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mardi 3 février 2015

Punish Yourself + Dagoba

Divan du Monde - Paris

Michael

Avocat le jour, rédacteur sur Horns Up la nuit et photographe à mes heures perdues.

Ce jeudi 5 novembre, le Divan du Monde, fameuse salle parisienne, accueillait la troisième soirée du Bring the Noise Festival organisé par Oui FM. Ce festival, organisé sur quatre soirées, aura permis de faire venir sur scène des artistes tel que Billy Talent ou bien encore Apocalyptica. Il s’agissait ce soir donc de la soirée la plus « extrême » du festival avec deux groupes aux styles et atmosphères radicalement différents : Dagoba et son métal indus’, d’une part, et Punish Yourself avec son rock électro, d’autre part.

Rien à voir sur le papier, donc. Si ce n'est surement l'énergie des groupes sur scène qui fait leur renommée.

En tout cas, c’est devant un public relativement nombreux que les différents groupes vont évoluer ce soir. Tous les ingrédients étaient donc au rendez-vous pour une soirée de qualité.
 

Punish Yourself

Après avoir vu le groupe récemment dans le cadre de la Zombie Rockerz Party à la Cigale, j’appréhendais un peu de revoir les toulousains. Car au fond, puisque leurs shows sont principalement basés sur le visuel, cela risquait d’être un peu redondant. Et au final… pas tant que ça !

A vrai dire, malgré le fait d’avoir joué à peu près les mêmes titres, j’ai trouvé l’atmosphère du show complètement différente. La prestation à la Cigale du groupe était plus comique que tragique, avec des sourires et un caractère festif incontestable. Ce soir, le groupe nous a offert quelque chose de plus profond, de plus intense et bien plus engagé en tout cas.

On y retrouve pourtant tous les ingrédients habituels du groupe. Des squelettes arborant fièrement des sombrero (le groupe est tout de même là pour faire la promo de son album Holiday in Guadalajara, sorti tout récemment), des lasers et les fameuses lumières violettes et peintures du groupe. Les effets pyrotechniques quant à eux ont été réduit à leur plus simple appareil : seule l’utilisation des scies circulaires et de quelques flammes sont à noter. La configuration de la scène du Divan du monde ne permettant pas vraiment toutes ces folies.

En tout cas, ce qui est sur, c’est que le public semble apprécier. Cela bouge pas mal dans les premiers rangs, ça slamme également (au grand désespoir du groupe qui ne semble pas vraiment apprécier et des photographes !). Vincent Villalon a.k.a vx69 se jetera même deux fois dans le public. Il aura surement apprécié la chaleur et l’accueil du public parisien.

L’alcool coule d’ailleurs à flot sur scène (autre particularité du groupe). L’occasion pour vx69 de fracasser une bouteille, de prendre un bout de verre et de gentiment s’écorcher le bras. Je vous avait dit que l’atmosphère du show n’était pas vraiment la même qu’à la Zombie Rockerz Party… !

Après environ une heure de show (sauf erreur de ma part), le groupe s’en va sous un tonnerre d’applaudissements. C’est effectivement toujours un plaisir de voir le groupe en live. C’est efficace, festif et visuellement attractif. Tout ce qui fait un bon show donc. Et j’aime de plus en plus le titre Nation to Nation.

A voir et revoir.

Setlist :
She Buys Me Drugs
Rock N Roll Machine
Come On, Come On
Compagneros
Zmeya
Mothra Lady
Zombie
Station In Space
Spider 375 Necromancers
Las Vegas 2060
Gazoline
Enter Me Now
Nation To Nation
CNN War
Gay Boys In Bondage.
 

Dagoba

Après des balances relativement courtes, Dagoba entre sur scène. Pas de fioriture, une musique un peu épique et on rentre directement le vif du sujet avec I, Reptile, tiré du dernier album. Le son est plutôt pas mal, la double pédale vous prend bien au cœur. Le micro de Shawter n’est pas terrible mais l’ingé son s’en rend vite compte et au bout de quelques secondes on entend enfin correctement le marseillais.

Premier constat : le groupe a la patate et le sourire. Ca bouge dans tous les sens sur scène, ça headbangue, ca change de place etc. L’impression est vraiment bonne. Le groupe prend bien l’espace sur scène et nous offre un visuel vraiment cohérent. A des kilomètres de ce que j’avais vu du groupe il y a 4/5 ans.

A peine trois titres de joué et on assiste déjà à un premier wall of death. Il faut dire que le groupe est coutumier du fait. Ca bouge beaucoup dans le public. A peu près autant que sur scène. Surtout, la joie du groupe fait vraiment plaisir à voir. Beaucoup de communication avec le public, des sourires, des gestes… Tout ce qu’on aime.

Malheureusement, l’hiver étant, j’ai attrapé une bonne grippe. Vous vous en foutez surement, mais j’ai du écourter cette soirée sinon j’aurais surement fini allongé comme un clodo sur le sol du Divan du Monde avec 39°. C’est donc au bout de cinq titres que j’ai du quitter la rue des martyrs.

En tout cas, j’ai été plus qu’agréablement surpris par le groupe. Même si la setlist ne correspondait pas forcément à ce que je préfère du groupe, les marseillais ont vraiment pris une autre dimension. Leur tournée aux USA leur a surement fait beaucoup de bien scéniquement. Moi qui les avait trouvé vraiment « vides » en première partie de Stone Sour il y a quelques années, tout a bien changé depuis lors (j’avais déjà apprécié leur show au Printemps de Bourges en 2010).

Une bonne soirée donc. Merci Oui FM.

Setlist (parait-il - merci de me corriger s'il y a erreur(s))
I, Reptile
The Man You're Not
The Nightfall and All Its Mistakes
When Winter
Black Smokers (752° Farenheit)
Fall of Men
It's All About Time
The Great Wonder
Degree Zero
The Things Within
The White Guy (and the Black Ceremony)