Chronique Retour

Album

09 décembre 2014 - U-Zine

Fear Factory

Soul Of A New Machine ( The Expanded Edition )

LabelRoadrunner
styleDeath Indus
formatAlbum
paysUSA
sortienovembre 2004
La note de
U-Zine
9/10


U-Zine

U-zine.org, webzine musical metal actif entre 2004 et 2015. Fermé en 2015 suite à sa fusion avec 2Guys1TV, ses articles (chroniques, live-report, interview, dossiers, ...) sont désormais disponibles directement sur Horns Up via ce compte !

Roadrunner vient de ressortir l’album Soul of a New Machine et a rajouté pour l’occasion l’EP Fear Is the Mindkiller. Je vais faire d’une pierre deux coups dans cette kro en chroniquant l’album original et le remasterisé. La réédition vaut vraiment le coup car le label a mis les gros moyens pour conquérir le fan novice. C’est dans un beau double CD que cette réédition nous est présentée, mais ça n’est pas tout ! Elle dispose aussi d’un nouvel artwork, de notes explicatives, de témoignages d’artistes dont Rob Flynn et Mark Hunter et quelques photos jamais parues ( rien de transcendant mis à part un Burton moins gras que maintenant ). Soul Of A New Machine est quand même le premier album concept d’une longue lignée ; celui du combat Homme contre Machine.

A l’écoute du premier riff du premier titre « Martyr », on a presque l’impression de se retrouver sur un album de Napalm Death. Un morceau efficace, des paroles faciles à retenir ( ce « I've got to get away »… tonitruant !). C’est parti, la machine est désormais lancée ! Effectivement, pour ceux qui auraient découvert Fear Factory dans des albums récents, le choc peut être violent. On a affaire sur ce premier opus à du très gros son. Le brutal death que pratique Fear Factory est sans concession, mais on sent quand même un son propre à FF. L’empreinte du groupe était déjà présente.
Raymond Herrera montre sur ce LP à quel point c’est un génie… enfin un génie de rapidité quand il est derrière ses fûts. Il donne aux différents titres, une vitesse de folie. On entend des blast ici ou là. Fear Factory opère dans un death si brutal que parfois, on entend à plusieurs reprises quasiment du grind comme sur la fin de « Arise Above Oppresion ». La basse, loin de passer inaperçue, est assurée par Dino Cazares qui s’occupe également de la guitare.
Quant à Burton C. Bell, il exécute une alternation de chants death et de chants clairs d’une façon si clean que l’on pourrait croire que le groupe comporte deux chanteurs. On a beaucoup de mal à concevoir que ce soit la même personne qui fasse ces voix si gutturales par moment et si mélodiques à d’autres. Ce changement est appréciable, mais parfois ces modifications vocales sont un peu les extrêmes et passent mal sur certains passages.
Les morceaux bénéficient d’une grande diversité pour un style musical tel que du death metal. « M.O.E. » est un titre dont on a déjà l’air dans la tête avant même de le connaître. Tandis que sur « Crisis », le groupe fait appel à nos connaissances en introduisant un extrait du film Full Metal Jacket au bon milieu du morceau. Mais pas n’importe quel extrait ! « Without me, my rifle is useless. Without my rifle, I am useless ». Le concept de l’album est ici parfaitement illustré. Sur la neuvième piste, on a le droit à un « morceau décharge ». A entendre pour comprendre… «Scumgrief » est le morceau de l’album le plus susceptible de ressembler à ce que fait FF actuellement. Les chants clairs y sont dominants, mais la puissance reste bien présente.
Les samplers et autres claviers ont une part importante dans la musique de Soul of a New Machine. Ce mélange entre metal et indus est plutôt bien réussi mais le groupe arrivera par la suite à mieux maîtriser le mix des deux éléments. A certains moments, l’introduction d’indus fait trop rajoutée dans des morceaux où il n’a pas lieu d’être.
Cet album fourmille d’une multitude de tueries ; « Martyr », « Scapegoat », « Self Immolation », « Crash Test »,… pour ne citer qu’eux. Preuve en est que même à l’heure actuelle, le groupe utilise toujours beaucoup de titres de cet album dans ses concerts.
Pour ce qui est de l’EP "Fear is the MindKiller", c’est du jamais vu ! Il est constitué de titres issus de Soul of a New Machine, complètement remixés et mis à la sauce techno sur fond de métal.
La qualité sonore est un peu améliorée par rapport à la version de 1992, mais l'originale était déjà correcte.

Les premières bases de l’Usine de la Peur étaient posées. Un monument du métal venait de voir le jour. Fear Factory a depuis cet album bien changé… Burton s’est bien calmé avec les voix gutturals, mais bien heureusement Raymond continue à faire des ravages avec sa batterie. On se demande parfois pourquoi FF a changé ?! Je serais incapable de dire si je préfère le style actuel du groupe ou celui de Soul of a New Machine. En tout cas, on ne peut que regretter le temps où RoadRunner osait se mouiller en signant des artistes hors normes, comme ce que fait Fear Facto sur cet album.
La réédition n’a certes presque aucun intérêt pour un fan pur, mais pour ceux qui ont découvert Fear Factory récemment, il est indispensable ! Si bien sûr vous ne possédez pas l'original...

Soul Of A New Machine :
1. Martyr
2. Leechmaster
3. Scapegoat
4. Crisis
5. Crash Test
6. Flesh Hold
7. Lifeblind
8. Scumgrief
9. Natividad
10. Big God/Raped Souls
11. Arise Above Oppression
12. Self Immolation
13. Suffer Age
14. W.O.E.
15. Desecrate
16. Escape Confusion
17. Manipulation

Fear is the Mindkiller :
1. Martyr (Suffer Bastard Mix)
2. Self immolation (Vein Tap Mix)
3. Scapegoat (Pigfuck Mix)
4. Scumgrief (Deep Dub Trauma Mix)
5. Self Immolation (Liquid Sky Mix)
6. Self Immolation (LP Version)

Les autres chroniques