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jeudi 19 février 2015

Aborted + Benighted + SCD + Ad Patres : Goremageddon 10th Anniversary

Divan Du Monde - Paris

Schifeul

Dans l'équipe car il était là avant.

Depuis quelques temps, Dream Factory a le chic pour nous concocter des affiches de foufous (et je ne dis même pas ça par copinage ou parce qu’ils sont beaux) comme cette date au Divan du Monde qui fleure bon l’amour, le brutal death et la viande ! Donc direction Paris et sa circulation de merde (vous savez, quand le dernier quart d’heure de route du GPS dure 50 minutes…) qui nous fait rater les toutes premières minutes d’Ad Patres. Ipso facto, à peine la porte du Divan du Monde poussée qu’on se prend la brutalité du concert direct dans les dents tout comme on se prend les bourrasques de vent quand on ouvre les portes d’un chalet ! Et tout comme quand on va au chalet, quand un truc unique doit se passer, on sent que ce soir on va assister à une putain de soirée car d’entrée de jeu ça tabasse dur !

Schifeul :

Ad Patres donc, sort un death metal bien brutal, et vu leur performance, force est de constater que tout le foin qu’on m’avait sorti sur la méga claque de leur concert lillois en début d’année n’était pas du bidon. Grosse dose de brutalité ! Et même si le public n’est pas encore totalement présent, il commence déjà à se mettre sur la gueule et ce n’est pas le frontman du groupe qui s’en plaindra car il demandera même de former le premier Wall Of Death de la soirée. Grosse découverte live pour ma part et pour bien d’autres dans le public comme ce mec qui m’a tenu la jambe aux chiottes pour me dire à quel point c’était génial...
 



Succèdent à ce set court mais ultra intense, les brutasses de Sublime Cadaveric Decomposition, enfin, SCD désormais. Alors que je venais tout juste de me plaindre du fait que les SCD ne jouaient plus leurs vieux titres Grinds depuis la sortie du dernier album, Seb nous annonce qu’ils vont faire un show spécial retraçant tous les albums du groupe dans l’ordre chronologique ! On commence donc avec du gros grind gerbouleu à base de chasse d’eau vocal et de gros blast dans ta gueule ! La grosse violence balancée par le groupe entraine les premier slams et là, on se dit que si à chaque groupe, ça monte en puissance comme ça : ce soir ça va vraiment être grand ! Une fois les titres grinds des deux premiers albums passés, on enchaine sur le passage plus death du groupe avec les deux albums suivants. A vrai dire, une fois rassasiés des vieux titres, quand on a plus de raison de maugréer que c’était mieux avant, on se rend compte que les morceaux des deux derniers albums passent superbement bien en live !
 



Benighted, le groupe que j’ai beau avoir vu trouzemillions de fois, je m’en lasse jamais, surtout à Paris ! Car on a beau dire « gnagna les Parisiens », il faut avouer que c’est ici que j’ai vu les concerts du groupe les plus déglingos. Et c’est pas ce soir que le groupe me fera mentir! Pour preuve, dès le premier titre, les slammeurs affluent sur scène et ça devient coriace de tenir le premier rang tant le pit est sens dessus dessous. Au deuxième morceau, on a déjà un péquin qui décolle pour les urgences après s’être fait éclater le pif, Stay Brutal dans tes narines ! Sur scène, c’est tout aussi violent ! Bon, certains se plaindront que sur scène, c’est pas trop trop carré. Seulement, ce n’est pas pour ça qu’on va voir du Benighted, mais pour se prendre de grands coups de taloches qui nous font faire trois fois le tour de notre slip avant de nous mettre le cul à terre. Et de ce côté-là, on est servi avec d’entrée un enchainement Slut/Nemesis/Asylum Cave/Let The Blood Spill Between My Broken Teeth. Et ouais, en même pas 12 minutes, t’as déjà comme l’impression que ton Nemesis t’a trainé dans sa cave pour te péter les dents et faire de toi sa pute. Niveau Setlist, on a droit à du titre pas joué depuis longtemps comme l’excellent Mourning Affliction, du super dansant façon zouk love avec Prey ou encore de l’inédit où Julien profite de partager l’affiche avec eux pour inviter Sven d’Aborted sur scène, pour interpréter pour la première fois Mes Biscot.. heu Unborn Infected Children qui passe superbement bien en live ! Le concert se termine sur Fœtus et son désormais traditionnel Wall of Death qui permet de finir le concert dans un joyeux bordel !
 



Setlist :
Slut
Nemesis
Asylum Cave
Let The Blood Spill Between My Broken Teeth
Collapse,
Prey
Mourning Affliction
Fritzl
Unborn Infected Children (feat. Sven d'Aborted)
Foetus


John :

Aborted : Je ne compte même plus le nombre de fois que j’ai vu le combo Belge (ou ce qu’il en reste de belge), une chose est sûre c’est qu’on dépasse largement la dizaine. Mais qu’on se le dise, les absents ont toujours tort car ce soir c’était clairement une des meilleures. Après être passé par Vauréal (95) avec Vader il y a de ça quelques mois, Aborted est cette fois de retour sur la capitale pour y fêter les 10 ans de son album phare : Goremageddon.

Seulement 5 shows à travers l’Europe et nous avons eux le privilège d’en avoir un à Paris., merci Dream Factory Inc. Bien que la scène soit aux couleurs du dernier venu « Global Flatline », c’est bien Goremageddon qui sera à l’honneur ce soir puisqu’il sera joué dans son intégralité excepté la bonus track « Carnal Forge » (reprise de Carcass).

Le quintet arrive sur scène et nous assène avec le classique « Meticulours Invagination » qui pose les bases d’un concert qui sera excellent. « Parasitic Flesh Resection » est encore plus violente que sur album, quel bonheur de voir ce titre réapparaitre dans la setlist ! Si ces deux premiers titres ont ouvert le set comme sur album, Goremageddon ne sera cependant pas joué dans l’ordre puisque le groupe interprétera entre certains morceaux 4 titres issus du dernier opus (« Coronary Reconstruction », « Fecal Forgery », « Expurgation Euphoria » et « The Origin Of Disease ») ainsi que le classique « The Holocaust Incarnate », de quoi aérer le set et varier les plaisirs.

Si nous avions l’habitude d’entendre les « The Saw And The Carnage Done », « Sanguine Verses » ou encore « Charted Carnal Effigy », ce fût tout simplement énorme de voir les « Ornaments Of Derision », « Clinical Colostomy » ou encore la tuerie qu’est « Sea Of Cartilage ». Bien que ces titres trouent le cul sur album ils prennent une autre dimension en live. De plus, ce Aborted version 2013 fait plaisir à voir, scéniquement c’est quelque chose mais bordel c’est vraiment carré et béton, ce qui dénote clairement du restant de la soirée (Benighted…).

En résumé, un peu plus d’une heure de show avec un excellent son, Aborted est venu et a vaincu. J’espère réellement voir certains titres se réinstaller dans le set avec le temps (Sea Of Cartilage, Charted Carnal Effigy), les belges sont l’assurance de toujours passer un excellent moment, et ce soir ils n’ont pas dérogés à la règle. On regrettera cependant une audience un peu froide après Benighted qui a foutu un sacré bordel, mais pour moi les deux groupes ne boxent pas dans la même catégorie et à la rigueur c’est agréable de ne pas avoir 10 gogoles, sur scène, qui cherchent leur moment de gloire. Intense mais toujours trop court, on a tendance à devenir gourmand et à en revouloir, en tout cas la machine à claque était de sortie.
 

 


Setlist :

1. Meticulous Invagination
2. Parasitic Flesh Resection
3. Coronary Reconstruction
4. Clinical Colostomy
5. Fecal Forgery
6. Expurgation Euphoria
7. The Holocaust Incarnate
8. Ornaments Of Derision
9. Medical Deviance
10. Sea Of Cartilage
11. The Origin of Disease (feat. Julien de Benighted)
12. Sanguine Verses of Extirpation
13. Threading The Prelude
14. Charted Carnal Effigy
15. The Saw and The Carnage Cone
16. Nemesis