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Album

09 décembre 2014 - U-Zine

Warmen

Unknown Soldier

LabelSpinefarm Records
stylePower/heavy Metal
formatAlbum
paysFinlande
sortiefévrier 2002
La note de
U-Zine
7/10


U-Zine

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C’est à la toute fin de l’année 1999 que Warmen voit le jour, fondé par Janne Wirman claviériste de Children of Bodom. Ce projet parallèle va aboutir à un premier album, dénommé « Unknown Soldier » qui va poser les bases de la musique de Warmen. A savoir, des morceaux instrumentaux, où le clavier est omniprésent, sur lesquelles des chanteurs viendront poser leur voix en tant qu’invités. A cette époque, Warmen est composé de Janne, Sami Virtanen et de Mirka Rantanen. Néanmoins, on aura la chance d’écouter Kimberly Goss notamment sur Devil’s mistress ou encore la punchy "Fire within". Après avoir posé le décor, intéressons nous à la performance.

Dès l’introduction, Warmen nous emmène dans une ambiance très heavy. Après un court sample, c’est « The evil that warmen do » qui vient tout balayer. Le metal progressif est très prenant, et on se rend vite compte que s’il n’y a pas de chanteur, c’est bien le clavier qui le remplace au pied levé. Cette première chanson est surtout l’occasion de faire l’étalage des capacités techniques de chacun, avec un joli solo et un break de batterie très rapide.

Le jeu de guitare sur cet album est très prenant, vacillant entre les solos mid-tempo ("Devil’s Mistress" notamment) et les passages shred bien plus soutenus comme dans "Hopeless Optimism". Sami Virtanen et Roope Latvala ont enregistré quelques morceaux très techniques dans cet album et ils dominent globalement la musique, mais toujours accompagné par Wirman au clavier. Si la batterie n’est pas exceptionnelle mais donne une certaine profondeur à la musique (Surtout le solo de “The evil that warmen do”), on peut regretter le fait que la basse soit définitivement en retrait. Néanmoins, sur ce genre d’albums instrumentaux c’est toujours plus ou moins le cas. Elle fait néanmoins une brève apparition dans “Treasure Within”.

En ce qui concerne les deux réelles chansons de l’album, il s’agit probablement des moins bons titres de l’opus. En effet, la tendance est à mettre en arrière plan tout ce qui fait cet album pour promouvoir les « paroles » de Kimberly Goss et sa voix qui, à la longue, rend fou. Si le riff principal de « Fire Within » est très punchy, le solo est horriblement plat et la chanson a un rendu très négatif. Il en va de même pour "Devil’s Mistress", dont l’écoute est fastidieuse de bout en bout.

Heureusement "Warcry of Salieri" ou bien encore "Into the oblivion" nous rappellent ce que l’on est venu chercher ici, à savoir un bon shred et de quoi s’agiter dans tous les sens. Néanmoins, on peut constater que les guitaristes semblent assez amoureux de certains plans chromatiques et l’intro de "Warcry of Salieri" sonne terriblement comme celle de « The evil that warmen do ».

S’il ne fallait en retenir qu’une, je pencherai pour la chanson éponyme, « Unknown soldier » qui est composée à la perfection. Elle est l’alliance parfaite de soli recherchant une certaine émotion, et de passages de shred qui n’oublient pas pour autant toute notion de musicalité. Certes c’est démonstratif, mais c’est délicieux.

Pour conclure, cet album est un somptueux mélange de power metal et d’inspirations néo classiques. Avec 9 instrumentales sur 11 chansons, Warmen a donné la vie à un album réservé à des férus du genre. Un album qui manque peut-être parfois d’originalité, ou tout du moins qui se répète un peu. Toujours est-il que l’écoute de cet album est un régal.

A ne pas rater : The evil that warmen do, Unknown soldier


"Introduction" – 0:51
"The Evil That Warmen Do" – 4:12
"Devil's Mistress" (feat. Kimberly Goss) – 5:52
"Hopeless Optimism" – 5:06
"Unknown Soldier" – 3:18
"Fire Within" (feat. Kimberly Goss) – 3:21
"Warcry of Salieri" – 5:53
"Into the Oblivion" – 3:52
"Piano Intro To" – 3:37
"Treasure Within" – 4:20
"Soldiers of Fortune" – 4:56

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