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Let Mortal Writers Draft Your Fame - Part 4

mercredi 3 août 2016
Panzerbrume

Du War Black Atmosphérique ? C'est possible

Parties précédentes : 1 2 3

 

Après avoir longtemps parlé de Summoning, je vous propose de vous éloigner légèrement du sujet en faisant un peu le tour des groupes auxquels ont contribué Silenius et Protector. On peut classer ces groupes en deux grandes catégories : les projets à part entière des musiciens, et ceux auxquels ils ont participé, sans en être toutefois les uniques têtes pensantes.

Contrairement aux parties précédentes de ce dossier, je ne m’attarderai pas sur l’intégralité des détails de la discographie des groupes. L’objectif ici est plutôt de vous faire découvrir d’autres facettes des musiciens. De même, je ne reparlerai pas de Cromm, de Shadow Vale ou de Malignom (cf. la première partie), tout simplement car je n’ai pas plus d’informations :)

Je regroupe ici les projets par rapport au musicien principal. Pour les dates, ça correspond aux périodes où le musicien en question était dans le groupe/projet, et non à la période d’existence de celui-ci.

 

Protector

 

Die Verbannten Kinder Evas (1993 – 2007)

 

Si Die Verbannten Kinder Evas a commencé avec SileniusProtector et Julia Lederer (la sœur de ce dernier), je le mets sous la bannière de Protector, car Silenius a très vite quitté le projet afin de se concentrer sur ses projets perso, laissant le groupe à la fratrie Lederer.

Les deux démos du groupe, enregistrées entre 1993 et 1995, ont été regroupées dans le premier album, au nom éponyme. Les compos y sont assez bonnes, mêlant passages typés Ambient et moments plus rythmés, rappelant parfois certaines musiques de passages calmes dans des jeux à la Zelda (L’exemple le plus flagrant étant Quod Olim Erat, dont voici la vidéo officielle hélas en qualité merdique). A noter en particulier quelques perles comme Beneath the Veil of the Ocean ou bien le magnifique morceau instrumental de clôture, Das Letzte Kapitel.

Nora El Shammah, qui complétait Julia Lederer au chant sur le premier album, ne continue pas l’aventure par manque d’intérêt, et laisse cette dernière seule au micro pour le second opus, Come Heavy Sleep. Si Die Verbannten Kinder Evas était assez peu abouti, ce second opus est une véritable merveille. Les compos sont inspirées, et on retrouve le côté polyphonique typique de Summoning (Sad Silent Home) ainsi que des phrases musicales et percussions similaires (Misery). A vrai dire, certains morceau me font penser à du Summoning duquel on aurait enlevé toute la partie Metal. De plus, les paroles, tirées de poèmes de Percy Bysshe Shelley [1], accentuent la dimension poétique du projet. Je le redis, cet album est magnifique, et mérite tout autant d’attention que n’importe quel album de Summoning !

L’album suivant, In Darkness Let Me Dwell, voit l’arrivée d’une nouvelle chanteuse, Tania Borsky, alors petite amie de Protector. Ayant une voix plus puissante et classique que Julia, l’album lui fait la part belle. Personnellement, je trouve ça dommage de perdre la douceur de la voix de cette dernière, mais bon. Les compositions de ce troisième album perdent un peu en puissance par rapport au précédent, et l’album a plus un petit côté « musique de chambre » par les alternances entre les parties chant de Richard et Tania. Le morceau éponyme, In Darkness Let Me Dwell me semble être un bon aperçu de l’album.

Toutefois, pour l’album suivant, Tania ne suivait plus niveau chant [2]. Le projet a donc pris pas mal de retard, le temps de trouver une nouvelle chanteuse. Une fois celle-ci trouvée, le projet a encore pris 18 mois de retard pour raison de lourds troubles psychologiques de cette dernière. Retour à la case départ donc. Là, normalement, vous comprenez pourquoi Oath Bound a longtemps été attendu ;)

Et c’est en 2006 que Christina Kroustali rejoint le projet, venant spécialement de Grèce pour enregistrer le quatrième et dernier album de Die Verbannten Kinder EvasDusk And Void Became Alive. La voix de cette dernière est au juste milieu entre Julia et Tania, combinant le côté doux de la première, mais conservant la puissance de la seconde. Pour les compos, on reste assez proche du troisième opus, assez lentes, plutôt sombres, et faisant la part belle à la chanteuse. Allez, un petit morceau pour illustrer tout ça : Winter’s Night.

Contrairement à Summoning, projet pour lequel il n’a jamais été question de faire le moindre concert [3], ceux qui étaient à Vaduz (Liechtenstein) en 1995 ont pu voir Die Verbannten Kinder Evas se produire. Le concert a été filmé, et est sorti au format VHS quelques temps plus tard sous le nom de Nachtaugen.

 

Ice Ages (1994 – actif)

 

Si Die Verbannten Kinder Evas se veut orchestral et mélancolique, et Summoning épique, Ice Ages est un peu la contrepartie froide et agressive de ces deux projets. Protector, sur son site officiel [4], décrit Ice Ages comme un projet Melodic Industrial Darkwave, bien que conservant ce côté polyphonique que l’on retrouve dans tous les projets de Protector et Silenius. L’objectif est de coller à un futur sombre plutôt qu’à n’importe quelle période, présente ou passée [5]. Dans l’idée, on est assez proche d’un Leæther Strip.

Dès le premier album, les voix sont très proches de celles enregistrées pour Summoning, globalement typées Black Metal mais avec un côté chuchoté, quoi que plus distantes ; le côté étouffé ajoutant à la froideur typiquement Indus/EBM des compos de Ice Ages.

Les morceaux de Ice Ages se veulent donc froids, mais certains gardent un peu cet aspect onirique que l’on peut retrouver dans les morceaux de Summoning période Dol Guldur. J’avais déjà évoqué Trapped and Scared, dont Over Old Hills est adaptée, mais Eternal Sleep me semble le meilleur exemple sur l’album Strike the Ground.

Toutefois, cet aspect Summoning-esque s’amenuise avec les sorties suivantes de Ice Ages. Le second album, This Killing Emptiness, est plus rythmé, et fait usage de plus nombreux « bruits » venant perturber les fils directeurs des compos. Les percussions y sont aussi plus lourdes et profondes, tout en conservant cet aspect artificiel typiquement Indus. Un bon exemple est je pense le morceau I Come for You.

Cette orientation plus agressive est conservée pour le troisième et dernier album en date du projet, Buried Silence. La raison principale est qu’à mesure que la technologie évolue, Protector a accès à de nouvelles techniques pour créer des samples, et peut renforcer la dimension rythmique des compos [6].

Pour finir, comme pour Die Verbannten Kinder EvasIce Ages a déjà eu droit à son heure de gloire en live, à Brasov (Roumanie), en 2008. Bordel, qu’est-ce que je donnerais pas pour voir ça :/

 

Nefarius (1994)

 

A part que c’est un groupe de Black Metal de Vienne, et que Protector les a aidés à composer quelques mélodies [1], je n’ai pas grand-chose de plus à dire sur Nefarius. Visiblement, le projet n’a pas duré très longtemps.

 

Grabesmond (1995)

 

La première démo de Grabesmond, projet Neoclassique/Ambient à l’initiative de Peter – P.K. – Kubik (Abigor) et de Protector, sort en 1995 à une trentaine d’exemplaire. Elle est constituée d’un unique morceau d’une vingtaine de minutes, In Schwindendem Licht, sur lequel Protector a composé les parties clavier.

L’objectif du projet était pour P.K. d’exprimer des compos plus « ritualistes » qu’Abigor. Une fois cela fait, les musiciens ont abandonné le projet afin de se concentrer sur leurs musiques respectives. Toutefois, un an plus tard, l’épouse de P.K.Lucia-Mariam Fåroutan, a décidé de reprendre le projet, en lui ajoutant un côté plus Medieval. Après deux albums enregistrés en 1997 et 1999, le projet est finalement abandonné.

 

December Fog (1995)

 

Projet de deux membres d’AbigorP.K. et Thomas – T.T. – TannenbergerDecember Fog ne comporte qu’une unique démo Burzum-esque, In the Realm of Ancient Shadows, sortie en 1995, pour laquelle Protector a réalisé l’intro, Shadowvale (hmm… ce nom me rappelle un truc).

 

Sanguis et Cinis (1995 – 1997)

 

Parce que la description du groupe par Protector sur le site officiel de Summoning [1] vaut son pesant de cacahuètes, je laisse la parole à l’intéressé :

Protector also played keyboard in the so-called Death-Rock styled band called Sanguis Et Cinis. He joined this band because the so-called mastermind of the band Evangel asked him to help to perform a cover version of some Lacrimosa songs. Later he was a fix member of this band for the first two releases called Schicksal (1996) and Unfreiwillig Abstrakt (1997). The music of this band could be described as an unprofessional Lacrimosa rip-off. Protector is not in contact with this band anymore and rather ashamed ever having been a member of this band.

— traduction approximative par moi —

Protector a aussi joué du clavier dans le groupe supposément de Death-Rock, Sanguis Et Cinis. Il a rejoint le groupe car l’autoproclamée tête pensante du groupe Evangel lui a demandé de l’aider à réaliser des covers de quelques chansons de Lacrimosa. Plus tard, il est devenu un membre fixe pour les deux premières sorties appelées Schicksal (1996) et Unfreiwillog Abstrakt (1997). La musique de ce groupe pourrait être décrite comme un plagiat non professionnel de Lacrimosa. Protector n’est plus en contact avec ce groupe, et a plutôt honte d’avoir été un de ses membres.

Le groupe a depuis splitté en 2007, mais s’est occasionnellement reformé pour des concerts, notamment en 2013 pour une date à Leipzig, et en 2014 pour une date à Mexico.

 

WeltenBrand (1996)

 

Oliver Falk, tête pensante de WeltenBrand, groupe de Darkwave du Liechtenstein ayant alors à son actif un album chez Witchhunt Records, a un jour contacté Protector pour lui demander d’enregistrer des voix pour son second album, Das Nachtvolk. Le courant n’est visiblement pas très bien passé, car suite à un différend, celui-ci a refusé de participer au troisième album [1].

Quelques années plus tard, le projet a reçu l’attention d’autres personnes aux noms pas si étrangers, comme Liv Kristine (Leaves Eyes) et Alexander Krull (Atrocity), qui contribueront au projet sur le quatrième album. Bien que n’ayant rien produit depuis 2006, le projet est toujours considéré actif.

 

Whispers in the Shadow (1997 – 1998)

 

Whispers in the Shadow, dont le nom est inspiré de la nouvelle The Whisperer in Darkness de H.P. Lovecraft, est un projet Gothic Rock, inspiré de groupes comme The Cure, mené par Ashley Dayour (ex-L’âme Immortelle). Pour l’anecdote, c’est ce dernier qui a trouvé le nom de Ice Ages [5] lorsque Protector était en manque d’inspiration.

Protector était bassiste sur les deux premiers albums, Laudanum (1997) et November (1998). Celui-ci a dû quitter le projet par manque de temps [1]. Le groupe est toujours actif.

 

Brachialilluminator (2011)

 

Véritable OVNI dans la scène Autrichienne, Brachialilluminator est initialement un projet Punk/Metal apparu aux alentours des années 2000 et mené par Bozkovich, qui a vite viré à l’Experimental/Avantgarde.

Si cette curiosité apparaît dans cette liste, c’est parce qu’au sein des nombreux musiciens ayant contribué au projet, on peut trouver Protector à la darbuka (sorte de tam-tam Nord-Africain ayant notamment été utilisé sur Oath Bound) sur le troisième album du groupe, alarm! - blaulicht in rio, sorti en 2011. Des extraits de l’album sont écoutables ici.

 

Silenius

 

Abigor (1994 – 1999)

 

Abigor est sans conteste l’un des grands noms de la scène Black Metal Autrichienne. Membres de l’Austrian Black Metal Syndicate (A.B.M.S.) aux alentours de 1993 (aux côtés de groupes comme SummoningPazuzuGolden Dawn, etc.), association informelle de groupe du pays ayant pour but de promouvoir le Black Metal en Autriche, le groupe a fortement contribué à l’essor du style à l’époque.

Je ne m’attarderai pas trop sur le groupe, car il mériterait un dossier à lui tout seul. Ce qui nous intéresse ici est le passage de Silenius au chant dans le groupe, de la période 1994 à 1998, soit pour quatre albums et deux EPs, et clairement pas les moins bons de la discographie d’Abigor. Si vous ne connaissez pas le groupe, je vous conseille fortement de vous pencher sur Nachthymnen (From the Twilight Kingdom), qui est un véritable monument du Black Metal !

Le groupe avait déjà enregistré quelques démos avant l’arrivée de SileniusAlexander – Tharen – Opitz (que l’on retrouvera dans Amestigon sous le pseudonyme de Rune), alors au micro, s’était désintéressé du projet, et le groupe a alors demandé à Silenius d’enregistrer la voix sur la démo In Hate and Sin pour voir ce que ça donnerait [7]. Le contact s’est bien passé, et celui-ci a obtenu le titre de chanteur pour Abigor de manière permanente. Notez le texte en haut à droite de l’image, d’ailleurs :)

Silenius décide de quitter le groupe entre 1998 et 1999, pendant la composition de Channeling the Quintessence of Satan, afin de se concentrer sur ses autres projets, notamment Kreuzweg Ost.

On le retrouve toutefois sur le single de 2013, Supreme and Immortal Is the Art of the Devil, contenant des morceaux non publiés de 1997 (logique, du coup), mais aussi en compagnie de Protector en guests sur l’album Leytmotif Luzifer (The 7 Temptations of Man), sorti en 2014.

 

Mirkwood (1996)

 

Si vous avez suivi les liens que je mets à disposition, vous avez déjà dû entendre la quatrième compo de l’unique démo de Mirkwood. Celle-ci a en effet servi de base pourArcenstone sur l’EP Lost Tales de Summoning (des samples ont été rajoutés).

Mirkwood (à ne pas confondre avec son homonyme Américain) est un projet de Silenius, aidé de Protector, qui a très vite été abandonné, principalement par manque d’intérêt [1]. Assez proche du style de Summoning (à noter l’absence de guitares et d’éléments rythmiques) bien que plus légères, les quatre compos de la démo (écoutables ici) évoluent dans un registre globalement Darkwave, utilisant quelques samples assez amusants.

A l’origine, Elisabeth Toriser (Dargaard) devait ajouter des parties chants, mais cela n’a jamais été fait. De même, aucune illustration n’a jamais été produite pour ce projet [1].

 

Kreuzweg Ost (1998 – actif)

 

Le départ de Silenius d’Abigor en 1998 constitue le réel lancement du projet Kreuzweg Ost. En compagnie de Martin Shirenc (Pungent Stench, oui oui), le duo de musiciens se lance dans une phase d’expérimentations assez étranges. En effet, le premier album du projet, Iron Avantgarde, sorti en 2000, est un mélange très particulier de samples de la seconde guerre mondiale, le tout sur une musique détachée du propos, aux relents de Dungeon Synth/Darkwave. Par exemple, allez écouter Der Feuersturm, qui contient entre autres des extraits de procès de nazis à la sortie de la guerre.

Bon, ok c’est bizarre, mais c’est bien un projet de Silenius. Preuve en est le morceau Du, Gefangene!, dans lequel on retrouve très distinctement des mélodies du morceau The Shadow Lies Frozen on the Hills de Summoning (sur Stronghold).

Après cet album, Martin Shirenc quitte le projet, et Ronald Albrecht ainsi que Oliver Stummer le rejoignent comme programmeurs. Le projet prend alors une direction plus mélodique, et les nouvelles compos (écoutez par exemple Legion) intègrent des sons tirés d’instruments plus variés pour le second album, Edelrost. L’ensemble reste toutefois très martial, mais gagne en puissance par rapport à son prédécesseur. Les samples se diversifient aussi, et les samples de la seconde guerre mondiale croisent à présent des extraits de films au sein des compos (le thème de Hundra par Ennio Morricone sur Für Kaiser, Gott und Vaterland, ou encore des paroles tirées de Mädchen in Uniform sur Eiserne Menschen).

Le projet tombe ensuite un peu dans l’oubli, mais ressort du placard en 2012 pour un troisième album, Gott Mit Uns :

L’album tire son nom d’une devise militaire Allemande (littéralement « Dieu avec nous »), utilisée entre autres comme devise de la maison royale de Prusse, mais aussi par la Wehrmacht pendant la guerre. On ne quitte donc pas complètement l’univers martial des deux premiers albums, mais la progression vers une musique plus mélodique continue à nouveau. Les samples se font plus rares, et les compos prennent une dimension épique. Le morceau Thy Will Be Done rappelle clairement certaines envolées à la Summoning, et Black Moon utilise des sons de flûte qui ne sont pas non plus sans rappeler certains passages des derniers albums en date de ce même projet.

Autre chose qui rappelle Summoning : l’utilisation pour la pochette d’une œuvre d’un artiste diparu il y a longtemps. Ici, c’est le tableau Him the Almighty Power du français Gustave Doré qui est adapté (c’est beau, n’est-ce pas ?) :

A noter que cette même œuvre a été utilisée un sacré paquet de fois à travers les années, par des groupes comme VarathronWhile Heaven WeptWarforgedBlodsrit, et au moins une dizaine d’autres moins connus [9].

On ne sait pas trop où en est le projet. Si Silenius répète régulièrement qu’il n’est pas enterré, l’un des programmeurs de Kreuzweg Ost a quitté l’Autriche pour l’Angleterre [8], donc on verra bien…

 

Amestigon (2000 – actif)

 

Initialement un side project Black Metal plus occulte et atmosphérique de Thurisaz et de Alexander – Tharen – Opitz d’Abigor, le lineup évolue à travers les ans, et Silenius intègre le groupe en 2000 pour l’enregistrement de l’EP Remembering Ancient Origins.

Si le son est assez dégueulasse, les mélodies qu’on trouve sur cet album sont vraiment sympathiques, très typées Lugburz sans toutefois tomber dans la copie, et les riffs sont assez inspirés. Le morceau Monument of Might est pour moi le point d’orgue de l’album.

Toutefois, ce sont les deux full-lengths du groupe, Sun of All Suns (2010) et Thier (2015), qui je pense ont fait la renommée d’Amestigon (il était temps !).

Le groupe s’émancipe progressivement des influences Summoning/Abigor des débuts pour suivre sa propre direction, plus progressive, mais conservant les parties épiques héritées de ces premiers et agressives héritées de ces derniers. Les compos sont assez sombres et le son bien plus propre que sur les EPs, rendant le tout très agréable et assez unique dans la scène Black Metal actuelle. Bref, sans trop vouloir faire de pub, allez écouter l’éponyme Sun of All Suns ainsi que 358, tiré du dernier album pour vous faire une idée !

 

St. Lucifer (2004 ?)

 

Pour terminer, quelques news avaient poppé en 2004 comme quoi Silenius devait prendre le micro pour le groupe St. Lucifer, mais rien de bien concret depuis tout ça. D’après une interview de Summoning dans le fanzine The Convivial Hermit [8], le projet semble enterré.

 

Bonus : focus rapide sur Pazuzu et Trifixion

 

Vous vous souvenez d’eux ? J’en avais parlé brièvement dans la première partie de ce dossier, quand j’avais évoqué les membres des débuts de Summoning. Que sont-ils devenus, donc ?

 

Pazuzu

 

Commençons par Pazuzu. Le sieur Raymond Wells n’a pas continué avec Summoning afin de se concentrer sur son projet personnel : Pazuzu. En dehors des splits avec SummoningPazuzu a produit trois albums complets, dont le célèbre And All Was Silent…

En dehors de ça, on retrouve Pazuzu à la basse sur la compilation A.B.M.S.: Norici Obscura Pars (pour rappel, l’A.B.M.S. était un regroupement de groupes de Black Metal d’Autriche ayant pour but de développer la scène dans les années 90) en compagine de Knechte Des Schreckens.

Depuis lors, Raymond Wells a quitté l’Autriche pour le Canada [2], et a probablement abandonné Pazuzu. La dernière trace qu’on ait de lui date de 2002, date de sortie du second full-length de Raventhrone, projet Folk Metal dont il est la tête pensante. Je trouve hélas les riffs de ce projet assez basiques, surtout sur le dernier album. Je vous conseille toutefois de jeter une oreille à l’album Malice in Wonderland si vous aimez le Folk à la Falkenbach. En voici un avant-goût avec l’éponyme Raventhrone.

 

Trifixion

 

Passons ensuite au batteur d’origine de Summoning : Trifixion of the Horned King, alias Alexander Trondl. Après s’être fait virer du groupe car privilégiant le gain financier à la musique, il a monté en 1995 son projet solo, humblement intitulé Trifixion. Après un album relativement ennuyeux (à mon humble avis, écoutez From Far Beyond This Land pour vous faire un avis) et un passage par la compilation A.B.M.S.: Norici Obscura ParsTrifixion sort une ultime démo avant de dissoudre le projet.

On retrouve aussi Trifixion comme batteur et claviériste dans le groupe de Black Metal (pas foufou mais moins pire) Werwolf, qui sortira aussi un unique album en 1996 avant de splitter. Un petit morceau pour la route : War is King and Father of All !

Enfin, j’avais déjà évoqué Pervertum lors de la première partie de ce dossier. Trifixion y officiait comme batteur en compagnie de Cromm, dont le pseudo avait été donné à un des groupes pré-Summoning de Silenius et Protector. Concernant Pervertum, hormis le passage rituel par la compilation A.B.M.S.: Norici Obscura Pars, le groupe sort en 1995 l’album Creature of Ungod (pas mal, mais toujours pas foufou non plus) peu avant de splitter.

Après le split de PervertumTrifixion abandonne complètement la scène Metal en général et monte un projet Electro nommé Vienna Subs, ainsi que le groupe [‘Hush] avec Georg Novotny (aussi dans Vienna Subs). Il est assez difficile de trouver des infos sur ces deux projets, donc si vous avez ça, partagez les dans les commentaires, ça m’intrigue !

On le retrouve actuellement dans le groupe de Funk Rock Spicecake (dont vous pouvez écouter des morceaux ici).

 

Conclusion

 

Et voilà pour cette quatrième partie ! Si vous avez eu la flemme de tout lire, vous avez raté tout un tas de projets sympas à écouter ! Allez, je vous résume les points importants :

  • Protector → Die Verbannten Kinder Evas / Ice Ages.

  • Silenius → Kreuzweg Ost / Abigor / Amestigon.

  • Pazuzu → Pazuzu / Raventhrone.

  • Trifixion → Spicecake / des problèmes pour garder un groupe plus d’un album.

La semaine prochaine, on quitte Silenius et Protector pour se pencher un peu sur leurs enfants !

 

Références

[1]  Site officiel de Summoning.

[2]  Interview de Summoning par The MetalList Webzine.

[3]  Chad Bowar. Interview de Silenius et Protector. 2006.

[4]  Site officiel de Ice Ages.

[5]  Interview de Ice Ages par Katla pour Spirit of Metal.

[6]  Interview de Ice Ages par Keys and Chords.

[7]  Interview de P.K. d’Abigor par Mourning the Ancient.

[8]  Interview de Summoning dans le fanzine The Convivial Hermit, issue seven.

[9]  Archives of Khazad-Dum, site Web recensant les albums utilisant une même illustration.