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mercredi 12 décembre 2018

Kalmah + Vreid @ Paris

Backstage - Paris

Michael

Avocat le jour, rédacteur sur Horns Up la nuit et photographe à mes heures perdues.

Le lundi 10 décembre, le Backstage accueillait Slegest (Blackened Doom – Norvège), Vreid (Black Metal – Norvège) ainsi que Kalmah (Death Metal mélodique – Finlande). Retour sur cette soirée qui fleurait bon la Scandinavie.

Vreid

N’étant ni amateur du groupe, ni particulièrement friand de Black Metal, ce fut peu ou prou une découverte sur scène après les avoir seulement entrevus au Hellfest, il y a quelques années. Et il faut reconnaître que Vreid dégage quelque chose, en dépit de l’absence de tout decorum et d’une prestation scénique réduite à son plus simple appareil. Peu ou pas de communication, peu ou pas de mouvements, rien. Juste un Black Metal brut, un peu old school, qui a fini par me captiver alors même que je ne suis guère réceptif à ce genre. Comme quoi.

Quoi qu’il en soit, les sourires sur les visages, les participations du public sur chaque titre et les applaudissements et autres cris à l’issue de la prestation des Norvégiens constituent un témoignage d’une prestation incontestablement appréciée.

Setlist :

Heimatt
Black Rites in the Black Nights
Disciplined
Lifehunger
Journey to the End (Windir cover)
Vaepna Lengsel
Solverv
Flowers & Blood
One Hundred Years
Raped By Light
Pitch Black



 

Kalmah

8 ans. Cela faisait exactement 8 ans que je n’avais pas vu Kalmah sur scène, depuis l’ultime concert du Metal Camp 2010. Il faut dire que le groupe n’est que très rarement venu en France (sont-ils seulement déjà venus ?) et en tout cas jamais à Paris. De sorte que, malgré un dernier album (Palo) qui ne m’a pas vraiment convaincu, j’avais hâte de voir le groupe en live !

Après quelques minutes de balances, le groupe débarque avec la très dynamique et puissante Pikemaster. Et là, c’est un mélange de joie et de déception : heureux d’enfin voir le groupe sur scène et d’entendre ce titre, mais terriblement déçu de ne pas avoir le droit à Swamphell (l’un de mes titres préférés) en ouverture, contrairement aux autres dates de la tournée. Un simple coup d’oeil sur la setlist imprimée au sol permet d'ailleurs de constater que le show parisien a été raccourci par rapport aux précédentes dates…

Quoi qu’il en soit, le groupe est si rare, on ne va pas gâcher notre plaisir ! Surtout que les Finlandais nous offrent un petit enchaînement The Evil Kin (moins fade que sur CD) / Moon of my Nights / Seventh Swamphony qui fait très vite monter le mercure dans un Backstage pas mal rempli. Le son n’est pas mauvais du tout, l’absence d’Anti Kokko ne se fait pas trop ressentir : aucune excuse pour ne pas mosher comme il se doit. Le message semble en tout cas bien passer puisque dès les premières notes de 12 Gauge qui s'ensuit, la fosse s’en donne à cœur joie : ça pousse, ça renverse sa bière sur les voisins, ça lève les coudes, on est dans le vrai !

Sur scène, le groupe est comme dans mes souvenirs : peu mobile, pas très extravagant mais très souriant et manifestement heureux d’être là. Une sorte de pudeur renforcée par le caractère exigu de la scène, qui ne met cependant pas à mal le rouleau compresseur qu’est la musique du groupe.

Alors que le public est chauffé à blanc et que l’on pourrait rester à écouter le groupe des heures, il est malheureusement déjà temps des derniers titres. Après un Take Me Away à l'image du dernier album (ie. décevant), Kalmah nous sort le grand jeu avec For The Revolution (en référence aux gilets jaunes !), Heroes to Us (quelle tuerie…), The Black Waltz et Hades. Le public est conquis et on le comprend. Comment ne pas être enthousiasmé par cette musique si mélodique, si mélancolique et pourtant si cathartique ? Les relents thrash de Kalmah donnent une dimension à leur musique que quasiment aucun groupe de death metal mélodique n’est parvenu à atteindre (si ce n’est le Children Of Bodom de l’époque HCDR ?).

Au fond, le seul regret de cette soirée est de ne pas avoir pu profiter plus longtemps d’un groupe qui est si rare. J’aurais tellement aimé pouvoir entendre Doubtful About It All, Hook The Monster, Tordah, Black Roija, Heritance of Berija ou bien encore To the Gallows. Vibrer pour toutes ces mélodies enivrantes. Mais on ne peut pas tout avoir. Et l’on peut surtout espérer que cette tournée soit suffisamment un succès pour que le groupe ait envie de renouveler une telle expérience.

C’est le sourire jusqu’aux oreilles qu’on quitte le Backstage, s’empressant de remettre son casque et de se lancer dans l’écoute de Swampsong, en attendant la prochaine fois qui, espérons-le, sera dans moins de 8 ans.

Setlist :

Pikemaster
The Evil Kin
Moon of my Nights
Seventh Swamphony
12 Gauge
Take me Away
For the revolution
Heroes to Us
The Black Waltz
Hades

***

Merci à Garmonbozia et au Backstage.

Photos