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jeudi 11 décembre 2014

36Crazyfists + Twelve Tribes + From First To Last

La Boule Noire - Paris

U-Zine

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Ca faisait quelques temps qu’ils devaient venir en France depuis leur tournée avec le Roadrage Tour. C’est le 10 avril que 36crazyfists a décidé de remettre les pieds dans une salle parisienne, la Boule Noire. Une date avait été prévue en octobre dernier mais le groupe avait annulé sans vraiment donner de raison valable. Mais bon le public ne leur en aura pas tenu compte.

C’est à 20 h que le concert commence. From First To Last rentre en scène. Petit étonnement, ils ne sont que quatre à monter sur scène, peut être un retard du chanteur, Sonny, à la voix si belle et si aigue. Mais non, il n’en est rien le chanteur ne se pointera pas ce soir. C’est les guitaristes, Travis en premier et Matt qui se relaient pour combler le vide. Et franchement j’ai été impressionné, ils ont été très très bons. Même si Matt ne chantait pas assez fort (ou alors c’était un problème de son), Travis a été époustouflant, alternant cris graves ou aigus, puis chant. Ils dégageaient une grande énergie sur scène, ce que la salle rendait bien. Pas mal de monde était venu pour eux, connaissant par cœur leurs chansons. Après un set de un peu plus de trente minutes avec les excellents « My Heart Your Hands » et leur single « Ride The Wings Of Pestilence ». Petite déception par rapport au single, le batteur n’avait pas de main sur son visage, comme dans le clip.

Un petit quart d’heure d’attente et c’est reparti. Mais là par contre c’est du très très gros son qui va être joué pendant presque trois quart d’heure. Twelve Tribes qui se faisait attendre à Paris depuis …janvier et leur première partie de Killswitch Engage, revient en force dans une Boule Noire dont le public n’est peut être pas habituée à ce genre de musique. En tout cas, pour moi, c’était un peu trop violent, pas assez mélodique. Mais la prestation scénique du groupe est irréprochable, le groupe était très en forme. Proche du public, encourageant les slams et les stage diving, le chanteur demande à plusieurs reprises la formation d’un circle pit, qui bien sur est effectuée avec plaisir par le public très réceptif à ce genre d’offre. Le groupe nous sort un set très axé sur son dernier album The Rebith Of Tragedy avec (il me semble) un « Post Replica » en ouverture. Ils seront suivis par les énormes « Translation Of Fixes » et « Venus Complex ». Il faut aussi vous faire une petite description du très bouillant chanteur de Twelve Tribes. Il a des dread locks qui lui arrivent dans le bas du dos, il bouge en permanence, s’accrochant plusieurs fois aux barres servant de support aux éclairages. Ses dread locks sont des armes, il manque à plusieurs reprises d’assommer un photographe. Leur musique très bien accueillie par le public, est un hardcore teinté par le metal, me faisant penser à Shai Hulud sur certaines structures. Le groupe est chaudement applaudi lorsqu’il sort de la scène.

A 21 h50 voila le groupe tant attendu qui monte sur scène, avec comme musique de fond, la marche impériale tirée de Star Wars. Mais 36crazyfists va attaquer très vite et très fort. Un « At The End Of August » venu d’ailleurs, change la fosse en un champ de guerre, surtout quand Broke se met aussi au stage diving. Je crois "énorme" est le mot qui correspond le plus à ce concert. Car cette première chanson est le reflet de l’heure que les quatre gars venus d’Alaska passeront sur scène. La transition entre ce premier morceau et un « The Heart And The Shape » (comme sur l’album) très rapide, est excellente. Malgré le peu de mobilité du guitariste et du bassiste qui ne bougent que très peu, Broke occupe toute le scène. Le groupe parait plus en forme que jamais. Les titres se suivent, la fosse est toujours aussi animée. 36crazyfists communique énormément avec son public français qui s’est déplacé en masse, Broke passe presque une minute entre chaque chanson pour parler avec les fans. Lorsque quelqu’un arrive sur scène, il lui donne l’accolade. Il fait chanter les premiers rangs de la Boule Noire et se rejette à plusieurs reprises dans la foule.
Encore une fois le set est très porté sur le dernier album A Snow Capped Romance, ce qui n’est pas pour me déplaire. Les premiers riffs de « Bloodwork » rendent aussi bien en concert que sur album, tout comme ceux de « Kenai ». Le show passe super rapidement. Malgré un petit problème au milieu du concert (les basses devaient être trop fortes et le son est resté mauvais pour une chanson), le son a été excellent.
Lors du dernier morceau, Broke demande au pit déjà en feux, de se séparer pour créer un grand trou au milieu de la salle, et à son signal, tout le monde devait combler ce trou pour un énorme pogo.
Par contre malgré les demandes insistantes des personnes présentes, le groupe fait la sourde oreille et refuse de jouer « Turn To Ashes ».
Après un rappel avec l’excellent « Slit Wrist Theory », 36crazyfists se retire. J’ai pu assisté à un concert qui restera dans les annales pour pas mal de monde.
Juste un gros coup de gueule encore aux slammers qui n'ont vraiment aucun respect.