Chronique Retour

Album

09 décembre 2014 - U-Zine

Sonata Arctica

Unia

LabelNuclear Blast
stylePower Metal
formatAlbum
paysFinlande
sortiemai 2007
La note de
U-Zine
9.5/10


U-Zine

U-zine.org, webzine musical metal actif entre 2004 et 2015. Fermé en 2015 suite à sa fusion avec 2Guys1TV, ses articles (chroniques, live-report, interview, dossiers, ...) sont désormais disponibles directement sur Horns Up via ce compte !

« Ah bon ? Ils ont changé ? C’est vrai ça qu’ils ont changé ? Oh mais ce n’est plus speed alors? Tommy ne mouline plus pendant une heure à la double ? Vraiment ? »

Hé bien oui ! Nos amis finlandais ont bel et bien évolués ! Et ce n’est pas faute d’avoir essayé, contrairement à ce qu’on entend partout. Si tout le monde semble accuser Sonata Arctica d’avoir changé son approche musicale, personne ne prend en compte le travail qui a été fourni derrière. Donc, non, je ne vais pas blâmer cet album ! Bien au contraire, et même au risque d’être contestée, je place « Unia » en véritable chef d’œuvre, au même titre que « Reckoning Night ». Les deux ne font pas la même chose mais les deux se valent.

Il est vrai que ce dernier album est surprenant et on pourrait penser que Sonata Arctica se lasse des riffs effrénés et des soli montagnes russes, dans la mesure où le tout sonne beaucoup plus posé (si on peut dire cela de cette façon). Cependant, si le changement est certain, il n’est pas non plus radical. Il s’agit plus d’une nette évolution du groupe qui s’esquissait déjà (qu’on le veuille ou non) sur « Reckoning Night ». Certes, le coté speed se perd mais l’intensité et l’émotion y gagnent beaucoup, ce qui est loin d’être négligeable ! Sonata Arctica se lance dans une des ouvertures possibles qu’il avait proposé en 2004 et ce nouveau domaine semble lui coller parfaitement. « Unia » est le reflet de musiciens créatifs, prêts à évoluer. Evidemment, après, cela plait ou non…

Au-delà des couleurs contrastées de sa jaquette sobre (elle aussi très différente des précédentes), ce cd offre des titres tous aussi fabuleux les uns que les autres. Il y réside une intensité et une force incroyable qui vous agrippent. Cet aspect accrocheur est certainement lié à un équilibre vraiment respectueux entre guitare et synthé. Les deux instruments sont complémentaires sans amener l’effacement de l’un par la surdose de l’autre. Ainsi, « It Won’t Fade » et « Caleb » vous envoient une bonne charge de puissance et de mélodie simultanément. Ajouter à cela la grandeur des chœurs et vous êtes renversés. Une fois de plus, le chant est étudié aussi bien techniquement que sentimentalement. Tony Kakko progresse de plus en plus et des morceaux tels que « In Black and White » ou « Fly With The Black Swan » en témoignent. Aucune sensibilité n’est épargnée. Un autre que je ne peux m’empêcher de féliciter, c’est le batteur. Quel plaisir de ne plus l’entendre faire que du moulinage de pédale ! En variant un peu son jeu, il rend justement ces passages à la double beaucoup plus appréciables et, surtout, il donne aux compositions plus de dynamique. D’autant plus que la basse ne se lasse pas de soutenir l’ensemble, voire même de constituer le fond d’une chanson comme « For The Sake of Revenge » (morceau ô combien sublime avec un refrain des plus touchants). Vous l’aurez compris, tout Sonata a mis du sien et le résultat est là. On est transporté du début jusqu’à la fin lorsque le cd s’achève sur le fabuleux et mélancolique« Good Enough Is Good Enough ».

Je pourrais remplir encore plus la page à l’écran mais ce ne serait que des mots creux…Je préfère m’en tenir à l’aspect technique car le sentiment dépasse les simples touches de mon clavier. Sonata Artica touche à l’excellent avec ce dernier album alors laissons l’excellence s’exprimer car là où les mots manquent, la musique parle d’elle-même.

1. In Black and White
2. Paid in Full
3. For the Sake of Revenge
4. It Won't Fade
5. Under Your Tree
6. Caleb
7. The Vice
8. My Dream's but a Drop of Fuel for a Nightmare
9. The Harvest
10. The Worlds Forgotten, the Words Forbidden
11. Fly with the Black Swan
12. Good Enough Is Good Enough

Les autres chroniques