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jeudi 11 décembre 2014

Hellfest 2007 - Jour 1

Terrain Omnisports de Clisson - Clisson

U-Zine

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2006 était, il faut bien l’avouer, un franc succès après le désastre financier de 2005. 2007, au vue notamment de son affiche, semblait se montrer encore bien plus gros, le destin en aura malheureusement décidé autrement !

Tout commence dès le jeudi soir avec la grande présente du week-end à savoir la pluie, qui aura eu pour cause notamment de rendre le camping et le site totalement impraticable, mais bon après tout on est bien là pour voir du métal et non pour se plaindre, non ?

Et bien je répondrais oui et non : Oui car au vue de l’affiche, il était impensable de se plaindre du moins au niveau musical. Non, car malheureusement force est de constater que l’organisation aura été à la ramasse une bonne partie du week bend.
A commencer par l’entrée, prévue initialement a 13h30, celle-ci se fera pour les plus chanceux à partie de 15h30 ce qui aura pour conséquence de faire rater une grande majorité de grand à certains tel que Mumakil ou encore Secrets Of The Moon.
Et alors qu’on s’apprête à voir Dew Scented (qu’on pensait alors retarder) la surprise de ce vendredi : Le feu qui a notamment retardé l’entrée était dû ni plus ni moins à l’incendie du transformateur de la grande scène qui n’était alors toujours pas montée entièrement (!!!).
Ajoutez à cela l’annonce de l’annulation pure et simple de Dew Scented, Bloodsimple et Lamb Of God (info relayée par le bouche à oreille bien entendu, quid de l’orga ??) et vous commencez sérieusement à vous poser des questions sur le déroulement d’un festival qui est alors déjà largement entaché par la boue.
Le dégout général aura pour conséquence de me faire manquer la prestation de Misery Index mais vu le son plus que calamiteux, je ne m’en plains pas plus que ça.

Et puis tout d’un coup, un bruit. Je dirais même plus un énorme son émerge d’un endroit que l’on attendait plus : la main stage. Chimaira est bel et bien en train de débuter son set !

Chimaira :
Après avoir attendu devant l’entrée du site comme des cons pendant plus d’une heure et après avoir tristement assisté aux annulations des groupes qui auraient dus précéder, voilà enfin Chimaira, premier groupe à jouer sur la scène principale. Pour faire court, le groupe montrera dès les premières minutes un vrai désire de satisfaire le public. Messages du frontman afin de remonter le moral des milliers des personnes exténuées à cause des conditions météorologique alors que ça n’était que le commencement, musiciens en forme et avenants voir complices, tracklist direct et sans concessions. Malgré le son foireux de la grande scène puisque une seule des deux amplifications principales fonctionnait, les éléments précités on suffit à rendre le moral aux hellfesteurs présent pour assister à ce show. Une fois le dernier riff donné, nous repartirons satisfait et l’enthousiasme se verra reprendre de la couleur là ou il n’y en avait pour ainsi dire, quasiment pas. (Gothenburg)

Mastodon :
Je n’ai jamais vraiment apprécié Mastodon musicalement parlant… Ou du moins avant de les voir à cette prestation. On continue avec les gros problèmes techniques qui rendront donc d’emblée le show complètement foireux sur le plan technique, un des guitaristes pètera franchement un câble au bout de 15 minutes suite à l’excès de problèmes quant à la distorsion et tout ce qui va avec. Malgré l’énervement des musiciens, ceux-ci resteront pros tout au long du set et nous en mettront plein la gueule avec leur style franchement hors du commun. Le groupe nous donnera donc de son meilleur au fil des minutes du set mais au bout d’une demie heure, le groupe décidera de mettre un terme à la performance afin de faire cesser ce calvaire. Malgré tout, ces quelques instants musicaux nous laisseront sur de bons souvenirs. (Gothenburg)

Hatebreed :
Arrive ensuite 18h30 et la 1ère vraie grosse baffe du festival à savoir les américains d’Hatebreed.
Débutant sur la très bouillante « To The Threshold » les cinq n’offriront aucun répit à un pit largement déchainé, enchaînant les tubes avec une facilité déconcertante. Jamey Jasta s’avère être encore une fois l’un des meilleurs frontman niveau métal et ca n’est pas avec la manière qu’il aura d’exhorter la foule que l’on pourra dire le contraire. Niveau set list tout y passe ou presque, de « Live For This » à « Proven » ou encore « Destroy Everything » et la monstrueuse « Defeatist » du dernier album en date, les américains nous auront concocté une set list de rêve pour un festival même si les plus bornés (comme moi par exemple) râleront surement sur l’absence d’un « Doomsayer » ou d’un « This Is Now », mais inutile de tergiverser plus longtemps, Hatebreed nous a tout simplement assener la 1ère vraie grosse baffe de ce festival. (Caacrinolas)

Machine Head :
Enfin! Enfin les voilà de retour! Les maîtres du metal américain sont retour en France, trois années que l’on attendait cela. Et c’est avec une grande impatience que tous les fans du groupe attendent de voir ce que vont donner les nouveaux morceaux de l’excellent nouvel album sur scène. Et bien dès les premières minutes, on peut dire que le groupe c’est réellement perfectionné scéniquement parlant. Arrivée sur scène plus qu’ultra charismatique du quatuor, le groupe enclenche les distorsions sous l’intro plus qu’excitante de Clenching The Fists Of Dissent et nous voilà partie pour un peu moins d’une heure de pure tuerie métallique. Machine Head maître de la scène nous enverra une sacrée tarte dans la tronche en ce premier jour du festival. De loin la plus grosse prestation que j’ai pu voir à ce jour surpassant le reste de loin, le groupe jouera un set impeccable et incroyablement ressenti. La force qui fait ce qu’est Robb Flynn, la haine dans le chant, des hurlements sentis et vécus, une vraie complicité scénique avec ses deux frères de front, Phil Demmel à droite comme toujours, Adam Duce à gauche comme pour mieux le soutenir dans cette bataille que représente la bonne musique, la seule, la vraie. Ici pas de place pour les chichis, le groupe enverra le pâté et le son suivra de façon impeccable. Séquence émotion sur les titres Halo et Descent The Shades Of Night, émotion et haine se joindront pour nous faire frissonner et nous faire passer le meilleur moment de tout le festival. Machine Fuckin Head plus fort que jamais!

Slayer :
Je fais alors l’impasse sur le show d’Enslaved (bah oui je suis encore rancunier envers Mayhem et j’ai jamais été fasciné par la musique de Grutle et ses comparses) pour pouvoir mieux me placer pour le show des vétérans de Slayer. Et force est de constater qu’ils réussiront leur entrée par une semi surprise. Là où on attendait « Disciple » en ouverture comme à chaque concert du groupe ou presque depuis 2001 c’est bel et bien « South Of Heaven » qui est joué en guise d’intro. Et très vite comme à chaque concert de Slayer on se laisse emporter dans un pit aussi rageux qu’une Isabelle Alonso en face d’un Jean-Marie Bigard. Oui mais plus le temps passe et moins la magie opère, certes il y aura bien quelques surprises comme « Silent Scream » ou « Spirit In Black » mais ce soir là peut être encore plus que les autres soirs, on à tout simplement l’impression que Slayer se fait chier. Tom Araya d’habitude si communicatif ne prendra la parole que pour introduire les morceaux ou pour parler du beau temps (Sarcasme) qui planait ce soir là sur Clisson.
Et ça n’est pas l’interprétation quelque peu molle du pourtant très attendu « Raining Blood » qui changera la donne, Slayer c’est une grosse mandale la première fois, c’est bien la deuxième puis la troisième fois on commence gentiment à se lasser.

Cannibal Corpse :
Chose que l’on a pu entendre bon nombre de fois au sujet du groupe qui succède à Slayer, à savoir Cannibal Corpse.
Oui mais voila ce soir là les New-Yorkais vont nous délivrer un set tout simplement furieux.
Débutant sur la très groovy « Unleashing The Bloodthirsty » le groupe nous délivrera certes une set list best-of mais il y mettra une telle hargne et une telle rage que le concert en deviendra phénoménale. Même une chanson comme « I Will Kill You » qui me semble d’ordinaire fade s’est transformé ce soir là en un vrai brulot à réveiller les morts.
Un petit « Hammer Smashed Face » des familles agrémenté d’un bon « Stripped Raped And Strangled » en guise de rappel et tout le monde se retrouve à terre.
Encore une fois les détracteurs pourront toujours siffler à l’aide de leur langue de vipère, Canniboul nous aura prouvé encore une fois qu’ils ne méritent pas pour rien leur titre d’un des groupes les plus influents de la scène.

Korn :
Et puis vient alors la tête d’affiche de ce vendredi soir : Korn. Les lumières s’éteignent pour se rallumer presque instantanément pour voir les 3 de Bakerfield (bah oui entre Head partit trouver la foi et David partit faire des sushis ils étaient plus que 3 ce soir là) aidés par le nabot des Slipknot j’ai nommé Joey Jordison nous interpréter un « Here To Stay » dantesque, puis très rapidement nous jouer une set list magique où se côtoient les plus grands classiques tel que « Good God » « Freak On Leash » ou encore l’immense « Blind » en guise de conclusion. Avec un Jonathan Davis très communicatif, un Fieldy énorme, et un Munky dans tous ses états, Korn aura réussi à effacer la déception de l’annulation de l’an dernier.

Vous croyez que ça n’est pas le vrai Korn ?? Gagné
Plutôt que de nous livrer ce genre de set, les Américains nous auront joués la grosse farce de ce vendredi déjà trop aigre au gout de bon nombre d’entre nous.
Prétextant un manque de sécurité sur la grande scène (Alors que la pluie avait bien cessé depuis 5 bonnes heures) Korn sera tout simplement reparti 1h30 avant son set non sans avoir emportés avec eux leur gracieux chèque tout frais payés par la compagnie Hellfest.
Après vient bien évidemment le débat de savoir si oui ou non Korn à eu raison, mais quand on voit le concert monumental qu’Emperor a donner le dimanche sous des trombes d'eau je pense que le débat se clos rapidement.

Un vendredi quasiment chaotique qui aura tout de même accouché de quelques satisfactions (Hatebreed, Machine Head et Cannibal Corpse en tête) mais quand même…