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mercredi 6 juillet 2016

Hellfest Open Air 2016 - Jour 2

Open Air - Clisson

Team Horns Up

Compte groupé de la Team Horns Up, pour les écrits en commun.

Après une première journée rude pour les organismes avec des averses de pluie et un peu de froid, c'est au ralenti que les festivaliers entament cette journée du Samedi, pourtant riche en concerts mémorables. Mais tant la programmation du jour que le superbe feu d'artifice en l'honneur de Lemmy auront réussi à réchauffer les coeurs et les corps. 

Retour sur cette seconde journée du Hellfest 2016 !

Liste des groupes commentés :

Thy Art is Murder - Steak Number Eight - Drowned - Hangman's Chair - Loudness - Myrkur - August Burns Red - Entrails - Glenn Hughes - Strife - Atreyu - Cattle Decapitation - Mantar - Sixx:A.M. - Discharge - The Amity Affliction - Foreigner - Fleshgod Apocalypse - Uk Subs - Sick Of It All - With The Dead - Joe Satriani - Archgoat - The Toy Dolls - Disturbed - Asphyx - Within Temptation - Bad Religion - Terrorizer - Bring Me The Horizon - Primordial - Twisted Sister - Fu Manchu - Napalm Death - Korn.

Thy Art Is Murder
Main Stage 02
10:30 > 11:00

Michaël : Inconvénient d'un festival aussi grand, des groupes que vous aimeriez voir en milieu de journée se retrouvent à jouer à 10h30 devant un public clairsemé. Un pitch tout juste ingurgité et une douche prise à la va-vite, me voilà devant la Main Stage 02 pour assister au show des Australiens de Thy Art Is Murder que j'avais hâte de voir, après les avoir raté il y a peu à Paris (ils jouaient à 18h). Premier constat, le son est globalement bon et, en tout cas, suffisamment pour une musique aussi directe que celle du combo. Second constat, le départ de CJ a fait mal, car si le petit nouveau (Lochlan Watt) ne s'en sort pas si mal, il n'a ni la voix ni le charisme de son prédécesseur. Le groupe va néanmoins nous offrir un show carré et puissant, permettant aux mosheurs de s'attaquer aux taupes du coin, en remuant ciel et terre sur les titres de Hate qui sont toujours les plus efficaces, et notamment une Reign Of Darkness qui retourne tout sur son passage. Dommage que les titres du dernier album, dont Holy War ne soient pas du même acabit. Une bonne prestation pour lancer cette journée, néanmoins.

 

Lumberjack Feedback
Valley
10:30 > 11:00

Setlist The Lumberjack Feedback : 
SALVATION
Blackened Visions
Dra Til Helvete
Blues sky for the Red Sun 

 

Steak Number Eight
Main Stage 01
11:05 > 11:35

Di Sab : Je ne connaissais pas du tout Steak Number Eight avant qu’on ne les annonce au Hellfest. Quelques écoutes éparses sur YouTube m’ont convaincu de rallier la Mainstage 1 à un horaire bien (trop) matinal. Mais ça valait le coup. Steak Number Eight est toutefois un groupe bien étrange. Un melting pot de pas mal de trucs divers, une sorte de post-Hardcore mené par un chanteur/guitariste tout bonnement taré, plus énergique que tout son public réuni, qui passe son temps à cracher au dessus de lui et à faire subir mille sévices à son micro (genre le tordre, l’avaler etc.). Musicalement, comme je l’ai dit précédemment, ce n’est pas facile à décrire. Ça évoque pas mal de trucs, Cult Of Luna, Kylesa, ce genre de bails qui alternent entre lourdeur et passages beaucoup plus atmosphériques. Je ne peux que vous inciter à vous pencher sur ce groupe, ça vaut réellement le coup. Comme quoi il est encore possible de faire des découvertes au Hellfest.

Otargos
Temple
11:05 > 11:35

Setlist Otargos : 
Dominatrix
Apex Terror
Origin
Infernal Legions Strike
Human Terminate
Deadstar

 

Drowned
Altar
11:40 > 12:10

Balin : Je crois que je ne m’étais pas rendu sur le site si tôt depuis la venue de Dead Congregation il y a quelques années…. Et pourtant cela va bien faire 5/6 fois que je vois Drowned. Mais que voulez-vous, quand on aime on ne compte pas. Et grand bien m’en a pris car le trio allemand livrera comme à son habitude un show hyper carré, bénéficiant d’un excellent son malgré le peu de monde présent sous la Altar à une heure si matinale. Toujours aussi sobre au niveau vestimentaire, Drowned nous offre la setlist habituelle avec l’énorme Embrace the Beast en ouverture. Le reste du set est consacré à l’excellent premier album avec entre autres Black Projection ou Cast Into Negative Form. Pas de reprise de Grotesque cette fois comme au Nidrosian, mais un excellent show d’un groupe qui mériterait de faire parler un peu plus de lui.

Sleap : Le marathon commence très tôt aujourd'hui, et c'est Drowned qui a l'honneur de lancer le départ. Il s'agit là d'un de mes groupes allemands préférés, et les voir en live est toujours une expérience aussi plaisante qu'écouter un de leurs disques. Mais j'avoue que l'aspect visuel est tout de même un plus lors de leurs concerts. En effet, la dégaine et l'attitude des membres est aux antipodes de la musique pratiquée. Et cette simplicité (pour ne pas dire ce je-m'en-foutisme) ne dessert pas la prestation, bien au contraire. Mon regard est en particulier fixé sur le batteur, dont le jeu tantôt entrainant et groovy tantôt fouillé et alambiqué reste très impressionnant à regarder.
La foule est encore bien clairsemée sous l'Altar en ce début de journée, mais certains curieux semblent apprécier ce moment. Pour ma part, c'est évidemment le cas, mais je déplore tout de même un temps de jeu bien trop court. Le son n'est pas aussi indistinct qu'à l'accoutumée sous les tentes, et ce n'est pas un problème pour reconnaître les morceaux. Ces derniers sont d'ailleurs majoritairement issus de l'unique full-length Idola Specus, avec entre autres les imparables Black Projection et Antiprism. Toujours déçu de ne pas entendre Viscera Terrae, mais le concert débute tout de même très bien cette seconde journée.  

Hangman's Chair
Valley
11:40 > 12:10

Di Sab : Fort d’un This Is Not Supposed To Be Positive acclamé à juste titre, Hangman’s Chair fait son retour au Hellfest pour mon plus grand bonheur. Je confesse avoir réussi à les apprécier sur le tard, mais j’ai depuis bien rattrapé mon retard et c’est impatient que je me prépare à ma première confrontation live avec les Parisiens. J’avais eu de très bons échos de leurs performances en club, et je n’ai pas été déçu le moins du monde par leur prestation au Hellfest. Le groupe n’est pas gêné par le cadre pas vraiment intimiste de la Valley et arrive à développer ses atmosphères spleenétiques avec son chant élégiaque et ses leads pallbearesques, le tout rehaussé par des lumières violettes du plus bel effet. Un seul point noir : la setlist occulte presque tous mes morceaux favoris à l’exception de Cut Up Kids (et son break totalement dingue). À revoir rapidement, en espérant avoir droit à The Saddest Call, Hope Dope Rope et Requiem. Un concert magistral donné par un groupe qui, je l’espère, continuera de grossir.

Setlist Hangman's Chair
Dripping Low
No One Says Goodbye Like Me
Cut Up Kids
Flashback
The Rest Is Silence

 

Loudness
Main Stage 01
12:15 > 12:45

Balin : Grande joie que de voir enfin Loudness sur scène car on ne peut pas dire que le quatuor nippon soit facile à voir (de plus en plus tout de même) ! Mené d’une main de fer par le guitariste virtuose et showman Akira Takasaki, Loudness possède à son actif une sacrée discographie, mais va faire le choix d’interpréter certains classiques plutôt que des nouveautés, et c’est tant mieux ! Il fait chaud, il fait beau, les musiciens ont le sourire, sont très communicatifs et semblent vraiment heureux d’être là. Je suis ravi d’entendre des Crazy Nights, Heavy Chains ou autres Crazy Doctor sur scène malgré un son assez approximatif parfois. Un bon moment !

Sleap : Enchainement instantané sur la Main Stage 1 pour enfin revoir les japonais de Loudness. Et l'intro de Crazy Nights résonne déjà lorsque j'arrive à proximité de la scène, c'est parti pour (seulement) 30 minutes de fiesta ! Le quatuor est en pleine forme, en particulier Akira et Minoru qui n’ont pas pris une seule ride. Le line up actuel du groupe est en effet composé de quasiment tous les membres originaux à l’exception du batteur. La voix de Minoru n’a vraiment pas perdu de sa superbe et les soli du guitar hero Akira Takasaki sont toujours aussi impressionnants. Quelle dextérité ! Comme d’habitude, la setlist est exclusivement centrée sur les grandes années du groupe (première moitié des 80’s) à l’exception du titre éponyme du dernier album The Sun Will Rise Again. Sans surprises, il n’y a que très peu de monde devant les Main Stages en cette seconde matinée, mais les quelques fans présents semblent autant prendre leur pied que votre serviteur. La triplette finale Crazy Doctor / In the Mirror / S.D.I. est évidemment le meilleur moment de ce très court show. Les chœurs, les riffs mélodiques, les parties de double pédale entrainantes… Un régal ! Même si l’on aime déjà le Heavy accrocheur des nippons en studio, leurs prestations live mettent clairement de très bonne humeur pour le reste de la journée. Arigato !

Delf’in : On commence la journée en douceur avec du Heavy nippon : Loudness. Rien à redire sur cette prestation, ça correspond à tout ce qu’on peu attendre d’un concert de heavy des années 1980 : c’est lourd, c’est efficace, les zicos sont tous très bons et sur scène ça envoie ! Les riffs caractéristiques du bon vieux heavy, un basse-batterie efficace et un chant décrié assez old school, type AC/DC. Ajoutez à ça un super charisme du chanteur et une cohésion de groupe plus que palpable et le peu de monde devant la scène est ravi ! J’adore ce genre de groupe, ça me donne envie de mettre un bandana dans les cheveux et des résilles sur les avant bras. Pour moi c’est un groupe qui mériterait plus d’attention encore, car le public passe vraiment un bon moment. Dommage du coup que le set soit aussi court, compte tenu de l'horaire, mais contente quand même qu’après 35 ans de bons et loyaux services, ils aient accès à la Main Stage d’un des festivals les plus importants d’Europe.

Setlist Loudness :
Crazy Nights
Heavy Chains
The Sun Will Rise Again
Crazy Doctor
In the Mirror
S.D.I.

Myrkur
Temple
12:15 > 12:45

Michaël : L'une des curiosités du jour, assurément. Il y a peu de buzz dans le milieu du black, mais Myrkur a particulièrement fait débat cette année. On avait donc hâte de voir ce que le groupe allait nous proposer en live, et à en croire le monde sous la Temple, on était pas les seuls. Et, à vrai dire, l'impression est mitigée. Pas nécessairement aidée par un très bon son, Amalie Bruun en fait beaucoup et est très théatrale. Si sa voix est agréable, la prestation demeure en dents de scie, avec des musiciens immobiles et une froideur poussée à l'extrême qui permet difficilement d'entrer dans la musique du combo. Pas facile, il est vrai, de pénétrer dans l'univers du groupe à une telle heure. A voir dans de meilleurs conditions donc, pour se faire une idée concrète de ce que Myrkur a dans le ventre.

Schifeul : Myrkur, un nom que tourne depuis pas mal de temps et dont tout le monde à l’air de s’accorder pour lui en foutre plein la gueule. Comme j’avais trop la flemme d’écouter, je suis resté assez neutre jusque-là, mais comme tout de même, j’aime bien me faire un avis, mais sans trop me forcer, je me pose juste à l’extérieur de la Temple pour regarder ça sur l’écran. Pour être honnête, le concert ne m’a pas dérangé plus que ça. Musicalement, ça passe crème, voire très bien, même si ce n'est pas original pour un sou. La voix black tient la route, dommage qu’Amalie se sente obliger de bouger les mains de façon mystique ou de ribouler des yeux pour faire impressionnant. Par contre, ses délires en mode huuuuhuuuuuhuuuu, je fais du lyrique, non là, c’est vraiment naze. Concert pas forcement mauvais, mais groupe effectivement bien surcoté.

 

August Burns Red
Main Stage 02
12:50 > 13:30

Delf’in : Je découvre August Burns Red depuis le fond de la Main Stage 2, tranquillement assise. Je dois dire que j’adore ce genre de groupe qui mélange les genres. Ca me fait penser à du Hypno5e mais en un peu moins ambiant. C’est à la fois thrash et progressif, à la fois mélodique et hardcore et le chant est hyper puissant. Le batteur et le chanteur sont monstrueux sur scène, le tout est réellement impressionnant. Une super découverte pour moi !

Michaël : Cela fait un paquet de fois que j'ai vu le groupe, et encore aujourd'hui ces derniers m'ont mis une belle claque. Sur cd, je trouve la musique du combo assez répétitive. En tout cas, elle ne me touche pas le moins du monde. Mais c'est en live que le groupe s'exprime, et ce n'est certaine pas cette prestation qui me fera changer d'avis, surtout avec une setlist aussi taillée pour le live et le public présent (en nombre d'ailleurs, par rapport à l'heure de passage).

Setlist August Burn Red :
Martyr
Identity
Empire
Everlasting Ending
Provision
Back Burner
Ghosts
Composure
Majoring in the Minors
White Washed

Entrails
Altar
12:50 > 13:30

Lactance : La scène Swedeath regorge de formations revival toutes plus intéressantes les unes que les autres, mais il arrive de temps en temps que deux ou trois groupes sortent du lot. Je pense notamment à Smothered et Miasmal, puis surtout à Entrails, qui a un peu tendance à dominer tout ce petit monde en ce moment. Grand amateur des deux derniers efforts du groupe qui tournent encore régulièrement dans ma playlist, il m'était donc tout simplement impossible de faire une croix sur ce concert, le premier de ma journée. Un concert plutôt bon à vrai dire, car même si l'Altar semble encore assez vide sous les coups de 13h, les Suédois n'y prêtent pas vraiment attention et n'hésitent pas à donner le meilleur d'eux-mêmes, en nous délivrant un Death Metal intense, bien rythmé, dopé du début jusqu'à la fin à la HM-2. Avec des riffs fétides, tout aussi prenants que puissants, un peu génériques aussi, forcément, mais qui ont toujours le mérite d'être bien maniés, sans laisser le temps au spectateur de s'ennuyer un seul instant. D'autant plus que, joie, la qualité sonore est au rendez-vous pour l'instant. De quoi enfin me réconcilier avec l'Altar, qui m'a donné quelques frayeurs la veille, lors du double fiasco Overkill/Testament.

Glenn Hughes
Main Stage 01
13:35 > 14:15

Balin : Un moment que j’attendais particulièrement étant donné que le bougre est réputé pour jouer de nombreux morceaux de Deep Purple époque Mark III sur scène. Pour ceux qui l’ignorent, Glenn Hughes fut, outre rapidement chanteur de Black Sabbath après le départ de Ian Gillan, le bassiste/second chanteur de Deep Purple de 1973 à 1976 (BurnStormbringer, Come Taste the Band). Et c’est par l’énorme Stormbringer que le vieux briscard débarque sur scène, basse en main, accompagné d’un unique guitariste et d’un batteur. Il s’agit très clairement d’un des chanteurs des années 70 que j’admire le plus et il le prouve encore aujourd’hui avec un chant extrêmement aigu et surtout très juste. Il enchaine ensuite avec un titre de sa carrière solo avant d’annoncer un Mistreated d’anthologie (je suis aux anges, oui). S’ensuit alors un titre de Black Country Communion, groupe formé avec entre autres le fils de John Bonham puis un autre titre solo avant de clôturer cette courte mais intense prestation par Burn ! La grande classe !

Sleap : Après une petite pause, retour devant la Main Stage 1 pour l’un des papys de cette seconde journée, j’ai nommé Glenn Hughes ! C’est la première fois que j’ai l’occasion de voir en live le légendaire bassiste / vocaliste de la « Mark III » de Deep Purple, et ma foi, je suis plus curieux qu’excité. Mais dès les premières secondes, ma légère circonspection se transforme instantanément en une folle excitation. C’est en effet l’intro du mythique Stormbringer qui retentit et, bon dieu, le bougre assure comme au premier jour ! Malgré sa soixantaine d’années, Hughes arrive encore à monter dans les aigus avec une puissance étonnante. Et quel plaisir de pouvoir enfin entendre des titres que le Deep Purple actuel ne pourra malheureusement jamais plus interpréter ! Car en plus du brulot susnommé, nous avons droit à l’atemporel Mistreated et à un final des plus explosifs sur l’ultime Burn. Seulement trois morceaux, mais qui constituent tout de même la majeure partie du set de Glenn Hughes aujourd’hui. On ne se fout pas de nous ! Bien que plus anecdotiques, les titres de ses autres projets passent tout de même très bien, en particulier le fédérateur Black Country.

C’est évidemment un set bien trop court, mais en à peine 30 petites minutes le père Glenn Hughes nous a tout de même prouvé qu’il assure encore beaucoup mieux que certains. Je ne citerai personne…

Setlist Glenn Hughes :

Stormbringer (Deep Purple song)
Muscle and Blood (Hughes/Thrall song)
Mistreated (Deep Purple song)
Black Country (Black Country Communion song)
Soul Mover
Burn (Deep Purple song)

Dark Fortress
Temple
13:35 > 14:15

 

Strife
Warzone
13:35 > 14:15

Lactance : En toute franchise, Strife est vraiment loin d'être mon groupe de Hardcore préféré. Tout simplement parce que, 'faut dire la vérité à un moment donné, les Américains ont quand même bien foiré leur retour au début des années 2000, sans vraiment parvenir à remonter la pente depuis. En tout les cas, c'est certainement pas avec leur dernier album paru en 2012 (Witness A Rebirth), qui aura en plus mis un paquet d'années à sortir, qu'ils auront réussi à me convaincre davantage... Vraiment dommage pour le coup quand on sait que la scène californienne, elle, ne s'est pas faite prier pour se renouveler, avec une concurrence devenue ultra rude entre temps (Terror, First Blood, feu-Lionheart...). Mais indépendamment de tout ça, un concert de Strife à la Warzone, il y a quand même moyen que ça envoie un minimum, si j'ose dire ! Et justement, Strife profite assez bien de sa grosse demi-heure dans l'ensemble, en se défendant bec et ongles sur scène. Bon, c'est loin d'être la plus grosse claque que j'ai reçue à la Warzone, mais on obtient ce que l'on souhaite en gros. Rick Rodney joue les gros bras et beugle comme un taré dans son micro, les riffs, ultra conventionnels, poutrent et arrivent à mettre suffisamment l'ambiance, même si les breaks ont tendance à sonner un peu creux par contre (ça jamais été le point fort du groupe en même temps). Un set qui se laisse surtout apprécier sur le moment en définitif, absolument rien d'exceptionnel en somme. Pour du Hardcore made in USA, j'entends bien.

Atreyu
Main Stage 02
14:20 > 15:00

Michaël : La tranche 14h-16h sur les Main Stage est régulièrement celle des groupes de metalcore. Il faut dire que le genre sait s'y prendre en live pour réveiller les foules et faire bouger. Un peu de mélodies, quelques breakdowns et un peu de growls. De quoi convenir à une large tranche du public guère connaisseur de ce samedi. Atreyu fait partie de la tranche très mélodique du metalcore, comme en atteste le titre Do You Know Who You Are? du groupe, où la part belle est faite aux voix claires. Et la prestation donnée ce samedi a été plus qu'agréable. Assez fun sur scène, le groupe bouge beaucoup, harangue la foule et produit une musique juste assez violente pour faire bouger ceux venus en découdre dans la fosse sans offusquer ceux qui attendent déjà pour Foreigner et consorts. Quoi qu'il en soit, les Californiens ont délivré un show très honnête et agréable, notamment porté par un Long Live particulièrement dynamique qui fait toujours mouche. Aussi cliché soit-il, le groupe fait son bout de chemin, et ce n'est pas pour nous déplaire.

 

Cattle Decapitation
Altar
14:20 > 15:00

Lactance : Cattle au Hellfest, il était temps ! Tôt ou tard, il fallait bien que ça arrive de toute façon, car les Américains sont un peu devenus les nouvelles starlettes du Metal Extrême de ces trois-quatre dernières années. Une ascension fulgurante plutôt méritée en ce qui me concerne, étant donné que Monolith Of Inhumanity et The Anthropocene Extinction restent à mon sens deux albums hauts en couleurs de très bonne facture, qui auront surtout permis de donner un coup de boost à la carrière des Californiens. Bref, obligé de me trouver une petite place sous l'Altar donc, plutôt bondée d'ailleurs en ce début d'après-midi (peut-être pas assez cela dit pour laisser le temps aux dealers d'échapper aux flics par contre). Malheureusement, malgré un excellent début sur Manufactured Extinction, mes attentes sont vraiment loin d'être comblées globalement Même si le groupe se montre impeccable sur scène et que la setlist envoie du lourd (Your Disposal, Forced Gender Reassignment, Kingdom Of Tyrants...), la qualité acoustique et sonore est effectivement aux abonnés absents, notamment sur les passages les plus techniques, qui me font un peu perdre le rythme à quelques moments. Ou du moins pas tout le temps car, bizarrement, j'arrive quand même plutôt bien à suivre la performance vocale de Travis Ryan. Pour résumer, le mec est en fait aussi à l'aise en studio qu'en live, ce qui force littéralement le respect. En tout cas je ressors un peu frustré de ce live qui aurait facilement pu se hisser au rang des meilleurs concerts du fest', sans ce son pourri ne faisant pas vraiment honneur au combo. Malgré cette énergie incroyable déployée sur scène. Il faut vraiment que je réussisse à les choper dans une salle du coup, où je risque peut-être de mieux prendre mon pied. Bon, ça risque d'être un peu compliqué au Klub après...

 

Mantar
Valley
14:20 > 15:00

Di Sab : Mantar, c’est pas compliqué, c’est mes chouchous. Je les suis depuis Death by Burning, je les regarde avec affection grossir et tout niquer sur leur passage et en mai, j’ai même eu l’occasion de les voir à Paris, dans un Glazart bouillant, au sens propre comme figuré. C’est devant un public épars (la faute à Cattle Decapitation qui joue en même temps?) que le duo dégaine d’emblée un Praise The Plague au refrain tellement ravageur qu’il ne faut pas plus d’une minute pour rentrer de plein pieds dans le show et j’ai le privilèges d’encore une fois constater les compétences live de ce groupe. Pour synthétiser, ils ont toutes les qualités qu’on attribue de manière clichée aux allemands et à leur production :
- investissement à 200% : le leader Hanno Klänhart occupe à lui tout seul la Valley et ne tient pas en place 2 minutes)
- précision : une retranscription parfaite des morceaux : la guitare étant branchée sur des amplis conventionnels et sur un ampli basse, Mantar reproduit son son tantôt massif, tantôt tranchant.
-qualité sur le long terme : une setlist hyper judicieuse, équilibrée et sans points faibles. N’est joué que les morceaux les plus catchy, ceux sur lesquels on peut hurler les refrains ou lever le point, avec des enchainements dévastateurs : Praise the Plague, Split, Cult Witness, Astral Kannibal, Cross the Cross…bon courage pour vous en remettre.

Beaucoup de points communs avec le set de Paris, la setlist notamment. Une différence majeure néanmoins :  ici, le public ne semble pas si bien connaitre Mantar. Au vu des réactions plutôt tièdes, on peut supposer la foule semble être composée de curieux plus que de fans. Et si c’est le cas, au vu du set de Mantar et de l’ovation qu’ils ont reçu,  espérons que le duo d’Hambourg a conquis de nombreuses personnes ici, c’est, en tout cas, tout ce que je leur souhaite.   

Setlist Mantar :
Praise the Plague
Cult Witness
Spit
Astral Kannibal
Cross the Cross
Era Borealis
White Nights 

Sixx:A.M.
Main Stage 01
15:05 > 15:55

Michaël : Je l'avoue, j'ai tendance à me moquer de tous ces groupes Américains de Hard Rock qui passent plus de temps à faire des déclarations fracassantes et à se cracher dessus qu'à jouer de la musique. Et ce d'autant plus que Motley Crue et consorts me laissent de marbre musicalement. Mais comme Sixx:A.M. fait pas mal parler et qu'après y avoir jeté une oreille je n'avais pas été si dégouté que cela, je me suis convaincu de rester devant la Main Stage 01. Et, autant le dire tout de suite, j'ai trouvé le tout plutôt convaincant : même pas honte ! Tout est surjoué, mais la musique n'est pas si mauvaise que ça (tout comme le son) et il ressort du concert une énergie vraiment palpable. Notamment lors de titres intenses comme Rise ou bien encore le final sur Life Is Beautiful. Une bonne surprise donc.

Eve : A la base, je voulais voir SIXX:AM car je n'ai jamais eu l'occasion de voir Mötley Crüe, et trouvait ça dommage de ne pas apprécier le jeu de scène de Nikki Sixx en live. J'ai donc été les voir en Hollande 3 jours avant le Hellfest, et ça en a fait un des groupes que j'attendais le plus de la journée de samedi. SIXX:AM, malgré leurs paroles un peu trop « ne faites pas comme nous avant, faites comme nous maintenant », ça envoi grave du pâté. Ils entament avec This is gonna hurt comme pour nous avertir qu'ils n'ont pas l'intention de se laisser ralentir par le fait de jouer en plein milieu de l'après midi et qu'ils vont quand même nous donner leur show. Et c'est ce qu'ils font. Front Row pour apprécier pleinement le concert, c'est un public respectueux qui réagira parfaitement à leur spectacle ; et pour cause : je reconnais dans ce premier rang un paquet de fans qui étaient également là en Hollande. Leur fan base les suivent carrément autour de l'Europe, et certains sont même venus au Hellfest uniquement pour eux.

La playlist est plus que satisfaisante, on a les morceaux qu'on attendait, ou que l'on aimerait découvrir si l'on ne connait pas encore la formation. DJ Ashba se donne à fond et ses solos sont irréprochables. Nikki Sixx est égal à lui même, et c'est quand même super émouvant de le voir sur scène, le type est une sacrée légende. James Michael quant à lui, est à fond dans son rôle de beau gosse blondinet en veste en cuir blanche. Il n'est pas le pilier de la formation mais agit comme un vrai front man. Les choristes, placées au fond de la scène derrière Nikki et proches de la batterie, ne sont pas pour autant mises à l'écart. La jolie Amber viendra chanter Everything went to hell avec James, mimant une dispute et partant rejoindre son poste le majeur levé. La mise en scène est travaillée et correspond plutôt pas mal au morceau.

Les gars terminent avec Life Is Beautiful, forcément, et on est quand même assez tristes que ça soit fini (mais pas trop non plus, parce qu'il y a la conférence de presse une heure après). J'ai rarement profité d'un concert comme le leur au HellFest, pas de pogo, peu de slams, on peut être front row et danser, chanter, sans être collés à la barrière et se contenter de crier les paroles. SIXX:AM ne cessent de me surprendre, j'ai même arrêté de faire semblant de pas aimer.

Delf’in : Je sais d’avance que je vais me faire des ennemis, mais autant j’adore Motley Crüe, autant Sixx: A.M ne m’a pas du tout emballé. Je peux dire que sur scène ils ont une certaine présence, ils sont très charismatiques pour certains, énigmatiques pour d’autres, ils occupent la scène de façon optimale et communiquent super bien avec le public. Je peux également saluer la performance, parce que se sont de super bons musiciens, et que, admettons-le, le chanteur maitrise très bien son instrument. J’accroche juste pas au style musical de «rock à minette», trop prévisible et simpliste, limite emo dans les lignes de chant. Je crois que le final avec Life is Beautiful aura confirmé tous les ressentis que j’ai sur ce groupe: on est trop dark, mais on est trop love. Pas sûre que si le nom de Nikki Sixx n’était pas accolé à ce groupe, cela aurait autant de succès.

Setlist Sixx:A.M. :
This Is Gonna Hurt
Rise
When We Were Gods
Everything Went to Hell
Prayers for the Damned
Lies of the Beautiful People
Stars
Life Is Beautiful

 

Heidevolk
Temple
15:05 > 15:45

 

Discharge
Warzone
15:05 > 15:45

Balin : Enfin ! Dire que je rêvais de voir Discharge en live serait un doux euphémisme même si j’étais un peu sceptique de les voir avec le nouveau chanteur de la formation, JJ Janiak, remplaçant du très médiatique Rat exclu du groupe en 2014. D’autant plus que l’on m’avait dit que le groupe ne valait plus rien sur scène… Et bien il n’en est rien ! Les légendaires fondateurs du D-beat vont d’ailleurs prouver le contraire pendant près de 45 minutes avec un enchainement affolant de classiques ! Jugez-vous-même : The Blood Runs Red, Hear Nothing, See Nothing, Say Nothing, The Nightmare Continues, Hell on Earth, Protest and Survive, Never Again, State Violence State Control ou encore Decontrol. Ajoutez à cela quelques titres un peu plus récents qui passent bien l’épreuve du live (le nouvel album du groupe, New World Order, est sorti cette année). Le groupe semble heureux d’être là et désireux d’en découvre, encore et toujours après tout ce temps. Longue carrière qui semble avoir un peu usé le bassiste de la formation au look on ne peut plus douteux (chapeau en paille, chemise hawaïenne, basse d’un mauvais goût très prononcé). En parlant de mauvais goût, on peut parler de la mimique du nouveau chanteur qui se met à faire semblant de faire la manche pour qu’il puisse se payer son prochain fixe… Ou encore de la remarque « coup de poing » à propos de la nouvelle décoration de la Warzone : « It reminds me Auschwitz ! » Mais bref, l’importance est à la musique et Discharge a tenu pour ma part toutes ses promesses. 

Sleap : Premier véritable concert à la Warzone cette année pour votre serviteur. Et quelle surprise en voyant le nouveau décor ! Quatre grands murs en acier rouillé surplombés de barbelés et aux coins desquels sont installés des miradors. Pas de doute, nous sommes bien dans un véritable camp de concentration ! Assez osé de la part de l’orga, mais on apprécie tout de même l’effort.

Et à l’entrée de Discharge sur scène, le chanteur ne tarde pas à faire la remarque : « This place looks like Auschwitz, let’s break those walls together ! ». Et c’est sur Blood runs Red que la boucherie commence. Le public de la Warzone est chaud bouillant et le pit explose dès les premiers riffs. Je suis très content de noter que le bassiste original Rainy est bien présent aujourd’hui. Affublé de vêtements colorés et déchirés ainsi que d’un chapeau de paysan, il reste posté au même endroit du début à la fin du show sans bouger d’un pouce. C’est à se demander s’il est encore vivant.

Coté setlist, les Anglais ont bien compris ce que le public attend et nous interprètent donc à 99% des titres du tout début des années 80. Pas besoin de les citer, la plupart des classiques sont là, mais j’avoue ne pas comprendre pourquoi les morceaux de l’ultime Why sont autant snobés par le groupe. Quoi qu’il en soit, c’est encore un excellent show de la part des pionniers de la musique extrême. On est évidemment loin de la folle ambiance d’un show en (petite) salle, mais le son, le public et surtout l’esprit sont bien là. The Nightmare Continues !

Setlist Discharge :
The Blood Runs Red
Fight Back
Hear Nothing, See Nothing, Say Nothing
The Nightmare Continues
Look at Tomorrow
The End
Hell on Earth
Cries of Help
Hatebomb
Ain't No Feeble Bastard
Protest and Survive
Hype Overload
New World Order
Never Again
State Violence State Control
Realities of War
The Possibility of Life's Destruction
Decontrol

The Amity Affliction
Main Stage 02
15:50 > 16:40

Michaël : The Amity Affliction est un groupe de metalcore résolument mélodique qui fait un carton en Australie. Même si leur musique ne me fait pas tellement vibrer, j'avais hâte de voir ce que le groupe avait dans le ventre en live. Et quelle déception ! Non seulement la prestation fut lisse, sans trop d'énergie et avec un jeu de scène quelconque, mais musicalement le tout est assez doucereux avec des passages mélodies en veux-tu en voilà que j'ai trouvé souvent hors de propos (contrairement à Delf'in!). Pas de quoi me donner envie de me plonger plus sérieusement dans la musique du combo.

Delf’in : Encore une découverte sur la Main Stage avec The Amity Affliction. Le premier morceau Shine On annonce un groupe de metalcore plutôt bon, et énergique, avec une batterie rapide et des riffs sacadés comme il faut, et un chant crié. Le tout est très harmonieux et fait bouger le pied, et bim! Une voix claire... J’ai rien contre ce genre de groupe, mais je suis toujours surprise de voir autant de force complétée par des moments «méringués» au possible. A l’image de Caliban ou de Bury Tomorrow, je pense que j’aurais préféré la performance sans la voix claire. Dans tous les cas, j’insiste sur le fait que c’est tout de même une belle découverte, avec des riffs et des breaks très bien pensés, même les ponts mélodiques et chantés s’imbriquent bien dans le tout. Au final on se laisse séduire par les Australiens, et on passe un bon moment.

Setlist The Amity Affiction :
Shine On
Death's Hand
Never Alone
Lost & Fading
The Weigh Down
Open Letter
Don't Lean on Me
Pittsburgh

 

Agoraphobic Nosebleed
Altar
15:50 > 16:40

Setlist Agoraphobic Nosebleed :
Bitch's Handbag Full of Money
Kill Theme for American Apeshit
Built to Grind
Pantheon Crack Torch
Timelord One (Loneliness of the Long Distance Drug Runner)
Clit to Mouth Resuscitation
Anti-Christian
Unusual Cruelty
The House of Feasting
Vexed
The Withering of Skin
4
Mosquito Holding Human Cattle Prod
Organ Donor
Home Invasion
Hung From the Rising Sun
Question of Integrity
Timelord Two (Paradoxical Reaction)
Self Detonate
Agorapocalypse Now

 

Foreigner
Main Stage 01
16:45 > 17:35

Michaël : Comme beaucoup de jeunes présents devant la Main Stage 01 en ce samedi après-midi, j'étais massé pour écouter ce groupe que mes parents écoutaient en boucle avec GenesisQueen ou autres Dire Straits. Et même si le groupe a pris du plomb dans l'aile avec les années qui passent, quel plaisir d'écouter I Want to Know What Love Is  ou encore la très sympathique Hot Blooded venue clôre le set. Kelly Hansen est un bon frontman, avec une voix juste et une présence scénique agréable, bien que globalement sobre par rapport à d'autres groupes de la trempe de Foreigner. Un excellent moment qui m'a rappelé mon enfance !

Delf’in : Petite pause old school avec Foreigner. 40 ans de scène pour ces légendes vivantes et le plaisir qu’ils prennent sur scène fait vraiment sourire. Une pause Hard FM qui semble faire plaisir à tout le monde, on se croirait transporté au USA des années 80, tout le monde se dandine et les tubes Urgent et Juke Box Hero retournent les foules, sans parler de l’émotion et le love propagé pendant I want to know what Love is. Rien à redire sur ce concert, tout le monde semble nostalgique et apprécie de pouvoir assister à la prestation des américains.

Setlist Foreigner :
Double Vision
Head Games
Cold as Ice
Feels Like the First Time
Urgent
Juke Box Hero
I Want to Know What Love Is
Hot Blooded

Fleshgod Apocalypse
Temple
16:45 > 17:35

Schifeul : Place au groupe qui en fait le plus des caisses au monde, à savoir les Italiens de Fleshgod Apocalypse. J’avais déjà vu le groupe à Lille en première partie de The Black Dahlia Murder et on avait eu droit à une véritable purge, avec un son ignoble, où la seule attraction était de savoir si le clavieriste allez se péter la tronche de la scène, car il était coincé entre le bord de celle-ci et son instrument. C'était donc l’occasion de voir ce que le groupe a dans le ventre et si tout ce pataquès de mise en scène n’est pas juste là pour compenser quelque chose, ce sont des ritals après tout !

Et ça commence dès l’intro avec une grosse habillée façon opéra qui tape du baton sur la scène et lance des regards dédaigneux, truc encore plus drôle quand on s’aperçoit qu’elle est inaudible sur les premiers titres. Sinon, le reste du groupe est en redingote, ça pose à mort et le clavieriste quant à lui est devenue pianiste et ne risque pas de tomber, car il est assis assis et dos au public. Les titres s’enchaînent devant un public qui donne du mosh pit tout le temps, même quand la musique n’a rien à voir, ce qui ne me surprend aucunement compte tenu du type de public qu'attire le groupe. Mais bon quelques titres passent très bien, comme The Violation (en fait, c’est le seul titre que je connais vraiment). Un concert qui est passé facilement, mais qui ne me laissera pas un gros souvenir

  

UK Subs
Warzone
16:45 > 17:35

Sleap : Après les avoir raté en salle il y a quelques mois, j’ai enfin l’occasion de voir l’un des autres papys du Punk anglais en cette édition 2016. Loin de la brutalité et de la noirceur de Discharge, les vieux briscards de UK Subs distillent tout de même une musique agressive et entrainante qui va en faire bouger plus d’un aujourd’hui. Et ce n'est pas peu dire, la Warzone va connaitre la meilleure ambiance du festival lors de ce concert des Anglais. Tout le monde se déchaine, du premier au dernier rang. Pas de mosh pit, on a là un véritable pogo sur toute la surface de la fosse. Ça saute, ça se bouscule, ça danse, ça slamme de partout (même en fauteuil roulant), ça hurle, ça lève le poing, bref : une pure ambiance de concert de Punk début 80’s ! Et, malgré l’âge certain des quatre membres (originaux s’il vous plait !), le groupe ne semble pas prêt de s’arrêter de sitôt. Le frontman Charlie Harper remercie chaleureusement le public et nous envoie un NY State Police en guise de final. Ce n’est pas mon concert favori, mais UK Subs décroche clairement la palme de la meilleure ambiance du week-end. Chapeau !

Setlist UK Subs :
Young Criminals
You Don't Belong
Left for Dead
Rockers
Down on the Farm
Hell Is Other People
Emotional Blackmail
Barbie's Dead
Bitter & Twisted
Crash Course
Endangered Species
Tomorrow's Girls
Warhead
Riot
Stranglehold
C.I.D.

Sick Of It All
Main Stage 02
17:40 > 18:30

Delf’in : On se réveille devant la Main Stage 2 avec Sick of it All!! Il est temps de pogoter joyeusement dans la foule! Les maîtres du Hardcore nous mettent vite dans le vif du sujet avec Take your Night Off, et ça fait du bien! 30 ans que le groupe nous retourne et on ne se lasse pas! Morceaux courts, batteur déchainé, guitariste possédé, bassiste précis et chanteur charismatique. Je ne vois pas ce qu’il y a de plus à dire sur le groupe, vraiment. Niveau setlist ils couvrent toute leur discographie, au plus grand plaisir du public venu se défouler dans le pit et l’incontournable Scratch the Surface obtiendra sûrement l’un des plus grand Wall of Death de cette édition 2016 du Hellest. La passion au sein du groupe est vraiment palpable et malgré les petits défauts de réglages notamment au niveau de la batterie, ça fait vraiment plaisir de voir le groupe sur la Main Stage, plus habitué à la Warzone, débarquer et mettre le feu devant un public compact !

Setlist Sick Of It All :
Take the Night Off
Injustice System
Machete
Road Less Traveled
Good Lookin' Out
Step Down
Just Look Around
My Life
Death or Jail
Uprising Nation
Braveheart
Scratch the Surface
DNC
World Full of Hate
Us vs. Them
Goatless

Entombed A.D.
Altar
17:30 > 18:30

Setlist Entombed AD :
Midas In Reverse
Stranger Aeons (Entombed cover)
Second to None
Eyemaster (Entombed cover)
Dead Dawn
Living Dead (Entombed cover)
The Winner Has Lost
Revel in Flesh (Entombed cover)
Wolverine Blues (Entombed cover)
Left Hand Path (Entombed cover)
Supposed to Rot (Entombed cover)

 

With The Dead
Valley
17:30 > 18:30

Di Sab: La classe. Je pourrais juste m’arrêter là, tellement il n’y a rien à dire sur le concert de With the Dead à part cela. Première date en France, première fois que je vois Lee Dorian. Excitation. Tout est sobre, sans le moindre artifice, les britanniques jouent tout bonnement leur album en entier, et dans l’ordre. Dorian est véritablement habité par les paroles, on le surprend plus d’une fois à fixer le sol d’un air dégouté voire haineux tandis que le bassiste Leo Smee captive tous les regards avec son look original, entre l’Undertaker et un fashionista autrichien (voir çi-dessus). Seul léger défaut : le nouveau batteur est bien plus martial que Greening. On est en présence de frappe sèche, assez clinique alors que le groove baveux de l’ex-Electric Wizard seyait mieux à With the Dead.  Mais c’est dérisoire. Au terme d’un Screams From My Own Grave aussi lugubre que son nom l’indique, Dorian embrasse son index et son majeur, les adressent en direction de la foule, le regard au loin, et se casse pendant que les musiciens finissent de tout détruire. Enorme baffe.  Veni Vidi Vici.  

Balin : Impossible de louper ce concert après la claque reçue au Roadburn quelques mois plutôt. Alors bien entendu, les conditions sonores et visuelles ne sont pas les mêmes, mais la musique, elle reste la même. Ainsi que la voix si caractéristique de Lee Dorian (ex-Cathedral). Et With the Dead oblige, la Valley va trembler quand même sous les riffs plombant et enfumés de Tim Bagshaw (ex-Electric Wizard, ex-Ramesses). Côté setlist ce n’est pas compliqué, le groupe va interpréter son premier album dans sa totalité, avec pour point d’orgue le déjà classique Living With the Dead. Très bon concert donc, tout en lourdeur et en fumée.

Lactance : Certainement le concert du Hellfest 2016 qui m'aura le plus déstabilisé. Dans le mauvais sens du terme. Car à mon grand regret, je suis vraiment passé complètement à côté de mon premier rendez-vous avec With The Dead. Pourtant, ce n'est pas faute d'avoir apprécié le tout premier essai des Britanniques sorti il y a quelques mois qui, avec son côté guest-star ultra pété, garantissait forcément que du bon. Mais c'est justement là que ça coince, puisque j'ai carrément du mal à me replonger dans l'ambiance du groupe, en cette fin d'après-midi / début de soirée un peu moite. Musicalement, tout ça me paraît un brin mou, et je n'arrive pas à retrouver ce côté à la fois massif et percutant présent en studio. Sur scène également, le résultat me laisse franchement sur ma faim. Lee Dorian me fait un peu pitié sous ses airs un peu paumés et je sais pas trop où me foutre, sans parler des autres musiciens complètement enfermés sur eux-mêmes. C'est un peu censé faire partie du show, mais ça a le don de m'impatienter par moment... En tout cas, je m'excuse d'avance auprès de tous ceux qui auront apprécié le set, car je suis apparemment la seule personne au monde a avoir détesté cette première performance de With The Dead en France. Grand mal m'en fasse. À revoir dans de meilleures conditions je suppose donc.

Setlist With The Dead :
Crown of Burning Stars
The Cross
Nephthys
Living With the Dead
I Am Your Virus
Screams From My Own Grave

 

Joe Satriani
Main Stage 01
18:35 > 19:35

Michaël : Tous les guitaristes qui ont saigné sur Guitar Pro et qui trainent régulièrement sur Guitariste.com étaient présents en masse devant la Main Stage 01 pour assister à la prestation de Joe Satrianimaître de la six cordes s'il en est, et régulièrement de la partie dans le G3. En toute honnêteté, je n'ai jamais été un grand fan de l'Américain, lui préférant de loin Steve Vai et surtout Paul Gilbert. Mais difficile néanmoins de contester le brio du personnage et son talent incommensurable. Aidé par un son très correct permettant d'apprécier les subtilités de son jeu, Satriani aura réussi le pari de faire passer un bon moment à un public relativement nombreux sans la présence d'un chanteur. Et c'est à noter, car la présence scénique est néante, Joe Satriani n'étant pas vraiment un showman. Le triptyque final Always With Me, Always With You, Satch Boogie et Surfing With the Alien du plus bel effet est venu mettre un terme à une prestation maîtrisée de bout en bout. A revoir en salle !

Setlist Joe Satriani
Shockwave Supernova
Flying in a Blue Dream
Ice 9
On Peregrine Wings
Crystal Planet
Cataclysmic
Summer Song
Always With Me, Always With You
Satch Boogie
Surfing With the Alien

Archgoat
Temple
18:35 > 19:25

Balin : Voir Archgoat au Hellfest… Hum, étrange sentiment que d’être partagé entre assister à la prestation d’un groupe que l’on adule et le scepticisme de l’environnement, du son et de l’ambiance… Mais autant rapidement mettre fin au suspense, c’était énorme ! Tant au niveau du son, très agressif, totalement compréhensible quand on connait les morceaux sans être trop propre, que pour les conditions externes au show : peu de monde, pas de déguisements, etc. Le souvenir des lapins roses lors du concert d’Impiety il y a quelques années serait-il loin derrière moi ? Je l’espère… Le groupe finlandais, dont je ne compte plus les concerts, assure comme d’habitude son affaire, avec une setlist qui ne change quasiment pas (si, Hammer of Satan est revenu !), et c’est très bien comme ça. Tous les morceaux mid-tempo y passent (Goat and the Moon, Day of Clouds, Grand Luciferian Theophany et son hommage àBeherit), les classiques aussi (Lord of the Void, Penis Perversor, Rise of the Black Moon). Bref, les patrons d’un style, que ce soit au Hellfest ou autre.

Sleap : Après la doublette Punk anglais de la Warzone, passons maintenant à un autre type de Punks : le trio infernal Archgoat. Le Black bestial des Finlandais est en effet empreint d’un feeling Punk absolument délectable. Et certains moshers de la Warzone seront même agréablement surpris en entendant les breaks dévastateurs du groupe. Il y a cependant très peu de monde sous le Temple pour le show des Finlandais, ce qui, à mon humble avis, n’est pas plus mal. Mais le véritable point fort de ce concert est le son. Tout simplement le meilleur qu’on ait eu sous le Temple cette année. Bon, ça reste le Temple, tout est relatif, mais on distingue en tout cas tous les instruments, aucun problème pour reconnaitre les morceaux. Ces derniers sont d’ailleurs assez bien choisis pour le set d’aujourd’hui avec entre autres les classiques Lord of the Void ou Blessed Vulva et l’incroyable doublette finale Rise of the Black Moon / Hammer of Satan. Je regrette juste que l’un de mes titres favoris Dawn of the Black Light ait été remplacé par l’éponyme du dernier album. Mais qu’à cela ne tienne, c’est tout de même un très bon show de la part du trio de Turku.  

Schifeul : Comme d’hab au Hellfest, au milieu des groupes de vieux, des trucs stoner nuls et des machins à pipeaux, on peut trouver sous la Temple des groupes un poil plus UG et surtout beaucoup plus vénère. Pour cette année, c’est le cas de groupe comme Archgoat, que j’avais raté au Throne Fest et que je peux enfin voir en live. Les gaillards vont balancer ici un gros set, haineux comme il se doit, servi par un son puissant qui va donner lieu à un des meilleurs concerts du Hellfest ! Par contre niveau public, ce n'est pas la folie, car l’affluence est extrêmement réduite ce soir, la musique d’Archgoat n’étant pas non plus à la portée du premier zigoto venu. Si c’est triste de voir une affluence aussi faible, surtout comparée à ce que ramènent d’autres groupes nuls, on ne peut que se féliciter d’avoir en contrepartie des mecs à fond et pas un putain de déguisement venir casser tout ambiance distillée par le groupe (pour le coup, ambiance, on transforme ta boite crânienne en pulpe à l’aide d’un gros gourdin). D’ailleurs, au niveau des chapiteaux, j’ai trouvé le nombre de relous déguisé bien inférieur aux autres années, enfin une preuve d’évolution dans le bon sens ?

Setlist Archgoat :
Invocation
Nuns, Cunts and Darkness
Lord of the Void
Apotheosis of Lucifer
Grand Luciferian Theophany
Blessed Vulva
The Apocalyptic Triumphator
Goat and the Moon
Goddess of the Abyss of Graves
Penis Perversor
Day of Clouds
Rise of Black Moon
Hammer of Satan 

The Toy Dolls
Warzone
18:35 > 19:25

Delf’in : Le punk anglais ne se limite pas aux crêtes, aux blousons en jean et aux chansons contestataires. La preuve avec The Toy Dolls, et ses 40 ans d’existence, qui propose un punk rock festif, décalé et drôle. D’emblée, Olga fait le show en sortant d’un gros paquet cadeau, et sera déjanté tout le long du set, avec la complicité de son cher bassiste Tommy pour des déhanchés synchronisés. Parfois sérieux, et engagés, parfois puéril et festif, The Toy Dolls, c’est un concert improbable mais très apprécié. Rien à redire sur la musique, c’est toujours aussi efficace, avec la voix improbable d’Olga et la complicité de tous, qui fait qu’on ne remarque pas les petits pains, par ci par là. Tout le monde ressort de la warzone un sourire au lèvres, signe d’une mission accomplie.

Setlist The Toy Dolls :
Firey Jack
Cloughy Is a Bootboy!
Bitten by a Bed Bug
The Death of Barry the Roofer With Vertigo
Up the Garden Path
Dougy Giro
Nellie the Elephant
Spiders in the Dressing Room
The Lambrusco Kid
Toccata in Dm
Alec's Gone
Harry Cross (A Tribute to Edna)
Wipe Out (The Surfaris cover)
-----
When the Saints Go Marching In ([traditional] cover)
Glenda and the Test Tube Baby
She Goes to Finos
Theme Tune

Disturbed
Main Stage 02
19:30 > 20:30

Michaël : A peine arrivé devant la Main Stage, c'est la douche froide.Disturbed ce n'était pas ce groupe très énergique qui retournait les foules au début des années 2000 ? Et là, sur scène, le désert de Gobi. Aucune présence scénique, des musiciens au ralenti et un David Draiman dont on a l'impression qu'il traine une caravane derrière lui quand il marche. Sa voix est toujours là, elle, avec son grain que l'on connait. Mais si certains se bonifient presque avec le temps et continuent d'offrir des show toniques (Dee Snider notamment), Disturbed a clairement la palme du groupe le plus vide sur scène. Il y a bien quelques covers avec des invités, e tnotamment une reprise de Mötley Crüe avec es mecs de Sixx:A.M. pour donner un peu d'énergie au tout, mais on a vraiment l'impression d'un show sous perfusion. Du coup, même quand la terriblement efficace Down With The Sickness résonne à Clisson, le public est loin d'être aussi fou qu'il devrait l'être, enmuré dans une torpeur générée par le groupe. Quelle déception pour leur retour en France !

Setlist Disturbed
Ten Thousand Fists
The Game
The Vengeful One
Stupify
The Sound of Silence (Simon & Garfunkel cover)
Inside the Fire
The Light
Shout at the Devil (Mötley Crüe cover) (with Sixx:A.M.)
Baba O'Riley (The Who cover) (with Glenn Hughes)
Killing in the Name (Rage Against the Machine cover)
Indestructible
Voices
Down With The Sickness

Asphyx
Altar
19:30 > 20:20

Balin : Asphyx c’est l’assurance qualité sur scène, quoiqu’il arrive. Ainsi, même lorsque le quatuor hollandais jouit d’un son de basse digne de Sunn O))) durant la totalité du premier morceau et plus encore, ça passe quand même (difficilement hein…). Heureusement pour nous, ce problème fut rapidement réglé et on a pu encore une fois profiter la classe, de l’efficacité et de l’intégrité de ce groupe légendaire. Je ne vous présenterais pas la setlist, classique au possible, mais c’est dans les vieux pots que l’on fait les meilleures tambouilles non ?

Michaël : Comme le dit Balin, avec Asphyx on sait à quoi s'attendre. Le show est toujours propre, puissant et sans concession. Malheureusement, le groupe n'a clairement pas été aidé par un son abominable, noyant les compositions du gorupe dans un brouaha infini. Au bout de quelques minutes et malgré un changement de position, j'ai décidé d'aller voir Disturbed sur la main stage, à charge de revoir Asphyx dans de meilleures conditions.

Lactance : Un des concerts les plus attendus sous l'Altar aujourd'hui, duquel on m'aura dit beaucoup de mal par la suite. La faute a ce son hyper brouillon qui accumule plusieurs défauts, en croulant à la fois trop sous les basses et le kick de la batterie. Du coup, pas vraiment top pour se mettre complètement dans l'ambiance, évidemment. Je rejoins mes camarades sur cet avis. Pourtant, c'est quand même loin d'être le concert qui m'aura le plus déçu sur ce plan ce week-end. Même si j'ai un mal fou à entendre le pauvre Martin Van Drunen, première victime de l'ingé-son (maudits soient lui et tout sa famille sur huit générations), j'arrive donc quand même à en profiter un peu sur The Rack, Deathhammer ou Asphyx notamment. En tout les cas, la performance du groupe aura forcément beaucoup moins marqué que celle de Hail Of Bullets, vu lors de l'édition 2014. À charge de revanche donc.

Sleap : Pour la première fois en je-ne-sais combien de live reports d’Asphyx, je ne vais pas dire la même chose. En effet, à l’instar du show de Dying Fetus l’an passé, le son de l’Altar va tout simplement ruiner la prestation pourtant excellente du groupe. Les Néerlandais sont en très grande forme sur scène et ils nous ont en plus concocté une setlist aux petits oignons. En plus de la doublette The Rack / Scorbutics (aka l’un des enchainements les plus fous qu’on puisse entendre en live), le groupe nous interprète également le très rare Der Landser issu du dernier album en date. Mais rien à faire, le son des instruments constitue une bouillie auditive complètement infâme recouverte par un bourdonnement de basse insupportable. Merci Altar, pour la seconde fois tu parviens à ruiner la prestation d’un groupe qui est pourtant toujours parfait sur scène… Respect !

Setlist Asphyx :
Into the Timewastes
Food for the Ignorant
Death the Brutal Way
Deathhammer
Asphyx (Forgotten War)
Der Landser
Wasteland of Terror
The Rack
Scorbutics
Last One on Earth

 

Within Temptation
Main Stage 01
20:35 > 21:50

Michaël : Un coup d'oeil lointain pour un groupe qui me laisse de marbre. A part Epica, dans le genre, rien ne me fait vraiment vibrer. Et pourtant, je n'ai pas trouvé la prestation du groupe si désagréable. Un son pas trop mal équilibré, des sourires et de l'énergie, le tout porté par un public qui mange dans la main du groupe de manière assez hallucinante (comme quoi, le metal sympho ou assimilé marche toujours aussi bien). Apothéose pour le public lorsque Tarja entre sur scène pour interpréter Paradise (What About Us?) avec le groupe , ce qui n'est pas désagréable. C'est toujours plaisant de voir des featuring en festival et toujours mieux que d'avoir un backing track lorsque la personne en featuring sur le titre original n'est pas là. Bref, un concert hônnete, moins carton-pâte et mièvre que ce à quoi je m'attendais.

Setlist Within Temptation :
Our Solemn Hour
In the Middle of the Night
Faster
And We Run
The Heart of Everything
Stand My Ground
Paradise (What About Us?) (with Tarja Turunen)
Caged
The Howling
What Have You Done
Mother Earth

 

Moonsorrow
Temple
20:25 > 21:15

Setlist Moonsorrow :
Jumalten aika
Raunioilla
Suden tunti
Ihmisen aika (Kumarrus pimeyteen)
Sankaritarina 

 

Bad Religion
Warzone
20:25 > 21:15

Delf’in : Bad religion, j’appelle ça du hardcore "intelligent". Avec un chanteur auteur/compositeur, docteur en paléontologie, enseignant universitaire et auteur de livres sur le théorie de l’évolution, Bad religion nous propose un hardcore non seulement engagé politiquement, mais aussi religieusement, avec des textes et une musicalité très travaillés. En concert, ça ne déborde pas d’énergie dans le pit, mais les fans sont bien présents ce soir et scande les paroles à tue tête. Les membres du groupes sont très communicatifs en plus d’être techniquement irréprochables. Tout ce qu’on peut attendre d’un groupe de hardcore californien. Un groupe qui inspire les foules et qui prend du plaisir à jouer. Excellent concert.

Setlist Bad Religion :
Fuck Armageddon... This Is Hell
Supersonic
Prove It
Can't Stop It
New Dark Ages
Fuck You
I Want to Conquer the World
Recipe for Hate
21st Century (Digital Boy)
Social Suicide
You Are (The Government)
Suffer
Delirium of Disorder
Do What You Want
Overture
Sinister Rouge
You
Generator
Infected
Sorrow
American Jesus

Hermano
Valley
21:20 > 22:10

Di Sab : Une chemise ample, un verre de bière et un timbre reconnaissable entre mille, John Garcia est en face de nous. Avec son moins bon groupe, si on excepte Vista Chino, mais voila, c’est John Garcia, et dès que ce mec ouvre la bouche, la magie opère. Le groupe est desservi par un son et des lumières tout bonnement parfaits et bien que les compositions d’Hermano soient moins mémorables que celles de Kyuss, qu’Unida ou que Slo Burn, chaque morceau est un véritable modèle de desert-rock et téléporte la Valley dans l’Ouest Américain. Et lorsque Garcia cale son micro légèrement en diagonale, comme tu l’as vu faire tant de fois sur You Tube, impossible de ne pas exulter tant ce mec est charismatique. Entre les morceaux, il est avare de communication, mais on sent que ce n’est pas du snobisme, il n’en a juste pas besoin, tant son talent parle pour lui. Je suis peut être un peu une groupie, mais au vu de tous les sourires lorsque Garcia nous annonce que tout son groupe est venu des 4 coins des Etats Unis « for only one reason, you » je ne dois pas être le seul. Un des meilleurs concerts donné par un homme dont la modestie n’a d’égale que son talent.

Setlist Hermano :

Left Side Bleeding
The Bottle
Cowboys Suck
5 to 5
Senor Moreno’s Plan
My Boy
Love (nouveau titre)
Our Desert Home
Is this Ok?
Alone Jeffe
Kentucky
Manager’s Special
Angry American

Terrorizer
Temple
21:20 > 22:10

Balin : Je ne parlerais pas longtemps de ce concert car je dois avouer ne pas avoir été trop attentif à ce qui se passait devant moi, pour la bonne raison que c’était la version avec Lee Harisson (Monstrosity) et Pete Sandoval (ex-Morbid Angel) et non pas celle avec Oscar Garcia, le chanteur originel, bien plus efficace. Et pour cause, cette version dissémine entre les extraits du cultissime World Downfall des titres des deux albums plus récents qui sont, qu’on se le dise, un peu nuls, alors qu’Oscar Garcia et ses sbires se contentent de jouer World Downfall du début à la fin. Ainsi, là où la performance de cet été à l’OEF fait partie des meilleurs souvenirs de grindcore de ma vie, il n’en fut ici qu’une simple prestation honnête, mais sans plus.

Sleap : Malgré le logo classique de Terrorizer sur l’affiche et les flyers, les écrans géants sur le site du festival diffusent celui de Terrorizer LA pour indiquer le concert de ce soir. Une lueur d’espoir s’empare donc de moi jusqu’à mon entrée sous l’Altar. Mais en voyant le monstrueux kit de batterie de Pete Sandoval, cette lueur s’éteint assez vite. Ne vous méprenez pas, Sandoval reste l’un des plus grands batteurs de Metal extrême de l’histoire, mais avec ce line up, il est le seul intérêt du groupe en live. Le frontman ne colle absolument pas à Terrorizer, et le guitariste Lee Harrisson, pourtant excellent, a toujours l’air de s’emmerder sur scène. En plus de ça, le mythique premier LP World Downfall n’est même pas interprété en entier et dans l’ordre comme à l’accoutumée. Plusieurs titres des albums suivants sont glissés çà et là dans la setlist pour un rendu final assez indigeste. Bref, pour ma part ce sera encore un excellent concert de Pete Sandoval (quel batteur !) mais je désespère vraiment de pouvoir enfin voir le Terrorizer LA d’Oscar Garcia, qui enterre définitivement ce line up-ci en live.

Setlist Terrorizer :
After World Obliteration
Storm of Stress
Fear of Napalm
Human Prey
Corporation Pull-In
Ripped to Shreds
Injustice
Whirlwind Struggle
Infestation
Hordes of Zombies
Resurrection
Enslaved by Propaganda
Crematorium
State of Mind
Dead Shall Rise
World Downfall 

Bring Me The Horizon
Main Stage 02
21:55 > 22:55

Michaël : Avec toute la hype autour de ce groupe, j'avais hâte de les voir. J'ai souvenir des deux premiers albums du groupe que j'avais trouvé globalement réussis, contrairement aux suivants qui m'ont laissé de marbre. Et autant le dire tout de suite : le groupe semble avoir totalement éclipsé ses débuts, pour se concentrer sur ses derniers efforts et répondre à la demande grandissante d'une fanbase toujours plus conséquence et acquise à leur cause. Quoi qu'il en soit, il faut admettre qu'en live, le groupe envoie sévèrement. Malgré quelques minutes de retard sur l'heure prévue, le groupe est entrée sur scène de la plus belle des manières avec un Happy Song réussie accompagnée d'un jeu de lumières et de fumée particulièrement bien pensés. Un concert intense, bien porté par Oliver Sykes poseur mais dont la voix est globalement maîtrisée, et des musiciens un peu trop en retrait à mon goût mais pas effacés pour autant. BMTH est en train de devenir un grand groupe de la scène, indéniablement.

Setlist Bring Me The Horizon :
Happy Song
Go to Hell, for Heaven's Sake
The House of Wolves
Avalanche
The Best Is Yet to Come (Aoife Ní Fhearraigh song)
Shadow Moses
Sleepwalking
Can You Feel My Heart
Antivist
Throne
Drown

Primordial
Temple
22:15 > 23:10

Balin : Vous n’en avez toujours pas marre que je vous parle d’eux ? Non ? Tant mieux car je vais en rajouter une couche ici ! Fan absolu devant l’éternel, Primordial était l’une de mes plus grosses attentes du festival, comme à chaque fois. Et je n’ai pas été déçu, malgré quelques petites frayeurs. Tout d’abord à cause du son sur Where Greater Men Have Fallen, presque inaudible… Il fallait en effet connaitre le morceau pour pouvoir y comprendre quelque chose ! Effrayé ensuite par l’état d’ébriété d’Alan qui se trompe dans le titre du second morceau, No Grave Deep Enough (il a réussi à inverser les mots). Mais une fois tout cela passé, ce n’est que du bonheur. Le groupe est une machine extrêmement bien huilée sur scène et très pro. Comme toujours, Alan occupe la scène de long en large et tous les spectateurs n’ont d’yeux que pour lui. La setlist fera bien entendu honneur au dernier album avec, outre le morceau éponyme joué en ouverture, Babel’s Tower et l’immense Wield Lightning to Split the Sun. Ajoutons à cela Lain With the Wolf (pourquoi celle-ci ?! Et Bloodied Yet Unbowed alors ? Et The Mouth of Judas ?), As Rome Burns et le classique Empire Falls pour finir. Et si vous avez bien suivi, vous aurez remarqué que The Coffin Ships n’a pas été joué faute de temps… Et il est bien là le seul véritable point noir d’un concert incroyable, encore une fois.

Sleap : Il y a des groupes toujours prenant en live, mais qu’on a vu tellement de fois qu’on en oublie même la présence lors de certains événements. Primordial est de ceux-là. Et pour tout vous dire, j’aurais presque aimé oublier la prestation du groupe ce soir. Alan est complètement défoncé et, pour la première fois, il ne m’impressionne presque pas sur scène. Il sautille, se déplace hystériquement à plusieurs endroits, se trompe dans les annonces de morceaux, et oublie même les paroles de certains passages. Un semblant de classe et de prestance est toujours perceptible, mais après je-ne-sais combien de concerts du groupe, celui-ci parait vraiment fade. Et en plus, même pas de Coffin Ships joué ce soir (contrairement à ce que vous pourrez lire sur certains sites). Non, vous l’aurez compris, ce show de Primordial m’a passablement déçu…

Setlist Primordial :
Intro (Dark Horse on the Wind)
Where Greater Men Have Fallen
No Grave Deep Enough
Babel's Tower
As Rome Burns
Lain With the Wolf
Wield Lightning to Split the Sun
Empire Falls

 

Twisted Sister
Main Stage 01
23:00 > 00:15

Michaël : Assurément l'un des shows du weekend. On peut difficilement le dire autrement. Non seulement le groupe conserve une intensité incroyable sur scène, mais tout est propre et porté par un son et des lights exceptionnels. Avec une setlist de gala (et un petit enchaînement I Believe in Rock 'n' Roll / I Wanna Rock qui a retourné le public massivement présent) et un final très émotionnel avec Phil Campbell, les Twisted Sister ont prouvé qu'ils en avaient encore dans le ventre. Surtout, comme me le faisait remarquer l'ami Baptistin, il est agréable de voir un groupe reprendre un titre de Motörhead différent de Ace Of Spades, entendu des milliers de fois. Un concert simple, complet et fédérateur comme on aimerait en voir plus souvent.

Eve : Passons donc au meilleur concert du Hellfest. Oui oui, rien que ça. Twisted Sister c'est une fan base fidèle, c'est un front man taré et légendaire, c'est des gratteux d'enfer, c'est un bassiste qui maltraite son instrument comme personne, et c'est un batteur... décédé l'an dernier, et à qui cette tournée est dédiée. Je voulais être le mieux placée possible pour ce concert, ayant toujours, toujours été au premier rang pour Twisted Sister. Mais l'affluence de cette année 2016 au Hellfest additionnée au fait qu'ils sont en Mainstage à 23h me retire tout espoir de ne pas avoir besoin des écrans géants. La perspective d'être si loin m'a un peu déçue au début, mais au final, il valait mieux : je me serais faite emporter dès le premier pogo, étant paralysée par un des shows les plus émouvants auxquels j'ai eu la chance d'assister. Dee Snider est déchaîné en début de playlist, tête devant les projos et poses inquiétantes, comme on l'attendait. Et, comme on y est habitué aussi, ses discours entre les morceaux tirent la larme à l'oeil. La différence avec les autres concerts, c'est que cette fois, Dee est en deuil. La playlist n'en reste pas moins plus qu'énergique et l'enchaînement des morceaux est tout simplement parfait. On hésite entre secouer la tête et chialer parce que c'est certainement la dernière fois qu'on les voit. Perso, je choisi pas, je fais les deux. Dee nous servira un discours sur le terrorisme, comme ils le font tous en ce moment, mais il le fera différemment. Après We're not gonna take it, il invite le public à lever son majeur et rechanter ce refrain en spécial dédicace aux enfoirés qui essaieraient de nous empêcher de « rocker ». C'est une habitude pour Twisted Sister de jouer deux fois soit I wanna rock, soit We're not gonna take it, et je les comprend. Après avoir galérer dans les 80's, quelle joie ça doit être de voir cette marée noire de gens hurler leurs paroles avec tant de conviction. Après ça, The Price sera dédicacé à AJ Pero et on prend conscience d'à quel point ce morceau est touchant...

AJ Pero nous a quitté l'an dernier, suivi quelques mois après par Lemmy. Quel est le rapport avec Lemmy me diriez vous ? Et bien tout simplement parce que Phil Campbell a rejoint les Twisted sur scène, pour rendre hommage à la fois au batteur de tous les instants du groupe et à feu le leader de Motörhead. Ils joueront ensemble Shoot 'em down, et le choix de ce morceau est à la fois surprenant et évident. Il correspond très bien aux discours précédents de Dee Snider durant le show, que ce soit à propos des attentats ou du décès de ses amis. La reprise de Mot¨rhead est également surprenante, pour une fois qu'on a droit à autre chose qu'Ace Of Spades ou Overkill...

Ils finiront bien entendu par leur hymne S.M.F, et ouais, on est tous des Sick Motherfuckers ce soir au Hellfest, on est tous des fans de Twisted Sister ce soir au Hellfest, on est tous en deuil de Lemmy ce soir au Hellfest, on a tous pleuré pendant ce show, intérieurement ou extérieurement. Il y a des sentiments que seul Twisted Sister peut te faire ressentir sur scène, et quand tu sais que c'est la dernière fois, t'es déchiré entre bonheur et amertume.

Sleap : En plus de m’avoir déçu, le concert de Primordial m’aura fait louper les 5 premières minutes du show de Twisted Sister ! Je ne pensais pas que les deux concerts se chevauchaient et j’arrive donc devant un site complètement blindé. Je dirai donc adieu au groupe depuis le fond de la zone. Car en effet, tout comme pour Black Sabbath, il s’agit là du dernier concert français de Twisted Sister avant la retraite.
Et pour l’occasion, le show concocté est absolument fabuleux. Une setlist uniquement axée sur les 4 premiers albums (avec en plus un gros accent sur Stay Hungry), des effets pyrotechniques et des feux d’artifices, et même une guest star en fin de set. Et pas des moindres ! En effet, pour l’hommage à Lemmy, c’est Phil Campbell en personne qui vient interpréter l’excellent Shoot ‘em Down ainsi qu’une énorme reprise de Motörhead en compagnie du groupe.
Dee Snider est assurément l’un des plus grands showmen de l’histoire du Hard Rock, la foule est dans sa poche du début à la fin du show. Même là où je suis placé, les festivaliers lèvent le poing et reprennent en chœur les refrains du groupe. Les 3 autres légendaires membres Jay Jay French, Mark Mendoza et Eddie Ojeda sont également toujours présents. Je suis par contre très étonné de voir que le remplaçant du défunt batteur A.J. Pero n’est autre que Mike Portnoy ! Loin des patterns ultra techniques et des compositions progressives et alambiquées de ses autres groupes, il a tout de même l’air de s’éclater sur scène. Encore un bon point !
Ajoutez à ça des Burn in Hell, You can’t stop Rock’n’Roll, Destroyer ou I Believe in Rock’n’Roll et vous avez ni plus ni moins que l’un des meilleurs concerts de cette édition 2016. Il n’y a aucun doute, même depuis le fin fond de la zone, je me souviendrai très longtemps de mon premier et dernier concert de Twisted Sister. Magnifique !

Setlist Twisted Sister
It's a Long Way to the Top (If You Wanna Rock 'n' Roll) (AC/DC song)
What You Don't Know (Sure Can Hurt You)
The Kids Are Back
Burn in Hell
Destroyer
You Can't Stop Rock 'n' Roll
The Fire Still Burns
We're Not Gonna Take It
The Price
I Believe in Rock 'n' Roll
I Wanna Rock
Shoot 'Em Down (with Phil Campbell)
Born to Raise Hell (Motörhead cover) (with Phil Campbell)
S.M.F.

Napalm Death
Altar
23:15 > 00:15

Balin : Qu’est ce qui n’a pas encore été dit sur Napalm Death ? Je l’ignore, mais ça ne me dérange jamais d’écrire des louanges à propos de ce groupe à la carrière (quelques écarts mais bon), à la longévité et aux convictions si respectables. C’est vrai que je serais bien retourné voir Twisted Sister pour leur tournée d’adieu, mais je n’ai pas pu résister à l’envie de voir les anglais sur scène, encore et encore. Il faut dire que leur dernier album en date, Apex Predator - Easy Meat, est tout bonnement incroyable et c’est un véritable régal d’en entendre certains extraits (Smash a Single Digit, How the Years Condem, Dear Slum Landlord…, et j’en passe mais pas de Cesspits dommage) en live (c’était déjà super cool au Brutal Assault). Mitch Harris est toujours absent et est encore une fois remplacé par John Cooke (Venomous Concept et de nombreux autres projets). A noter également la reprise de Siege, Conform ! Tout le reste n’est que du culte et du déjà vu, mais quel bonheur d’entendre des Mentally Murdered et autres Suffer the Children. Dommage par contre, pas de Siege of Power en final, mais le récent Adversarial/Copulating Snakes qui a fait le boulot quand même !

Setlist Napalm Death :

Intro (Apex Intro)
Apex Predator – Easy Meat (second part only)
Silence Is Deafening
When All Is Said and Done
Smash a Single Digit
Timeless Flogging
Continuing War on Stupidity
Dear Slum Landlord...
Scum
Social Sterility
Deceiver
Suffer the Children
Breed to Breathe
Mentally Murdered
Hierarchies
The World Keeps Turning
Conform (Siege cover)
Lucid Fairytale
How the Years Condemn
You Suffer
Nazi Punks Fuck Off (Dead Kennedys cover)
Adversarial/Copulating Snakes

Fu Manchu
Valley
23:15 > 00:15

Di Sab ; Vous ave déjà fait un concert où tout le monde a l’air de prendre son pied et de trouver ça absolument génial alors que vous, vous êtes déçu ? Bah voila, vous avez mon concert de Fu Manchu. C’était une de mes plus grosses attentes, je m’étais pas trop fait chier au concert de Primordial avant, et bien qu’Hermano avaient placé la barre très haut, je m’attendais à me prendre la leçon de stoner de ma vie et finir ce Samedi en apothéose. Sauf que voila, quand Hells on Wheels démarre, deux constats s’imposent : le son est pourri et Scott Hill est défoncé comme pas permis. A sa décharge, disons que c’est probablement pas le type le plus high de la Valley, sauf que lui, c’est pendant ses heures de travail, et il est franchement putain de gênant, à ne plus se rappeler des paroles (pourtant Fu Manchu, c’est quand même pas très littéraire, ça parle exclusivement de voitures et de skateboard, et tu répètes tout le temps la même chose) et à ne pas savoir où se foutre. Tout n’est pas à jeter non plus sur ce concert : une setlist sans temps morts avec notamment Eating Dust sortie de nulle part et une version absolument fabuleuse de Mongoose. Ca plus les légères améliorations du son sauveront le concert du naufrage total et me feront passer, malgré tout un plutôt bon moment, mais j’en attendais tellement plus de Fu Manchu… 

Setlist Fu Manchu :

Hell on Wheels
Eatin’Dust
Push Buttom Magic
California Crossing
Cyclone Lauch
Mongoose
Godzilla
Evil Eye
Ojo Rojo
Regal Begal
King of the Road
Saturn III

Korn
Main Stage 02
01:00 > 02:00

Michaël : Après avoir vu le groupe tout juste une semaine avant au Download dans un show plus long de trente minutes, j'avais un peu peur de l'effet pétard mouillé. Et pas du tout, encore une fois porté par une setlist très agréable et résolument destinée à faire bouger une foule toujours nombreuse en dépit de l'heure tardive, Korn a appuyé là où ça fait mal. Un Somebody Someone toujours aussi intense, un Right Now terriblement efficace pour ouvrir le set, un Blind pour lâcher ses dernières forces dans la bataille et un merveilleux enchaînement Did My Time / Y'All Want a Single pour nous rappeler que Take A Look In The Mirror est un des meilleurs albums du groupe (oui oui). Après un très bref rappel, le groupe revient sur scène pour nous enchaîner 4 U (au demeurant excellente), Got the Life et la fameuse Freak on a Leash qui a fini de nous achever. Korn est un groupe que l'on voit très régulièrement désormais et, bizarrement, je trouve leurs prestations meilleurs d'années en années, portées par un Jonathan Davis particulièrement en forme et en voix. Quelle claque pour terminer cette journée !

Delf’in : Après avoir pleuré toutes les larmes de mon corps avec la fin du concert de Twisted Sister et la reprise de Born to Raise Hell de Motörhead, le clip en honneur de Lemmy, le feu d’artifice extraordinaire et le discours émouvant de Phil Campbell, il faut déjà reprendre ses esprits pour Korn.
Après avoir vu 2 concerts différents l’année dernière, je me suis cette fois-ci placée à gauche de la scène pour admirer ce bon vieux Head faire balancer ses dreads. On commence avec une intro toute douce pour l’entrée en scène des artistes à peine remarquée... Le public n’a pas l’air en forme. Pourtant, dès les première notes de Right Now le public se remue, telle une mer agitée, j’en profite pour me frayer un chemin plus en avant. Je trouve une place entre une fille plus petite que moi et un «homme coussin» qui  m’a bien aidé pendant les nombreux mouvement de foule. 

J’apprécie donc ce concert qui aurait pu être celui rêvé de mes 14 ans. Un florilège de titre tirés des anciens albums, la plus récente étant Coming Undone de 2005. Tous les tubes sont là, depuis Blind, en passant par Somebody Someone, Y’all want a single, le traditionnel Shoots & Ladders avec Jon au biniou réclamant le réveil des foules, ainsi que les incontournables Got the life et Freak on a leash de rappel. J’ai également plus qu’apprécier d’entendre 4 U en live, malgré le caractère d’interlude de celle-ci, parce qu’elle est très planante et permet d’apprécier pleinement les capacités vocales et émotionnelles de Jon Davis. Un Jon Davis très souriant d’ailleurs, et en plus très causant avec le public («Put your mutherf*cking hands in the air!») ce qui s’était fait très rare dans les dernières tournées. Le chanteur m'impressionnera toujours par sa technicité et sa palette vocale très étendue. Un duo Head et Munky toujours au top, même pendant les petits interludes musicales (permettant sûrement à Jon Davis de reprendre son souffle).

On dirait presque que le groupe veut éluder une partie de leur période «post-Head», mais qu’importe, quel plaisir pour une fan comme moi que de voir Korn avec une telle énergie, une si belle cohésion. J’apprécie le jeu de Ray Luzier qui apporte vraiment un plus aux anciens morceaux, mais je regrette le retrait scénique de Fieldy, d’habitude plus enjoué. M’enfin, la tournée est longue, et je suis tellement contente d’avoir pu assister à trois concerts totalement différents mais cependant totalement jouissifs, que je m’en vais presque planante et le sourire aux lèvres.

Schifeul : Pour finir ce samedi, j’ai le choix entre Dark Funeral et Korn. Le fait que je n’ai jamais réellement kiffer les Dark Fufu, que leur concert en 2010 était ultra naze et de les savoirs dans le 62 à la rentrée m’avais plutôt fait pencher du côté des Américains. Mais c’est surtout la grosse branlée que nous a offert Korn au Download qui a poussé ma décision de retourner les voir ! Et pour le coup, cette décision fut hautement récompensée ! Même si le groupe en lui-même était un point en dessous du concert à Paris, le temps de jeu réduit à permis à Korn de dégager les titres un peu nul pour concentrer son set sur du direct et efficace, donnant un concert sans temps mort ! Falling Away From Me est parfait et montre que ce titre est définitivement un des meilleur jamais écrit de l’histoire du Metal (et ouais mec).

Le pit lui est en folie et ça se bagarre sec devant la scène, genre même moi, je secoue mes petits poings et hurle des parole en faisant du chamboul’tout sur les drôles qui m’entourent. Tellement que j’en fait gicler la porte-feuille de ma poche et éparpille cashless et carte bleu. Heureusement comme je suis v’la old school du neo metal, mon lard feuille se suspend à ma chaîne et me tape la jambe, ce qui me donne la possibilité de recup' mes affaires.

Got The Life et Freak On A Leash font donner au public les derniers jumps et Korn se retire, démontrant encore que leurs années nulles sont vraiment loin derrière et que le groupe en a encore derrière la cravate..

Setlist Korn : 
Right Now
Here to Stay
Somebody Someone
Falling Away From Me
Coming Undone
Shoots and Ladders
Blind
Twist
Did My Time
Y'All Want a Single
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4 U
Got the Life
Freak on a Leash

Dark Funeral
Temple
01:00 > 02:00

Setlist Dark Funeral :
Intro (The Dark Age Has Arrived)
Unchain My Soul
The Arrival of Satan's Empire
The Secrets of the Black Arts
Atrum Regina
Hail Murder
Vobiscum Satanas
As I Ascend
Nail Them to the Cross
My Funeral
Where Shadows Forever Reign

 

 

N'oubliez pas de lire notre live report de la journée du Vendredi, et celui du Dimanche.

 

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Crédits :

Textes par l'équipe Horns Up.

La photo de Disturbed par Julien Chazeaubénit, de Photo-Concert, collaborateur de Metalorgie.

Photos d'ambiance et des autres groupes par Michaël et Shawn, équipe Horns Up.

Photos