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samedi 20 juin 2009

Cro-Mags

John Joseph

U-Zine

U-zine.org, webzine musical metal actif entre 2004 et 2015. Fermé en 2015 suite à sa fusion avec 2Guys1TV, ses articles (chroniques, live-report, interview, dossiers, ...) sont désormais disponibles directement sur Horns Up via ce compte !

Quand John Jospeh met les pieds chez nous il est obligatoire de lui mettre le grappin dessus. Rencontre avec ce personnage haut en couleur, véritable icône de la scène hardcore New-Yorkaise à l’origine d’un album culte : The Age Of Quarrel.
Retour sur sa vie et son autobiographie, sur sa relation avec Harley, sur les Cro-Mags et un bilan sur le monde actuel. John ne connaît pas la langue de bois.

English version of the interview online below on this same page so scroll down !!!

Manu : Salut John! Comment se passe cette nouvelle tournée Européenne?

John Jospeh : Et bien ce n’est en fait que le second show, mais hier soir c’était cool. On a joué en Belgique, on a vraiment passé du bon temps, beaucoup de gens sont venus. Tu sais, ce genre de gros festivals sont cools mais j’ai tendance à préférer l’atmosphère des petits clubs, c’est plus intime avec le public.

Manu : Tu ne ressens rien de spécial de partager la scène avec de gros noms comme Machine Head, Soulfly…? (NDRL - Groupes ayant par le passé, repris des titres de Cro-Mags)

John Jospeh : On joue sur une autre scène donc pas vraiment. Enfin je veux dire, je connais les mecs de Soulfly et d’autres groupes donc… Mais je n’aime pas les concerts avec des barrières. J’aime lorsque le public se trouve juste là, devant. Mais c’est cool, c’est juste différent, un environnement différent.

Manu : Tu es donc de retour avec les Cro-Mags avec 2 membres d’origines de l’époque ‘The Age Of Quarrel’. Pourquoi avoir choisi AJ de Leeway et Craig de Sick Of It All pour vous accompagner ?

John Joseph : Et bien ils sont avec nous depuis des années. Même lorsque qu’Harley jouait avec nous en 2001 AJ était guitariste. Et concernant Craig il est tout simplement le meilleur bassiste du moment. Mais il est actuellement en tournée avec Sick Of It All donc Mike, l’ancien bassiste de Merauder le remplace sur quelques shows. Mais tu sais quoi, j’aime tout simplement voyager en compagnie de personnes cools et avec qui j’ai quelque chose à voir.

Manu : Est-ce simplement un line-up de tournée, ou pouvons nous espérer quelque chose d’autre de la part de Cro-Mags?

John Joseph : On ne fait que tourner pour l’instant, mais ce n’est pas vraiment ce qu’on peut appeler tourner. On est là que pour quelques semaines et puis nous rentrons à la maison.
On ne veut pas trop en faire. Même lorsque nous sommes venus en octobre dernier, nous n’avons fait que 7 ou 8 shows. On fait tous différentes choses à côté. Pour ma part j’écris des films, j’ai 2 livres qui sont sortis et j’en ai un troisième qui devrait sortir prochainement. Lorsque tu fais quelque chose un peu trop souvent il a moins d’impact. Je pense qu’il est préférable de le conserver un peu ‘spécial’, on essaye donc de ne pas trop jouer.

Manu : A l’origine, ton autre groupe Bloodclot ! était supposé jouer à ce festival. Pourquoi avez-vous dû annuler ?

John Jospeh : Et bien Danny (Schuler - Batterie) est en tournée avec Biohazard… Lorsqu’il arrêtera de tourner avec Biohazard nous recommencerons à jouer. Je ne voulais pas rester à la maison, je leur ai donc demandé de nous donner le show. Danny est actuellement en Amérique du sud, il vient juste de m’envoyer un email.

Manu : Tu as aussi eu un autre groupe, Both Worlds avec les membres de Leeway. Le groupe est complètement terminé ou quoi ?

John Joseph : Oui c’est fini. Parfois tu sors simplement un disque et rien ne se passe de particulier. Que peut-on faire? J’aime faire de la musique, donc si quelqu’un me dit qu’il a un peu de musique, et s’il me demande d’écrire quelques trucs, je le ferai. Avec Both Worlds on a pas mal bougé, on a tournée avec les Misfits, on a joué avec pas mal de bons groupes comme Helmet, on a signé sur Roadrunner… Mais parfois ça ne marche pas et tu te dois faire autre chose.

Manu : Maintenant à propos de ton autobiographie, ‘The Evolution Of A Cro-Magnon’. Tu es chanteur, tu écris des textes mais cela ne signifie pas qu’on puisse écrire un livre, ce sont des choses totalement différentes. Mais tu as réussi à le faire et il est très compréhensible même pour un petit français…

(Rires généraux)

John Joseph : Cela est en soi un exploit! (Rires généraux)

Manu : N’as-tu rencontré aucun problème lors de son élaboration ou cela s’est fait de manière facile et naturelle?

John Joseph : Ce n’est pas facile. Tu sais ce qu’est le plus difficile? C’est de se dévoiler chaque jour lors de l’écriture. J’aime écrire et si tu te dévoiles le livre s’écrira naturellement. J’ai le sentiment que 90% du travail est de se montrer à nu. Beaucoup de gens parlent, parlent et parlent encore, genre ‘Je vais faire ci, je vais faire ça…’ et moi je ne suis pas l’une de ces personnes. Même concernant mon nouveau livre, je n’ai rien dit à son sujet, je l’ai tout simplement fait, tu vois ? Maintenant qu’il va sortir je commence à en parler. Ce nouveau livre s’appelle ‘Meat is for Pussies’, c’est un livre sur la santé. J’écris différente sorte de choses, des films, un autre livre… Ca a été un sacré défi que d’écrire ce premier livre, il a fallu six ans!

Manu : Tu as su écrire avec style, perspicacité, et beaucoup d'humour. Est-ce qu’un écrivain professionnel t’a aidé sur certains points afin de garder le lecteur focalisé du début à la fin ?

John Joseph : (sur un ton un brin agacé) Est-ce que quelqu’un m’a aide? Absolument pas ! J’ai écris ce livre moi-même !

Manu : Je ne veux pas dire que quelqu’un d’autre a écrit des parties du livre, simplement est-ce que quelqu’un t’as aidé dans sa construction, sa structure ?

John Joseph : Nah c’est tout moi! Je viens de l’écriture de films, j’ai toujours travaillé dans le film et il y a un truc dans ce milieu appelé ‘pacing’ qui a pour principe de savoir rattacher différentes scènes entres-elles.
Je n’ai pas simplement voulu écrire un livre. Je travail sur des films depuis 1989, à l’époque j’écrivais une pièce de théâtre pour la télévision. Puis j’ai commencé à étudier avec l’un des professeurs les plus en vogue de l’époque à Hollywood, il y a 7 ou 8 ans. Lorsque j’étudiais avec lui il disait ‘tu peux avoir une histoire incroyable mais si tu ne sais pas comment raconter cette histoire, tu ne retiendras pas l’attention de l’audience’. C’est pour cette raison qu’avec ce livre j’ai eu une approche similaire à celle de l’écriture d’un film. Il y a 5 parties bien dessinées afin de vous repérer.

- Il y a un aperçu du problème majeur, en d’autres termes : quel est le facteur dans cette histoire qui change la vie des personnages ? Pour moi ça a été le rôle de mon père au tout début.
- Nous avons ensuite les complications progressives. Quelles sont-elles ? Et bien grandir dans un foyer d’accueil, trainer dans les rues, aller en taule, commettre des crimes dans les rues…
- Enfin nous avons ‘la crise’ : Toutes ces choses vraiment dingues qui jalonnent le livre jusqu’à la fin.
- Viennent ensuite les 2 dernières parties, le point culminant et les résolutions.
Voilà les 5 parties qui dessinent l’histoire.

Les personnes ayant lu livre m’ont dit que j’avais su capter l’atmosphère du New York de l'époque. J’habite à New York donc j’observe aussi beaucoup les gens. C’est le genre de ville où il y a des gens comme il n’en existe pas ailleurs dans le monde. Tu peux facilement écrire une vingtaine de putain de film avec tous les gens de New York, et leurs histoires. Je parle du véritable New York, pas de la merde qu’on se tape actuellement. Ca n’a plus rien à voir avec les années 70.

Manu : Dans le livre tu parles donc de choses très dures, des choses difficiles de ta vie, comme ton enfance, de ta vie de sans-abri, de ton passage dans la marine… mais en même temps tes perspectives et ton message sont toujours très positifs.

John Joseph : Oui parce que même si c’est difficile tu vas au travers des choses avec du recul, c’est une sorte de mémoire. Je peux regarder en arrière et dire: ‘voilà comment je me sentais’, mais je reconnais qu’à l’époque, je cherchais toujours quelque chose de plus. Je ne savais pas ce que c'était, mais maintenant je sais ce que c'est. La musique a toujours été ce qui me tenait positif. Je dirais que ce n'est que lorsque j'ai rencontré les Bad Brains et l’ensemble de la scène hardcore de Washington DC en 1980 que j'ai eu une prise de conscience de tout ce qui m'est arrivé quand j'étais enfant. Mais la rencontre avec tous ces gens positifs et être autour d'eux a vraiment fait changer les choses... Alors je savais ... ‘C'est là que je canalise toute mon énergie’. Au lieu de me battre avec les gens ou faire des trucs fous, il vaut mieux être positif. J'attribue mon attitude envers la musique tu sais.
 

 

Manu : Adam (Yauch) des Beastie Boys a déclaré a propos de ton livre: ‘Je connais Bloodclot (John Jospeh) depuis de nombreuses années mais jusqu'à ce que je lise son autobiographie, je n'avais aucune idée de la vie qu’il a eu et de la façon dont il a grandit... En lisant les premiers chapitres, quelques larmes jaillirent de mes yeux’.
Ton enfance était quelque chose tu cachais aux gens jusqu’à ce que tu écrives ce livre ?


John Joseph : Et bien oui. Certaines personnes connaissaient certains aspects mais pas les choses les plus profondes que je raconte dans le livre. Les gens savent que je n’ai pas grandit avec ma mère mais je n’ai jamais parlé des foyers d'accueil. J'ai fait des blagues à ce sujet avec mes frères ou à propos de vivre dans la rue mais en n’ayant pas toutes ces choses liées on ne peut pas comprendre l’histoire. Ce sont les clés du livre. Ce fut mon partenaire d’écriture, Priscilla qui m’a dit ‘Mec t’as vraiment besoin d’écrire ce putain de livre !’. On travaillait sur des films et on a parlé de toutes ces merdes qui sont arrivées, je n’en ai jamais parlé à personne d’autre et elle m’a dit ‘Mec ! Tu dois écrire ce livre !’. Elle m’a vraiment mis la pression pour que je le fasse, et je l’ai fait.

Manu : Beaucoup de gens prétendent venir de la rue ou ce genre de trucs, mais rien n’est vrai pour beaucoup d’entres eux…

John Jospeh : (me coupant la parole) C’est pour cela que je n’en ai jamais vraiment parlé. C’est pour cela que je n’ai jamais vraiment parlé de toute cette folie. Tout le monde connaît les Cro-Mags et indépendamment de tout ce qui s'est passé entre moi et Harley toute cette merde était réelle !
Quand nous disions vivre dans des bâtiments brûlés et quand on parlait de ces batards qui nous pointaient des flingues sur la tronche pour nous voler... ces merdes étaient réelles ! Nous vivions dans des lieux où les gens se faisaient tuer, et où on ne les retrouvait jamais. Voilà ce que sont les Cro-Mags !
Mais même avant tout cela… ce que je veux dire c’est qu’Harley a grandi avec sa mère ... Je n'ai pas grandi avec la mienne. J'ai grandi dans des putains de foyers... et puis dans la rue... On trainait dans les rues de New York en 1977. Donc si tu prétends venir de la rue, ne viens pas me le dire si ce n’est pas vrai ! Si tu dis que tu viens de la rue du New York actuel, je vais me foutre de ta gueule. New York maintenant ... c’est autre chose. New York n’est plus New York, c’est autre chose. Avant c’était une ville vraiment dangereuse.

Manu : Avec ce livre voulais-tu d’une certaine manière dire à ces gens ‘Voilà ! Moi je sais ce que c’est et je vais vous le montrer dans mon livre!’ ?

John Joseph : Je n’ai jamais fait les choses pour prouver quoi que ce soit mais je voulais quand même donner aux gens un aperçu de ce monde. Tout ça n’est pas un sujet sur lequel tu peux écrire si tu n’y étais pas. C’est comme ce mec là, James Frey qui a écrit ‘Million Little Pieces’, ou cette meuf qui a écrit un livre sur les gangs mexicain, et qui se sont révélés être des histoires fictives.
Personnellement, je n’ai pas souhaité montrer uniquement à quel point c’était une période difficile car il y a aussi beaucoup de comédie. J’y ai aussi vu beaucoup de beauté et beaucoup d’humour dans ces histoires, j’ai donc écrit sur cela également, et pas simplement sur les aspects difficiles.
Pourquoi avoir écrit ce livre ? Pour que les gens s’apitoient sur mon sort ? Non ! Il s’agit d’expériences d’apprentissages. Ce que j’ai voulu faire était de montrer par quoi j’étais passé et de dire que peu importe ce que vous traversez, il faut toujours aller de l’avant et s’en sortir. Voilà le genre de lettre que je reçois aujourd’hui. Des gens me disent que mon livre ‘les a aidé sur différents aspects’. Des centaines de lettres viennent de gens qui ont lu le livre, c’est donc quelque chose de positif à cet égard.

Manu : Peut-être qu’à cette époque une partie de tes problèmes venaient de la façon dont les gens étaient traités par le gouvernement Américain. Penses-tu qu’Obama va vraiment faire changer les choses aux States ?

John Joseph : Je viens de parler de ce sujet avec un ami qui est dans l'armée. Il y a un documentaire à ce sujet appelé ‘The Obama Deception’. Obama est le même que Bush, il est le même que Clinton, et il est pareil que tous les autres.
Les mecs du cabinet d'Obama font partis du Conseil des relations étrangères et du groupe Bilderberg: le nouvel ordre mondial. Il a à ces côté ce qui existe de pire. Et qu'est-ce qui permet au nouvel ordre mondial d’avancer ? C’est d’avoir un homme noir au lieu d’un Républicain blanc car tout le monde hait l’Amérique. Ils se sont dits : ‘Comment allons-nous faire pour faire avancer l’agenda et faire accepter les idées ? Et bien nous allons trouver un homme noir!’. Même KRS-One a déclaré qu’ils ont simplement mis un visage noir sur le nouvel ordre mondial... Regardez toute l'anarchie... ou plutôt l'état d'esprit révolutionnaire qui régnait en Europe et partout dans le monde contre tous les gouvernements. Qu'est-il arrivé à cette merde maintenant? Tout est apaisé, tout est parti. A Berlin par exemple, où ils étaient comme des fous pour protester contre l'Amérique, contre le nouvel ordre mondial, et contre l'OMC et tout ça ... Je leur ai dit: ‘Ne vous laissez pas berner Le camp Obama est avec eux !’ Ils étaient tous étonné et me disait ‘oooooooohhhhhhhhh .... Comment peux-tu dire ça?’ Eh bien, c'est la putain de vérité. Il suffit de regarder le documentaire: The Obama Deception. Il explique tout cela. Il est complètement avec eux et tout le monde le sait. Rien ne va changer en Amérique. Rien !
Vous savez qui donna l’ensemble des contrats militaires à l'Afghanistan? Fuckin' Cheney ! Cheney s’est fait beaucoup d'argent là-bas. Obama avait eu une réunion secrète avec le groupe Bilderberg. Voilà le nouvel ordre mondial ! Alors ne soyez pas naïf, il est complètement avec eux. Il n'a pas été mis en place pour aller nous retirer de l'Irak et changer tout ce qu’ils ont mis tant de temps à mettre en place. L'Amérique est une machine de guerre. C'est les banquiers... les Rothschild... tous ces banquiers qui existent à Londres qui dirigent. Regardez le documentaire intitulé ‘A Tale of Three Cities’... Londres est la capitale financière du nouvel ordre mondial, DC est le militaire, et Rome est la putain de soi-disant capitale spirituelle, mais ils sont tous païens. C'est la religion qu'ils suivent. Ils essaient de vous tromper et disent que c'est du catholicisme mais ça n’a rien à voir. J’ai donc dis à ce gars, ‘regarde le drapeau de DC ... tu as déjà vu le drapeau de Washington DC ? Tu as déjà vu les trois étoiles sur ce drapeau? Tout y est représenté. Ils ont les mêmes trois symboles phalliques, qu’ils avaient pris de Rome, ils en ont obtenu une autre à Londres et ils en ont obtenu une dernière par ce putain de Vatican. Et tu continues de te poser des questions ?’. Regardez ‘A Tale of Three Cities’ et vous me direz qui dirige toute cette merde. Ce sont tous ces putains de banquiers ! ‘The Esotheric Question’, voilà un autre très bon documentaire. Il suffit de le regarder et vous comprendrez ce qui se passe sur cette planète.

Et leur nourriture génétiquement modifiée ... c'est juste de l’empoisonnement, il contrôle la population, ils provoquent le cancer... A la fin de cette année ils vont débarquer avec du Codex Alimentarius qui est un léger rayonnement irradiant dans tout l’alimentaire. Il tue tous les nutriments présents dans les fruits et les légumes. Ainsi vous allez vous chopper des maladies.
Hippocrate a déclaré: ‘Que ta nourriture soit ton médicament’. Qu'est-ce que c’est que toutes ces conneries de médicaments sur ordonnance?
Tout le monde parle des drogues mais ce sont des milliards qui sont brassés lorsque l’on tombe malade. Voilà pourquoi je ne mange pas de viande, je ne me drogue pas, je ne bois pas, rien ! Stray clean mec ! Comme l’a dit Motörhead (en chantant) : ‘Staaaayyyy Cleeeeaaan !!’. Voilà comment je vis ma vie.
Bref je parlais de tout ça à ce mec, il est militaire. A un moment je lui dis : ‘Tu sais que ces enculés sont à l’origine du 11 septembre ?’. Lui me répond que dans l’armée tout le monde le sait aussi. Ce sont les Américains qui sont à l’origine du 11 septembre ! Et ce sont les Français qui ont fait le premier documentaire ‘A la recherche du Boeing’, à propos de ce Boeing qui aurait frappé ce putain de Pentagone.
J’ai rencontré un pompier qui se trouvait dans ce putain de bâtiment le 11 septembre, il m’a dit que des explosions venaient du fond du bâtiment, ce ne sont pas ces putains d’avions qui ont détruit les bâtiments.
Et si vous regardez la marche en avant de tous ces enculés, elle a été ininterrompue depuis le 11 septembre. L’opération ‘False Flag’ a permis d’aller faire tout ce merdier. Et quand je dis ‘nous’ je veux dire ‘l’Amérique’ .... Je n'ai rien à voir avec toute cette merde !
Et dire que maintenant Obama essaye de nous faire croire qu’ils vont stopper tout ça, en nous disant de ne pas nous inquiéter et que tout va revenir à la normale. Ce n’est pas un noir, il est totalement blanc en fait… Il se moque des noirs mais les noirs commencent à s’en rendre compte. Moi je me pose la question de savoir où sont ces grands changements dont on nous a tant parlé ? Et tout le monde commence à se poser cette question.
Vous devez savoir ce qui se passe. Ils font travailler les gens durement, et il est en fait très difficile de survivre et de rassembler toutes les pièces du puzzle.
Les banques, les Rothschild ont commencé à contrôler l’argent du monde entier il y a 300 ans, 13 familles contrôlent cette putain de planète. Ce sont les juifs tu sais? Je ne suis pas antisémite... et même les juifs vous diront que ce sont ces enculés qui contrôlent les Réserves fédérales. Ils contrôlent l’impression de nos billets… Pourquoi est-ce une société privée qui imprime l’argent? Voilà pourquoi ils ont tué Kennedy, il voulait en fait s’éloigner des réserves fédérales. Lorsque tu commences à regarder en détails et à rassembler les pièces toutes ensembles, tu te dois d’appeler ces enculés comme ils le doivent. Je ne suis contre rien mais si le terme ‘enculés’ signifie ‘anti’ alors voilà, s’ils veulent ruiner ce monde, j’en ai rien à foutre qu’ils soient black, juifs… je serai contre eux! Voilà contre qui je suis, contre tous ces enculés qui empoisonnent les enfants de la terre entière et qui refilent tous ces cancers et toutes ces maladies, sans leur donner la moindre chance de survie puisque créé à partir de gênes modifiés dans les tomates par exemple, qui est un aliment de base. Mais qui sont-ils pour se permettre de faire cela? Quand on regarde de plus près, il faut vraiment que les gens de cette planète se réveillent car des choses très graves se passent et tout le monde est concerné.
Concernant L'Union Européenne, ils veulent juste former un gouvernement mondial, ils y vont doucement mais sûrement. Voilà pourquoi ils veulent se débarrasser des musulmans, mais ils ne veulent pas 'jouer' en même temps. Ensuite il y a l’Iran. Ne croyez-vous pas qu’il y ait encore ces enfoirés pour causer toutes ces merdes ? On a envoyé ces enfoirés pour activée des cellules et provoquer un soulèvement. Voilà comment nous agissons, et ensuite on l’abandonne pour s’occuper d’un autre régime. Il y a un régime Américain en Iraq, et en Afghanistan. Adressez-vous aux soldats et ils vous expliqueront. Regardez ‘Iraq For Sale’, vous verrez qu’il s’agit de la première guerre dans l‘histoire de l’Amérique, générée par des sociétés privées. Les entreprises militaires privées sont à l’origine de la guerre.
Et ils espèrent que tout le monde viendra dans ce genre de festival comme le Hellfest et que les gens vont devenir débiles et y bouffer des putains de saucisses faites à partir d’animaux abattus et y prendre des drogues. (Il prend une voix à la Beavis & Butthead, en imitant le fan beauf de métal) : Machine Fuckin’ Head !!!!!
Où se situe la conscience dans tout ça ? Voilà pourquoi ils ont censuré certains styles musicaux qui arrivaient avec les Bad Brains par exemple. Ces groupes avaient quelque chose à dire. Lorsque vous dites quelque chose contre ou à propos de ce pays et de ce qu’il s’y passe on vous fout des bâtons dans les roues et on vous dit de la fermer. Il y a quelque blaireau de ce style qui évoluent dans le milieu de la musique, et je dis cela parce que j’en ai le droit. Je fais de la musique depuis une trentaine d’année maintenant. Le monde de la musique n’a pas simplement évolué vers tous ces trucs de rock merdiques et qui étaient à l’origine un mouvement révolutionnaire. Que dire aujourd’hui concernant le hip-hop ? Où est la révolution là-dedans ? Ou même dans n’importe quel style musical, regarde le Reggae ? Tout cela est devenu de la merde dans lequel on ne dit rien ! Ils ne veulent pas que la jeunesse se mobilise et dise au gouvernement d’aller se faire foutre. Vous pensez que les jeunes en ont à foutre de ce qu’il se passe ? Non ! Parce que rien n’est dit. Allez faire un tour dans un concert de hip-hop, qu’est ce qu’il s’y passe ? On te parle de bling-bling, de salopes, de bagnoles…
Où est donc la conscience supérieure de la musique? Regardez Bob Marley ... et la manière ironique dont il est mort, d’un cancer. Eh bien, regardez le bordel qu'il tentait d'apporter : unir tous les gens en disant que le système de Babylon est diabolique et qu’il suce le sang des enfants de jour en jour. Ce mec nous disait de nous réveiller ! Alors quand quelqu’un débarque et te dit de te réveiller on essaye vite de s’en débarrasser. Voilà comment ça se passe !

Manu : Tout le monde a entendu parler de tes problèmes avec Harley…

John Jospeh : (me coupant la parole) Tout le monde n’a pas entendu parler des problèmes entre moi et Harley mais des problèmes que Harley a avec tout le monde ! Je n’ai aucun problème avec Harley. Il a des problèmes avec tout le monde et voilà pourquoi il n’est pas ici avec nous.

Manu : Je vous ai vu il y a quelques semaines vous exprimer par blog interposés sur Myspace. Il a envoyé le 1er blog, tu as répondu…

John Jospeh : J’ai répondu une fois parce qu’il balance des mensonges constamment sur internet, ça n’arrête jamais. Je veux dire par-là, quand une personne est toujours là à se vanter qu’il est un grand combattant et qu’il est aussi fort, qu’il vienne donc sonner à ma porte. Cet enculé n’est jamais venu sonner à ma porte. Et à côté de ça il balance à tout le monde que je prenais tout l’argent du groupe. Je partage l’argent avec tout le monde bien sûr. Il ne fait que mentir.
Une seule fois la vérité a été dite concernant les Cro-Mags. Un chapitre de mon bouquin est consacré aux Cro-Mags lors duquel je raconte la vraie histoire. Pendant des années il a raconté que je n’avais écrit que 5 chansons des Cro-Mags. Sur les 15 de ‘The Age Of Quarrel’, j’en ai en fait écris 11. J’ai écrit des trucs qui figurent sur ‘Best Wishes’(album sur lequel John ne joue pas) et la plupart des textes sur ‘Alpha/Omega’. Pour éviter toutes ces conneries et ses mensonges, j’ai préféré ne pas répondre. Plutôt que de faire une guerre de mots je préfère fermer ma gueule. Allez en parler à quiconque ayant eu à faire à lui et il vous dira ce qu’il en est réellement. Mais je ne parle pas en mauvais terme de lui, pour moi c’est un peu comme ‘loin des yeux, loin du cœur’, c’est ma philosophie.
Tu veux tellement me botter le cul que t’en parle à tout le monde et pourtant j’ai filé mon numéro à ton guitariste en lui disant que tu viennes me rencontrer. Mais mon téléphone n’a jamais sonné ! Mais je n’ai pas besoin d’aller sur le net pour raconter comment je m’entraîne et ce que je fais. Je ne suis pas là pour me prendre la tête avec les gens ou me foutre de leur gueule. Je connais mon business, je suis poli avec les gens, je préfère me faire des amis plutôt que des ennemies, mais je ne laisse personne me marcher dessus. Tout le monde sait de quoi il en retourne. Lorsque tu parles avec les ‘vraies’ personnes de la scène de New York, ils savent qui est qui et qui fait quoi. C’est pour ça que personne ne balance de conneries sur mon compte et qu’il est le seul à en balancer sur les membres du groupe. Que suis-je donc supposé faire ? Tu as déposé le nom du groupe dans mon dos et tu vends des articles avec ma gueule dessus, tu vends des DVD… Tu nous utilise sans rien nous donner en retour et Parris (Guitare) vend mes chansons pour des jeux vidéo… Et après tu me dis que je ne suis pas autorisé à utiliser le nom ’Cro-Mags’ ? Poursuis moi en justice, voilà ce que je lui ai dit, allons en justice ! Mais concernant tout le reste, je reste positif et je laisse la donne des cartes se faire là où elle doit se faire. Mais personne ne l’aidera parce qu’il essaye de baiser la gueule de tout le monde.

Manu : Même avec tout cela, j’ai le sentiment qu’il y avait une osmose incroyable entre vous 2 comme celle entre James Hetfield et Lars Ulrich par exemple. N’as-tu jamais ressenti cela entre toi et Harley ?

John Jospeh : Ca c’était autrefois. J’ai essayé de tout effacer en 2001 et je l’ai accepté comme un frère après qu’il m’ait volé, trahi. Ensuite nous allons au Hellfest aux Etats-Unis et un pote me dit ‘Cool que vous ayez enterré la hache de guerre’ et Harley répond, ‘Je n’ai rien enterré du tout, je suis là pour le chèque. Je ne remonterai jamais sur la même scène que lui’.
Voilà pourquoi je me suis barré, c’était le tout dernier concert fait en sa compagnie. En amitié ou dans une famille il peut y avoir des descensions mais lorsque tu essayes constamment d’enfiler ton entourage, est-ce que cette personne est réellement un ami ?
Si tu n’as que des projets de carrière dans un groupe et rien d’autre, est-ce que ça en vaut vraiment la peine ? J’ai pesé le pour et le contre, mais pour moi ça n’en valait pas la peine. On m’a pourtant proposé beaucoup d’argent pour rejouer avec lui. Et que lui par la suite vienne dire que je fais les choses pour l’argent… Je ne fais par d’argent sur cette tournée. Je me fais bien plus en restant à New York que ce que je peux faire en venant ici à faire ces concerts, croyez moi !
J’ai dû repousser pas mal de chose, comme mon écriture, je suis sur le point de signer un contrat pour un film, un autre pour un show TV… Je viens simplement ici parce que j’aime faire de la musique. Je fais de la musique avec mes potes avec qui j’aime monter sur scène. Et si ça engendre de ne pas gagner d’argent et bien ce n’est pas grave. Je préfère ça que d’être payé 40000 euros pour du flanc. Voilà pourquoi il a pété un plomb. Un jour il me contact gentiment pour me parler de ça mais juste parce qu’il voulait la thune. A partir du moment où je lui ai dit que ça ne m’intéressait pas il m’a insulté. Où est la sincérité ? L’honnêteté ? Où est le vrai ‘Laissons tout ça de côté !’. Il agit toujours comme s’il était le seul décideur et je l’ai poussé afin de voir s’il restait cool, je l’ai testé et il est immédiatement retourné en mode ‘trou du cul’. Il m’a insulté, m’a menacé avec ces histoires de bastons… Mec vient me trouver enculé ! Tu sais ce qu’il te reste à faire. Tu sais pourquoi tu n’as jamais sonné à ma porte et tu sais pourquoi tu n’ais jamais venu me trouver.
Je préfère garder les choses vraies et jouer avec des gens que je connais et que j’aime.

Manu : Tu es considéré à l’instar de Roger Miret, ou de Harley comme l’un des plus influent OG de la scène hardcore. Quel est ton sentiment sur la scène hardcore New Yorkaise et la scène en général ?

John Joseph : Je n’ai que 2 mots à dire à tout le monde : Bad Brains ! C’est tout ! Voilà le putain de vrai truc ! S’il n’y avait pas eu les Bad Brains, il n’y aurait pas eu la scène de DC, il n’y aurait pas de scène à New York. Ils sont les boss ! Cro-Mags s’est inspiré d’eux. On n’a jamais essayé de les copier, on s’en est inspiré, voila la différence. Maintenant tout le monde essaye de se copier. J’aime faire de la musique donc je continue. Mais je ne pense pas qu’il existe vraiment de scène à New York, il y a plein de concert et beaucoup de gens font parti de ma famille mais ces mecs bougent tout le temps.
Merci beaucoup !
 

English Version

When John Joseph is coming in our country, it’s obvious to set a meeting with this colorful character, a true icon of the New Yorker hardcore scene who wrote one of the greatest album of all time : The Age Of Quarrel.
Back on his life and his autobiography, on his relationship with Harley, and of course on the Cro-Mags.


Manu : First, how is this new European tour going?

John Jospeh : Well, it’s only the second show but last night was cool. We played in Belgium, it was a lot of fun and a lot of people came out. You know these big festivals and stuff… they’re cool but I kinda like the smaller club atmosphere. It’s more personal with the people.

Manu : Do you feel something special to be sharing the same stage as big names like Machine Head, Soulfly…? (Ndr – Guys from these bands covered some Cro-Mags songs in the past)

John Jospeh : We’re playing on another stage, so not really. I mean I know the guys in Soulfly and everything but… I don’t like barricade shows. I like the crowd being right up front. But it’s cool… something different, a different environment.

Manu : So you are back here with the Cro-Mags with two original members from ‘The Age of Quarrel’. Why the choice of AJ from Leeway and Craig from Sick Of It All?

John Jospeh : Well they’ve been with us for years. Even when Harley was playing with us in 2001 AJ was still playing guitar. And Craig, you know, he’s like the badass bass player out there. But he actually has some gigs in the states with Sick of it All, so Mike who used to play with Merauder is filling in for a couple of shows. But, you know, I just like to travel with people who are cool and who I get along with.

Manu : Is this only a touring line up or can we expect something else from the Cro-Mags?

John Jospeh : We’re just touring right now, but it’s not even really like touring. We’ll go out for a couple weeks and then go home. We’re not trying to run it into the ground. Even when we were here in October or whatever we only did seven or eight shows. We’re all doing other stuff too. I’m writing movies and I got a couple of books out now and another book coming out soon. When you do something too much the less effect it has. It’s better to keep it ‘special’… So we don’t try to play too much.

Manu : Originally your other band, Bloodclot!, was supposed to be playing this fest. Why did you have to cancel?

John Jospeh : Well, Danny’s on tour with Biohazard so… when he stops doing Biohazard we’ll start playing again. But you know, I didn’t want to sit at home so I said ‘Yo… give us the shows!’. He’s in South America right now. He just e-mailed me!

Manu : You also did Both Worlds with members from Leeway. Is that band completely done or what?

John Jospeh : Yeah that’s been done. Sometimes you just put out a record and things don’t manifest… so… what can you do? I like playing music so if someone says ‘I got some music you want to write some stuff…’ I’ll do it. You know we went out we toured with the Misfits… we played with lot of good bands, Helmet and everything… we signed to Roadrunner… But sometimes shit don’t work out. You go do something else.

Manu : Now about your book ‘The Evolution Of A Cro-Magnon’. You’re a singer and lyrics writer but that doesn’t mean you can (or anyone) can write a book. It’s completely different. But you did it very well. It’s quite easy to understand even for a French guy.

(General Laugh)

John Jospeh : That in and of itself is an accomplishment! (General Laugh)

Manu : Did you have any problems starting it or was it easy and natural?

John Jospeh : It ain’t easy. You know what the hardest thing is? Showing up every day to write. I like writing and if you show up every day to write… the book will come. I feel 90 percent of anything is just showing up to do it. People talk, talk, talk … ‘I’m gonna do this…I’m gonna do that’… I’m not one of those people. Even my new book, I didn’t even say nuthin’ about it I just kinda did it, you know? And now it’s coming out so I’m saying something about it. The new book is ‘Meat is for Pussies’ and it’s a health book. And I’m writing all different kinds of stuff…film…another book…still, it was a big journey to write that first book. It took six years!

Manu : You wrote with style, insight, and a great deal of humor. Did somebody who is a professional writer help you in some ways to keep the readers focused on the book from beginning to end?

John Jospeh : Did somebody help me? Absolutely not! I wrote that book myself!

Manu : I don’t mean like… someone else wrote some part of the book…but maybe did someone help you build some parts of the book?

John Jospeh : Nah, that was me. I came from film writing… I was working on film… and there’s a whole thing in film called pacing. You have to know how to put scenes together. My writing teacher…well…I didn’t just try to write a book… I’ve been working on film since 1989 trying to write a screen play. I started studying with the most sought after writing teacher in all of Hollywood about seven or eight years ago. So, studying under him… what he says is ‘you could have a great story but if you don’t know how to tell the story then you’re not going to hold the audience’. So for this reason, I approached the book as if I was writing a film. You have five parts of story design and he tells you what you are.

Insighting incident- what is it in the story that changes the characters life… For me it was what my father did in the beginning.
So then it goes on to Progressive Complications. What are those? Growing up in a messed up foster home, hitting the streets, going to jail, doing crime on the streets.
Then the Crisis- what was that? All the crazy stuff that went down towards the end of the book.
And then the climax and then the resolution.

And those are the five parts of story design. I live in New York so I’m always observing other people too. Everybody that read the book said ‘you really captured New York… the way it was’. And I said ‘Well, I watch people in New York, you know’? It’s the kind of city where there’s people unlike the people you’ll meet anywhere in the world. You could write fuckin’ twenty movies with all the people in New York; the characters and their stories. The real New York not that shit that’s out there now. It’s not like back in them days in the 70s…

Manu : In the book you are talking about hard stuff… hard times in your life… like your childhood, homeless living on the streets and your time in the navy… but at the same time your outlook and message is always very positive.

John Joseph : Yeah because even though it’s tough when you’re going through something, in hindsight… because it’s kind of a memoir… I can look back and say ‘this is how I was feeling’ but acknowledge that I was always looking for something more. I didn’t know what it was, but now I know what it was that I was looking for. The music is always what kept me positive. I would say that it wasn’t until I met the Bad Brains and the whole hardcore scene in Washington DC in 1980 that I had an outlet for everything that happened to me as a kid. But meeting all these positive people and being around them….then I knew…’this is where I channel all my energy’. Instead of beating people up or doing crazy stuff it’s better to be positive. I attribute my attitude to the music, you know?
 


Manu : Adam from the Beastie Boys said ‘I’ve known Bloodclot for many years but until I read his autobiography I had no idea about his background or how he grew up… as I read the first few chapters tears welled up in my eyes’. Is your background something you kept hidden from people until you wrote this book?

John Jospeh : Well… yeah… people knew certain aspects of it but not the deep stuff that I go into with this book. People knew I didn’t grow up with my mom or whatever but I never told about went down in the foster homes. I made jokes about it with my brothers or talked about being up state or being on the streets or whatever but it was linking all that stuff together to have a progressive story…that’s the key to what the book is about. It was my writing partner Priscilla who said ‘dude you need to write this fuckin’ book'! We were working on movies and taking material from the book, but then she started hearing about all the crazy shit I never told anyone else and she said ‘dude you’ve got to write this’. She kept urging me to write the book. So I did.

Manu : Many people pretend to come from the streets and stuff, but it’s not true for a lot of people…

John Jospeh : … That’s why I didn’t really talk about it. That’s why I didn’t talk about all the madness. Everybody knows the Cro-Mags…and regardless of whatever happened between me and Harley that shit was real. When we talked about living in burnt out buildings and having mother fuckers come and put guns to our faces and take our shit…that shit was real. We lived in places where people got murdered and you never found them. That’s the Cro-Mags. But even prior to that that…I mean…Harley grew up with his mom…I didn’t grow up with my mom. I grew up in motherfuckin’ homes…and then on the streets…running the streets of NYC in 1977. So when you talk about coming from the streets don’t tell me you come from the streets if you don’t…cause what streets do you come from? If you say you come from the streets of New York now I’ll laugh at you. New York now…it’s like…how much rent do you pay $2000 a month? New York’s not New York anymore…it’s something else; back in the day though…it was very dangerous.

Manu : With the book did you want, in a way, to show those guys 'yeah I know what it is and I will show you in book what is it'.

John Jospeh : I didn’t go out to prove anything but I kind of wanted to give people a glimpse into that world. And that’s not something you can write about unless you’ve been there. It’s like all these other dudes…that James Frey with a ‘Million Little Pieces’…, and this other girl who wrote that book about being a Mexican gang banger… it all turned out to be fake. I didn’t set out to show y’all motherfuckers how hard I had it…cuz there’s a lot of comedy in the book. I saw a lot of beauty and a lot of humor in these stories too so I wrote about that as well… not just how hard I had it. For what? To make people feel sorry for me? No. It was a learning experience. Really what I set out to do was to say ‘Yo, this is what I went through and I made it through and so can you and regardless of whatever it is you’re going through just get through it’. And those are the kinds of letters I get from people, saying …’yo, your book helped me in so many ways’. Thousands of letters come from people that read the book so it’s been positive response in that regard.

Manu : Maybe some of your problems in those times came from the US government? Do you think things will change with Obama?

John Jospeh : I was just talking about this with my friend over there in the military. There’s a great documentary about this called ‘The Obama Deception’. Obama is down with Bush, he’s down with Clinton, and he’s down with everybody. All of Obama’s cabinet is the council on foreign relations and the Bilderberg group: the new world order. He has the worst of the worst. What it enables the new world order to do now is…they have a black man in there so they can say…well we can’t put a white Republican out there no more because everyone hates America…how are we gonna get our agenda forward and have everyone accept it…we’ll get a black man! Even KRS-One said that just because they put a black face on the new world order…we’re buying it; well, I’m not buying it. Look at all the anarchy…well not even anarchy but the revolutionary mood that was around in Europe and everywhere against all the governments. What happened to that shit now? It’s all quelled, it’s all gone. I said in Berlin, where they were protesting like crazy against America, and the New World Order, and the WTO and all of that… I said ‘don’t be fooled Obama’s down with them.’ People were like ‘oooooooohhhhhhhhh….how can you say that?’ Well, it’s the fuckin truth. Just watch the documentary: The Obama Deception. It explains it all. He’s completely down with them and everybody knows it. Nothing’s changing in America. Nothing. You know who gave the entire military contract to in Afghanistan? Fuckin’ Cheney. Cheney’s making all the money over there. Obama had secret meeting with the Bilderberg group. That’s the new world order. So you tell me who he’s down with. They wasn’t just handing this country off to somebody else to go pull out of Iraq and change everything they’re doing. America is a war machine. It’s the bankers… the Rothschilds…all these bankers that exist in London. Watch the documentary called 'A Tale of Three Cities'… London is the financial capital of the new world order, DC is the military, and Rome is the fucking so called spiritual capital but they’re all pagans. That’s the religion they follow. They try to trick you and say it’s Catholicism or whatever the fuck but it ain’t. So I say to this guy, I go, ‘look at the DC flag…you ever see the Washington DC flag…you ever see the three stars on it?” That’s what that represents. They have the same three phallic symbols that they took from Rome all in DC, they got one in London and they got one by the motherfuckin Vatican. So you tell me what’s up with!!! You watch ‘A Tale of Three Cities’ and tell me who’s running shit. It’s the fuckin’ bankers… 'The Esoteric Agenda'… another great documentary. Just watch and learn what they’re doing on this planet.

And their genetically modified food… it’s just poisoning people, it’s population control, it’s causing cancer…this new shit they’re coming out with at the end of this year…codex alimentarius…a mandatory shot of radiation into everything. It kills all the nutrients in fruits and vegetables. So then you’re going to get disease. Hippocrates said “Let they food be thy medicine”. What is all this prescription drug company bullshit? Everyone’s jacked up on drugs… they’re making billions of dollars off of us getting sick. That’s why I don’t eat meat, I don’t take drugs, I don’t drink, nothing. Stay Clean, man. Like Motorhead said (singing) ‘Staaaayyyy Cleeeeaaan’. That’s how I live my life. I was just talking to this guy, he’s military and I’m like ‘dude you know these motherfuckers did 9/11’ and he goes ‘yo everybody in the military knows it too’. America did 9/11. And it was the French that did the first documentary ‘Find the Boeing’ What Boeing hit the fuckin’ Pentagon? I got fireman that were in those fuckin’ buildings on 9/11 and said explosions went off in the bottom of those fuckin buildings. The buildings were not brought down by those fuckin’ planes. So you look at the march these motherfuckers have been on since 9/11. They had a false flag operation…it enabled us to go do all this fuckin’ shit we’ve been doing. And when I say ‘we’ I mean ‘America’….I ain’t got no hand in that shit. And to think that now they’re just gonna end everything they’ve been doing off to some ‘brutha’? (In black voice) “Yeah I gotcha man don’t worry we gonna flip the script on all these muthafuckas” That dude ain’t got no black in him. He’s totally white boy… He may fool all the blacks for now but now they’re starting to see it… I say ‘yo where’s your change bro…what happened to your big change there ”…everybody says that shit now.
You gotta know what’s up, and the whole thing is…the common man…they make you work so muthafuckin hard to survive you don’t have time to put all these pieces together. This…that… what’s going on….the banks…the Rothschilds… started fuckin’ three hundred years ago controlling the world’s money… thirteen families controlling the fuckin’ planet. The Jewish bankers, you know? And I’m not anti-Semitic… even Jews will tell you it’s these muthafuckers that control the Federal Reserve. They control the Fed… The Fed prints up our money…why is a private organization printing up money? That’s why they killed Kennedy, because he wanted to do away with the Federal Reserve. So when you start looking and putting all the pieces together man…you gotta call these muthafuckers what they are. If muthafuckers want to say I’m “anti”…I ain’t “anti” anything!!! You want to ruin the fuckin world then I’m anti-YOU. If you’re part of that I don’t give a fuck if you’re a Jew, a black, whatever the fuck… I’m against you. That’s who I’m against…these muthafuckers that’s poisoning people all over the planet and giving them all this cancer right now. That’s who I’m against. All these kids who are getting these cancers and diseases and not even getting a fair chance because they’re taking a flounder gene and adding it to a tomato…like…who the fuck gives them the right to do that? So when you start adding everything together and start seeing what’s going down…the people of this planet need to wake the fuck up...cuz there’s some real shit coming down and everybody’s in on it man.

The EU? They just want to form a one world government and they’re slowing but surely pulling it off. That’s why they want to get rid of all the Muslims…they don’t want to play along. Next is gonna be Iran. You don’t think there’s muthafuckers causing all that shit? We sent muthafuckers in there…you know…activated cells to cause an uprising. That’s how we do shit…and then we take it over. It’s one regime for another. America is a regime in Iraq and Afghanistan. You know, talk to the soldiers and they’ll tell you. Watch “Iraq for Sale”…it’s the first war in the history of America that’s been outsourced to private companies. Private military companies are running the war.
And they hope that everyone comes to these concerts like Hellfest…gets really fucked up, eats a bunch of fuckin’ savage fuckin’ slaughtered animals, takes drugs….(in Beavis and Butthead voice) ‘uhhhhh…fuckin machine head….uhhhhhhhhh’…it’s like…where’s the consciousness man? That’s why they did away with kind of music that was coming out with Bad Brains and everything else… because the motherfuckers was sayin’ something. When you say something in this country…or now against what’s going on on the plant…they want to block you and shut you down. It’s just a bunch of knuckleheads …for the most part…that’s involved in music now…and I say that because I have the right…I’ve been playing music for going on thirty years now. And what I’ve seen music turn into…not just in this rock shit which used to be revolutionary…but how about hip-hop? Where’s the revolution in that? Or any of the music…. in Reggae? It’s all become dumbed down crap that ain’t saying nothin’. They don’t want the youth fuckin sitting around going 'Yeah mean…fuck…the government man…the New World Order…shit…' You think the kids care about what’s going on here? No! Because there ain’t nothing being said here. Go to a hip hop concert…what’s it about? ‘Bling-Bling, bitches, hoes , cars’…it’s just mundane man. Where’s the higher consciousness music? Look at Bob Marley…funny how he died of cancer ain’t it? Well, look at the shit he was trying to bring…unite all people…saying the Babylon system is the vampire… sucking the blood of the children day by day. PSSSHHHHH! Dude, mutherfuckas was like wakin’ the fuck up! So when someone comes and starts…(makes slapping noise) slapping people to wake up and look what the fuck is being done to you…they’re gonna get rid of you…and that’s the real deal. We gettin’ deep over here…

Manu : Everybody heard about the problems between you and Harley...

John Jospeh : ... They didn’t hear about no problems between me and Harley. They heard about Harley’s problems with everybody else. I have no problems with Harley. He has problems with everybody and that’s why he ain’t out here doing this shit.

Manu : A few weeks back, I saw a blog on Myspace from Harley, then you responded…

John Jospeh : I replied one time because he constantly puts lies on the internet; it’s non-stop. I mean I don’t try to come off hard… when someone always has to brag about what a great fighter or how tough they are…you know…sitting there talking saying he rang my bell and I didn’t come down…I mean dude… give me a break... muthafucka’ never rang my bell. But even besides all that he’s telling everyone how I take all the money from the band. I split the money with these cats. So he’s telling a bunch of lies. Well, for once the real story came out about the Cro-Mags. One chapter of my book is about the Cro-Mags and I told the real story. For years he still went on that blog and said I only wrote five songs for the Cro-Mags ever. Out of the fifteen songs on 'Age of Quarrel' I wrote eleven of them. And I wrote shit on 'Best Wishes'(record John's not playing on) and wrote most of the lyrics on fuckin’ 'Alpha/Omega'. So to keep spreading lies and all this bullshit… I don’t even give a fuck to respond to this shit. TO go and just have this war of words with somebody… well… don’t just talk to me…go ask anybody that’s had to deal with him and they’ll tell you what’s up. I don’t even bad mouth he muthafucka because to me...I’m like ‘out of sight out of mind’…I don’t even speak on the dude… that’s my philosophy. You want to fight me so bad like you’re telling everybody…meanwhile I gave your guitar player my number and said ‘come and meet me’. My phone still ain’t never rang! But I don’t go on the internet and have to tell people how I train and what I do. That’s for somebody to find out when you fuck with me. I don’t go around fucking with people and starting shit with people. I mind my business… I’m polite to people… I would rather make a friend than make an enemy. On the same token I don’t let people walk on me. Everyone knows the real deal man… when you talk to the real muthafuckas that’s in New York and seen what’s what…they know what’s what and who’s who. That’s why there ain’t nobody talking shit about what I’m doing…because…the man fucked over everybody in the band. So what are we supposed to do? Because you went and you trademarked the name behind my back? And you go and sell shit with me all over it? You go and sell DVDs and this and that? You pimp my shit and you don’t give us a dime and Paris sells my song to Rockstar games? And I’m not allowed to go out as Cro-Mags? Take me to court…that’s what I told him…take me to court. But on all the other shit…I just stay positive and let the cards fall where they may. But no one will help that dude because he fucks everybody over.

Manu : I think even with all this… I had the feeling you had an incredible osmosis together... like James Hetfield and Lars Ulrich… Did you have that feeling between you and Harley?

John Jospeh : That was way in the past you see. I tried to squash the whole beef in 2001 and accept the dude back as a brother after robbing me, turning me in to the government, everything. And then…we’re going to Hellfest in America and my friend said “yo, its so great you squashed the beef”…and Harley said…and that is why I’ll never walk on stage with him again… he said “fuck that muthafucka the beef ain’t squashed I’m just here for the paycheck”. So that was that. I said “Ok, see ya later” and that was the last gig I ever did with him. I mean, if it’s some REAL brotherhood…maybe in your family you might have some fights…but when you go out constantly to fuck somebody over…is that person your friend…if you have nothing but band intent with regard to somebody? I just had to weigh out the situation and…it ain’t worth it for me. And I was getting offered a lot more money to do the shows with him. So for him to say I did it for the money…I ain’t making shit on this tour. I make more in one day staying in New York than I do fuckin coming out here and doing these shows…trust me. I held up my writing…I’m about to sign a movie deal…you know…everything…a TV show…just to come out because I like playing music. I’m gonna play music with my friends that I enjoy getting on stage with…if that means taking a huge pay cut then so be it. I’d rather do that and have it real than to get paid 40,000 Euros and it just be some fake shit. And that’s why he went off…he calls me up one week and was like ‘ohhhhh man you know…’ but it’s all cuz he wanted the money. As soon as I’m like “I’m not interested”…he’s all like ‘alright you fuckin’ asshole muthafucka’…back to that shit. So where’s the sincerity, where’s the honesty, where’s the real ‘yo lets just put it behind us’? He’s always acting like he’s the one that wants to be the big man and put it behind us…man I test him…all I gotta do is test him and say “Nah I don’t really wanna do it”…maybe I’m testing him to see if he’s still gonna be cool…but immediately he turns to asshole mode. “Fuck that muthafucka…I’ll fuckin choke him”…like talking all this bullshit about fighting. Nigga, come and find me muthafucka…you know what’s up…you know why you ain’t ringing my bell and coming to find me. I’d rather keep it real and play with people that I like and I know and that’s that.

Manu : You’re considered one of the most influential hardcore O.G like Roger Miret. What’s your feeling on the New York hardcore scene or the scene in general?

John Jospeh : I just got two words to say to everybody ‘Bad Brains’. That’s it! That’s the real muthafuckin deal. If it wasn’t for Bad Brains there wouldn’t be no DC scene, there wouldn’t be no New York scene. They’re the dons. Cro-Mags were inspired by them…we didn’t try to copy them…we were inspired by them…that’s the difference. Now you see muthafucka’s trying to copy muthafucka’s. I just like playing music so I keep doing it. I don’t really think there’s a New York scene…there’s a lot of shows…a lot of people that’s my family… but…these dudes wanna run.
Merci beaucoup!

Merci à Roger Wessier pour son aide TRES précieuse, ainsi qu'à John pour ce très bon moment, et un grand merci à Bucky