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Album

09 décembre 2014 - U-Zine

Mnemic

The Audio Injected Soul

LabelNuclear Blast
styleCyber Metal avec des influences Death Mélo
sortieseptembre 2004
La note de
U-Zine
7/10


U-Zine

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A peine un an après la sortie du très prometteur Mechanical Spin Phenomenia, Mnemic nous pond une nouvelle galette dans la lignée de son prédécesseurs mais hélas beaucoup plus aseptisé !
Et pourtant cet album avait tout pour lui ! Tout d’abord un producteur de renom et surtout de qualité en la personne de Tue Madsen, qui a produit The Haunted entre autres, et a permis à ce nouveau Mnemic d’avoir un son des plus propre, mais aussi un son révolutionnaire en 3 dimensions dont le groupe nous vante les mérites depuis 3 mois ainsi qu’un artwork magnifique. Enfin, ajoutez à cela un quintet en pleine ascension qui a écumé les salles cette année et notamment le Wacken Open Air 2004 pour obtenir un album de très bonne qualité. Mais la mécanique si bien huilée des danois comportent des failles…

L’album débute avec l’intro The Audio Injection dont le but est plus de nous montrer la qualité du son 3D - que je cherche encore - que de vraiment lancer le CD, hormis le son de perceuse à la fin. Heureusement pour nous les Danois se rachètent dès le morceau suivant avec Dreamstate Emergency qui donne enfin le ton de cet album : gros riffs de guitares à la fois lourd et envoûtant, mis en avant par une énorme rythmique et une voix très retravaillée de Michael Bøgballe accentuant le côté cyber et froid de cet album et contrastant avec les superbes parties au chant clair.
Car, il faut le dire, ce nouvel album marque un tournant dans la discographie de Mnemic en se voulant beaucoup plus mélodique, ce qui fait défaut au groupe, car ils entrent dans un moule afin de mieux surfer sur la mouvance du moment… Devenant ainsi plus commun !
Door 2.12 sonne quand à lui beaucoup plus death melo avec son intro digne d’In Flames débutant au quart de tour pour se heurter à nouveau à un refrain des plus lyriques, hélas. Puis, pour la première fois en 4 morceaux, les samples sont vraiment mis en avant sur Illuminate donnant un côté atmosphérique qui manquait peut-être aux précédents titres
Le groupe nous refait ensuite le coup de leur son 3D sur leur premier single Deathbox qui est d’une efficacité redoutable… Sauf que cette fois-ci, ce son soit disant très spécial prend toute son ampleur avec une intro cosmique et propre au groupe, où les ondes sonores donnent l’impression de se propager puis d’encaisser le choc sonore. Et même si comme sur tous les autres titres, le refrain se fait au chant clair, ici les riffs sont carrés et efficaces mais aussi très hachés, nous rappelant l’excellent Mechanical Spin Phenomena. La construction du morceau est peu conventionnelle et nous rappelle MSP, ça part dans un sens avant d’enchaîner sur de nouvelles idées, tout en ne perdant pas de vue le point de départ, malgré un refrain – hélas omniprésent -.
Le groupe cherchant à expérimenter de nouveaux horizons inclut une sorte de discussion téléphonique dans Sane VS Normal, sans pour autant vraiment nous marquer contrairement à Jack Vegas qui a nouveau retombe dans un style très axé death mélodique avec une touche indus. Ici encore, l’orientation musicale du groupe évolue au fil du morceau comme si le groupe se cherchait… Même si le rendu est franchement bon !
L’album s’achève sur trois titres où claviers et samples refont leur apparition (notamment sur Overdose In The Wall Of Fame) nous replongeant dans cet univers froid voire vide que dégage cet album. On aura même le droit sur Mindsaver, l’un des meilleurs titres de TAIS a un court solo envoûtant et à une plus forte présence de la batterie (surtout les cymbales), d’une basse bien lourde et surtout de chants gutturaux qui vous prennent aux tripes.
Overdose In The Wall Of Fame débute avec une voix des plus oppressantes avec un riff très lourd avant de retomber dans un énième refrain déjà entendu… Quant à The Silver Drop, il n’apporte pas grand chose de nouveau malgré une mise en avant plus conséquente de la batterie de Brian Rasmussen, de la basse de Mikkel Larsen et toujours ces samples récurrents mais qui donne cet atmosphère propre au groupe.
Enfin, l’album s’achève sur une reprise de Duran Duran remise à la sauce Mnemic avec des samples de partout et de sublimes riffs. Cependant, cette reprise est loin d’être dans le style du groupe, surtout au niveau de la structure. Et, là ou les Deftones avait fait fort en reprenant The Chauffeur, Mnemic est loin d’arriver à la qualité de l’original Wild Boys,ce qui est dommage…

Mnemic nous a donc pondu un bon album, mais malheureusement pas à la hauteur des espérances que m’avaient donné Mechanical Spin Phenomena. J’ai beau écouter et réécouter cet album, je ne lui trouve pas ce petit quelque chose qui a fait que j’ai tant aimé MSP.
Le quintet a préférer tomber dans la facilité avec des structures plus conventionnelles et des passages mélodiques bien plus présent que sur leur précédent CD. Ce qui donne à cet album un son, certes très agréable, mais bien plus dans la mouvance death mélodique (malgré tous les côtés cyber-metal) nous rappelant In Flames ou Soilwork.
Heureusement qu’on a quand même le droit à quelques tueries comme Deathbox ou Mindasver voire Jack Vegas

1. Dreamstate Emergency
2. Door 2.12
3. Illuminate
4. Deathbox
5. Sane VS. Normal
6. Jack Vegas
7. Mindsaver
8. Overdose In The Hall Of Fame
9. The Silver Drop
10. Wild Boys (Duran Duran cover)

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