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jeudi 11 décembre 2014

Iron Maiden + Rise To Remain

Palais Omnisports de Paris Bercy - Paris

U-Zine

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Ce lundi 27 Juin, rendez-vous avec des Messieurs, de grands messieurs. Les plus fiers représentants de la New Wave Of British Heavy Metal : Iron Maiden. Pas assez de place dans un Zénith, le concert est donc prévu à Paris Bercy.

Loin de moi l'idée d'attendre 4h00 devant les portes comme un fou furieux de fan-boy, je me mets en route une heure avant le concert (mon cerveau se remettant difficilement de la veille y est peu être pour quelque-chose). Excellent timing, puisque j'arrive dans la salle 10 minutes avant la première partie. Tel un salopard d'opportuniste, je rejoins des amis situés … contre les barrières, tout devant.

RISE TO REMAIN

Alors juste une chose avant d'aller plus loin : Pourquoi en première partie d'Iron Maiden ils mettent du Metalcore? C'est un calvaire pour tout le monde et un réel gâchis. Le fait que les deux genres ne collent pas du tout contracte deux phénomènes. D'une part le groupe se prend des fuck, des « Get the fuck out », et joue devant une fosse figée (pire qu'un four). Alors que les mecs proposent sans doute de la très bonne musique dans leur style ! D'autre part, la fosse ne pourra même pas découvrir le groupe, le grand écart musical étant bien trop violent.

Et bien pour Rise To Remain, il n'y avait que les mec qui aiment le heavy ET le Deathcore qui ont kiffé leur vaïbe. Y'en avait pas beaucoup...Ça bougeait même pas devant la barrière. Pas de chance, j'aime pas le Deathcore. Je me retiendrai donc de tout commentaire. Je me suis fait chier. (sic)

« 30 minutes d'entract » mon cul ouais ! On est resté planté comme des radis pendant 3 bons quart d'heure. Les Anglais savent se faire attendre. Ils devraient connaitre Be Quick Or Be Dead... alors qu'ils ne sont pas morts, loin de là.

IRON MAIDEN

Dès le tombé de rideau, la fosse se met en feu et bouge bien, tout le monde acclame les musiciens. C'est parti avec Satellite 15 … The Final Frontier, première piste de la soirée, tirée du petit dernier The Final Frontier. Un peu boudé sur skeud par votre serviteur, mais la magie opère en live. El Dorado sera ensuite vite oublié ; ça aura quand même permis de bien compresser les mecs devant les barrières dont je faisait parti : classique mais chiant. Puis arrive le premier tube, 2 Minutes To Midnight. La fosse explose, et c'est à ce moment là que l'on se rend compte que le son n'est pas dégelasse du tout, même en étant devant. Avec ce titre, Iron Maiden ouvrira réellement son concert.

C'est un Bercy déjà conquit qui assistera à The Talisman et Coming Home, efficaces mais pas à tomber par terre. Ni une ni deux, je lègue ma place aux barrières à qui voudra s'exploser le dos à ma place, pour arriver au milieu de la foule, avec fatalement un son bien meilleur.
Dance Of Death viendra refaire bouger la fosse. La vache ! Le titre prend vraiment du gallon en live !

Le groupe communique bien avec le public, et on le sent concerné par sa venue en France. D'ailleurs, Mr Dickinson remerciera les fans plusieurs fois pour leur soutient durant toute leur carrière, et dans un français plus que correct qui plus est.

The Trooper arrive et mettra tout le monde d'accord. Les Anglais d'Iron Maiden sont présent, et ils avoinent sévère. Même après des albums récents en deçà de ce que pouvais proposer autrefois la formation, ces gars là ont toujours la niak et donnent tout en live. On pourra également noter l'amélioration du son à partir de cette chanson. The Wicker Man, Blood Brothers, When The Wind Blows et The Evil That Men Do passent toutes très bien. Ce sera le moment de s'attarder sur le jeu à proprement parlé : pas de pain, de la puissance, on se régale. Un Eddie géant en profitera pour monter sur scène, et fera son petit effet ! Forcément attendu pour qui connait bien les prestations live du groupe, le grand robot redonnera la flamme aux spectateurs de Bercy, s'étant un poil éteinte. Mais qu'a cela ne tienne...

Fear Of The Dark sera LE moment du concert, où quand Bruce Dickinson n'a même plus besoin de chanter et où les grattes, mise à part le solo, n'ont même plus besoin d'être jouées. Cette chanson fut le moment où le groupe et le public ne formaient qu'un. Et peu de formation encore en activité peuvent se targuer de déclencher pareil phénomène. Émouvant.

Iron Maiden transformera cette émotion fraternelle en énergie, le groupe envoyant du sérieux pâté sur cette compo, super efficace en live, avant le rappel.

A noter qu'un autre Eddie aura pointé le bout de son nez, mais d'un tout autre genre. C'est en effet une énorme tête animée qui surgit de derrière la scène, s'aidant de ses deux mains fourchues agrippées de part et d'autre de la scène. Effet garanti, surtout que celui là, ont l'a pas vu venir !

Passons sur The Number Of The Beast, attendu, mais néanmoins extraordinaire, pour arriver à Hallowed Be The Name qui aura une étrange saveur, entre la joie d'entendre ce titre parfaitement exécuté en live, et le fait de se rendre compte que c'est bientôt fini. Running Free viendra clôturer le show de façon amère. Pas fan du titre, qui me laissera sur ma faim. Le groupe part, laissant une foule qui en redemande, forcément.

En définitive, Iron Maiden aura fourni un excellent concert dans ce Paris Bercy. Même ci certains gros titres ont été écartés comme The Clairvoyant, Phantom Of The Opera, Run To The Hills ou encore, de tête, Powerslave. Il faut relativiser en avouant que de ce fait, le groupe ne s'est pas cantonné à ses classiques en faisant le minimum syndical, et avait autre chose à nous proposer. De plus, leur bonne énergie couplée à leur jeu de qualité (Dickinson conserve sa voix de façon magistrale), appuyé par un public au top, font de ce concert une excellente prestation. Ces grands messieurs du Heavy Metal ont assuré. On repart avec des souvenirs pleins la tête.

La vierge de fer a encore de beaux jour devant elle.