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Album

09 décembre 2014 - U-Zine

Helloween

Gambling With The Devil

LabelSPV
stylePower Metal
formatAlbum
paysAllemagne
sortieoctobre 2007
La note de
U-Zine
6/10


U-Zine

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Deux ans tout juste après avoir reçu son héritage, les citrouilles ont perdu la raison. Les voila au Casino en train de jouer leurs Euros avec nul autre que le Diable en personne. Bah, c’est sur que d’être Helloween, ça aide à nouer des relations avec le Gotha. Le groupe légendaire livre avec Gambling With The Devil, sa douzième réalisation qui se révèlera anecdotique.

Pourtant les premières écoutes se sont révélées fructueuses. On trouve beaucoup de points d’accroche. Les refrains sont terriblement marquants(« We Ring The Bells Of The Seven Hells », « The Saints Are Marching Again »). Les riffs n’ont rien à leur envier et sont entêtants au possible (« I.M.E. » et « Dreambound » par-dessus tout). Ca suffisait à mon bonheur mais après une réécoute intensive du premier épisode des Keeper Of The Seven Keys et d’autres œuvres comme Better Than Raw, la conclusion est sans appel : grosse déception.

Quand on gratte un peu cette coquille dorée, on a une impression de bâclage. Bien sur, quand on est Helloween même quand on bâcle, on le fait bien. Comme je l’ai dit au dessus, l’album recèle de très bons moments mais aussi de passages et de chansons limites. « Can Do It » n’a déjà pas du tout sa place sur l’album. Cette chanson qui se veut sans doute drôle et décalée, est en fait juste lourde et pas inspirée pour un sou. « As Long As I Fall » est la « If I Coulf Fly » de l’album : le single parfait avec le même genre d’introduction au clavier bien pompeuse comme il faut mais avec un bon break pour un résultat sympa mais sans plus.
Mais s’il n’y avait que cela, ça serait le bonheur malheureusement je peux rajouter le nombre important de passages banals et dispensables comme le passage aérien qui casse tout sur « Kill It » ou le riff principal de « Paint A New World » et les refrains qui semblent pas bien travaillés et surtout sur-faits (« As Long As I Fall », « The Bells Of Seven Hells », « Final Fortune » et beaucoup d’autres.)

La grande force de Helloween résidait également dans les soli toujours remplis de feelings et très mémorisables. Ils sont ici, bien décevants à l’image de ce Gambling With The Devil pas assez inspirés pour un album des citrouilles. Certains s’en sortent tout de même bien comme celui de ma préférée « The Saints » qui est une des rares chansons à rappeler le passé glorieux avec à un gros degré moindre « Final Fortune » et « Dreambound ».

La solide prestation d’Andi Derris est totalement gâchée par ces ignobles effets sur sa voix. Dommage car le monsieur avait de bonnes idées dont son chant agressif sur les accélérations ou l’utilisation de sa voix Black Metal qui me semblait opportune sur « As Long As I Fall » et « Kill It ».

Au final, j’ai cette impression d’inachevé qui me hante. Cela aurait pu être énorme mais c’est seulement bon. L’impression aussi que le groupe a sorti cet album bien trop rapidement jouant sur la spontanéité et le direct (notamment dans les guitares et dans la voix) au détriment du feeling et de la magie d’antan.
Helloween a joué et s’est ruiné…

« And There’s No Magic In The Air ! »

01. Crack the Riddle
02. Kill it
03. The Saints
04. As Long as I Fall
05. Paint a New World
06. Final Fortune
07. The Bells of the 7 Hells
08. Fallen to Pieces
09. I.M.E.
10. Can Do it
11. Dreambound
12. Heaven Tells no Lies

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