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Album

09 décembre 2014 - U-Zine

Helloween

Keeper Of The Seven Keys - Part. 1

LabelNoise Records
stylePower Metal
formatAlbum
paysAllemagne
sortiemai 1987
La note de
U-Zine
8.5/10


U-Zine

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Le Speed Heavy Metal, l’une des plus belles inventions des vingt cinq dernières années. Ce genre de musique qui fait beaucoup de bien au moral après une journée de merde en plus d’être composé de mains de maître. Dans ce domaine, un pays a toujours été au dessus des autres : L’Allemagne (La Scandinavie n’est pas loin derrière). Quelques noms me viennent de suite à l’esprit, Blind Guardian, Gamma Ray et bien sur les pionniers Helloween. Que de beaux mondes qui ont de plus un aspect en commun (très limité chez Blind Guardian quand même, je vous l’accorde) : Kai Hansen.

Le guitariste qui est aussi chanteur à l’occasion, a permis, par son talent, à toutes ces formations d’avoir le succès qu’elles méritent.
Mais s’il est un élément essentiel, il est très bien entouré par moult musiciens talentueux mais inconnus (comme lui par ailleurs) à l’époque, Michael Weikath à la guitare, Markus Grosskopf (Ces deux là sont les derniers rescapés) à la basse et le regretté Ingo Schwichtenberg à la batterie et un petit nouveau Michael Kiske qui enlève la charge du chant à Kai qui a déjà assuré pas mal de boulots sur cet album. Il a, en effet, écrit pas moins de six des huit titres que compte ce Keeper Of The Seven Keys Part I dont, il est vrai, l’intro et l’outro.

Et ce sont de loin les meilleures compositions de cet album résolument moins Thrashy que Walls Of Jericho mais bien plus accrocheur et réussi.
Quand on écoute « Initiation » déjà certaines sonorités rappellent « The Ides Of March » mais quand commence « I’m Alive », le doute n’est plus permis, les Allemands ont bouffé du Maiden et Judas Priest à grande dose. Même si Weikath a toujours dit qu’il n’avait jamais Ô grand jamais été influencé par le premier groupe britannique cité, ça m’étonnerait pas que Kai en ait fait quelques overdoses.
Mais Helloween n’est pas une repompe de la NWOBHM car d’une part les morceaux sont bien plus rapides que ceux de la vierge de fer et d’autre part, même si la comparaison est inévitable surtout à cette époque, Helloween est bel et bien une entité à part rien que par la qualité du chant de Michael Kiske.

S’il rend hommage au Heavy Anglais, il le rend aussi à la scène progressive des années 70 de la même région géographique en sortant cet album concept qui se structure de la même manière que les classiques du genre. Des morceaux courts autour d’une longue pièce maîtresse finale qui malgré sa durée, est joué depuis à tous les concerts du groupe, « Halloween ». Et quel morceau que celui-ci (Dois-je préciser que c’est Kai Hansen qui l’a écrit ?), sans doute mon préféré de leur discographie pourtant très chargée. Le groupe arrive à tenir en haleine et à faire chanter ce pauvre con de fan que je suis durant les treize minutes du morceau remarquable par la fluidité entre ses parties et le feeling des musiciens (Ca aurait pu facilement partir dans le jeu de kiki a la plus grosse mais que nenni).
Heureusement, il est également très bien épaulé par « I’m Alive », « A Little Time » (le seul morceau composé par Kiske) et surtout la mythique « Future World » même s’ils ont une légère tendance à se ressembler aux niveaux des structures à part le break psychédélique de « A Little Time » (Tiens ça ne serait pas encore un hommage au progressif ça ?).
En ce qui concerne les deux autres titres, ils ne sont pas mauvais. « Twilight Of The Gods » est même tout le contraire mais après « I’m Alive » et « A Little Time », on commence un peu à saturer alors que justement « A Tale That Wasn’t Right » aère l’album mais n’étant pas trop fan à la base de Power ballade, elle me laisse quelque peu de marbre.

N’occultons pas deux autres points noirs notables :
La production d’époque est faiblarde et ne met pas du tout en valeur l’excellent travail des musiciens et la durée de l’album avec seulement trente cinq minutes et six chansons au compteur. Ce qui est bien peu par rapport à ce qui suivra.

Keeper Of The Seven Key part 1 est un très bon album mais qui a le malheur de précéder le Part II qui rectifie ces quelques erreurs et qui finalement le surpasse sur toute la ligne.
Néanmoins, le Speed Heavy est né. Gloire à Helloween !

01- Initiation
02- I'm Alive
03- A Little Time
04- Twilight Of The Gods
05- A Tale That Wasn't Right
06- Future World
07- Halloween
08- Follow The Sign

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