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Album

09 décembre 2014 - U-Zine

DevilDriver

The Last Kind Words

LabelRoadrunner Records
styleMetal
formatAlbum
paysUSA
sortiejuin 2006
La note de
U-Zine
8/10


U-Zine

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DevilDriver ou pour les chieurs, « le nouveau groupe de Dez Fafara du célèbre Coal Chamber » aura été pour moi, un des premiers groupes de metal que j’avais écouté lors de mes débuts. A l’époque, je pensais qu’il s’agissait d’une musique nommée le « néo metal » et puis un peu plus tard, j’ai découvert que l’on nommait ce genre de musique, le « metalcore »… On fait tous des erreurs n’est ce pas ? …Enfin passons ! s’il s’agit donc de metal avec influences hardcore, je dirais personnellement qu’ici, le groupe nous propose une musique bien différente de ce que l’on trouve dans ces scènes là. Premièrement, la voix du frontman pourrait être qualifiée d’atypique et deuxièmement, musicalement on sent dès le départ un mélange de riffs linéaires issues de la scène extrême à des gammes plus classiques que l’on retrouvait jadis dans la scène thrash allemande pour exemple.

En prenant tous ces éléments en compte on peut donc dire que le conducteur du diable joue une musique plutôt personnelle et que par conséquent, ce dernier ce démarque des autres groupes de cette scène soit disant « metalcore ». Venons en au fait, oui ce groupe et bel et bien différent mais malgré tout, une chose est certaine, les deux précédents albums, bien que comprenant de gros hits par ci par là, restaient franchement inégales sur la globalité et musicalement parlant, un gros manque d’alchimie entre le chanteur et les divers riffs du groupe se faisait sentir provoquant par la même occasion, un sentiment de manque d’inspiration. Après, tout reste une histoire de goûts il est vrai, mais pourtant, n’étant toujours pas fan du style vocal de Dez, je dois bien avouer que sur ce nouvel album, celui-ci envoie la purée, et pas qu’un peu ! Dès les premières minutes, la baffe, double pédale à gogo, riffs ultra groovy mais surtout, la présence de mélodies absentes sur les deux précédents albums. Incroyable mais vrai comme dirait l’autre, le groupe a bel et bien évolué pour un registre plus direct, catchy et paradoxalement plus mélodique. Ici le groupe a enfin trouvé son univers, la tracklist semble enfin faire ses preuves, les titres s’enchaînent sans le moindre effort, cocorico, le plaisir y est ! On retiendra au passage l’énorme tube « Clouds Over California », « Horn The Betrayal », « These Fighting Words », ici ce qui surprend agréablement reste sans aucun doute ce sens irréprochable de la rythmique et de la mélodie mais surtout, les lignes vocales de Dez qui sont en parfaite symbiose avec la musique. On retiendra aussi le très écrasant car mid tempo « Head On The Heartache (Let Them Rot) » qui ferait bien office d’intro pour un catcheur de WWE (The Rock si m’entends).

En bref, voilà un putain d’album que nous attendions de la part du groupe, enfin les éléments sont là, enfin un album destiné à durer car régulier, enfin une alchimie musicale malgré quelques défauts encore audibles sur certaines lignes vocales. Voilà du lourd !
Bon, en ce qui concerne la pochette, pas la peine de s’attarder sur ce magnifique artwork rempli de caractères et couleurs de très bon goût, avec cette harmonie entre les teintes vives et foncées, une réussite sur tous les plans ! Pour finir, si vous n’aimez pas DevilDriver, écoutez tout de même ce The Last Kind Words dans l’optique d’affiner au moins votre opinion à propos de cette formation, en revanche, si vous aviez déjà appréciés les précédents produits, alors difficile d’imaginer que vous pourriez être déçu. Ce nouvel album n’est ni plus ni moins que le symbole de la « maturité » pour le « conducteur du diable », oui je sais, dit comme ça c’est ridicule.


1. Not All Who Wander Are Lost
2. Clouds Over California
3. Bound By The Moon
4. Horn Of Betrayal
5. These Fighting Words
6. Head On To Heartache (Let Them Rot)
7. Monsters Of The Deep
8. Tirades Of Truth
9. Burning Sermon
10. When Summoned
11. The Axe Shall Fall

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