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God Bless Ozzy : l'hommage de la rédaction

vendredi 1 août 2025
Team Horns Up

Compte groupé de la Team Horns Up, pour les écrits en commun.

Le monde du metal ne s'en est pas encore remis : le Prince des Ténèbres John Michael « Ozzy » Osbourne nous a quittés le 22 juillet 2025, quelques semaines seulement après le concert-événement organisé par ses proches à Birmingham pour la toute dernière représentation de Black Sabbath. La fin d'une carrière remplie, ayant marqué ou influencé chacun et chacune d'entre nous de près ou de loin.

Alors que la ville de Birmingham lui a fait cette semaine les adieux dignes du monstre sacré qu'il était, la rédaction d'Horns Up tenait à rendre hommage à Ozzy Osbourne en partageant son rapport à une légende du heavy metal, ainsi que quelques souvenirs personnels dans lesquels vous pourriez aussi vous reconnaître.

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Simon : Le Hellfest m’a offert deux belles rencontres avec Ozzy Osbourne, en 2011 sous son nom, puis en 2014 lors du passage de Black Sabbath. J’avais fait l'impasse sur sa prestation en 2012 où le bonhomme n’était pas au sommet de sa forme à Clisson, et avait comblé au pied levé l’annulation de Black Sabbath en raison du lymphome de Tony Iommi. Sur ce concert de 2011, je garde le souvenir impérissable d’un chanteur amuseur public, qui arrosait les premiers rangs et les photographes avec son canon à mousse sur « Suicide Solution » et se jetait des seaux d’eau sur la tête. Au deuxième rang, j’avais vu le coup venir et je m’étais lâchement planqué avec la casquette bien vissée pour me protéger de ses facéties.

« Let’s go fucking crazy! » Toujours à sauter, taper des mains, agiter la tête près du micro, parcourir la scène comme une mamie remontée à qui on avait volé sa zapette, Ozzy nous embarquait dans sa folie, purement contagieuse, qui se transformait en joie de vivre. Un show flamboyant avec des musiciens puissants et dynamiques (Gus G, Tommy Clufetos, Blasko, Adam Wakeman), faisant autant la part belle à ses propres classiques qu’à l’album Paranoid. En 2014 avec Black Sabbath (sans Bill Ward), le concert aux riffs pesants était ponctué des petits « hou-hou » de chouette d’Ozzy entre deux morceaux, répétés par le public sous son charme. Ce à quoi il répondait : « Ça me rassure de ne pas être le seul cinglé ici. »

Sur scène, sa personnalité de doux dingue était plus attachante que jamais, et on lui pardonnait toujours son chant aux fraises. Sa prestation sur « Mama, I’m Coming Home » m’avait mouillé les yeux. Sans être aussi talentueux vocalement qu’un Ronnie James Dio, personne ne chantait comme Ozzy. Personne ne pouvait incarner une figure aussi singulière, au-delà du persona iconique aux lunettes rondes et à l’eyeliner de rockstar. Derrière l’image fabriquée, son authenticité ne le quittait jamais, et il restait une voix lumineuse, nasillarde et fragile qui parlait à nos propres âmes torturées. Le Prince des Ténèbres savait fédérer et déchaîner les plus belles communions, jusqu’à la fin.

L’homme qui a joué « Bark at the Moon » lors d’une éclipse de lune totale (un fun fact plus sympa que le mythe du rail de fourmis) était toujours bien entouré, tout au long de sa carrière. Par des musiciens légendaires, mais aussi, quoi qu’on en dise, par sa femme Sharon qui a toujours agi dans son intérêt, pour le meilleur comme pour le pire. Un entourage qui a permis à l’originalité du bonhomme de briller durablement au lieu de connaître le triste destin d’autres marginaux et toxicomanes.

« God bless you all! » C’est toi qui nous as bénis de morceaux qui ont défini tout un style et qui sont entrés dans notre ADN, ou a minima dans notre patrimoine culturel, si non génétique. Alors, merci Ozzy et bienvenue dans notre panthéon éternel où tu rejoins Lemmy et Randy Rhoads parmi les légendes.

 

 

Malice : Ma relation avec Black Sabbath débute bien avant ma relation avec Ozzy lui-même : des vinyles passés de temps à autre à la maison par le paternel, principalement Black Sabbath et Paranoid – pressages originaux, évidemment achetés à leur sortie. Paranoid reste aujourd'hui mon Sab' préféré, sans grande originalité : c'est à mes yeux, probablement, l'un des cinq plus grands albums de l'histoire du metal. On ne peut pas dire que j'ai poncé par la suite toute la carrière de Black Sabbath. Comme la plupart des gamins, j'ai privilégié une musique plus frontale, plus rapide, avant de tomber dans le bain du power metal et donc d'être plutôt attiré par l'ère Ronnie James Dio. Comme beaucoup, j'ai aimé Ozzy à rebours, jusqu'à verser une larme ou deux devant Back to the Beginning, et plus d'une en apprenant son décès.

Et cette relation n'aura pas été facilitée quand, en 2012, après avoir appris à aimer la musique du Madman en solo (merci à Guitar Hero World Tour sorti en 2008 qui m'a fait poncer « Mr Crowley » et « Crazy Train »), je me tape un horrible concert d'Ozzy & Friends au Graspop. La déception de ne pas assister au retour de Black Sabbath (sans Bill Ward) en raison du lymphome de Tony Iommi est énorme ; voir ce pseudo all-star band les remplacer et offrir un concert absolument sans âme, avec un Ozzy aux fraises et « un concours de bites » permanent entre Zakk Wylde, Gus G et Slash restera l'un de mes pires souvenirs live. 

Fort heureusement, deux ans plus tard, les géants sont bel et bien présents à Dessel pour présenter 13 : Bill Ward n'est toujours pas là mais j'avoue m'en ficher un peu, tout à mon plaisir de voir Geezer Butler, Tony Iommi et un Osbourne plus carré cette fois nous balancer une setlist colossale. Ce n'est pas la première fois que je voyais Iommi, ayant eu la chance de voir Heaven & Hell en 2009 sur la même scène, mais il y a quelque chose d'indescriptible à enfin entendre « Into the Void »,  « N.I.B. », « Snowblind », « Fairies Wear Boots » (peut-être un de mes titres préférés de Black Sabbath) et de voir Ozzy Osbourne lancer ses terriblement gênants « COUCOU » – oui, en français – à répétition durant les temps morts entre les morceaux. Me voilà réconcilié. Je le resterai jusqu'à la fin. Et cette fin n'était pas le 22 juillet dernier : Ozzy Osbourne est parti, mais il vivra tant qu'on écoutera du metal. C'est pas près de s'arrêter. It's the same old desire...

 

 

Hugo : Il y a certaines choses qui ne bougent pas. J’étais au lycée au milieu des années 2010, et l’on portait encore les mêmes t-shirts de Slipknot et de Korn que quinze ans auparavant – le néo metal, indépassable porte d’entrée dans les musiques extrêmes. C’est sûrement encore le cas en 2025. De la même façon, je pense qu’un disque comme Paranoid demeure un point de départ évident pour un fan de rock au sens large – album immense, habité, de sa pochette (quelle énergie magnétique ! elle me fascine encore aujourd’hui) à sa dernière note.

Un de mes premiers souvenirs d’expérience sonique, c’est quand mes parents m’ont offert une chaîne hifi rien qu’à moi, et que j’ai écouté ce disque en entier dont je connaissais seulement les tubes. Je me souviens particulièrement de « Planet Caravan », de cette sensation de tremblement, et ces images de paysages nocturnes qui me sont venues en tête sans trop que je sache pourquoi. Il y a peu de choses aussi puissantes que d’écouter un album pareil pour la première fois.

Les années sont passées, mais c’est comme si ce genre de pesanteur présent sur tout le disque avait imprégné mon corps. Paranoid, pour moi, est toujours marqué par quelque chose de profondément intangible – comme si l’air se chargeait subitement d’électricité une fois l'album lancé. Et puis il y a Ozzy, son chant qui me rappelle alors les disques blues que mes parents écoutaient, et qui semble surplomber le disque, au-dessus des riffs et leur lourdeur, prédicateur fascinant, transmetteur d'une force vitale sans pareille, au fond une figure qui ne sera pour moi jamais vraiment démystifiée.

Premier souvenir avant tous les autres à venir. Car au fond rien n’est jamais vraiment figé, et je suis sûr que j’ai encore plein de choses à découvrir sur toi, Ozzy.

 

 

Rodolphe : Ma découverte de Black Sabbath s’est produite sur le tard grâce à la sortie de 13, qui coïncidait avec le revival éphémère du Seattle Sound auquel l’on a assisté au début des années 2010. Et, de la même manière que « les escaliers n’en font qu’à leur tête », mon esprit de contradiction (grunge ?) me pressait d’aimer ces morceaux glauques, noirs, résonnant un peu comme les derniers American Recordings de Johnny Cash – signés Rick Rubin, encore. Ou un Ozzy Osbourne en « fin de parcours » que la maladie, les addictions et les années avaient profondément changé musicalement. Une chauve-souris dans la voix.

Mais s’il y a bien un morceau qui m’a marqué, c’est le vaudou « The Wizard ». Je l’ai disséqué à l’âge adulte, durant une période de black-out émotionnel en 2022 ou 2023. Un objet de curiosité qui s’est longtemps résumé à des écoutes contextuelles et dispersées pour atteindre un autre monde. Cette année-là, j’ai eu une lubie – celle d’acheter un harmonica, en miroir à celui, à présent rouillé, que m’ont offert mes parents quand j’étais enfant. J’ai dessiné quelques notes de musique dans un carnet, spécifiquement les premières attaques d’Ozzy à l’harmo’, hachées par ces micro-silences guérisseurs que j’adorais. J’ai sorti le Golden Melody Progressive de son écrin rouge. À demi-allongé sur mon lit, je cherchais l’air frais au plafond. Et je jouais, bis repetita, cette introduction doom, processionnelle, dans le studio obscur d’un manoir de famille, dont les fenêtres devaient être moitié moins larges que celles du moulin à eau de Mapledurham, décrites sur l’artwork de Black Sabbath. L’exécution était maladroite, souffreteuse, mais tous ces éléments contribuaient à figer dans le temps une scène originale, un tableau dont je me souviens, dans lequel le Prince des Ténèbres interprétait le rôle-titre. Tandis que je m’effaçais derrière des images mentales saccadées, symbolisant tantôt « la fièvre des champs » d’un ailleurs moyenâgeux, tantôt l’électricité des guitares de Tony Iommi, le « man in… black ». 
« Misty morning, clouds in the sky
Without warning, a wizard walks by.
»

 

 

Varulven : Beaucoup de mes camarades ont eu la chance d’avoir une relation à Black Sabbath et à Ozzy Osbourne à travers le live. Ce n’est malheureusement pas mon cas. Je me rappelle pourtant essayer de négocier avec mes parents pour aller à Bercy voir le Sabb’, alors en pleine tournée pour la sortie de 13. Que voulez-vous. Le fait que je sois à peine majeur et que je ne connaisse personne pour m’accompagner ne rassure pas ma mère pour me permettre de me rendre à Paris en pleine nuit, pour aller seul à Bercy voir un concert de metal, où l’alcool et la fête battent certainement leur plein. Et si d’autres occasions auraient pu se concrétiser par la suite (Hellfest 2014 et 2016), elles ne le furent jamais, cette fois-ci pour d’autres raisons (épreuves du Baccalauréat, prix exorbitant du pass 3 jours). C’est la vie.

Mais soit. Mon lien à Ozzy existe malgré tout, mais peut-être d’une façon plus indirecte ou minime que chez les autres. Car en dehors de la période 70’s de Black Sabbath, je n’ai jamais vraiment écouté ce qu’a fait Ozzy en solo. Il n’a d’ailleurs jamais fait partie des chanteurs de heavy metal auxquels je m’identifiais, qui m’inspirait et me donnait l’envie de plonger encore plus dans ce mystérieux et magique univers. Que ce soit en tant que mélomane ou apprenti chanteur, j’ai toujours été plus attiré par une certaine versatilité de la voix, et par une expression toujours plus lyrique et théâtrale. Celles d’un Bruce Dickinson, d’un Rob Halford, d’un Geoff Tate ou d’un Ronnie James Dio.

Alors, quel intérêt pour moi d’écrire ces lignes, me direz-vous ? Tout simplement parce ce qu’il m’aura fallu des années avant de comprendre enfin tout ce qui fait l’intérêt, la qualité et la force d’Ozzy. Mes préférences techniques en matière de chant n’ont pas changé pour autant. Mais je sais désormais quoi attendre d’Ozzy en l’écoutant chanter. Et surtout ce qui le rend tout aussi grand et important que les autres dans l’histoire du metal. Ozzy n’est pas un virtuose qui se distingue par sa technique ou son génie. Il s’est imposé à nous par son humanité et sa singularité. Cette originalité, cette énergie brute, mais aussi cette fragilité et ses défauts techniques, évidents, qui nous saisissent aussitôt. Dans une scène metal où il a toujours été de bon ton de se conformer aux modes et de faire « à la manière de », Ozzy s'est toujours moqué de telles convenances. Car Ozzy ne chante pas « à la manière de ». Ozzy dit juste qu’il existe. Ozzy fait Ozzy. C’est ce qui fait toute la différence entre reprendre techniquement Ozzy et y mettre l’intention. Reprendre les lignes vocales d’Ozzy avec Black Sabbath, ce n’est pas très compliqué. Mais y mettre le ton qu’il faut, l’intensité et l’attitude adaptée, c’est loin d’être une chose aisée. En cela, sa façon d’habiter à ce point la chanson « Black Sabbath », sur le premier album, en est le meilleur exemple.

Alors, si mes inspirations techniques restent les chanteurs dans la veine de Dio, c’est bien Ozzy qui m’a appris la persévérance et la détermination. Celle que même les pires obstacles sur notre route peuvent nourrir, pour nous rendre plus fort. En tant qu’enfant sujet à des troubles de l’expression, je m’identifie (humblement) à cet enfant d’Aston, dyslexique, étrange et sans talent (selon lui), qui à force de se battre et de ne rien lâcher, est devenu l’une des voix les plus iconiques de notre metal adoré. Comme un signe (ironique) de cela, c’est en reprenant « War Pigs » pour une audition dans un groupe de reprises que j’ai appris sa disparition. En sortant du studio. Et même si je ne suis pas aussi mordu que certains, cela m'a fait un choc. J’ai toujours connu une scène metal avec Ozzy. Et savoir qu’il ne sera plus jamais là, avec ses moments de gêne pathétique et de génie scénique, cela fait bizarre. Aujourd’hui, le prince est retourné dans les ténèbres, mais il nous laisse une éclaircie dans le noir : son œuvre. Que nous allons continuer à écouter, à jouer, à chanter, encore et encore. Encore et toujours plus fort. Avec l’espoir qu’Ozzy nous réponde, une dernière fois,  « I can’t fucking heeeeaaaar youuu ! »

 

 

Di Sab : Depuis le 22 juillet, une formule revient fréquemment lorsqu’il s’agit de rendre hommage pour la dernière fois à Ozzy Osbourne : « words can’t express / words can’t describe. » Et aucune ne me semble plus juste. Les mots qui sont sensés permettre de nous faire entendre semblent bien impuissants à définir la peine qui m’étreint et à communiquer l’affection que j’éprouvais, que j’éprouve et que j’éprouverai pour Ozzy et son héritage.

En CE2, lors d’une visite chez des amis de mes parents, j’ai rencontré un jeune hardos boutonneux dont le look et les posters m’ont fasciné et m’ont poussé à louer à la médiathèque mes premiers CDs d’AC/DC. Rapidement, je tombe sur Black Sabbath, grave Reunion, et l’écoute distraitement sur mon walkman. Je trouve ça bien mais je me trouve vite plus impressionné par le look d’Alice Cooper ou la vélocité de Slayer que je découvre juste un peu plus tard. Au fur et à mesure, j’affine mes goûts en lisant beaucoup d’interviews, et c’est progressivement que je réalise l’importance de Black Sabbath, à la fois dans l’imaginaire collectif, mais aussi dans la construction de tout ce que je consomme. J’ai connu quelques profs de lettres anciennes qui soutenaient que l’Illiade et l’Odyssée étaient à la fois les premiers récits de la littérature occidentale mais étaient également les meilleurs. Car en parlant de vengeance, d’amour, de haine, d’amitié, de voyage, de séduction, de guerre et de ruse, ils contenaient tout ce qui allait être traité par la suite. Dès lors et encore maintenant, il me semble difficile de séparer l’art de Black Sabbath de son aura. Aime-t-on Sabbath pour ce que c’est ou sans cesse en ayant conscience que les six premiers ont nourri de manière plus ou moins directe toute la scène que nous chérissons et qui nous a définis ? Il me semble impossible de répondre, mais cela n’a, au fond, pas grande importance.

En dehors de son art, il y a, à mon sens, trois choses à retenir d’Ozzy. Dans un premier lieu, sa dévotion. Inutile d’épiloguer là-dessus, le fait de mourir moins de deux semaines après avoir mis un terme définitif à sa carrière parle de lui-même. Infatigable, omniprésent même dans les moments les plus délicats de sa carrière  peu d’artistes ont donné autant que lui et pour cela, nous devons le remercier. Il me semble aussi nécessaire d’évoquer son humanité. Alors que la lutte contre nos contradictions et la difficile union de parts opposées de notre personnalité font partie de la condition humaine, qui l’a plus esthétisée qu’Ozzy Osbourne ? Tantôt gamin à veste à frange qui cabote, tantôt seigneur des ténèbres de pacotille, tantôt polytoxicomane consumé par les substances, tantôt père largué et vulnérable dans The Osbournes, Ozzy a permis à beaucoup de comprendre que le monde était un théâtre et que nous sommes tous condamnés à y jouer plusieurs rôles et pour cela nous devons le remercier. Enfin, chaque personne qui a écouté Ozzy Osbourne a eu le sentiment d’entretenir une relation directe avec lui. Ainsi, des hommages ont été rendus de la part de plusieurs bords politiques, de plusieurs communautés qui voyaient en Ozzy un allié. Chacun, en fonction de ses intérêts, a loué ses saillies contre l’homophobie, le racisme, l’antisémitisme, la guerre. Inutile de se demander si Ozzy était du côté de nos convictions. Il semblait vouloir dire aux personnes d’essayer d’être qui elles sont tout en respectant les autres. Ses maximes pétries de sagesses populaires, où amour du rock'n'roll dialogue avec la dénonciation du pouvoir qui corrompt, n’ont pas d’âge. Elles concernent toute époque et tout territoire. Chacun, en observant le monde, peut y voir sa bizarrerie et sa cruauté. Et chacun, en l’observant plus attentivement, peut y trouver des raisons de le chérir. Ozzy a raconté tout cela à chacun d’entre nous et pour cela nous devons le remercier.

Pour cela et pour tout, merci Ozzy. See you on the other side.