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Album

08 septembre 2016 - Panzerbrume

Belenos

Kornôg

LabelNorthern Silence
stylePagan Black Metal
formatAlbum
paysBretagne
sortieseptembre 2016
La note de
Panzerbrume
8/10


Panzerbrume

Du War Black Atmosphérique ? C'est possible

Après quelques mois de teasing en live, d’abord en première partie de Moonsorrow et Korpiklaani à Brest, puis à l’affiche du Ragnard Rock, nous voici enfin à la veille de la sortie du nouvel album du one-man project Belenos ! Déjà joué en live à ces dates (entre autres), le groupe avait révélé il y a quelques mois le titre D’an usved, premier morceau très prometteur de ce septième opus, intitulé Kornôg, vent de l’Ouest soufflant sur les côtes bretonnes grâce auquel cette pochette pourrait presque être une photo.

Mais au delà de ce qu’on connaît déjà, que vaut le reste de l’album ? L’aspect le plus marquant est la grande variété dans les compos : des sonorités quasi orientales (j’ai toujours adoré cette proximité entre la musique bretonne et celle d’orient) sur l’intro éponyme, des instruments bretons, des parties à la guitare sèche, des leads inspirants, un interlude au piano, des chœurs distants, du chant plus traditionnel directement inspiré des grands classiques de la musique celtique, et je passe un sacré paquet de détails. Et tout est parfaitement réalisé par le multi-instrumentiste Loïc Cellier, à la fois bien amené et bien joué.

Par dessus tout ça, on retrouve ces parties plus Black typiques de Belenos, où le tapis de double et le chant puissant viennent rejoindre la guitare lancinante entre deux parties plus typées Pagan, le tout avec une continuité assez exemplaire. Un peu plus inhabituel, on trouve aussi sur Kornôg quelques breaks clairement inspirés du black à la norvégienne, en particulier en plein milieu du premier morceau, où on a droit à un riff dont le groove n’a pas grand-chose à envier aux meilleurs passages de Satyricon !

Bon, si je ne taris pas d’éloges sur la qualité du jeu et sur la variété des compos, je trouve toutefois que l’album a quand même quelques défauts. Certes, le son est bien plus propre que pour ses prédécesseurs, ce qui est loin d’être un mal, mais Belenos est un peu tombé dans le piège de la batterie sur-triggée, et ça se sent particulièrement sur certains morceaux où la gratte se noie derrière la caisse claire, comme E donder ar mor.

Je trouve aussi que malgré sa diversité, l’album est assez inégal dans la qualité des compositions. Au final, le début de l’album ne marque pas tant que ça, mais l’ensemble va crescendo, et l’enchaînement des trois dernières pistes, D’an usved, Sord-mor et Lusenn an ankou suffit à lui tout seul à justifier l’achat de l’album, n’ayant pas grand-chose à envier au côté majestueux d’autres classiques du groupe comme L’Enfer Froid ou Chant d’Automne.

En conclusion, Kornôg est globalement un très bon album, bien qu’ayant un côté « long à démarrer ». Toutefois, la diversité des compos suffit à pallier l’attente, et on se retrouve très vite submergé dans cette musique épique et froide dont Belenos a le secret !

 

Tracklist :

1. Kornog (6:14)
2. Sklosenn ur vag (7:10)
3. E donder ar mor (5:56)
4. Lidkerzh an anaon (6:23)
5. Treizhadenn-noz (2:30)
6. Armorika (6:06)
7. D'an usved (12:45)
8. Sord-mor (8:22)
9. Lusenn an Ankou (3:15)

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