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jeudi 11 décembre 2014

Atreyu + Norma Jean + He Is Legend

La Boule Noire - Paris

U-Zine

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C’est à 18 h30 que la Boule Noire ouvre ses portes pour un concert qui se présente plutôt bien vu l’affiche : He Is Legend en première partie et Norma Jean puis Atreyu en tête d’affiche.

J’attendais beaucoup de He Is Legend. C’est un des meilleurs groupes emo du moment et surtout un des plus prometteur. Je voulais absolument voir ce que donnaient les riffs géniaux de « The Seduction » en live. Mais petit problème : la personne qui était en charge de la promotion de Norma Jean (Active Entertainement), est venue avec à peu près une heure de retard. Première conséquence je n’ai pas pu voir le set de He Is Legend alors qu’il faut le dire, c’était leur venue qui m’avait décidé à aller au concert. C’est plutôt énervant de manquer le groupe que l’on voulait voir même si d’après les echos que j’ai eu de la foule, le groupe n’était pas vraiment en jambe ni en forme. Ce qui a donné un concert assez mort d’autant plus que la plus part des gens sont arrivés après He Is Legend. Le groupe a donc joué pendant un peu plus de vingt minutes devant une sale très peu remplie. Le concert, initialement programmé à 19 h, avait même été reculé à 19 h 20 par manque de monde.
Pour ma part j’ai pu entendre (et pas voir vu que je ne pouvais pas rentrer dans la salle dans l’arrivée de la personne de Active) l’interprétation de « The Seduction », et c’est vrai que le chanteur est beaucoup moins bon en live que sur CD. Alors est ce que c’est la fatigue d’une longue tournée ? Je ne sais pas, mais j’ai un peu été déçu.

Un tout petit temps d’attente, à peine 20 min (j’ai pu entrer dans la salle entre temps), et Norma Jean entre en scène. Pendant ce temps, on a pu comprendre pourquoi les interviews et tout le reste avaient été annulées dans l’après midi, le management qui manquait à l’appel ces jours si, n’existe tout simplement pas. Le groupe a du lui même installer leurs instruments, ce qui nous a permis d’avoir un petit solo de batterie de la part du batteur de toute beauté. Je mentirai si je disais que c’est un de mes groupes préférés, et que j’apprécie énormément leur musique, mais il faut dire ce qui est j’ai été assez impressionné par leur prestation scénique. Le guitariste, Scottie, est devenu fou. Dès les premiers riffs joués, il a métarmophosé sa guitare en arme contre les photographes. Il bougeait sans arrêt, jetant son instrument dans tous les sens, assurant tous ses riffs sans souci, plus quelques back vocals un peu moins adroites c’est vrai. Il s’est même servi du porte micro du chanteur comme médiator, et là un son plutôt immonde est sorti, mais il fallait le voir. Le clou du show s’est quand il a joué normalement de la guitare en faisant un cochon pendu sur les structures qui servent normalement de support à l’éclairage. C’est vrai que ça c’est vraiment impressionnant. Scottie captait toute l’attention du public qui il faut le dire était violent dans la manière de pogoter. Le chanteur était pas mal non plus, il s’amusait beaucoup avec son pied de micro qu’il a réussi à martyriser pendant une bonne partie du concert, le jetant notamment sur le deuxième guitariste du groupe.
Le set était assez porté sur le dernier album avec entre autre un énorme « Dilemmachine ». Après un set de 40 minutes qui aura été fatale à la voix du chanteur (on ne l’entendait presque plus à la fin du concert), Norma Jean quitte la scène sous les acclamations du public.

Il est un peu moins de 22 h quand Atreyu arrive enfin sur la scène de la Boule Noire. Ils ont la dure tache de passer après Norma Jean qui s’est beaucoup donné. Le début du set est énorme, tout le groupe est en effervescence, tout comme la foule. Le pit est déchaîné, répondant aux appels répétés de Atreyu. Les premières chansons vont à mille à l’heure, « Bleeding Mascara », « Song For The Optimists » et le très bon « Right Side Of The Bed » servent excellemment bien d’ouverture. Mais petit problème, après cette ouverture, le groupe s’essouffle, les guitaristes restent de plus en plus mobiles. Seuls le chanteur et le bassiste sortent du lots et remplissent la scène. La musique produite par le quintet est de très bonne qualité sur album, mais en live, et sans mouvement, elle devient vite répétitive. C’est le gros défaut du set de Atreyu, j’y ai senti quelques longueurs. Même si il contenait toutes les bonnes chansons du groupe, bien équilibré sur les deux albums, il manquait quelque chose. On pouvait quand même remarquer quelques petites chorégraphies du groupe, agitant guitares et basses en même temps (un peu comme sur la vidéo « Fatlip » de Sum 41 désolé pour la comparaison), le chanteur jouant même pendant un temps de la basse en passant derrière son bassiste. Le rappel effectué par le groupe a été, lui, excellent. En effet, ils nous ont joué une reprise de Bon Jovi, « You Gave Love A Bad Name ». Atreyu se retrouvait comme au début de set, énervé, sautant partout sur scène. Un rappel très très bon pour clore un concert que je qualifierai de passable.

Par contre autant la fosse était en feu autant le stage diving a été très limité (une ou deux personnes sur toute la durée du concert), ce qui est plutôt étonnant mais agréable pour les photographes.