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Album

09 décembre 2014 - U-Zine

Metallica

Death Magnetic

LabelWarner Bros
styleThrash Metal
formatAlbum
paysUSA
sortieseptembre 2008
La note de
U-Zine
8/10


U-Zine

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Le magnétisme a ceci d'intéressant que lorsqu'un matériau est magnétisé par un courant électrique, à la cessation de ce dernier la magnétisation persiste. Il en est de même pour Metallica, qui, au début de sa carrière, a répandu son courant électrique, nous magnétisant tout entier tel une IRM. Mais même lorsque son inspiration électrique a cessé, son pouvoir attracteur a toujours existé. Mais Death Magnetic est pour moi la mort du magnétisme Metalliquesque :
Certes, les compos de James Hetfield ont du mieux par rapport aux dernières impulsions électriques, mais je ne perçois là que des associations de riffs plus ou moins accrocheurs, avec un retour des solos deHammett, un chant très travaillé auprès de Rubin (propre et par moments limites Arayesque). Certes, Rob Trujillo est bon, mais son jeu ici n'a rien à voir avec celui du bassiste dingo qu'on a connu dans Suicidal Tendencies. Et dire que c'est un danois qui a découvert les premières manifestations du magnétisme... Une chose est sûre : quelques soient les époques, ça n'a jamais été Dr Ulrich (même s'il avait tenté lors de sa dernière offrande le coup de la casserole dans le four à micro-ondes...). Death Magnetic est un album correct, avec une bonne première moitié (je trouve notamment "All Nightmare Long" très convaincante) et une production digne de Metallica. Mais à partir de "Cyanide", c'est devenu un CD démagnétisé; En témoigne l'ultime morceau "My Apocalypse", qui en est rendu à être du sous Slayer.

Pourquoi pensai-je que Death Magnetic est la mort du magnétisme de Metallica ?
Parce que c'était la dernière chance de prouver qu'ils étaient capables de composer comme au bon vieux temps : au feeling, sans beaucoup de calculs, et sans un soucis permanent de "paraître bien". Maintenant, je n'y crois plus. Les fans ultimes du groupe ont trop de susceptibilité magnétique pour s'en rendre compte.
Ah oui ! Et le "magnétisme commercial" a pris le pas sur le "magnétisme musical", ça, ça m'exaspère aussi. Ils n'ont pas besoin de ça.

Par Aghahowa.



"Death Magnetic" avec la chanson "That Was Just Your Life" débute par des battements de coeur, car cet album de Metallica pourrait se résumer comme étant la renaissance d'un groupe qui semblait n'être que le fantôme de ce qu'il fut par le passé. Le précédent album "Saint Anger" étant plus une thérapie et un album transitoire marquant la fin d'une époque et qui faillit être le dernier de Metallica. Le recrutement de Robert Trujillo fut sûrement l'une des meilleures choses qui soit arrivé à Metallica ces dernières années, l'ancien bassiste de Suicidal Tendencies ayant redonné un coup de fouet à un groupe qui n'en était plus un et, qui avait perdu le plaisir de composer, de jouer et vivre ensemble.

"Death magnetic" est le premier album de Metallica composé et interprété par la formation actuelle, ce disque est représentatif de ce qui a été constaté sur la scène d'Arras en août dernier, Metallica revient à ses premiers amours et a repris goût à la musique, proposant à travers 10 titres ce qui a fait la réputation de Metallica, un son heavy, speed, thrash, des solos de toute beauté et des ruptures sacrément efficaces.

Pour la première fois dans l'histoire du groupe , chaque musicien a participé à l'écriture de chacun des morceaux, ceci explique surement la cohésion qui en ressort à l'écoute de cet album. Je n'énumérerai pas toutes les chansons, mais cet album est une offrande inespérée, une sorte de cadeau de Noël avant l'heure. Le premier single "The Day That Never Comes" en est le plus bel exemple, débutant presque comme une ballade et pouvant faire craindre le pire, puis qui part littéralement en couilles à partir de 5 minutes, une rupture des plus efficaces qui marque aussi le grand retour des solos de Mister Hammet! La septième plage étant "The Unforgiven III" l'introduction piano/violon faisant penser à du Ennio Morricone, Hetfield faisant passer une émotion palpable dans son chant, une putain de composition qui crescendo prend aux tripes et propose encore une fois un solo qui n'en finit plus, une transe qui retombe dans une mélancolie proche de l'intro... Metallica se paye même le luxe de proposer pour la première fois depuis vingt ans, et l'album "...And Justice For All" une plage instrumentale de près de dix minutes, "Suicide And Redemption" qui montre encore une fois que ces quatre là prennent un pied énorme à jouer ensemble ! Aucune chanson n'est calibrée pour la radio et toutes dépassent allègrement les 5 minutes, la plus courte étant la dernière "My Apocalypse" qui est l'un des morceaux les plus heavy et speed de l'album!
Un album a écouter et réécouter, car il se déguste et s'apprécie à chaque nouvelle écoute, de plus toutes ces chansons ont un potentiel "Live" qui ne peut que faire saliver à l'approche de la tournée "Indoor" qui fera halte en France en 2009. A chacun de se faire son avis, mais pour moi je ne dirai qu'une chose : Metallica is Fuckin' Back, Baby!

Par Pec.



Entre nous, après les avoir vu à Arras, j’étais totalement emballé à l’idée de la sortie du nouvel album. J’étais de plus en plus confiant. Et j’eus raison d’y croire car Death Magnetic est l’album que j’attendais de Metallica depuis 1988 et …And Justice For All. D’accord, on retrouve encore quelques riffs un peu trop St Angerien à mon goût, oui James n’a plus sa voix d’antan, oui Lars est un peu à la rue, oui le groupe recycle un peu beaucoup son glorieux passé (Structure de l’album avec une ballade - au final musclé - en quatrième position, une instrumentale en avant dernière, un titre bien rentre dedans comme épilogue), mais alors qu’est-ce que c’est jouissif d’écouter de nouveaux titres des plus inspirés avec de vrais riffs, de vrais soli, de vrais refrains (Mon dieu, « The Day That Never Comes » et « All Nightmare Long » sont deux putains de bombes) et un retour pour le genre qui a fait le succès, le Thrash rappelant parfois Testament ou Slayer (la voix de James notamment).

Beaucoup n'y croyait plus, mais c'est un album de Metallica très travaillé en somme et composé avec talent comme au bon vieux temps.
Etant encore sous l’effet de surprise et n’ayant pas le recul nécessaire, je ne suis décemment le plus objectif pour vous en parler mais je suis totalement conquis ! T’adores ?

Par Orion.



Metallica, un nom que tout amateur de metal se doit d’avoir écouter une fois dans sa vie au même titre que des légendes tel que Slayer ou Iron Maiden. Master Of Puppets, Ride The Lightning ou encore And Justice For All sont au fil du temps devenu des classiques du genre. Malgré cela et malgré un succès toujours aussi retentissant en live, sur album depuis le black album le bilan est pour le moins mitigé… restait à savoir si ce « Death Magnetic » annoncé comme un retour au vrai thrash allait en être véritablement un.

La chanson qui ouvre l’album « That Was Just Your Life » nous met clairement dans le bain : Metallica à retrouvé des couilles et elles sont méchamment pleines. Un titre ultra rentre dedans, et oh miracle le retour des solos est effectif. Nul doute que ce titre risque fort de devenir très vite un classique du groupe notamment grâce à un refrain ultra catchy qui risque de renverser plus d’un foule en live. S’en suivent deux titres plutôt efficaces, « The End Of The Line » (Ex « The new song » lors des lives) et « Broken, Beat and Scarred » avec son refrain qui vous rentre en tête dès la première écoute.
Puis arrive le premier bémol avec le single « The Day That Never Comes », ça se veut être une alternative à la « One » avec un début qui n’est pas sans rappeler « Fade To Black », ça commence tranquillement pour s’accélérer un peu vers la fin mais non c’est fade, ringard et surtout pas terrible mis à part la chouette partie avec le solo. Et là la peur revient, et si Metallica retombait dans ses vieux travers ?? À nous sortir des titres indigne de son standing, à nous faire illusion les 2 premiers morceaux pour mieux nous duper … Et bien NON, le titre suivant « All Nigthmare Long » est tout simplement une pure tuerie, on retrouve enfin le Metallica qui nous faisait tant bouger auparavant, la machine à tubes, le rouleau compresseur du style. « Cyanide » se veut une chanson bateau, bien mais pas géniale puis on assiste au retour de « The Unforgiven » avec ici le troisième volet.

Alors ? Réussite totale comme la première ou déception complète comme la deuxième ? Je serais carrément tenté de dire qu’on arrive au niveau du premier volet voire peut être même devant. Ce titre est l’exemple même de la rédemption dont fait preuve le groupe, un son magique, de l’émotion et surtout le plus important, un James Hetfield qui à enfin retrouvé une putain de voix.
Puis quitte à rester dans l’ancien Metallica nous ressort un titre instrumental comme à la grande époque. « Suicide And Redemption » c’est typiquement le genre de titre instrumental qui aurait put être génial si il avait duré 2minutes de moins, manque de bol là on en arrive à s’ennuyer ferme sur la fin. L’album s’achève sur l’un des plus mauvais titres de l’album à savoir « My Apocalypse » qui veut se la jouer Slayer mais la fougue et l’envie en moins …Finir sur un autre titre aurait peut être permis une meilleure approche de cet album finalement. Car oui qu’on se le dise si cet album est très certainement le meilleur depuis quasi 20 ans, qu’en aurait t’il été si il était sorti au début des années 90 ?
Au final un bilan mitigé certes mais on ne peut en aucun bouder son plaisir de voir enfin les Four Horsemen de retour et prêt à botter un tas de culs à travers le monde. Un retour fracassant.

Par Caacrinolas.



Ah ben putain, v'là comment on l'a attendu celui-là ! Je ne sais pas trop comment aborder cet album alors je vous ferais ça en deux parties si vous le voulez bien (en fait vous n'avez pas le choix mais c'est un peu pour vous donner l'illusion d'une chronique interactive... m'voyez ?).

Alors oui, cet album fait plaisir à entendre ! On a vraiment envie de crier « ENFIN !! » à l'écoute même du premier morceau That Was Just Your Life. Le son nous pète à la gueule (autant d'habitude je n'aime pas vraiment les prod de Rick Rubin, autant là j'applaudis des testicules), et le thrash est enfin de retour. Putain que ça fait du bien d'entendre les Metallica en forme ! All Nightmare Long et The Judas Kiss ont le potentiel de devenir des classiques et restent assurément les titres forts de Death Magnetic. The Day That Never Comes est un One-like assez réussi, The Unforgiven III n'est finalement pas si mal, et The End of The Line vaut sont pesant de cacahuètes. Point noir pour Suicide & Redemption, le morceau instrumental largement dispensable, bien loin de The Call of Ktulu et Orion.

Bon on est bien content que Metallica retourne à son thrash d'origine, mais le groupe as-t-il joué la sécurité en donnant aux fans ce qu'ils voulaient, ou Death Magnetic est réellement le fruit d'un groupe qui avait vraiment envie de balancer la purée ? Allez savoir, le secret se trouve peut-être dans le cerceuil de la pochette. Symbole d'une proche mort de Metallica ? Au moins le groupe s'en sera tiré la tête haute !

Par m.Kekchoz.



Je faisais encore parti des « believers » attendant encore et toujours un grand retour de Metallica, même si à côté je me préparais au pire après trois derniers albums daubesques au plus au point.

Mes espoirs furent vite confirmés à l’écoute du premier titre « That Was Just Your Life », putain c’est bon d’entendre enfin du thrash ! Peut-on parler de résurrection ? Oui et non. Car passé l’effet de surprise, « Death Magnetic » me fait bien moins d’effets que lors de mes premières écoutes. La faute à qui, à quoi ?

Premièrement, il reste encore des traces de merde sur le caleçon de James, oui certains riffs sont encore trop « secoue ta mèche » (comprendre par là « jumpy » entre gros guillemets, venez pas m’assassiner en commentaire merci), puis ensuite le problème vient surtout de Lars au jeu de batterie plus qu’affligeant et à la voix de James qui a perdue toute sa hargne (remet toi à la gnole, ça ne te fera pas de mal), et multipliant aussi toutes ses mimiques vocales proche d’un Mickeal Jackson. (Oui comptez, le nombre de « NAH » ou de « HMMM MOUAH » sur l’album, on atteint des sommets hallucinants)

Musicalement « Death Magnetic » nous offre la meilleure chose que le groupe a pondue depuis « And Justice For All… » (l’album éponyme m’amuse, mais me se lasse vite quand même) des titres du tonnerre « The End Of The Line », « All Nightmare Longs » (TUERIE), « The Judas Kiss » avec un des meilleurs refrains depuis bien longtemps et encore « My Apocalypse » qui même si fait limite auto-parodie est excellent. Par ailleurs, « The Unforgiven III » ainsi que « Suicide & Redemption » étaient totalement dispensables, il faut arrêter avec les Unforgiven, elles n’arriveront jamais à la cheville de la première.

Même si ma chronique soulève en partie les points négatifs de ce disque, il faut tout de même souligner que ça fait plaisir d’entendre un Metallica comme celui-ci. Un bon album, peut être le dernier, peut être pas, qui sait ? Maintenant j’attends juste de me bouffer une nouvelle claque à Bercy !

Par John.



La nouvelle pile électro-magnétisante de Metallica a du bon et ce ne sont ni Lars Ulrich, ni même les vendeurs de Gibert Joseph Music qui affirmeront le contraire. Saveur rétro sur les débuts de l’album (« That Was Just Your Life ») avec l’occultation de la poubelle de la colère ou encore les riffs victorieux et savamment dosés de « The end of The line », Metallica réussit le fou pari de remettre au goût du jour le charisme et l’autorité des eighties sur des compositions bien actuelles. On appréciera notamment les lignes mélodiques de « My Apocalypse » ou encore la généralissime « All Nightmare Long », où la symbiose des guitares parcourt le meilleur subconscient du thrash en y insérant de viles touches héroïques et homériques.
Production retrouvée grâce à l’impressionnant Rick Rubin, basse chatouilleuse et bassiste enjouée (par l’apport de la grenouille sauteuse de Rob Trujillo), Metallica jouit désormais d’un nouveau visage et tend à le faire savoir à la terre entière. Et ce n’est ni les premiers morceaux jetés en pâture - dixit « Cyanide -, ni les épouvantails épouvantables « The Day That Never Comes » ou « The Unforgiven III » qui viendront ternir la fête, même si ces calomnies ne méritent en aucun cas une haie d’honneur.
Si les quatre connaissent parfaitement bien les rouages du business musical, ils savent toujours aussi bien se servir de leurs riffs comme autant d’électrochocs sensés et percutants. Référence évidente à leur « Broken, Beat and Scarred », ou encore « The Judas Kiss » détruisant à eux seuls les stéréotypes radios et autres révérences faites à toutes les maisons de retraites.
2008, année magnétique ? Une chose est évidente, ce nouveau disque est bien plus qu’un simple aimant à laisser choir sur le réfrigérateur familial.

Par Bjorn.

1. That Was Just Your Life
2. The End Of The Line
3. Broken, Beat & Scarred
4. The Day That Never Comes
5. All Nightmare Long
6. Cyanide
7. The Unforgiven III
8. The Judas Kiss
9. Suicide & Redemption (Instrumental)
10. My Apocalypse

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