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Album

09 décembre 2014 - U-Zine

Dying Fetus

Stop At Nothing

LabelRelapse
styleBrutal deathcore
formatAlbum
paysUSA
sortiemai 2003
La note de
U-Zine
8.5/10


U-Zine

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Avant de me plonger réellement dans l’univers Dying Fetus, on ne peut pas dire que j’étais un fan aguerri du groupe. Mais un peu comme la bouffe de maman, dès qu’on y a goûté, on ne peut plus s’en passer. L’élément clé, qui m’a incité à m’attarder sur le groupe, est que Dying Fetus a été fortement influencé par Suffocation - groupe dont je suis un grand fan - ! La sortie en 2003 de Stop At Nothing était donc l’occasion pour moi de découvrir une formation anodine au départ, mais surprenante à l’arrivée ! Compte rendu de cette conversion…

Près rapidement, j’ai pu constater que les guitares étaient très proches de Suffocation sur certains plans. Les riffs et soli sont tous parfaitement maîtrisés et exécutés avec la plus grande précision ("Schematics", "Stop at Nothing"). Quant à la vitesse d’exécution de ceux-ci, elle est tout simplement impressionnante. En effet, si les deux éléments pouvaient résumer cet album, ce serait bien rapidité et technicité ! Les quelques mosh parts de l’album sont un autre point sur lequel Dying rejoint Suffo ("Institutions of Deceit", "Abandon All Hope").
Erik Sayenga, pour lequel ce sera le premier et dernier album en tant que batteur, n’aura pas pu montrer son talent très longtemps, mais aura montré une vitesse de frappe est déroutante. Pour ce qui est de la rapidité de la double pédale, il nous fait carrément une démonstration de force ; elle est d’une fluidité ahurissante ! Même si cette dernière est triggée comme pas possible, le son généré par celle-ci est si excellent que l’on s’en fout éperdument qu’elle soit triggée ou non. Mais elle donne surtout un bon rendu grâce à une production propre ; compliment que l’on ne pourrait pas retourner aux nombreuses copies de Dying (qui n’ont cependant pas les mêmes moyens ). La batterie ne peut pas s’empêcher d’être véloce, même sur des titres plus groovy tel que sur "One Shot, One Kill".
Nous voilà enfin à une autre spécificité de Dying Fetus ; l’alternance des chants entre deux brailleurs. Vince Matthews est un vrai pitbull au micro et dégage une agressivité hors norme, alors John Gallagher opte pour le fameux chant que l’on connaît, lourd et guttural à souhait. Même si la voix surgutturale de Gallagher est monstrueuse, on pourrait justement critiquer la formation sur ce point-ci : car pour le peu de formations de death qui parlent de sujets intéressants et censés (en l’occurrence de politique), dommage que la voix de John soit presque incompréhensible.

Nous arrivons maintenant au dernier titre de cet opus, "Vengeance Unleashed". Je pourrais qualifier ce titre comme l’un des morceaux de death que je préfère. Tout y est parfaitement maîtrisé, minutieusement dosé et inséré de façon irréprochable… Prenez un riff original, des blasts bien foutus, des voix agressives et gutturales, de la technicité de premier choix et vous obtiendrez donc ce "Vengeance Unleashed" ; un pur chef d’œuvre !

Commencer la discographie d’un groupe par une tuerie, rien de mieux pour commencer une relation du bon pied. La chose, qui m’a le plus surpris, est que je croyais tomber sur un album d’une efficacité redoutable mais d’une originalité médiocre ; au final, on entend une formation qui se recycle titres après titres pour notre plus grand bonheur ! Seules les 35 minutes sont regrettables pour cette petite bombe de brutalité…


1. Schematics
2. One Shot, One Kill
3. Institutions of Deceit
4. Abandon All Hope
5. Forced Elimination
6. Stop at Nothing
7. Onslaught of Malice
8. Vengeance Unleashed

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