
Quarante ans de Candlemass : entretien avec Johan Längqvist !
Johan Längqvist

L'autre belge de la rédac'. Passé par Spirit of Metal et Shoot Me Again.
Qui est "la" voix de Candlemass ? La réponse la plus fréquente à cette question risque probablement d'être : Messiah Marcolin. Le chanteur des légendaires Nightfall, Ancient Dreams et Tales of Creation a marqué son époque par son charisme, sa voix surnaturelle et - entre autres - le clip légendaire de « Bewitched ». Mais s'il a été le premier chanteur de Candlemass à se produire en live avec le groupe, c'est bien Johan Langqvist qui a posé sa voix sur le cultissime Epicus Doomicus Metallicus, gemme noire absolument parfaite et premier "vrai" album de doom metal.
Après trois décennies et une carrière mouvementée, qui a vu Candlemass changer de chanteur, réintégrer Messiah, sortir trois albums avec l'immense mais ingérable Robert Löwe et un EP avec le talentueux Mats Levén, surprise en 2018 : Johan Langqvist fait son retour, cette fois en tant que frontman à part entière du groupe - pour la première fois, et 32 ans après avoir chanté « Solitude », tube éternel d'Epicus Doomicus Metallicus. Depuis, Candlemass a sorti deux albums plutôt réussis et Langqvist, dont la voix plus râpeuse que celle de ses prédécesseurs semble avoir trouvé son rythme de croisière en live, est là pour rester. C'est avec lui que j'ai eu l'occasion de m'entretenir, à l'occasion de la sortie de l'EP Black Star qui célèbre cette année 40 ans de Candlemass. Un personnage bien plus souriant que sa musique le laisse imaginer !
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Salut Johan ! Merci pour cette interview. On se parle à l'occasion de la célébration des 40 ans de Candlemass... selon la date que l'on choisit, le groupe ayant existé sous une autre forme auparavant... mais la tournée sera pour les 40 ans, en tout cas !
Yep, c'est bien ça. Les gars s'étaient rencontrés plus tôt, mais ce sont les 40 ans de Candlemass.
C'est assez drôle : tu étais là au début pour le premier album, et te voilà présent pour les 40 ans...
Au début et à la fin (il éclate de rire)...
... le plus tard possible !
Bien sûr, bien sûr !
Est-ce que, 7 ans après ton retour, c'est malgré tout encore un peu surréaliste pour toi de célébrer cet anniversaire en tant que chanteur de Candlemass ?
Tu t'habitues à tout dans la vie, et cela fait partie de ma vie depuis 7 ans désormais. Mais nous passons de si beaux moments et, que puis-je dire ? C'est un privilège de vivre ça, bien sûr. Aurais-je pu l'imaginer quand j'avais 20 ans ? Non, jamais de la vie (rires).
Si je posais la question à n'importe quel autre membre du groupe, il dirait peut-être que 40 ans de carrière, c'est long, que la fatigue peut s'installer... mais pour toi, malgré ton âge (62 ans, nda), c'est encore quelque chose d'assez frais et neuf, car tu n'as pas tourné intensivement avec un autre groupe avant de réintégrer Candlemass !
Oui, je comprends que les autres ont fait ça... presque tout leur vie (rires), mais pour moi, c'est d'une façon encore assez nouveau et certainement pas quelque chose dont je me lasse. Je prends énormément de plaisir et je ne me sens pas du tout fatigué, je prends juste du plaisir avec tout ce qu'on fait. Il y a pire comme chose à faire à 62 ans, quand même !
Est-ce que durant ces sept années, tu t'es senti évoluer, progresser, peut-être que tu te sens plus à l'aise dans ton rôle désormais ?
Oui... (il hésite). Disons que j'ai toujours été dans le monde de la musique, d'une façon ou d'une autre, toute ma vie. Je suis donc assez confiant et à l'aise dans le monde de la musique. Mais j'étais un peu nerveux au début vis-à-vis de la scène, car je ne me produisais pas en concert et d'un coup, je me suis retrouvé devant des centaines voire des milliers de personnes. Certains n'aiment pas ça mais pour moi, au plus il y a de personnes, au plus je prends du plaisir. Il faut aussi dire que tu te sens assez « safe » dans un groupe comme Candlemass : je ne dois pas me préoccuper de savoir s'ils feront bien les choses, c'est une véritable machine, je dois juste me concentrer sur mes lignes de chant et tout ira bien à la fin (sourire). Ca te donne de la confiance sur scène.
La sortie de cet EP, Black Star, c'est un petit quelque chose pour les fans à l'occasion de cet anniversaire ?
Oui, exactement, nous n'allions pas fêter ça sans sortir quelques morceaux et Leif (Edling) en avait justement quelques-uns qu'il souhaitait vraiment publier. Un documentaire sur Candlemass est également en cours de tournage, qui couvrira toute l'histoire du groupe... Ils travaillent dessus en ce moment. Je pense que ce sera très intéressant. Je ne sais pas te donner la date de sortie, mais on y travaille.
Il y a certainement beaucoup de choses à raconter... peut-être même des choses que tu ne connais pas toi-même, vu que tu as passé pas mal de temps hors du groupe !
Oh oui, certainement ! Cela dit, j'ai rencontré tous les chanteurs passés par le groupe et, en réalité, je suis ami avec tous, ou du moins en très bons termes. Ils m'ont raconté une histoire ou deux... mais pas tout, j'en suis sûr.
Ca n'est pas fréquent, que tous les chanteurs des différentes ères d'un groupe s'entendent bien. Je ne pense pas que ça ait été le cas chez Judas Priest ou Black Sabbath... (rires)
(rires) Peut-être pas ! En tout cas, je ne sais pas comment ils vont agencer le documentaire mais je suppose qu'ils s'adresseront à tous les anciens chanteurs également.
En parlant de Black Sabbath, sur Black Star, vous reprenez « Sabbath Bloody Sabbath ». Pourquoi ce choix en particulier ?
La plupart des gens savent que Leif est un gigantesque fan de Black Sabbath, et je les aime énormément aussi. C'est à peu près la seule raison ! Il y a déjà eu beaucoup de reprises de Black Sabbath, mais je ne sais pas combien de celle-là. C'est un choix sympa.
C'est drôle car l'ère de Sabbath qui se rapprocherait le plus de Candlemass est peut-être l'ère Dio, mais surtout l'ère Tony Martin (nda : Tony Martin a d'ailleurs été tout proche d'intégrer Candlemass en 2004 avant le retour de Messiah Marcolin). Vous n'avez pas pensé reprendre « Headless Cross » ou « When Death Calls » ? (rires)
J'adore cette époque, en réalité c'est la période la plus proche de moi à titre personnel. Mais « Sabbath Bloody Sabbath » est une très bonne chanson et les bonnes chansons ne meurent jamais !
C'est aussi un titre qui fête ses 50 ans cette année. C'est un double anniversaire...
(rires) Oui, en effet ! Peut-être que Leif savait ça (rires).
L'autre reprise est une reprise de Pentagram, « Forever my Queen ». Connais-tu Bobby Liebling personnellement ?
Non, et j'irai même plus loin : je ne suis pas familier avec Pentagram du tout ! Je connais tous les « vieux » groupes d'une façon ou d'une autre mais pas vraiment Pentagram, moins que les autres membres du groupe. Du coup, c'est une reprise un peu différente de ce que j'ai l'habitude de chanter, même si au final, peut-être qu'elle sonne comme du Candlemass...
C'est ironique que Pentagram soit un peu l'inverse de Candlemass, Bobby au chant est la seule constante du groupe (rires).
Ouais, et il ne chante pas du tout comme moi, c'est le moins qu'on puisse dire (il éclate de rire). J'ai dû... m'adapter, mais j'ai fait de mon mieux, on va dire.
Pour rester sur le sujet de Black Sabbath, que penses-tu du « Back to the Beginning » en juillet prochain ? Ce genre de groupe donne toujours l'impression de ne jamais savoir arrêter, et d'avoir besoin de dire « cette fois, c'est « The End », mais pour de vrai »...
J'adorerais assister à ce concert, mais malheureusement, nous ne serons pas disponibles... J'imagine qu'ils ont dû prendre une décision à un moment : ils sont encore plus vieux que nous. Cela dit, je trouve que pour leur âge, ils sont encore en forme ; j'ai vu pas mal de choses que Tony Iommi poste sur sa chaîne YouTube... Je crois que quand tu as été là-dedans toute ta vie, tu ne t'arrêteras jamais vraiment. Quelque chose « d'autre » viendra peut-être mais je suppose que c'est la fin de Black Sabbath, en tout cas.
Si cela devait être la fin de sa carrière, en tout cas, son travail sur « Astorolus – The Great Octopus » sur The Door To Doom (2019) restera comme sa dernière participation à un album hors-Black Sabbath (nda : Iommi a aussi joué sur Patient n° 9, le dernier album solo d'Ozzy Osbourne, pour être complet). C'est un sacré honneur !
Oui, c'est assez incroyable, c'est super cool. Les gens pensaient qu'il ne le ferait jamais, mais Leif lui a envoyé un e-mail et je pense qu'ils avaient été en contact, d'une façon ou d'une autre, à l'époque... Je crois que Tony Iommi connaît Candlemass et Leif. C'était un honneur, il est l'un des héros du groupe depuis que nous sommes gamins. Et bien sûr, il est le patron des riffs doom, c'est sûr et certain !
À l'occasion des 40 ans de Candlemass, est-ce qu'il y a une chanson en particulier, de tes albums et des albums avec d'autres chanteurs, qui te plaît plus que d'autres ?
Tous les chanteurs de Candlemass étaient excellents. J'ai eu l'occasion de passer quelques jours avec Robert Löwe et de partager la scène avec lui, c'était cool. Thomas Vikström est un super gars aussi et ce qu'il fait en ce moment (avec Therion, nda) est très bien. Il y a tellement de grands morceaux... Mais je crois que mes préférés restent les plus anciens albums avec Messiah. Si je devais en choisir une, ce serait peut-être « Mirror, Mirror », par exemple. Et si tu en veux une issue d'un de mes albums... c'est impossible ! C'est juste un privilège d'avoir pu chanter tous ces titres. Epicus Doomicus Metallicus est un grand album et j'ai aimé en chanter chaque morceau. Je ne peux pas en choisir un !
Depuis ton retour, j'ai l'impression qu'à part les titres des nouveaux albums, vous avez surtout joué du old-school, disons de Epicus Doomicus Metallicus (1986) à Tales of Creation (1989). Mais lors de la tournée à venir, vous célébrez vos 40 ans ; ce serait l'occasion de couvrir toute votre carrière et de t'entendre sur d'autres morceaux. L'ère Löwe irait assez bien à ta voix, par exemple, des titres comme « Emperor of the Void », « Hammer of Doom »...
Oui, en effet... On ne sait jamais, mais nous n'avons pas prévu de jouer des titres de tous les albums, en tout cas. Nous avons un timing assez limité, il y a la place pour 10, 11, peut-être 12 chansons parfois, car nos morceaux sont assez longs... Il faut choisir les plus populaires, et Leif est actuellement en train de préparer le set que nous allons jouer. Je ne sais pas exactement à quoi ça ressemblera. Mais bien sûr, tu ne sais jamais, car il y a de très bons morceaux à mes yeux dans toute cette période ! Ce n'est pas difficile d'en trouver. « Black Dwarf », par exemple, est un morceau que j'aimerais beaucoup faire... Si je dois citer un titre que je n'ai jamais chanté en live, celui-là est un bon exemple. Et Rob Löwe a aussi chanté sur quelques titres très chouettes aussi... Qui sait.
Est-ce Leif qui compose la setlist à 100%, ou est-ce que vous avez votre mot à dire ?
Bien sûr, nous avons notre mot à dire, mais de manière générale, Leif s'en occupe et nous sommes toujours à l'aise avec la setlist qu'il compose. Et à vrai dire, en sept ans, je n'ai dit « non » qu'à une seule chanson (il éclate de rire). Je ne me rappelle même pas de laquelle, mais j'avais la sensation qu'elle ne me correspondait pas, et Leif a compris sans souci.
Es-tu un gros fan de heavy ou de doom metal à l'heure actuelle ?
De doom metal, pas du tout ! J'adore ce que nous faisons dans Candlemass, j'apprécie quelques autres groupes... mais je suis plutôt fan de heavy metal et de hard rock à l'ancienne. Je ne suis pas du tout un spécialiste de doom, mes excuses (rires).
Mais en tant que fan de heavy, tu as sûrement constaté cette recrudescence, depuis une dizaine d'années, des festivals axés « old school ». Candlemass a d'ailleurs participé à certains de ces festivals comme le Hell's Heroes ou le Keep it True...
Je crois que ça tient à une chose : le heavy metal a une fanbase si dévouée ! Ces fans ne sont pas « ordinaires », ils n'écoutent pas la musique qu'à la radio, ils ont besoin d'avoir de la musique dans leur vie à tout moment, plus que d'autres, peut-être. C'est franchement cool, tu voyages à l'autre bout du monde et parfois les gens te reconnaissent dans la rue alors que nous faisons partie d'un genre de niche. Nous ne sommes pas un groupe de pop... Récemment encore, j'ai rencontré des gens qui savaient tout du heavy, du doom alors qu'ils ne jouent même pas d'un instrument eux-mêmes. C'est un privilège d'avoir ce genre de public.
Bon, la prochaine question n'est probablement pas la plus adaptée pour toi, mais je tiens tout de même à en parler brièvement... Candlemass a annoncé un concert avec Messiah Marcolin en septembre, à Athènes. Ca ne te dérange pas d'en parler ?
Je ne suis pas un gars susceptible, ne t'en fais pas, vas-y ! (rires)
Disons que vu de l'extérieur, ça donne un peu l'impression de laisser sa femme aller coucher un soir avec son ex (rires) !
Je comprends bien ! Mais je ne le vois pas du tout de cette façon. Je sais que Messiah était un chanteur très apprécié et après tout, j'ai déjà joué énormément de fois en Grèce depuis sept ans. Je sais qu'ils en étaient très fans là-bas, donc pourquoi pas ? Nous sommes des adultes.
Et tu m'as justement dit que tu avais de très bonnes relations avec les autres chanteurs, dont lui, donc...
Oui, oui, vraiment ! Il est en réalité le dernier chanteur de Candlemass que j'ai rencontré, mais nous avons passé deux soirées ensemble et avons parlé beaucoup. Il m'apprécie beaucoup aussi, m'a dit que j'étais une des raisons pour lesquelles il a commencé à chanter au tout début. Nous avons parlé pendant des heures – pas de concert, mais de tout, en tant qu'amis. Je lui souhaite le meilleur.
Sera-ce un show 100% Messiah, ou pourrais-tu t'incruster le temps d'une chanson, comme « Solitude », pour un duo... ? Les fans aimeraient ça aussi, certainement...
(il éclate de rire) Oh, oui... ce serait parfait mais... ça n'arrivera pas (sourire). Ce sera un set 100% Messiah.
Comptes-tu tout de même être présent, en tant que fan toi-même, peut-être ?
En vérité, j'y pense ! Mais je ne sais pas encore. Quelques personnes m'ont proposé de faire le voyage jusque là pour voir le concert.
Je serai là, et ce sera mon 4e concert de Candlemass... avec 4 chanteurs différents ! J'ai vu le groupe avec Rob Löwe, Mats Leven, je te verrai en août à l'Alcatraz, et donc avec Messiah en septembre (rires).
Ah, ça, c'est plutôt cool ! Merci pour ça et pour ton soutien (rires).
En un sens, sans cette valse des chanteurs, as-tu la sensation que Candlemass serait devenu un groupe encore plus « gros » ?
Tu sais... (il hésite). Nous sommes à un âge assez délicat, quoi qu'il en soit ! Comme je te l'ai dit, moi, je vais bien, mais Leif a eu des problèmes de santé. Il ne peut pas vraiment faire des centaines de dates de tournée pour le moment. Nous essayons de faire un nombre restreint de concerts chaque année ; cette année, ce n'était pas prévu que nous en fassions beaucoup. C'est aussi l'une des raisons. Nous n'avons plus 20 ans. Leif a été présent à 99% des dates depuis mon retour, ce qui est magnifique car durant plusieurs années, le groupe a dû faire appel à des bassistes live (nda : de 2015 à 2019, Leif Edling s'est mis en retrait des activités de tournée et Jörgen Sandström s'occupait de la basse en live). Nous avons eu sept magnifiques années ; aurions-nous pu être « plus gros », faire plus, tourner autour du monde... peut-être, c'est dans l'ordre des choses, mais on s'en sort assez bien (sourire). Bien sûr, je sais qu'il y a des groupes, et notamment des groupes suédois, je pense à Ghost, bien sûr... qui sont devenus énormes, font beaucoup de concerts. Mais leurs objectifs sont différents, et leur âge aussi (rires).
As-tu changé tes habitudes depuis ton arrivée dans le groupe, afin de gérer ta voix avec l'âge, justement ?
La toute première chose que notre ingé son m'a dit à mon arrivée, c'est que le chanteur était le membre du groupe qui devait se comporter le mieux dans tout le groupe en-dehors de la scène. Je dois faire attention en ce qui concerne la fête, tout ça... Je ne bois pas du tout quand nous avons un concert. On ne me verra jamais bourré sur scène (rires), ou en gueule de bois de la veille et incapable de chanter. C'est à peu près tout ce que je fais de spécial : me comporter de manière responsable et respecter le public. S'assurer que tu peux donner le meilleur de toi-même (nda : je ne l'ai pas dit à Johan, mais lors de mon premier concert de Candlemass en 2010 au Wacken Open Air, Robert Löwe était justement pété comme un coing. Leif Edling a resserré la vis depuis...).
Et avant ça, tu étais un gros fêtard ?
Nooon, non ! En fait, pas du tout ! Mais tu sais, la vie un peu rock'n'roll... Tout ça est là, c'est autour de toi en permanence quand tu es un artiste. Si tu veux sortir après un concert, tu peux, c'est ton choix, et nous choisissons de ne pas le faire. Nous avons déjà tout vu, nous sommes si vieux, pas besoin d'en faire plus (rires).
Tu as mentionné que tu étais un gros fan de heavy metal et de hard rock. Est-ce que tu as un groupe fétiche récent, ou tu écoutes surtout du vieux son ?
Il y a un groupe que je peux te mentionner, c'est Jelusick. Le chanteur s'appelle Dino (Jelusic), je pense. Ce sont de très bons musiciens, et le chanteur a une voix fantastique. Il est très talentueux. Si je devais en choisir un, bien sûr, il y en a d'autres, mais récemment, c'est ce groupe qui m'a accroché l'oreille. Le chanteur ne fait pas exactement dans le même style que moi, je ne me considère pas comme un grand chanteur, je fais juste les choses avec mon coeur... Ce gars-là... il sait chanter (sourire).
Qui étaient tes chanteurs préférés à l'époque ?
Oh, mon tout premier était Rob Halford de Judas Priest, bien sûr. Sad Wings of Destiny est le premier album que j'ai acheté à l'époque. Le vieux Priest est là que tout a commencé et que je suis tombé amoureux de la musique heavy. Puis il y a Rainbow, Ronnie James Dio... le Black Sabbath ère Dio et Tony Martin. J'aime aussi beaucoup Geoff Tate et les albums « old school » de Queensrÿche...
Enfin, revenons brièvement à Black Star. Je sais que Door To Doom (2019) a été composé sans toi, puis que tu as pu t'impliquer dans le processus de Sweet Evil Sun (2022). Qu'en a-t-il été ici pour cet EP ?
Tout dépend de ce que tu appelles « s'impliquer ». La composition des morceaux, c'est Leif, bien sûr. Il amène les choses dans une direction et ensuite, en tant que groupe, nous tentons de placer les choses de la meilleure façon. Mais je ne suis pas l'un des compositeurs du groupe. J'ai toujours de la musique dans la tête, et parfois je peux proposer quelques choses qui plaisent.
En tant que chanteur, as-tu déjà essayé de chanter en suédois ? Certains groupes s'y sont essayés...
Je l'ai fait quand j'étais gamin dans mon groupe précédent, qui s'appelait Jonah Quizz. La plupart des morceaux étaient en suédois. Je ne sais pas si tu as déjà eu l'occasion d'écouter, mais il a récemment été réédité par un label qui nous avait contacté il y a quelques années... Quand je réécoute ça, j'entends le punk rocker que j'étais, certainement pas encore le chanteur de Candlemass (rires). J'ai également un projet solo, The Castle, avec lequel je sors quelque morceaux pour mon plaisir personnel, mais en anglais... (nda : Johan en parle timidement, mais Johan Lanquist The Castle sortira son premier album, apparemment, le 25 juin prochain ; un heavy metal/hard rock mélodique rehaussé de claviers... qui peut faire penser à du Black Sab' époque Tony Martin ! Extraits à découvrir par ici).
J'irai écouter ça avec plaisir, Johan. Merci pour ton temps et ta sympathie, et à bientôt !
Merci à toi pour cette interview.
Un grand merci à Anaïs et SLH Agency pour l'organisation de cette interview malgré les contretemps !