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jeudi 11 décembre 2014

Slash + Porn Queen

Le Zénith - Paris

U-Zine

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Avant de commencer, un immense merci à Slash France pour les vidéos ! vous pouvez les retrouver sur leur site, leur page youtube ou leur facebook.

Si j'avais eu des sous à parier sur le remplissage du Zénith pour le concert de Slash en plein mois de juillet, je pense que je les aurais tous perdus. Au vu de la file d'attente qui ne cessait de s'allonger plus de deux heures avant le début du concert, on pouvait être sûr que l'endroit serait plein à craquer. J'aurais aussi perdu sur la composition du public, un des plus hétérogènes que j'aie vu. Des enfants, des parents, des hardos, des vacanciers en tenue de touriste et bien sûr les fans avec leurs tshirts « We're all gonna die tour » (très laids au demeurant, le graphisme mis en avant par Slash n'étant pas très réussi à mon goût) sont là, rassemblés par la promesse d'entendre quelques titres cultes qui ont fait les belles heures du hard rock des années 90. La chaleur monte dans la salle et presque pile à l'heure les inconnus de la première partie ont commencé.

Porn Queen

The Undertaker : Quel nom prometteur pour un spectacle familial. Ça sent la provocation à plein nez et tant mieux, d'ailleurs l'intro ne laisse pas les mâles de la salle indifférent et on se demande quelle va être la teneur du spectacle (certains comme moi avaient faits le rapprochement du nom avec Rockbitch, dont les shows ont laissé des traces). Mais quelle déception de voir des barbus arriver sur scène et pas de femmes à poil ! Tant pis on se contentera de la musique car le concept s'arrête à l'intro. En fait on se contentera du premier morceau puisque le reste sera bien plat. Les deux gratteux se ressemblent énormément mais ils ne sont guère complémentaires, seul le soliste tire son épingle du jeu, la guitare rythmique étant un peu faible. On frôlera l'incident diplomatique lorsque le chanteur sort un maillot de foot ressemblant dangereusement à celui d'une équipe italienne. Au vu de la réaction plus qu'hostile, il expliquera que c'est celui de Flamingo une équipe brésilienne, et le buzz s'arrêtera là. Ils distillent un hard rock sympa mais pas très original avec quelques parties qui feront bien bouger le public. On apprendra plus tard qu'ils vont bientôt sortir un EP, et on se demande comment ils se sont fait remarquer pour embarquer sur une portion d'une telle tournée. Peu importe, l'ensemble ne durera par vraiment longtemps car les têtes et les oreilles sont déjà tournées vers Slash. Porn Queen n'aura pas vraiment déchainé les foules mais aura occupé le public qui est déjà bien massé dans les travées d'un Zénith plein comme un oeuf et chaud comme un four.

On pourra ajouter qu'ils savent bien s'attirer les faveurs du public en venant après le show lancer quelques t-shirts de leur groupe.

John : Comme l’a si bien dit l’Undertaker, j’étais loin d’imaginer un Zénith rempli en plein mois de juillet. Arrivé 15h sur les lieux c’est avec joie que je rachète une place à petit prix devant le Zénith (et non à 90 € via les revendeurs !!), quelques pintes plus tard on se retrouve en plein milieux d’une fosse qui se remplie bien lentement pour l’arrivée de Porn Queen, seul groupe en ouverture ce soir.
Et après un premier titre, on se dit qu’heureusement, il n’y a qu’un groupe ! Car même avec toute la sympathie que dégagent les deux guitaristes brésiliens, il n’y aura rien à faire la mayonnaise ne prend pas. Leurs titres souffrent terriblement de longueur et ne sont pas accrocheur pour un sou. 40 minutes plus tard, Porn Queen quitte la scène sous des applaudissements respectueux mais n’a pas non plus remué un Zénith qui n’a cessé de se remplir durant leur prestation. Suivant s’il vous plait !

Slash

John : Après avoir enfin vu un ex Guns N’ Roses en la personne de Duff au Hellfest, je ne pouvais définitivement pas louper cette date. Le « It’s So Easy » balancé sur la mainstage de Clisson m’a définitivement convaincu, c’est comme un petit gamin, les yeux brillants que j’attends l’arrivée de Slash sur scène. De plus, le guitar hero était accompagné de l’excellent Myles Kennedy au chant (Alter Bridge), ça présage du lourd !

L’arrivée du groupe sur scène déclenche l’euphorie générale, ce soir l’ambiance va être chaude ! Et pas qu’un peu ! Après nous avoir balancé un très bon « Been There Lately », Slash et les siens sortent l’artillerie lourde avec un « Nightrain » d’anthologie, ça y est je suis définitivement conquis et ne redescendrait pas de mon petit nuage ! Une setlist savamment élaborée qui laissera aucun temps mort, et quel plaisir et surprise d’avoir placé un « Rise Today » d’Alter Bridge au milieu du set !

Slash attise tous les regards et livre une prestation d’une grande qualité. Cependant il ne sera pas le seul ce soir car encore une fois Myles Kennedy m’aura bluffé. Après la prestation terrible de son groupe au Hellfest, il aura prouvé ce soir que c’est un grand chanteur et ne souffre en aucun cas de la comparaison avec un Axl Rose qui n’est plus que l’ombre de lui-même.

L’ambiance ne sera jamais retombée, le public forme un seul et même homme et chante à gorge déployée chaque titre. L’apogée de la soirée sera tout de même sur les titres des Guns, notamment un « Sweet Child O’ Mine » magique ou encore le furieux « Paradise City » qui aura retourné le Zénith en fin de set. Mention spéciale au magnifique « Patience » que j’aurai enfin vu en live !

On ressort transpirant, sans voix, fatigué, mais merde ! C’était putain de bon !

The Undertaker : La lumière s'éteint et la pression monte. Quand le groupe arrive tout le monde se lâche et les décibels de Been There Lately viennent remplir les oreilles des fans ravis. Pas de dilemme la star c'est le guitariste et seulement lui, la fosse se massera dans un mouvement en avant pour voir toutes les boucles du héros de la soirée. Slash a un sacré charisme et il sait en jouer. Soli à genoux ou la guitare en l'air, il nous gratifiera même de quelques mots entre les titres pour chauffer la salle qui n'en n'a pas forcément besoin.

Le son de Slash est nickel mais le son du bassiste Todd Kerns est trop fort, et avec les bouchons il prend encore plus d'importance. Du coup, il cache un peu la prestation du guitariste rythmique Bobby Schneck qui est physiquement en retrait sur le côté gauche de la scène, alors que les autres ont vraiment beaucoup bougé. Si l'on continue de faire le tour des musiciens le batteur Brent Fitz avec sa grosse caisse géante assure la spectacle et le gros son. Et que dire de Myles Kenedy, capable de tout interpréter, avec son timbre particulier et sa faculté d'adaptation (Mr Brownstone était vraiment proche de l'original !). Le seul regret était sa position en retrait et parfois, il semblait ne pas vraiment savoir quoi faire sur cette scène où l'espace ne manque pas.

La setlist est impressionnante : 20 titres de toutes les périodes (et du Alter Bridge), toutes bien choisies pour ne pas laisser de temps mort à la prestation, et bien sûr un solo de Slash avec le thème du Parrain. Mention spéciale à Civil War, énorme tout simplement. Le bassiste prendra le micro sur We're all Gonna Die, reprenant le rôle d'Iggy Pop, non sans un certain talent pour faire bouger la foule.

L'instru Watch This sera aussi un des bons moments du spectacle pour ceux qui voulaient se faire plaisir avec du gros son. Bien sûr Paradise City a conclu le set car comment venir à un concert de Slash sans attendre ce morceau ? Slash avait posé le tshirt pour le coup, histoire de montrer qu'il n'est pas qu'une bête à la guitare mais aussi à la gonflette !

Au final, votre serviteur n'a pas vu le temps passer et quand les lumières se rallument, les gens se précipitent tous dehors pour reprendre un peu d'air et surtout pouvoir disserter sur un concert qui a ravivé les souvenirs de certains et donné les bases du hard rock à d'autres !

Setlist :

Been There Lately
Nightrain
Ghost
Mean Bone
Back From Cali
Rocket Queen
Civil War
Nothing to Say
We’re All Going to Die
Speed Parade
Starlight
Promise
Watch This
Rise Today
Patience
Sweet Child O’ Mine
Slither

Rappel

By The Sword
Mr Brownstone
Paradise City