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mercredi 25 mars 2015

Wolf Throne Support Festival - Jour 1

Glazart - Paris

Sleap

Live reporter et chroniqueur occasionnel dans divers genres (principalement extrême).

Sleap : Après de nombreux déboires avec différentes salles et administrations, la tant attendue seconde édition du Wolf Throne Festival devait donc bel et bien se dérouler du 19 au 22 Mars 2015. Mais un énième problème (lié à des élections) forcera l'organisation à changer ses plans à la dernière minute, et cela ne sera pas sans conséquences : un nouveau changement de salle, deux jours de festival en moins, et une affiche amputée de plus d'un tiers des groupes (dont certaines exclusivités très attendues)... Décidément Wolf Throne Productions en aura pris plein la tête jusqu'au bout ! Mais nos chers collègues ont tout de même réussi à mettre en place une édition de support, avec une bonne partie de la programmation maintenue et même quelques groupes inédits pour notre plus grand plaisir.

 

JOUR 1

Sleap : En ce jeudi 19 Mars (jour de mon anniversaire !), je retrouve donc au Glazart la plupart de mes confrères de l'édition 2013, ainsi que pas mal d'autres amis pour ce premier jour de festival. Je suis assez sceptique sur certains points comme le cadre (salle peu adaptée pour un festival comme celui-ci) et surtout la qualité du son (très irrégulière au fil des différentes dates que j'aie pu faire au Glazart), mais mon excitation est telle, que je fais pour l'instant abstraction de ces craintes.

Quoi qu'il en soit, cette première journée est de loin la plus chargée (et la plus intéressante pour moi) avec pas moins de 9 groupes et un point d'orgue sur Demilich pour finir en beauté. Quoi de mieux comme cadeau !

Malthusian

Sleap : Ce sont donc les Irlandais de Malthusian qui ont l'honneur d'ouvrir les hostilités. Avec une seule demo à son actif, le quatuor possède déjà une solide réputation au sein de la scène underground et est donc attendu de pied ferme par les quelques personnes déjà présentes. De plus, c'est pour eux la date idéale pour promouvoir leur tout nouvel EP Below the Hengiform (à paraître d'ici quelques jours chez Invictus) dont un titre sera interprété aujourd'hui. Malgré la bonne trentaine de minute de retard sur le planning, les festivaliers ne sont pas encore bien nombreux en ce début d'après-midi. Ils afflueront peu à peu au fil des minutes, sans toutefois que cela soit bien conséquent.
Premier constat, le son du Glazart n'est plus aussi brouillon que dans mon souvenir. Bien que ce ne soit pas encore optimal pour une musique comme celle de Malthusian, la qualité du son semble s'être nettement améliorée depuis l'an dernier. Les Irlandais ne s'encombrent d'aucun attirail scénique et se contentent d’enchaîner les titres sans aucune communication avec le public. Je suis particulièrement impressionné par les passages où les 3 musiciens (hors batterie) chantent à l'unisson. La puissance qui se dégage de ces parties vocales est vraiment incroyable. Par ailleurs, je constate que le jeu de batterie de Johnny King, en plus d'être véloce et puissant, est vraiment subtil. Les nombreuses variations et motifs syncopés viennent ponctuer la dominante puissante et lourde de la rythmique des morceaux. Et cela sans compter les nombreux passages à la fois lourds et planants qui renforcent l'atmosphère déjà très prenante de Malthusian comme le break final de The Mother's Blade, assurément le point d'orgue du concert. Les Irlandais nous laissent après seulement trois morceaux dont un final sur le titre Forms become Vapour extrait de leur nouvel EP qui ne manque pas de faire secouer quelques têtes. Un timide ''thank you'' et le quatuor quitte la scène aussi vite qu'il est venu. Un show passé bien trop vite, mais qui commence cette journée sur une note très positive. 

Rob : Ayant attendu pour pouvoir récupérer un t-shirt du festival aux stands de merch, j'ai raté la première moitié du set du combo. Après avoir enfin rejoint la fosse, j'ai eu du mal à entrer dans le set des Irlandais. Malgré une prestation carrée et une présence scénique bien en place, le son horrible m'empêcha de bien comprendre ce qu'il se passait sur scène. Seuls quelques riffs mélodiques m'ont permis de reconnaitre les titres de la démo. C'est d'autant plus dommageable que le groupe était motivé à en découdre. Tant pis, ce sera sûrement plus agréable une autre fois.

Sheol

Sleap : Une quinzaine de minutes plus tard, ce sont leurs confrères anglais de Sheol qui investissent la scène. En plus de son patronyme assez particulier (écrit en hébreu), le groupe s'était fait remarquer en 2013 avec le bon EP Sepulchral Ruins Below the Temple paru chez l'autre écurie en vogue en ce moment : Iron Bonehead. Le quatuor arrive affublé de divers bracelets et accessoires de cuir avant d'entamer le set par le titre Perpetual Descent into She'ol. Le son est toujours aussi moyen, voire plus, que pour Malthusian (dont le bassiste est ici présent, en remplacement de Matt Brien). Bien que je sois plus tolérant que la moyenne à ce niveau, j'avoue ne pas être rentré plus que ça dans le concert principalement à cause de la qualité du son. Musicalement le cocktail a l'air de prendre puisque les festivaliers (toujours en train d'arriver au compte-gouttes) semblent globalement accrocher au show des Anglais. L'alternance des différents passages en est, je pense, la cause. En effet, bien que la musique de Sheol ne se démarque pas trop de la masse de productions Death Metal du moment, leurs nombreux passages D-beat participent à casser la relative monotonie créée par cet assez mauvais son, comme sur les titres Perpetual Descent into She'ol ou Deluge of Tehom. Les Anglais enchaînent les morceaux sans quasiment aucun temps mort pour finir sur Phosphagous Amorpheon tiré de leur dernier split. Ce sera donc un deuxième concert en demi-teinte pour ma part, beaucoup de longueurs et un son très approximatif, la prochaine sera la bonne !

Rob : Dès que Sheol est monté sur scène, le son réussit à se déteriorer, les aigus ont presque disparu du mix et le vocaliste était cette fois trop en avant. La foule encore timide reste statique, mais l'addition d'un son approximatif et du style obscur du groupe n'aide pas du tout à entrer dedans. Après quelques efforts pour passer outre les nombreux larsens, le concert fut agréable, et les british de Sheol réussirent plus ou moins à reproduire l'atmosphère qui règne sur disque.

Moondark

Sleap : Avec une seule démo (de plus de 20 ans) à leur actif, les suédois de Moondark ne ressemblent à aucun autre. Et pour cause, quand on regarde de plus près le line-up, on s'aperçoit que dans ce groupe se côtoient les membres de projets assez divers, jugez plutôt : Centinex, Interment, Uncanny, Dellamorte, October Tide et même Regurgitate ! Leur musique, sans être un melting pot de tous les groupes sus-cités (heureusement !), s'éloigne tout de même beaucoup des standards du Death suédois.
Le groupe nous joue aujourd'hui sa démo The Shadowpath en entier et, malgré un problème de microphone en début de set, le son sera enfin au rendez-vous pour ce concert (même s'il ne restituera pas totalement le coté ultra gras de la musique de Moondark). Mais petit à petit, c'est la désillusion pour moi... En effet, le nouveau chanteur n'est pas du tout adapté à la musique du groupe. En plus d'un débit hardcore totalement à l'opposé des parties de chant originales, le frontman adopte tout au long du show une attitude des plus horripilantes. Poses avec sa bouteille de vodka et selfies avec son smartphone pendant les morceaux, autant de détails ridicules qui me feront quitter la salle avant même la moitié du concert. Je n'avais pas vécu ça depuis Endstille en live... Quelle déception !

Rob : Ne connaissant pas Moondark, je m'approche pour voir ce que donnent les Suédois en live. Hélas, étant allergique au swedish death, je ne suis resté que quelques minutes le temps de voir ce que ça donnait. Entre un éclairage alternant rose et blanc absolument dégueulasse et un chanteur de plus en plus ivre au jeu de scène douteux, j'ai préféré prendre ma pause repas à ce moment.

Osculum Infame

Sleap : Place maintenant à la doublette Black Metal français de cette première journée. Pour ma part, je suis loin d'être un grand fan de la musique d'Osculum Infame, bien que je ne déteste pas pour autant. Je suis cependant très curieux de découvrir ça sur scène, d'autant que certaines connaissances m'avaient fait l'éloge de leurs prestations live. Eh bien malheureusement, l'excitation va vite retomber. Un son toujours pas au top, une majorité de riffs auxquels je ne suis pas réceptif, une attitude assez irritante (qui, à l'instar d'Hell Militia juste après, rappelle fortement les « Ici c'est Paris ! » d'Antaeus au Wolf Throne 2013), non ce n'est définitivement pas pour moi...

Rob : Etant fan de DK Deviant dans Arkhon Infaustus, j'étais curieux de voir ce que pouvait donner le bonhomme dans un combo black, apparement culte. Au final, j'ai plutôt été déçu par la prestation, le type de black metal joué par Osculum Infame n'étant pas du tout ce que j'apprécie le plus au monde.

Hell Militia

Sleap : Encore moins friand d'Hell Militia que d'Osculum Infame, je commence à désespérer en cette fin d'après-midi. Je mets néanmoins les pieds dans la salle pour assister à quelques minutes du show des français, et cela finit de me convaincre... Ce n'est pas du tout mon truc. Je retourne donc dehors avec les nombreux amis présents aujourd'hui. Désolé pour les fans !

Rob : N'aimant pas plus que ça le black metal, je suis allé voir plus par curiosité qu'autre chose ce que pouvait donner les parisiens sur scène. J'ai tenu une minute.

Centurian

Sleap : Cela fait maintenant 2 ans que je n'ai pas vu Centurian sur scène. Dégoûté de les avoir raté lors de leur passage peu remarqué à Toulouse l'an dernier, j'étais agréablement surpris de les voir à l'affiche du Wolf Throne Support Fest.
Là encore le son n'est pas au niveau, avec cette fois une basse bien trop en avant, décidément... Mais comme d'habitude avec Centurian, l'énergie y est. Les Hollandais joueront ce soir une très grande partie de leur dernier album Contra Rationem au grand déplaisir de mon collègue Rob. Pour ma part j'adore cet album mais il est vrai qu'un peu plus de diversité aurait été bienvenue.
Après deux morceaux de ce dernier album pendant lesquels le public reste assez statique, Niels annonce The Reading et la fosse explose littéralement, on voit de suite quels morceaux sont attendus. Niveau scénique, pas besoin d'épiloguer, les membres sont tous assez énergiques sur cette petite scène du Glazart. Je me délecte toujours autant du jeu de Seth à la batterie, même s'il m'impressionne moins que dans Severe Torture c'est vrai. Le pit, toujours en ébullition, redouble de violence lors de la classique doublette Hail Caligula / Of Purest Fire qui finit d'achever le public. Malgré la prédominance de la basse, je passe encore un excellent concert devant le combo batave, leurs shows passent vraiment beaucoup trop vite !

Rob : Bien qu'ayant chroniqué la totalité de la discographie des Hollandais, je n'avais encore jamais eu l'occasion de voir le combo en live. L'ingé-son a encore respecté son quota d'une erreur par groupe en nous donnant l'occasion d'entendre uniquement la basse et la batterie sur le premier morceau.
Malheureusement, le son ne fut pas la seule chose qui me gâcha la prestation du groupe. En effet, Centurian avait axé sa set-list sur le petit dernier, Contra Rationem que je n'apprécie guère. Heureusement, The Reading est arrivé et a remis les choses au clair: Centurian calme de par sa maitrise, sa violence et son intensité. Le groupe parait encore plus violent que sur album et le concert passe trop vite, surtout en ne mettant que deux titres de Liber Zarzax, un de Chorozonic Chaos Gods et un d'Of Purest Fire. Un bon concert mais pas la claque attendue.

Interment

Sleap : Peu de groupes peuvent se vanter d'avoir joué à deux éditions consécutives d'un festival underground aussi prestigieux que le Wolf Throne. C'est pourtant le cas des suédois d'Interment, chouchous des organisateurs. Après une excellente prestation lors de l'édition 2013, je me réjouissais donc de revoir le quatuor sur scène. Et quelle claque ça va être encore une fois !
Malgré quelques larsens (je crois qu'il y en aura tout au long du festival, inévitablement...), le son est cette fois-ci très bon. Avec son Swedeath simple et efficace, Interment va séduire le public dès les premiers morceaux, et l'ambiance dans la fosse ne va pas retomber avant la fin du show. Quelle puissance ! Dans le cadre du Glazart, bien plus intimiste que celui de la Clef (Wolf Throne 2013), le public est moins dispersé dans la salle et paraît donc beaucoup plus dense cette fois-ci. Une énergie folle se dégage de ce concert, autant sur scène que dans la fosse. Les musiciens sont contents d'être là (ils le prouveront d'ailleurs autant ici que durant tout le festival...) et nous jouent des titres aussi divers qu'excellents. Quasiment chacune de leur sortie y passe : de Infestering Flesh et Where Death will Increase tirés de leurs premières démos (surement l'un des moments les plus violents du set) à l'ultra entraînant Torn from the Grave tiré de leur unique full-length Into the Crypts of Blasphemy. Et on a même également droit aux bons Black Hollow Black et Faces of Death extraits de leurs différents splits avec Funebrarum et Brutally Deceased. En bref, un concert qui aura, je pense, mis tout le monde d'accord (ou presque). Moi qui, avant le concert, aurait préféré un autre groupe histoire de varier un peu entre deux éditions, eh bien ce n'est plus du tout mon ressenti ! Merci !

Rob : N'étant pas fan du death pratiqué par Interment, je suis ressorti me reposer de Centurian et pour me remplir à nouveau le ventre.

Sadistic Intent

Sleap : Voici enfin la doublette totalement incroyable qui va achever cette première journée (et le public par la même occasion) avec en premier lieu les chicanos de Sadistic Intent. Je n'en reviens toujours pas d'assister à un événement aussi spécial. En effet, le groupe non-prévu initialement, a été le dernier à être annoncé (même pas un mois avant le festival), en remplacement des italiens d'Imposer (dommage tout de même). Mais quelle ne fût pas ma joie (et celle de beaucoup d'autres) quand j'ai appris la nouvelle ! D'autant plus qu'il s'agit là de la seule date européenne du groupe cette année et, surtout, de leur première date en France !
Après une brève présentation, les américains balancent directement Eternal Darkness et nous voilà partis pour plus d'une heure d'« Ancient Death Metal ». On constate d'abord, que la voix est beaucoup trop en retrait sur les premiers morceaux (dommage, surtout pendant Asphyxiation), mais après les nombreux ''more vocals'' du public, le chanteur ne tarde pas à le signaler à l'ingénieur du son. Et une fois le problème réglé, le concert devient tout simplement parfait. Un son massif, des musiciens très énergiques (la hargne de Bay Cortez derrière son micro est impressionnante !) et une setlist vraiment hallucinante... On a droit à la quasi-totalité du culte Resurrection, à un titre de leur dernier EP qui passe beaucoup mieux en live je trouve, et même certains titres jamais enregistrés comme le rapide Numbered with the Dead ! Le petit speech de Rick Cortez en milieu de set montre encore une fois la joie des américains d'être ici ce soir, ce qui file une dose supplémentaire d'excitation à toute la salle avant que le show ne reprenne de plus belle. Pour ma part c'est surtout lors des morceaux d'Impending Doom et d'Ancient Black Earth (tous deux joués en intégralité !) que je suis totalement fou. Le final sur la masterpiece Funerals Obscure me met, comme toute la salle, à genoux, et le gang californien tire sa révérence.
Les plus grands héritiers d'Altars of Madness et de Seven Churches ont bel et bien montré qu'ils figurent parmi les formations Death Metal les plus intègres et respectables du genre.

« Prepare to meet the Dark ! »

Rob : Ce soir là, Sadistic Intent a foulé pour la première fois le sol français. Et ce soir là, Sadistic Intent a tout démoli. Le son était monstrueux, les musiciens carrés, une setlist parfaite. Le groupe nous a prouvé son enthousiasme à être là avec quelques speechs. Bon j'ai rien compris à ce que le chanteur disait, mais le coeur y était. C'était d'autant plus beau qu'on a eu le droit à un fan apparement en manque d'amour qui est monté sur scène pour faire un calin au guitariste et au chanteur. Un concert d'anthologie, c'est moi qui vous le dis !

Dolorès : N'étant pas une énorme amatrice et connaisseuse de Death, j'attendais pourtant avec des étoiles dans les yeux Sadistic Intent. Pas de déception pour moi, je retrouve bien là, sur scène, leurs qualités indéniables de studio. La salle est déjà bien chauffée depuis Centurian qui a époustouflé tout le monde, ça ne s'est pas arrêté depuis et ça continuera pendant l'heure de set de Sadistic Intent qui passe en un éclair. Pendant une heure, on a droit aux riffs ravageurs attendus, alternant avec ces quelques passages lourds et orageux si caractéristiques du groupe, tout cela sur un son dévastateur, sans oublier mes petits favoris d'Ancient Black Earth. Pour moi la plus grosse claque de la journée, Centurian n'étant pas très loin derrière.

Demilich

Sleap : Nous y sommes... Le moment que je n'osais espérer il y a encore 5 ans, et que j'attends impatiemment depuis que la nouvelle de leur reformation est parvenue à mes oreilles il y a un peu plus d'un an... Demilich. Mon groupe finlandais préféré de tous les temps. Ils sont là devant moi. J'ai peine à y croire. Après Demigod à l'édition précédente (mes seconds finlandais préférés !), je ne pensais pas les bougres du Wolf Throne capables de booker autant de légendes. Ils l'ont fait ! À l'heure où j'écris ces lignes je n'en reviens toujours pas, d'autant qu'il s'agit ce soir de leur première date européenne (hors Scandinavie) depuis plus de vingt ans, et également (une fois n'est pas coutume) de leur première date en France !
Je suis tout d'abord agréablement surpris de l'attitude très humble des finlandais, arrivant sur scène pour les balances en toute sobriété, et souriant même aux fans qui s'impatientent déjà. Malheureusement, le retard conséquent s'étant accumulé depuis le début de la journée (près de 45mn par rapport au planning initial), beaucoup de fans sont contraints de quitter la salle dès le premier morceau afin de prendre les derniers métros. Pour ma part, je n'en ai absolument rien à cirer et préfère encore me taper une nuit de marche pour rentrer plutôt que de louper le show des Finlandais.

Et celui-ci commence directement sur le technique (Within) the Chamber of Whispering Eyes qui me met en transe dès le premier riff. Je m'excuse donc du peu d'objectivité de mon live report, mais je n'ai vraiment pas les mots pour décrire ce concert, que j'attendais depuis si longtemps. Je n'ai vraiment rien à redire au niveau du son, si ce n'est sur les vocaux d'Antti. Ceux-ci sont en effet beaucoup moins gras que sur album, mais la performance que le colosse nous offre sur Nespithe n'est tout simplement pas réalisable à l'identique en live compte-tenu de l'articulation et de la portée de la voix. On a donc un growl beaucoup plus typé Death Metal ''classique'' mais tout en conservant évidemment cette touche propre à Demilich. Les morceaux du monument de 1993 s’enchaînent et mon esprit s'envole littéralement pour se perdre dans les spirales torturées des riffs de The Cry (qui me resteront en tête pendant tout le reste de la semaine)... En milieu de set je frôle de peu le décès prématuré puisque mes deux titres favoris du groupe sont enchaînés sans temps mort (Inherited Bowel Levitation et la version démo de Embalmed Beauty Sleep) ! Je m'excuse d'ailleurs pour les gens du premier rang que j'ai dû bien emmerder je pense, ainsi qu'aux retours sur scène qui doivent encore garder la trace de mon poing.
En plus des titres de Nespithe, Demilich nous offre également le morceau And the Slimy Flying Creatures... extrait de l'énorme démo The Four Instructive Tales... ainsi que deux des morceaux enregistrés en session lors de leur reformation de 2006 : Vanishing of Emptiness et Emptiness of Vanishing pour notre plus grand plaisir. Ce concert est définitivement légendaire !
Au cours du set, Antti se permet même quelques petits traits d'humour, notamment concernant les longs titres de morceaux du groupe « The next song is called ''The planet that... and so on !'' ». Je suis vraiment impressionné de la dextérité des musiciens. Le jeu des guitaristes et bassiste est absolument jouissif à contempler, la vitesse de leurs doigts couplé à la précision de leurs accords est vraiment hallucinante. Et que dire du batteur, avec son jeu tout aussi subtil (parfois même jazzy) que sur album...
Le groupe achève ce concert mémorable par deux de leurs titres phares : When the Sun Drank... qui ouvre l'album, puis le tube The Echo (« Antti's personal favourite »). La messe est dite.
Je pense en avoir déjà écrit beaucoup trop sur ce concert, je vais donc arrêter là. Un show de légende pour un groupe de légende... Définitivement le concert de la journée (et même du festival) avec Sadistic Intent pour ma part.

Rob : Je n'ai pu assister à la prestation des finnois suite aux retards et aux horaires de métro, mais d'après les quelques retours que j'ai eu le lendemain, la prestation était excellente et le chant supérieur à la version studio.
 

Sleap : Ainsi s'achève cette première journée de festival qui restera gravée dans ma mémoire, c'est certain. À part la déception de Moondark, et la France qui n'a pas du tout été à l'honneur aujourd'hui (selon moi), les concerts sont globalement allés crescendo. Après un gros allègement du portefeuille aux stands de merch, il est temps d'aller retrouver tout le beau monde...