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Album

28 juillet 2015 - DarkMorue

Gutalax

Shit Happens

LabelRotten Roll Rex
styleCacaGrind
formatAlbum
paysRépublique Tchèque
sortiejuillet 2015
La note de
DarkMorue
7/10


DarkMorue

Un mec qui écrit des trucs.

Je pense pas prendre trop de risques en annonçant que peu de groupes du milieu sont parvenus à atteindre un degré de popularité quasi international encore plus rapidement que Gutalax. Les gens qui n'ont jamais posé une oreille sur "Shit Beast" et ne les ont jamais vus en concert ont forcément fait exprès. Une véritable invasion, une hype à en faire pâlir le Nidrosian, presque du jamais vu depuis Gronibard. Nos Tchèques ont étrangement réussi à s'exporter et casser les barrières, véritables rockstars du caca remettant au goût du jour ce qui est probablement un des pires genres musicaux qu'on ait jamais connu, avec la tournée la plus effrénée de tous les temps en 2014 pour promouvoir un album sorti 3ans auparavant. En poussant tout encore plus loin dans le délire. Parce que, vous voyez, absolument tout le monde ou presque connaît les pochettes ou titres de morceaux de Rompeprop, CBT, Regurgitate ou Rectal Smegma. Avec Gutalax, les gens ne faisant même pas partie du milieu ont poussé le vice au point d'écouter les albums et connaître la musique. En gruikant en karaoké et tout. Du jamais vu que je disais. Et évidemment tout ça contribue une fois de plus à populariser l'image fausse Grind = Caca Vomi qui me donne envie de péter des dents à coups de planche, mais bon, on va pas blâmer le groupe pour ça, c'est pas leur faute si les Français sont cons.

Parce que bon, si nos Tchèques ont si bien réussi leur ascension fulgurante, il y a une raison. Déjà certes pour l'imagerie et le fun (bien que je sois hyper déçu par cette nouvelle pochette que je jugerais carrément de trop sobre, faisant pâle figure à côté du génie de leur demi-millier de designs de t-shirts) parce qu'un groupe sur le caca, qui parle que de caca et se couvre de caca, vous voyez, c'est drôle. Humour. Lol. Caca. Rire. Mais aussi parce que ce sont des putain de bêtes de scène et que derrière ça y va pour distribuer des claques, ultra gras, groovy, débile mais maîtrisé et ayant trouvé la formule parfaite du genre. Le groupe le plus efficace de tous. Pas du tout le meilleur, mais avec une science du riff dodu, tubesque et blastouillant comme il faut, et un chant non trafiqué touchant au génie. Bref, vous avez aimé "Shit Beast", album de 2011 sans aucune hésitation ? Ben retournez l'écouter. Ou bien écoutez ce nouvel opus. Comme vous voulez. C'est pareil.

Quand je dis pareil, c'est genre, pareil. PAREIL. En majuscules.

Non sérieusement, vous foutez les deux albums en lecture aléatoire, à part la prod un chouia plus compressée sur le dernier, absolument aucun moyen de définir quel morceau est issu de quoi (sauf en étant une groupie au point de connaître par cœur, vous moquez pas j'en connais). Les même riffs qui font twister, les blastouilles, les croassements et le cochon. Tous les mêmes gimmicks déjà usés jusqu'à la corde mais marchant toujours. Avec juste cette fois plein de keupains qui viennent faire des guests. Le truc taillé pour le live duquel on ressort évidemment pas grandis intellectuellement. Donc la question est : est-ce qu'on avait putain de vraiment besoin d'un second putain d'album totalement putain d'identique au premier ? Parce que le concept entier basé sur la vie de notre gros intestin, bon, voilà quoi, le groupe a 6ans mais pas forcément ses auditeurs. Et d'un autre côté : mais on attendait quoi de Gutalax au juste ? Qu'ils se mettent à faire du sympho, qu'ils se renouvellent en parlant désormais de smegma, un featuring avec David Guetta ? Non. Gutalax, c'est Gutalax, c'est débile et c'est ça. C'est cette musique là. Ils doivent jouer du caca, toujours le même caca, parce qu'on les aime pour ça, que quand ils sont là on a envie de faire des circle pit en lançant des dauphins gonflables, et c'est TOUT. On leur demande de jouer du caca, ils jouent du caca, et le monde tourne rond et la marmotte met le chocolat dans le papier alu, the end.

Mais du coup, qu'est ce qu'on peut en penser de cet album ? Je met une note, 7/10, parce que c'est le truc le plus neutre de tout le site. Mais voilà. C'est exactement ce qu'on en a attendu, et je sais que si je prendrais plaisir à les revoir sur scène partout où ils passeront juste pour la teuf, je le réécouterais pas. Que je ne ressens rien vis-à-vis de lui, qu'il ne me donne même pas envie de twerker parce que je le connaissais déjà avant même ma première écoute. Totalement inutile, mais également évident parce qu'il devait arriver, parce qu'on savait tous qu'ils allaient ressortir un album et qu'il serait identique parce qu'on ne VEUT PAS qu'ils changent. On va pas les empêcher d'avoir une actu dans ce cas-là. S'ils veulent sortir des trucs, ils ont le droit, et s'ils changent on pleurerait. Alors on va pas faire nos metalleux de base relous et juste fermer les yeux. On se retrouve donc au Motocultor histoire de péter la scène et faire chier les orgas. Caca bite lel.

Tracklist :

1. Dick Dip
2. Licking the Brown Line of Fat Old Granny Bitch
3. Toi Toi Story
4. Fart Fart Away
5. Cock Corn (feat. Radim de SPASM)
6. Nature Mature
7. Smoked Ass with Diarrheal Sauce
8. Shit Demon (feat. Wokatej de D.E.O.A.G.)
9. Dildo Pytlik Lord of the Brown Ring Dildo Baggins
10. Fucking from Behind of Macaw Kakadu
11. Hot Dick
12. Rectal Orakle
13. Brothers in Ass (feat. Peter & Florian de SQUIRTOPHOBIC)
14. They Took from my Asshole one Meter long Streptoccoci
15. Hairytails
16. Shit'Em All