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Album

09 décembre 2014 - U-Zine

Muse

Showbiz

LabelNaïve
stylePop/Rock british
formatAlbum
paysUK
sortieseptembre 1999
La note de
U-Zine
7/10


U-Zine

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Muse… A la lecture de ce nom, certains vont déjà crier au scandale tant la renommée internationale du groupe divise les foules : soit on aime, soit on déteste ! Soyons clair d’entrée, Muse a bercé ma jeunesse et il me semblait impossible d’outrepasser une chronique sur ce groupe de rock qui a explosé dès la sortie de leur premier album, Showbiz, en 1999.

Comparé à tort à Radiohead du fait de leur origine commune ainsi que de leur producteur commun, Muse est définitivement un groupe à part dans l’univers musical. Avec Showbiz, le groupe pose les bases de leur musique soient des envolées lyriques au piano, une voix suave et envoûtante contrastant avec certains passages plus énervés - ça n’a tout de même rien à voir avec Cannibal Corpse ! -, des riffs catchy mais efficaces et une rythmique à la fois claire et très discrète, servant de fil conducteur indispensable à l’ambiance Muse. Car Muse, c’est avant tout une ambiance, une sorte d’état d’esprit qui vous transporte lorsque vous fermez les yeux en écoutant les sublimes mélodies. Impossible de ne pas être envoûté par la magnifique intro au piano de Sunburn (le meilleur morceau de Muse, à mon humble avis). Petit à petit, le groupe nous promène dans son monde où les tempos varient légèrement, passant d’une ballade acoustique sur Unintended à des morceaux très pop-rock british comme Fillip voire des titres plus agressifs où les guitares, plus prédominantes, tirent plus dans les aigus comme sur Cave, ou encore à des chansons plus sombres, laconiques et plus lentes (Showbiz).

Comme tout album de pop-rock qui se respecte, Showbiz est un condensé de hits avec des refrains et des mélodies parfaitement mémorisables et reconnaissables en l’espace de 10 secondes, que ça soit Sunburn, Muscle Museum, Showbiz ou Uno. Outre la composition des morceaux, l’autre point fort du trio anglais vient de la voix unique (même si on la compare à celle de Jeff Buckley) de Matthew Bellamy à la fois plaintive, lyrique, éraillée et assourdissante. Le monsieur, à l’égal de Brian Molko des Placebo, possède une facilité à descendre dans les aigus pour un rendu à la limite de la voix féminine. Ses modulations vocales sont impressionnantes, même si on sent que le chanteur ne maîtrise pas encore parfaitement toutes ses qualités de vocaliste. Toutefois, amateurs de growls, vous serez sûrement déçus par sa voix qui peut paraître fade et lassante pour tout réfractaire à ce genre musical…

Au final, cet album comporte des titres certes simplistes et minimalistes (les mauvaises langues dirons préformatés) mais ô combien accrocheurs et envoûtants. Cependant, mon reproche à ce premier opus des britanniques vient de la trop grande linéarité de l’album du fait de leur jeune âge à l’époque. En effet, pour l’auditeur qui n’accroche pas directement, les 12 morceaux de ce CD semblent répétitifs et insipides…
Showbiz n’est peut-être pas le meilleur album de Muse, il est par contre le plus spontané et celui qui a propulsé le trio en haut des charts européens.

1. Sunburn
2. Muscle Museum
3. Fillip
4. Falling Down
5. Cave
6. Showbiz
7. Unintended
8. Uno
9. Sober
10. Escape
11. Overdue
12. Hate & I'll Love You

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