !!

 ENVY : Velvet Stage - Julien
C’est ma grosse surprise, la grosse claque qui vous réveille, j’étais parti pour voir The Misfits, et finalement j’ai eu de la motivation pour me traîner jusqu’à la Velvet (qu’on peut aussi appeler le chaudron en raison de la chaleur ambiante) pour aller voir Envy, groupe japonais de screamo. Et là c’est la révélation, du week end, le concert est vraiment magnifique, l’alternance entre des passages limites hardcore et d’autres faisant presque penser à de la musique d’ambiance est géniale. Par contre niveau communication avec le public, Envy est plutôt très mauvais, mais on ne leur en veut pas. Le concert, tant la transition entre les chansons est bien faite, ressemble à une seule très longue chanson. Vraiment c’est le meilleur moment du week end que j’ai passé ici au Mans. En plus après avoir écoulé leurs trois quarts d’heure de set les japonais ont cru bon de continuer pour mon plus grand plaisir. C’est après une heure de set qu’ils se sont retirés sous les applaudissements d’un public totalement acquis à leur cause.

  AMON AMARTH : Velvet Stage - Alexis
Nos Vikings préférés ont pris leur drakkar et ont fait cap sur la ville du Mans. Une fois arrivé sur place, et après avoir violé femmes et enfants, les gros méchants barbus s’attaquent avec hargne, à la Forum Stage. Quoi ? Il fait 40° dans la salle ? Et tu crois que ça va faire peur à des barbares ? Bien sûr que non ! Amon Amarth a donc puisé les dernières forces dans les muscles des festivaliers amateurs de death / thrash, et il le fait bien. Le dorénavant mythique, « The Pursuit of Vikings », est passé à la casserole et a achevé d’un coup net, les dernières vertèbres que je possédais encore en état de marche. On sentait la fin du festival s’approchait, et ce show fait durement plaisir à quelques heures de la clôture. Groupe sûrement meilleur en live qu’en album !

   PENNYWISE : Forum Stage - Julien
C’est Pennywise qui m’a décidé à venir au Fury Fest 2005, j’avais toujours rêvé de les voir en concert, et là ça devenait réalité. Quand Pennywise qui s’est un peu fait attendre, est entré sur scène c’était la folie dans la fosse. Même pas mal de métaleux avaient décidé d’aller admirer les quatre californiens, pour un show qui fut sans grosse surprise, mais tout de même très bon. Le set commence sur un excellent « Fight Till You Die », puis le groupe joue certains classiques de leur répertoire comme « Society », avant de demander au public ce qu’il veut entendre comme reprise, et là les noms ont volé mais un nom dépassait les autres : c’est Nirvana. Donc Pennywise s’est mis à nous jouer du Nirvana. Les quatre californiens ont la parlotte et entre les morceaux, on a généralement droit à une ou deux minutes de communication avec le public. D’ailleurs ce qui m’a pas mal étonné c’est Fletcher qui tient le rôle d’orateur, Jim restant un peu en retrait.
Le problème avec ça c’est que le concert a duré une heure et qu’on n’a pas eu l’impression d’avoir entendu beaucoup de morceaux, trop de pertes de temps. Mais le groupe s’est rattrapé avec la dernière chanson, encore dédicacée à leur bassiste décédé, « Bro Hymn ». C’est la plus belle chanson que Pennywise ait écrite, et en live elle rend tellement bien, avec les Ohohohoh repris par tout le public. C’était vraiment magnifique, par contre tout ceci a été un peu gâché par le fait qu’il n’y ait pas eu de rappel, j’ai eu un peu l’impression que le groupe partait en voleur. Il manquait quelque chose à la fin, mais bon on ne leur en voudra pas tant leur set a été bon.

SLAYER : Main Stage - MarTin
Le festival touche à sa fin et ce sont les mythiques Slayer qui ont l’honneur de conclure les 3 jours. Contrairement à l’année dernière, le groupe - qui possède le même tour manager que Slipknot - a été acclamé comme il se doit et la Main était bondée (heureusement, vu que le groupe a reçu un cachet trois fois supérieur à celui des masqués) pour voir les dieux du thrash aux yeux de beaucoup. Epuisé et déçu d’avoir quitté prématurément l’excellent concert d’Amon Amarth histoire de voir à quoi ressemble Pennywise (si j’avais su, je ne serai pas venu !), je me place dans le fond de la salle dégustant ma dernière bière fraîche du festival en regardant Tom Araya & co dérouler leur set avec un professionnalisme impressionnant. Le jeu de scène n’étant pas leur point fort on se console par un enchaînements de hit bercés par un son excellent de Disciple à Angel Of Death en passant par Rainning Blood, War Ensemble, Postmortem ou South Of Heaven… Contrairement à Bercy où j’ai été scié par le jeu de batterie de Dave Lomabrdo, mon regard c’est cette fois-ci plus porté sur le charisme de Kerry King et l’excellente prestation de Tom Arraya bien supérieure à celle d’il y a 8 mois !
Rien à redire sur la prestation des Américains si ce n’est que c’était encore une fois trop carré et manquant carrément de spontanéité, mais bon, Slayer sera toujours Slayer…

Quant à nous, il ne nous reste plus qu’à passer une bonne nuit de sommeil afin de repartir le lendemain matin sur Paris des images pleins les yeux et du son plein les oreilles, en croisant les doigts pour que l’édition 2006 ait lieu…