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Nos coups de coeur de 2021 : retour sur le Calendrier de l'Après

samedi 29 janvier 2022
Team Horns Up

Compte groupé de la Team Horns Up, pour les écrits en commun.

Alors que l'année brûlait de ses derniers feux, toute l'équipe de Horns Up vous a préparé son [Calendrier de l'Après]. Chaque jour, durant tout le mois de janvier, on vous a représenté sur les réseaux sociaux une sortie immanquable de 2021 à découvrir ou redécouvrir, le temps de faire nos premiers pas - plus ou moins assurés - dans l'année nouvelle. Voilà déjà la fin du mois de janvier, et voici donc la compilation des albums que nous avons décidés, tous ensemble, de vous présenter comme les incontournables de 2021. C'est bien sûr un choix très subjectif, et nul doute que des pépites sont passées sous notre radar, mais tel est l'intérêt de l'exercice. En souhaitant que 2022 soit aussi riche de sorties musicales, et surtout que les concerts et festivals reprennent enfin un rythme régulier, toute l'équipe de Horns Up vous présente à nouveau ses voeux.

 

Herzel - Le Dernier Rempart

Malice : Pour entamer cette rétro 2021, quoi de mieux que l’un des albums les plus attendus de l’année défunte ? Herzel s’était fait désirer, mais n’a pas déçu avec Le Dernier Rempart, hymne à la Bretagne bourré de tubes (et saupoudré de biniou) qui tient franchement ses promesses. Un peu court, jeunes hommes, leur reprochera-t-on simplement. Avant de repartir scander “C’EST L’ULTIME COMBAT”, épée des Dieux à la main. 

 

Amenra De Doorn

Matthias : Trop plein et la douloureuse réalisation. Rien ne s’est déroulé comme espéré, et on se retrouve avec des épines plein la peau. Mais au fond, une lumière demeure. Il est temps de changer. C’est ça le tant attendu dernier album d’AmenRa : une musique déchirante pour accompagner une renaissance traumatisante mais salvatrice, sous l’étrange douceur que peut prendre la langue flamande. On en attendait beaucoup, et on est vraiment pas déçu. Altijd en Overal.

La chronique complète est à (re)lire ici.  

 

Dreamwell Moderne Grotesque

Raton : Inévitablement, les albums marquants du début d’année finissent souvent détrônés par les sorties plus tardives. Ce n’est pas le cas de Dreamwell qui s’est maintenu dans mon top 3, de sa sortie en février à aujourd’hui.

Modern Grotesque est un album prodige où chaque titre est une démonstration de l’extraordinaire culture musicale de ses membres. Toujours dans des terrains émotifs, il semble pourtant impossible de les y circonscrire. C’est un album majeur, intense et varié comme je n'en entends qu’excessivement rarement dans le style. Si vous aimez Birds in Row, Viva Belgrado et Touché Amoré et que vous désirez un voyage saisissant aussi poignant que rageur, cet album est tout trouvé.

Et pour plus de détails, on en parlait déjà dans la Bagarre #9.

 

Dvne - Etemen Ænka

Circé : On a beaucoup prononcé et entendu le mot "Dune" en 2021. Que l'on soit adepte de l'adaptation cinématographique de Villeneuve ou non, le Dvne metal, lui, a plutôt fait l'unanimité (contrairement à la BO d'Hans Zimmer). Ce deuxième album est plus qu'une confirmation : mélodique, technique, aussi ambitieux qu'accrocheur, un échappatoire au réel grand, mystique, fascinant, à l'image de sa pochette. On a plus qu'à espérer pouvoir entendre la suite des aventures musicales de Dvne encore plus vite que Dune 2.

 

Ethereal Shroud - Trisagion

Dolorès : Pour beaucoup d'entre nous, le black metal est un parfait refuge. Là où le précédent opus d'Ethereal Shroud (2015, déjà !) formait un cocon où on choisissait de se rouler en boule, en attendant que la tornade passe, Trisagion est le retour de la force, le bouclier qui nous prépare à affronter le monde. Sous la forme d'un album blindé de variations et de superbes atmosphères, qui plus est paré d'une des plus belles pochettes de l'année,  l'ultime offrande du one-man band britannique arrive à point nommé.

 

Cannibal Corpse - Violence Unimagined

Sleap : Chez Cannibal Corpse les matins se suivent et se ressemblent, et c’est une bonne chose ! Car pourquoi se renouveler si la même recette fonctionne toujours aussi bien depuis plus de 30 ans ? Eh oui, ce Violence Unimagined ne surprendra personne tant par son imagerie et ses textes que par son contenu musical. Le seul ajout notable – et pas des moindres – est celui d’Erik Rutan à la seconde guitare en plus de son travail à la prod. Et à l’écoute d’un missile comme Overtorture, on se dit qu’il n’y avait pas de meilleure nouvelle possible pour les vétérans de Tampa. Rendez-vous dans notre rubrique nécro du second trimestre pour un avis plus complet !

 

Lingua Ignota - Sinner Get Ready

Hugo : La musique de Lingua Ignota n’est pas facile. Pas au sens d’une musique trop élitiste, non, mais plutôt en tant qu’œuvre totale éprouvante, douloureuse. Après un Caligula qui sonnait comme une descente aux enfers, embrassant les influences les plus Death Industrial, Sinner Get Ready est là comme pour nous rappeler que le mal existe aussi en pleine lumière. Les sonorités sont plus claires, allant puiser dans des répertoires Folk un peu oubliés, pour un ton global liturgique, d’une puissance évocatrice terrifiante. La nuit noire de l’âme de Jean de la Croix, sans que l’on sache si la foi reviendra un jour ou non. Force est de constater, néanmoins, avec cette œuvre sublime qu’est SGR, que Kristin Hayter est devenue en cinq ans l’une des artistes les plus intéressantes et complètes de nos scènes.

 

Scald - Regius I

ZSK : La rencontre entre les membres subsistants de ce groupe de Deathgrind/Sludge nord-irlandais et Maciek Pasinski a donné naissance à la plus grande curiosité de l’année. Sous une thématique surréaliste parlant de divinités vermiculaires, se cache un album entre Death et Indus sous une approche avant-gardiste insoupçonnée. Tour à tour efficace et passionnant, Regius I est un album exigeant mais d’une singularité remarquable. Pour les amateurs du Metal le plus bigarré qui ne ressemble à rien d’autre qu’à lui-même, cet album du Scald « ressuscité » est absolument incroyable. Relire la chronique par ici.

 

Genghis Tron - Dream Weapon

Pingouin : La musique de Genghis Tron est inclassable. C’était le cas pour leur premier album, qui remontait à 2008, c’est le cas pour leur retour en 2021. Il y avait beaucoup deProtest the Hero dans Board Up The House, il y a énormément de Haken et du Nine Inch Nails dans Dream Weapon (sorti en mars chez Relapse).

Du prog atmosphérique, par des techniciens qui ressentent leur musique et la font ressentir de manière chaleureuse. On alterne entre des moments de tension démangeante (Single Black Point) et des phases pleines de sérénité (Alone in the Heart of the Light). Un coup de maître de la part du groupe new-yorkais. Dont on espère ne plus avoir à patienter 13 ans pour en avoir des nouvelles.

 

Turnstile - Glow On

Mess : Certes, Turnstile est sûrement devenu le groupe le plus tendance de la scène hardcore lors de cette année 2021 grâce à un Glow On sur-validé par tout le monde (même ceux qui se cognaient du style) et une hype extraite, sans crier gare, de son terreau habituel des sous-sols sales et peuplés de coreux en stage-dives constants. Face à la surmédiatisation, les puristes crieront au scandale, mais rien à faire, c’est un fait, on ne peut qu’être excités par l’énergie sincère qui se dégage du quintet de Baltimore.

Réaliser cette prouesse en proposant un nouveau shot d’adrénaline colorée, jouissif qui honore ses racines punk sans jamais tomber dans un clientélisme hipster et qui poursuit avec intelligence l’évolution enclenchée sur Time & Space, c’est ce qui explique un succès mérité par son exécution et non pas uniquement par sa promotion. Il y aura un avant et un après Glow On.

 

First Fragment - Gloire Eternelle

Storyteller : Dans une année riche en sorties Tech Death, Gloire Eternelle des Québécois de First Fragment tient une place privilégiée. Loin des productions chirurgicales et démonstratives de certains grands noms, le groupe propose une musique aux accents néoclassiques bien prononcés, avec une guitare classique qui claque. Mais vous serez portés par cette basse somptueuse qui traverse l’album et le porte, avec toute la technique et cet incroyable groove, dans une dimension qui place le groupe au-dessus de la mêlée. Un bijou de 2021 à côté duquel vous ne pouvez pas passer.

 

1914 - Where Fear and Weapons Meet

Prout : Troisième album, troisième carton pour les Ukrainiens de 1914. Leur nouvel album Where Fear and Weapons Meet jouit encore d’une plume et d’une ambiance exemplaires, nous emmenant tout droit dans le froid et la violence de la première Guerre Mondiale.

Signé chez Napalm Records, hybride intelligent entre puissante agressivité et profonde mélancolie guerrière. Relire la chronique par ici.

 

Seth - La Morsure du Christ

Varulven : Il aura fallu 24 ans, 6 albums et une tournée anniversaire pour que Seth donne enfin une suite à son album culte Les Blessures de l'âme. Sur La Morsure du Christ, les Bordelais renouent avec l'esprit des années 90 : celui d'un Black Metal mélodique empli de romantisme luciférien et d'un sens de l'emphase à la française. Heimoth et sa bande bouclent ainsi la boucle en se réappropriant les codes dont ils furent les pionniers, et qui ont su imprégner les apostats déchus de notre scène durant ces deux dernières décennies de blasphème.

 

Trivium - In the Court of the Dragon

Michaël : A l’annonce de la sortie de ce nouvel opus des Américains de Trivium​, on ne s’attendait certainement pas à ce qu’il constitue un des moments musicaux marquants de l’année. La corde était pour l'heure tenue, de mon côté, par le dernier Be'lakor.

Et pourtant, quelle claque reçue dans les ultimes semaines de cette année 2020 qui, au final, nous aura offert son lot de pépites. Porté par un Matt Heafy de gala et un Alex Bent qui se révèle un peu plus à chaque album, In the Court of the Dragon a tout d’un grand : mélodique, accrocheur et suffisamment complexe pour durer. Un album à se procurer de toute urgence et à écouter, sans relâche. Relire la chronique par ici.

 

Converge & Chelsea Wolfe - Bloodmoon: I

Di Sab : Mis à part des fans et quelques étiquettes généralistes, Converge et Chelsea Wolfe ne partagent pas grand-chose. En tout cas musicalement. Bloodmoon, de fait, fut vraiment une bonne surprise. Alors qu’on aurait pu persifler en voyant en cette collaboration un moyen de taxer l’argent des lecteurs de New Noise via EvilGreed, le résultat fut excellent. Les deux univers s’allient bien, l’album est assez versatile, en témoigne ce cinématographique Scorpion's Sting, mais ce qui est tenté est globalement hyper réussi. Bien que plutôt long, Bloodmoon est hyper facile d’accès et nous rappelle que Converge en 2021, ce n’est pas que l’affaire Jane Doe.

 

Intraveineuse - Chronicles of an Inevitable Outcome

Pingouin : Pari risqué que de sortir un EP fleuve d'une demi-heure à une époque où les formats se raccourcissent, de même que nos capacités d’attention s’amenuisent. Chronicles of an Inevitable Outcome est pourtant l’un de nos coups de coeur 2021. Du doom progressif mélancolique et introspectif, avec la couleur et l’odeur d’une virée nocturne dans une ville froide éclairée au néon. Il y a une telle intensité dans cet EP, qu’on ne peut que l’écouter d’une traite, les yeux rivés sur l’artwork.

Si comme moi vous faites partie des chanceux-ses qui ont acheté la cassette dans son emballage de fast-food, vous avez eu le privilège d’écouter la face B. Où Intraveineuse pousse encore l’exploit : le côté narratif y est encore plus développé, avec des séquences sonores ciselées qui vous transportent tout droit dans une voiture avec un vieil autoradio. On en parlait dans L'Emission Horns Up par ici.

 

Thy Catafalque - Vadak

ZSK : Un rythme équivalent à quasiment un album par an, c’est le pari osé de Tamás Kátai. Mais il est réussi ! Thy Catafalque ne déçoit jamais et continue à livrer, album après album, des manifestes de Metal d’avant-garde. Vadak ne surprend pas, mais se place parfaitement entre Metal efficace et Folk féérique. Avec de superbes moments nous rappelant ses meilleures œuvres, Vadak est un formidable album de Thy Catafalque, un de plus, qui prend comme toujours facilement une place dans les tops de l’année.

 

Mütterlein - Bring Down the Flags

Dolorès : Après un Orphans of the Black Sun (2016) plus qu'apprécié, Mütterlein a ressurgi avec une mouture plus sombre en 2021. Dans les derniers jours de l'année, alors que les fêtes battaient leur plein mais aussi la dépression hivernale pour beaucoup, les six titres de Bring Down the Flags ont commencé à marteler une musique difficile à décrire. Entre rythmiques post-punk et chaos total, pointes doom, électroniques, rituelles et industrielles portées par un chant plus que déchirant, Marion Leclercq s'est surpassée sur cet album dont la face B a clairement tourné en boucle plusieurs jours d'affilée... Aussi profond qu'halluciné et galvanisant.

 

Mastodon - Hushed & Grim

Malice : Mastodon est le plus grand groupe de sa génération. Voilà, tout souci d’objectivité évacué, on peut revenir sur ce Hushed & Grim bourré à ras la gueule (1h26 !) de tubes, comme un The Hunter qui aurait un peu mieux digéré ses origines et mieux varié le propos. C’est puissant (“The Crux”), aérien (la surprenante ballade “Had it All”), parfois un peu longuet comme ce triptyque final plein de qualités mais un peu lourd, comme un dessert trop gras. Comme sur Emperor of Sand (avec “Show Yourself”), ça propose aussi le tube de l’année 2021 - cette fois avec “Teardrinker”, où Brann Dailor - un poil trop présent sur cet album - rappelle qu’il est un magicien avec sa voix comme avec ses fûts. Seul bémol outre la longueur, l’absence de Scott Kelly, une grande première. Pour le reste, le sans-faute de Mastodon continue.

 

IldaruniBeyond Unseen Gateways

Matthias : Voici un coup de cœur très personnel. Découverte inattendue venue d’Arménie, Ildaruni professe un Black Metal que l'on qualifierait aisément de Pagan orientalisant pour ses quelques instruments traditionnels, mais le groupe arrive à nous conter une histoire plutôt inédite qui rompt avec les canons du style. Ce premier album nous fait parcourir les ruines de l’ancienne civilisation d’Urartu, forteresses perdues dans des montagnes qui ont vu défiler les siècles sous une perspective qu’on connaît finalement fort peu en occident. Si le style rappellera quelques noms plus connus venus d'un autre pays qui a une longue histoire à célébrer, Ildaruni délivre là un très bon premier album qui m’a fait voyager plus loin et plus longtemps que je ne l’imaginais de prime abord, vers une lointaine antiquité aux couleurs de bronze patiné.

La chronique complète est ici.

 

Kælan Mikla - Undir Köldum Norðurljósum

Circé : Petite excursion dans les sphères périphériques au metal, avec le dernier album des islandaises de Kælan Mikla. Si vous suivez notre émission mensuelle, vous savez déjà ce que je pense de cet album - et il n'a pas cessé de tourner régulièrement dans mes oreilles depuis sa sortie. On retrouve cette dichotomie, marque de fabrique de nombre d'artistes islandais entre froideur et intimité, beats et cris de sorcières contre mélodies emplies de douceur et mélancolie. Il y quelque chose de céleste, quelque chose qui hante après chaque écoute. Un petit bijou noir qui a illuminé mon hiver 2021.

 

Cambion - Conflagrate the Celestial Refugium

Sleap : Bien que sorti en début d’année, ce premier album de Cambion n’est pas descendu de la première place de mon top 2021. Le Death Metal du power trio est toujours très orienté AngelCorpse mais sonne moins copié-collé que sur l’excellente démo 2015. Ici, le jeu se fait beaucoup plus technique et surtout, on a enfin droit à un vrai batteur (ex-Hate Eternal !!!) plutôt qu’une boite à rythme. Une tuerie de plus à ajouter à l’implacable roster de Lavadome Productions. Retrouvez ma chronique dans la première rubrique nécro ici.

 

Trhä Endlhëtonëg

Hugo : Trhä, projet anonyme, est apparu sans prévenir en 2020 avec plusieurs disques d’une grande qualité. Endlhëtonëg, sorti en août, est mon album Black Metal de l’année, et d’assez loin. Prenez les travaux les plus ambients de Paysage d’Hiver, et ajoutez-y la beauté hypnotique d’un Trist (le side-projet de Lunar Aurora). Vous obtiendrez alors cet album de Trhä, un magnifique travail sur les claviers (beaux à pleurer) en plus. Tout est répétitions, embaumé d’ambiances sombres mais lénitives, d'une puissance lo-fi inégalable (les autres travaux de Trhä, tout aussi raw, sont néanmoins plus agressifs). Un disque indispensable et bienvenu. On en parlait dans L'Emission Horns Up par ici.

 

 

Tribulation Where the Gloom Becomes Sound

Varulven : 2015 fut une année décisive pour le groupe Tribulation. La sortie de Children of The Night fit évoluer le Death/Black underground des Suédois vers une musique plus veloutée et subtile, pour un mélange des styles assez unique et inattendu.

Si COTN en constitue les prémices, c'est ce Where The Gloom Becomes Sound qui s'impose comme l'apogée de la nouvelle identité du groupe. Un mélange parfaitement équilibré entre Heavy Metal, Occult Rock 70's, les mélodies spectrales de Dissection et les boucles Gothic Rock de Fields of The Nephilim. Quand la fluidité rencontre l'efficacité dans un décor occulte aux teintes horrifiques, pour l'un des albums phare de cette année 2021.

 

 

Der Weg Einer Freiheit Noktvrn

Matthias : En une poignée d’albums, les Allemands de Der Weg einer Freiheit se sont tracés leur propre chemin dans le Black Metal moderne. Sur Noktvrn, ils poussent encore un peu plus loin leur virage vers une forme de Post Black, nous faisant découvrir une suite à "Finisterre" tout en s’essayant aussi à la voix claire sous instrumentations presque acoustiques sur "Immortal", instaurant une brève et fragile douceur qui nous a tous pris par surprise. Un très bel album, et un groupe sur lequel on peut toujours compter pour explorer des sensibilités plus intimes. Une vraie bouffée d'air glacé dans le Black Metal contemporain.

 

Path of ressurgence - Blinded by desire

Raton : Chroniques, mentions, live-report, le groupe suisse a été régulièrement complimenté dans nos pages depuis leur première démo. Et pour d'excellentes raisons car c'est assurément un des meilleurs groupes de metalcore européen actuels. Invoquant les spectres furieux et exaltants du edge metal, Path of Resurgence conjugue une batterie prodige à des riffs incendiaires immédiatement reconnaissables et à la voix tranchante de Marion.

Sincère et animé de justes flammes, Path of Resurgence est plus qu'un excellent groupe, c'est le groupe qu'il nous faut pour revitaliser notre scène continentale. Relire la chronique par ici.

 

 

Spectral Wound - A Diabolic Thirst

Prout : Sur ce troisième album, les Canadiens de Spectral Wound mettent la barre encore plus haut. S’éloignant toujours un peu plus du « Metal Noir » de ses compères québécois de Monarque ou Forteresse pour ne citer qu’eux, le quintuor excelle dans l’équilibre d’un son raw pourtant à la prod’ exemplaire, piochant toujours dans le Black Metal scandinave mais avec une violence occulte qui s’affranchit de la mélancholie nordique.

Avec ce retour aux sources transcendantal, Spectral Wound signe non seulement son meilleur album mais montre également la marche à suivre pour tout Black Metal empli de noirceur et de volonté d’anéantissement.

 

Cynic - Ascension Codes

Storyteller : Accrochez-vous à vos sièges, Cynic revient avec un album qui vous place dans la stratosphère du Metal, une couche que le groupe tutoyait déjà depuis fort longtemps. Seize titres mystérieux, comme des noms de planètes ou des codes secrets de scientifiques que les béotiens que nous sommes ne peuvent comprendre. Des interludes musicaux et bien sûr ce qui fait le charme de Cynic (pourtant amputés de membres historiques qui nous ont quittés), le vocoder, les parties planantes et cette technique si particulière et si aérienne.

Incroyable et singulier, Ascension Codes va vous accompagner loin, vous faire rêver et surtout remplir les fans de musique progressive et expérimentale de sons qui ne les quitteront plus.

 

Potion Oath to Flame

Di Sab : 2021 fut une année famélique en Doom Metal. Dans les rares sorties intéressantes, le Oath to Flame de Potion a surnagé. Ces deux titres hargneux, dans la pure veine de Cough, tendent à montrer que l'esprit de l'ancien Electric Wizard n'est pas mort et les Australiens l'ont incarné, cette année, mieux que quiconque.

 

One Step Closer - This Place You Know

Mess : S'il y un label qui s'est démarqué en 2021 avec des sorties solidement qualitatives, c'est bien Run For Cover Records. La signature et la production de ce nouvel effort des, très en vogue, américains de One Step Closer a été la cerise sur le délicieux gâteau d'une belle année pour eux (on ira également écouter Fiddlehead et son album Between The Richness). Une cerise au goût si intense qu'elle nous a rappelé les plus belles heures de feu Have Heart, parti trop tôt dans le respect et l'admiration. La relève est assuré et le hardcore punk transpire toujours autant la sincérité avec This Place You Know.