
Rubrique nécro #18 : Caustic Wound, Fallujah, Throne of Roaches, Floating...
jeudi 24 juillet 2025
Compte groupé de la Team Horns Up, pour les écrits en commun.
L'été bât son plein mais ce n'est pas pour autant que l'on ne va pas tenir notre engagement : vous fournir tous les trois mois une liste des sorties marquantes dans la scène death metal. Comme toujours, nous avons essayé de ratisser large pour satisfaire tous les goûts, du death pur jus au death grind en passant par le mélo et le technique. Bonne lecture à tous et à toutes !
Groupes évoqués : Caustic Wound | Throne of Roaches | Ossuary | Floating | Inhuman Condition | Fallujah | Changeling | Terror Corpse | Drawn And Quartered | Buried Realm
Caustic Wound – Grinding Mechanism of Torment
Death grind – USA (Profound Lore)
Sleap : Après l’énorme tarte qu’avait été leur premier album Death Posture, les Américains de Caustic Wound reviennent enfin avec un second opus intitulé Grinding Mechanism of Torment. Et le moins que l’on puisse dire c’est que ces cinq années d’attente valaient le coup ! Ce deuxième album est tout aussi bon que le précédent, l’effet de surprise en moins. On y retrouve tous les ingrédients qui font la sauvagerie de Caustic Wound : des plans tantôt death metal (« Blood Battery » ; « Technologist Hell Future »…) tantôt typiquement grindcore (« Dead Dog » ; titre éponyme…), une avalanche de blasts millimétriques, des vocaux alternants entre éructations putrides et shrieks possédés, des soli fulgurants (« Human Shield » ; « Horrible Earth Death »)… Tout un savoir-faire death grind dont très peu de groupes ont aujourd'hui le secret. Et lorsque le tempo ralentit brièvement, c’est pour nous offrir des passages d’un groove parfois autopsien (« Blackout »), parfois totalement goregrind (« The Bleed Rail »). Bref, Caustic Wound est une vraie bouffée d’air frais dans un paysage death metal de plus en plus gangréné par les clones d’Incantation tous plus inutiles les uns que les autres. Et je continue de penser que ce side-project des gars de Mortiferum et Cerebral Rot se révèle être finalement leur meilleur choix de carrière.
Throne of Roaches – Chrysalis
Mélodeath moderne – Suède (Indépendant)
Michaël : Le premier album de Throne of Roaches, jeune groupe suédois originaire de Malmö, est sorti en février dernier et je dois dire qu'il était passé à travers mes radars. C'est donc avec un petit peu de retard que je me suis penché sur ce premier opus du groupe et la surprise a été totale. Le groupe officie dans un death metal mélodique moderne - qualifié à mon sens, à tort, de deathcore sur Metal Archives - qui fait la part belle à des mélodies réussies, des riffs très groovy et de la double pédale omniprésente pour zouker (ces petits breaks sur « Life of Guilt » donnent envie de danser jusqu'au bout de la nuit). Au fond, on sent que les Suédois sont largement influencés par un death metal old school qui chug bien comme il faut, mais que leur jeunesse les invite à mélanger ces éléments avec une approche beaucoup plus moderne, ce qui passe notamment par une prod' millimétrée.
Du très mélodique « The Endless Hunt », en passant par la super heavy « Chrysalis » et le rouleau compresseur « Ashen Sun », Throne of Roaches nous offre un premier album prometteur. On espère que l'essai sera transformé car il y a tous les ingrédients pour que cela marche, tant pour les fans de death que de mélodeath.
Ossuary – Abhorrent Worship
Death metal – USA (Me Saco Un Ojo)
Pingouin : Ossuary est un nom que les diggers de l'UG death metal commencent à connaître. Le groupe du Wisconsin, signé chez Me Saco Un Ojo, s'est déjà fait une petite réputation dans la scène. Mais de fait Abhorrent Rapture n'est que leur premier album, alors la surprise est d'autant plus belle. Dix ans après leur première démo (Cremation Ritual, 2015), et avec entre-temps quelques sorties confidentielles (EP et compilation), Ossuary sort enfin son premier album, et c'est un petit bijou de death metal moderne, que n'aurait pas renié Grave Miasma au mitan des années 2010.
Les compositions d'Ossuary sont dominées par un mid-tempo pataud, confinant au doom death par moments (« Barren Lamentation »). Les growls d'Izzi Plunkett empruntent presque à ses sonorités sludge, et la patte écrasante du bassiste Matt Jacobs devient évidente lorsqu'on comprend qu'il a joué un temps dans Jex Thoth. A travers Abhorrent Worship, Ossuary développe donc un registre épique, créneau pas facile à tenir sans tomber dans le cliché. Mais les Américiains s'en sortent fort bien et livrent un premier album qui laisse sans nul doute augurer d'une belle carrière.
Floating – Hesitating Lights
Progressive death metal / Post-punk – Suède (Transcending Obscurity)
S.A.D.E : Duo en provenance d'Uppsala, en Suède, Floating livre avec Hesitating Lights son deuxième album. Signé pour cette sortie chez Transcending Obscurity, Floating propose un habile mélange de death metal caverneux et de post-punk. Un alliage que le groupe travaillait déjà avec son premier album, sorti en indépendant, et dont la recette s'est affinée et bonifiée avec ce second opus. Pour ce qui est du versant death metal de leur approche, on y trouve tous les apparats classiques : chant growlé, blast beat, guitare tranchante et plombée. Mais Andreas et Arvid, les deux musiciens (crédité chacun de "everything" sur Metal Archives) insèrent dans ce bouillonement death metal des éléments post-punk, tantôt par le biais d'une mélodie à la guitare quasi gothique, tantôt par une ligne de basse venue tout droit de chez Joy Division, tantôt par un jeu de batterie plus simple et épuré (poum-tchak-poumpoum-tchak, pour les experts). Et si sur le papier la combinaison des deux genres peut sembler artificielle ou forcée, à l'écoute, Floating réussi son pari. Les deux approches ne sont pas juste accolées mais bien mélangées, et on se retrouve face à une musique aussi spleenéique que menaçante.
Avec ce deuxième album à la composition intelligente et à la production qui fait honneur à la variété des sons proposés, Floating pourra se glisser aussi bien dans les playlists des zombies amateurs de viande crue et que dans celles des vampires ponctionneurs de sang frais.
Inhuman Condition – Mind Trap
Death metal old-school – USA (Listenable Insanity Records)
Pingouin : Inhuman Condition est un spin-off tardif de la scène death metal floridienne des années 90s. Fondé en 2020, son line-up est composé de Taylor Nordberg et Jeramie Kling, respectivement éphémères guitariste et batteur de Massacre entre 2019 et 2020. Le groupe doit d'ailleurs son nom à l'un des premiers EPs de l'illustre formation 90s (EP sorti juste après le cultissime From Beyond). Bref, on a toujours su à quelle sauce on allait être mangés avec Inhuman Condition (sauce Floride sur les boulettes siouplé).
Le premier album du groupe, Rat°God, sorti en 2020, m'avait beaucoup plu, de même que son successeur Fearsick. C'est malheureusement moins le cas de ce troisième effort, Mind Trap, sorti le 27 juin dernier chez Listenable Insanity. La DA est toujours la même : Death-worship période Scream Bloody Gore, avec un côté thrash-crossover assumé, où chaque riff nous menace de décapitation. Le chant de Jeramie Kling n'a jamais été l'atout fort du groupe, et là ça se confirme. Les compositions témoignent aussi d'un petit virage death'n'roll, moins mordant que ce que sortait Inhuman Condition il y a cinq ans. C'est dommage car un morceau comme « The Betterment Plan » témoigne encore du talent de ses musiciens. Le résultat n'est pas catastrophique, mais plutôt tiède et oubliable. A charge de revanche pour la prochaine !
Fallujah – Xenotaph
Tech death – USA (Nuclear Blast)
Storyteller : Dire que ce dernier album de Fallujah était attendu est un doux euphémisme. Les Américains, depuis quelque temps maintenant, ont su créer une attente et une communauté autour de leur death technique particulièrement soigné, avec ses pointes de shred atmosphériques et d'ambiances travaillées comme le montre le premier morceau, dont le titre nous embarque immédiatement : « In Stars We Drown ». Donc, les revoilà avec Xenotaph, septième album composé de huit titres plutôt équilibrés. On retrouve le son et le style du groupe, ces guitares qui marquent l'oreille attentive de l'auditeur qui va venir sentir jusqu'à quel point de la galaxie mélodique Fallujah veut bien s'enfoncer. Car des éléments comme la présence très imposante du chant clair est venu déplacer ce curseur de façon significative. Certes les blasts et les riffs sont encore là, mais on passe de plus en plus dans une hybridation avec un metal parfois plus heavy, parfois plus mélo.
Mais Fallujah, c'est aussi un visuel, qui accompagne tous leurs albums et qui fait honneur à leur musique, mystérieuse et rêveuse. Et cette créature qui nous accompagne, dont on semble presque suivre le récit alambiqué sur « Xenotaph » avec des passages découpés et une ambiance en arrière-plan qui ne quitte pas le morceau. En écoutant Xenotaph, on se retrouve parfois partagé entre le plaisir de retrouver un groupe qui maîtrise son sujet, comme sur « Step Through the Portal and Breathe », exemple parfait du mix qui fait le succès du groupe et un très léger manque de surprise qui viendrait renouveler le souffle du groupe, même s'ils continuent à mettre des touches progressives comme « A Parasitic Dream » et un passage un chant en écho. Mais on ne va pas bouder notre plaisir et profiter de Xenotaph, un très bon album de 2025.
Changeling – Changeling
Tech death prog – Allemagne (Season of Mist)
ZSK : On commence un peu à avoir du mal à se retrouver dans le Obscura-verse. Il faut dire que le groupe a tellement vu passer de membres dans son line-up que la galaxie de musiciens s’éparpille un peu partout ensuite. Entre ceux qui ont collaboré avec Hannes Grossmann, Linus Klausenitzer et Christian Münzner – tous devenus des pointures du tech death européen – c’est un peu la foire. Dernier en date à se monter un projet, Tom Geldschläger, éphémère guitariste d’Obscura pour Akróasis qui a ensuite collaboré avec… Christian Münzner, pour Changeling et un premier album éponyme. Où l’on retrouve… un autre membre éminent du Obscura-verse, le chanteur Morean (Dark Fortress, Alkaloid).
Avec également le batteur Mike Heller (Azure Emote, Excommunicated, ex-Fear Factory et beaucoup d’autres), le bassiste Arran McSporran (Vipassi, Virvum) ainsi qu’une belle brochette de guests (Bill Hudson, Andy LaRoque, Jason Gobel…) dont certains préposés aux instruments classiques passés par des groupes de renom (Orphaned Land, Subway To Sally, The Ocean…) ou encore la chanteuse d’Ingurgitating Oblivion ; que va faire Changeling ? Bah sans surprise, du tech death prog à la Obscura. Fichtre alors. Toutefois un peu moins « death » dans l’ensemble, malgré quelques passages bien lourds, et un chouia plus ambitieux avec pas mal d’orchestrations (il y a une grosse vingtaine d’instrumentistes classiques et de vocalistes d’opéra dans la machine).
De quoi faire oublier les deux derniers albums d’Alkaloid qui ne m’avaient guère convaincu et de renouveler un peu ce que fait Hannes Grossmann par ailleurs ? Eh bien oui car Changeling sera un album très riche et bien troussé. Le vrai départ sur « Instant Results » est certes classique pour l’Obscura-verse mais dès l’excellent « Falling in Circles », on sent bien que Tom « Fountainhead » est diablement inspiré. Certes, hormis les nombreuses orchestrations – sans que ça ne vire sympho – et instrumentations diverses, Changeling ne dévie jamais d’un tech death très balisé avec bien sûr la basse fretless qui fait tou dou dong, mais livre un album assez passionnant et même assez imprévisible par moments, avec des breaks surprenants (« Changeling » par exemple). Se finissant par deux morceaux de 9 et 16 minutes (!), Changeling peut paraître insurmontable mais fera plaisir à tout amateur de l’Obscura-verse, qui ne sera jamais rassasié vu son côté tentaculaire maintenant…
Terror Corpse – Systems of Apocalypse
Death/grind – USA (Autoproduction)
Caacrinolas : Il existe des groupes comme ça qui en un album et quelques années d'existence auront marqué durablement leur scène. Et c'est peu dire qu'Insect Warfare et son « World Extermination » fait partie de cette caste là, sorti en 2007 leur album aura profondément imprégné le milieu du grind de par sa violence et son jusqu'au-boutisme. Mais voilà le groupe se séparera peu de temps après la sortie de l'album et mis à part une reformation express de trois concerts en 2016/2017 les texans en resteront là, laissant une scène désespérément triste de son absence.
Dans un registre bien plus death metal il y aura bien la création des excellents Malignant Altar, mais là aussi après un premier album qui s’est imposé comme l'une des meilleurs sorties du genre de 2021, le groupe décide de ne pas continuer et nous laisse encore une fois avec un goût d'inachevé dans la bouche.
Tout ceci nous amène donc en 2025 où l'annonce d'un nouveau groupe composé aux 3/5 de membres de Malignant Altar dont Dobber Beverly d'Insect Warfare nous sort son premier EP Systems of Apocalypse. Le tout sous le doux sobriquet de Terror Corpse, et vous vous doutez bien dès lors que l'on ne va pas vraiment se diriger vers quelque chose de doux.
Avec huit titres pour 17 minutes il est évident qu'à l'instar de son grand frère d'Insect Warfare, les américains n'ont pas vraiment prévu de tergiverser. Et pourtant, contrairement à IW qui n'offre que peu de répit et d’aération dans ses compositions, Terror Corpse a pour lui de s'appuyer assez fréquemment sur des passages plus lourds et bien plus groovy rendant le tout bien plus digeste.
La violence n'en reste pas moins le maître mot, mais force est de constater que le groupe sait comment faire mouche en incorporant des passages bien plus death metal comme sur « Create/Destroy » le morceau d'ouverture ou l'excellent « Systems ».
S'il n'invente absolument rien de nouveau, Terror Corpse arrive tout de même à nous sortir l'un des brûlots les plus efficaces de l'année, que vous soyez fan de Death Toll 80k, de Caustic Wound ou tout simplement si vous aimez vous taper la tête contre le mur de manière régulière alors ce Systems of Apocalypse est définitivement pour vous.
En mélangeant aussi bien l'énergie d'Insect Warfare au groove de Malignant Altar ça ne pouvait de toute façon que nous donner une nouvelle occasion de se battre.
Drawn And Quartered – Lord of Two Horns
Death metal – USA (Nuclear Winter Records)
ZSK : Drawn And Quartered n’est ni le groupe de death US le plus productif, ni le plus ancien mais à chaque fois qu’il réapparaît, il défouraille. Après une légère période de vaches maigres plus « lourde », le groupe de Seattle avait remis une grosse de brutalité dans son death à la Immolation avec Congregation Pestilence. Ce n’est que quatre ans plus tard que le revoilà, pour ce qui sera son neuvième album, Lord of Two Horns, avec une pochette à nouveau moins moche que d’habitude (quoique…).
Et dans la lignée de Congregation Pestilence, Drawn And Quartered ne va pas plaisanter. Mais vraiment pas. A peine « Black Castle Butcher » démarre qu’on est déjà dans la mélasse. Celle d’un death US sans compromis, ultra dark et glauque. Le chant de Herb Burke n’a presque jamais été aussi grave et glaireux ! On croirait presque qu’il veut lorgner vers un Archgoat. Et les musiciens derrière (dont Burke, qui est aussi bassiste en fait) lâchent 33 minutes de compos particulièrement bouillonnantes. Noir, c’est noir…
Lord of Two Horns sera alors un album particulièrement monolithique, certes un poil redondant, sans morceau qui ne sort vraiment du lot, mais qui écrase tout en deux temps trois mouvements, vous oppressant et vous étouffant dans un death pas finaud mais particulièrement sombre et blasphématoire, limite plus proche de l’esprit d’un Deicide. Sans être trop bêtement à l’ancienne (la prod fait tout de même preuve de pas mal de relief), Drawn And Quartered ne brille pas ici par sa subtilité (et malgré les nombreux leads, parfois interminables) et Lord of Two Horns n’est pas son meilleur album dans l’absolu ; mais si vous vouliez du death US qui ne rigole (vraiment) pas, cet album vous fera vraiment du mal…
Buried Realm – The Dormant Darkness
Mélodeath technique – USA (Indépendant)
Michaël : Pour ceux qui ne connaitraient pas le groupe, Buried Realm est un groupe américain proposant un mélodeath assez technique et en tous cas très moderne - avec des relents de Scar Symmetry. Alors, quand je dis groupe, c'est une réalité un one-man band puisque Josh Dummer est seul aux commandes. Mais dès le premier opus du « groupe » sorti en 2020 (ndlr : The Ichor Carcinoma), le natif du Colorado s'est entouré de la crème de la crème du mélodeath, de Christian Münzner en passant par Andy Gillion ou bien encore Dan Swanö. Des invités studios prestigieux qui donnent une richesse évidente à des compositions qui parviennent toujours à me convaincre. Et pour ce nouvel opus, Josh Dummer n'a pas changé la recette en faisant notamment appel à Heikki Saari (Finntroll) à la batterie, Francesco Ferrini (Fleshgod Apocalypse) pour les orchestrations, Christopher Amott, Per Nilsson (Scar Symmetry), Daniel Freyberg (ex-Children Of Bodom) et Gus G (Firewind) à la guitare et, enfin, Christian Älvestam (Scar Symmetry) et Bjorn Strid (Soilwork) qui n'en finit plus de faire des guests.
Et le résultat est à la hauteur des attentes, même si le tout prend parfois des allures de tribute aux groupes dont il invite des membres à jouer. Avec une multitude de riffs mémorables, une quantité incroyable de soli et ds compositions globalement bien pensées (à l'exception peut-être de « Human Code » et « Jaws Of The Abyss »), The Dormant Darkness est un album remarquable pour tous ceux qui aiment ce juste équilibre entre technicité, violence et émotions.
Également dans le radar de la Rubrique Nécro :
Notons tout d'abord la sortie d'un nouvel album des Japonais de View From the Soyuz, intitulé Ubiquitous. Leur metalcore teinté de mélodeath est toujours aussi fort, dans la veine d'un Immaculate qui nous avait déjà bluffé.
Pour les amoureux de groupes de mélodeath / thrash à la The Haunted, Hatesphere, ou bien encore les derniers The Crown, on vous recomande chaudement l'album Rituals of Rage des Néerlandais de Degenerate qui contient quelques perles, comme notamment « Xenon Equilibrium ».
Toujours dans une veine mélodique, Shadow Of Intent a sorti son nouvel opus intitulé Imperium Delirium qui reprend exactement là où on avait laissé le groupe avec Elegy (2022). Du mélodeath qui confine au techdeath, avec un soupçon de deathcore pour un nouvel album lourd, puissant et sans concessions. De là à damer le pion à Lorna Shore ?
Cela fait deux albums que AntropomorphiA s'est calmé sur les nichons et Baphomet, mais continue à faire du death pile-poil entre l'école suédoise et batave. Devoid of Light, son dernier méfait, n'est pas ce qu'il a fait de mieux mais reste un honnête disque de death lourd et gras, ni trop ni pas assez dans l'un et l'autre.
Les Polonais de Hate sont toujours là et font toujours... du Hate. Leur 13e (!) album, Bellum Regiis, est dans leur bonne moyenne, tantôt efficace, tantôt rompiche. Si le coeur vous en dit encore...
Un premier EP d'un groupe prometteur, formé de membres expérimentés, qui donne dans un death progressif plutôt bien foutu, ça vous dit? Jetez une oreille à Cyanheart, le premier jet des Messins de Syderals.