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Album

09 décembre 2014 - U-Zine

DevilDriver

DevilDriver

LabelRoadrunner Records
styleBrutal Neo
formatAlbum
paysUSA
sortienovembre 2003
La note de
U-Zine
7.5/10


U-Zine

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On ne présente plus Dez Fafara, leader emblématique des feu-Coal Chamber, dont le timbre de voix schizophrénique a marqué le neo-metal. C’est donc quelques mois après la séparation officielle de Coal Chamber, que Dez sort son projet solo Devildriver, bien plus brutal que tout ce qu’il avait fait auparavant.

En effet, dès les premiers riffs de Nothing Wrong ?, on est plongé dans une atmosphère extrême fleuretant à la fois avec le death pour la rythmique et le black pour le ton de la voix de Dez rappelant celle du leader de Cradle Of Filth, Dani Filth (c’est flagrant sur ce premier titre notamment). Ne vous méprenez pas non plus, le ton de la voix de l’ex-Coal Chamber reste tout de même reconnaissable sans la moindre hésitation tant son timbre reste glauque et son phrasé saccadé (I Dreamed I Died). Par contre, au niveau de l’utilisation des instruments, DevilDriver n’a rien à voir avec l’ancien groupe de son chanteur. En effet, la double pédale vrombit pendant toute la durée de l’album, ce qui accélère sensiblement le tempo des morceaux. Quant aux riffs, ils sont un savant mélange entre des influences de neo, la basse reste extrêmement présente, de power metal, de thrash et de death metal mélodique, notamment au niveau du jeu de guitares entre Jeff et Mike. Enfin, parlons du batteur, lorsqu’il ne nous gratifie d’un de ses sublimes breaks dont il a le secret, il nous inflige des roulements de toms entraînants ou quelques blasts dont le seul objectif est de ravager notre appareil auditif !
DevilDriver est une véritable machine à tubes où l’auditeur n’a pas une seconde à lui pour reprendre son souffle dans ce monde de brutalité. Preuve en est, l’excellent enchaînement des 3 premiers titres : Nothing’s Wrong ?, I Could Care Less et Die (And Die Now), l’un des titres les plus death de l’album avec un Dez au sommet de son art au niveau de son chant schizophrénique.

Mais petit à petit, le ton de l’album se transforme et tend vers un son plus groovy atténuant le côté bestial qui se dégage de l’album. D’ailleurs, la fin de l’album lorgne de plus en plus vers le son Coal Chamber avec un tempo plus lent et toujours cette voix si prenante comme l’atteste Moutain. Ainsi, des titres comme Revelation Machine nous rappelle l’époque de l’éponyme de CC avec un côté plus violent indéniable. D’ailleurs, le dernier morceau Devil’s Son est indéniablement emprunt de la patte de la Chambre à Charbon, même si les riffs de la lead guitare n’ont rien à voir avec ceux du groupe précité.

DevilDriver a su enterrer avec brio l’ancien groupe de Dez Fafara grâce à un son résolument plus brutal et une intention bien plus haineuse. Quant à la production elle permet de faire ressortir à merveille l’alliance entre les guitares et la batterie, le tout dans une ambiance très sombre. Cependant, la musique du quintet reste encore trop répétitive pour siéger au panthéon des reconversions réussies. Leur prochain album sera donc fortement attendu au tournant, confirmant ou infirmant la bonne direction prise par les Américains avec ce premier opus éponyme.

1. Nothing’s Wrong?
2. I Could Care Less
3. Die (And Die Now)
4. I Dreamed I Died
5. Cry For Me Sky
6. The Mountain
7. Knee Deep
8. What Does It Take (To Be A Man)
9. Swinging The Dead
10. Revelation Machine
11. Meet The Wretched
12. Devil’s Son

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