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jeudi 11 décembre 2014

Lille Grindfest #1

L’Hotel de la musique - Roubaix

U-Zine

U-zine.org, webzine musical metal actif entre 2004 et 2015. Fermé en 2015 suite à sa fusion avec 2Guys1TV, ses articles (chroniques, live-report, interview, dossiers, ...) sont désormais disponibles directement sur Horns Up via ce compte !

Prout : Ah Lille, grande ville bien naze où il fait bien froid l’hiver et où les services de nuit sont à chier. Aaah Roubaix, avec ses hôtels Formule 1 où tu peux te faire virer le matin pour racisme, escorté par un banc de CRS. On ne m’ôtera pas de l’idée, le Nord c’est vraiment tout pourri. Néanmoins, un des derniers bastions du GrindCore tiens encore la ligne sur l’après Paris dont un nouvel acteur est venu illuminer les soirées de deux des plus pervers membres de U-Zine, David et Prout, en leur proposant un Lille Grindfest en ce week-end carrément passé (ouais on est à la bourre et alors ? On a payé bordel !) du 17/18 décembre 2010. On aurait pu décider de faire un live report sérieux pour une fois, mais perso je n’en ai pas envie.

Lille (quoi pas exactement, Roubaix en fait, la réserve juste à côté), Jour du meurtre
Au programme du premier jour de chauffe : quelques groupes qui avoinent, de la bière belge à foison, et un bonnet Hello Kitty (de mémoire).

La soirée commence à la bourre et c’est tant mieux car nous aussi (pas au niveau de la picole, là on avait bien une journée d’avance) et c’est à Butcher Instinct d’ouvrir le bal.

David : Si le Prout est un peu dur avec la ville, faut reconnaître que le climat du moment est sacrément pourri ! En ces temps enneigés, deux solutions pour se réchauffer : la picole et une bonne dose de GrindCore ! Et c’est Kaotoxin qui nous apportera désormais notre dose annuelle avec le Lille Winter Grindfest qui se tiendra à Roubaix tous les hivers ! Le parcours de nos deux guerriers d’U-zine fut parsemé d’embûches (ahh les glissades sur le verglas en allant au bar !) et a eu raison de notre professionnalisme exceptionnel… Heureux hasard, on était à la bourre (et bourrés) mais à l’heure quand même pour le début du set de Butcher Instinct.

Butcher Instinct

David : On commence donc cette première soirée du grindfest avec un groupe officiant dans un registre plus death que grind quand même. On reconnaît ainsi des influences comme Cannibal Corpse ou Deicide, ça blaste mais les morceaux sont entrecoupés de passages « core » nous donnant des compos certes pas originales, mais bien foutues. Le vocaliste est dynamique, alterne growls et cris suraigus, le son est plus que correct, nous permettant d’apprécier le riffing sympatoche des Audomarois. La soirée commence bien !

Prout : Alors attention les amis, j’ai pris des notes !!! Et j’arrive absolument plus à les lire… A priori ça avait l’air de bien envoyer. Une bonne caisse claire qui tape contrebalancée par une voix tantôt yellsée, tantôt growlée pour un son pas dégueu du tout (chapeau l’ingé son). Le bassiste est absent, on en profite pour faire la blague qu’on les comprend, qu’un bassiste ça sert à rien. Sur le coup j’avais peur qu’ils me disent qu’il était mort (ça aurait fait une jolie gaffe) mais à fortiori il s’est juste fait tej. Un peu trop de voix dans le mixing pour un phrasé à la Deicide. Le groupe avance plus dans le Death Metal que le GrindCore. Du blast du blast du blast mais que la moitié du temps, des riffs à la Destroyer sexsexsex pour finir sur une piste bien rock’n’roll servie d’un rire ivol ! C’était juste fun.

Direct après on enchaîne sur Unsu d’après mes notes, un groupe de GrindCore du coin qui monte qui monte.

Unsu

David : Le show débute de la meilleure des manières : “Sucez-moi la bite!” sont les premiers mots destinés à la foule. Les Unsu sont chauds comme la braise, et vont délivrer un putain de concert de grind qui tâche « à la Nasum » en légèrement plus énervé. Un hommage spécial est d’ailleurs réservé aux Suédois à travers une reprise, introduite par un « est-ce que vous savez nager ? ». Tout le show sera un putain de défouloir au cours duquel notamment un spectateur à mèche sera invité à pousser la gueulante, le tout dans un esprit bon enfant. Et un EP dans la besace, un !

Prout : « Sucez moi la bite ! » : premiers mots partagés par un des membres du groupe, je savais que j’allais m’en faire un copain. Unsu balance bien grave la purée et laisse quelque peu de côté le mid-tempo pour se focaliser plus sur le gros qui tache et qui blast. Ça me ferait presque penser à du Blockheads ou du Nasum. Tiens en parlant de ça, une reprise de Nasum bien effectuée nous est balancée dans les dents. Les gars ont prévenu avant de la faire : « Est-ce que vous savez nager ? ». C’est franchement pas drôle les gars, y’en a qui sont morts noyés. Un GrindCore Titanic !
- « Titanesque ! »
- « hein ? »
- « On dit titanesque. »
- « Ouai mais c’était pour la blague… »


Vous avez trouvé cette interjection lamentable ? Moi aussi.

Alors là j’ai déjà un gros trou, car à priori on arrive à The Afternoon Gentlemen, il n’y aurait eu donc que 3 groupes le premier soir ?? Seuls Dieu et tous ceux qui étaient là (à part moi) le savent.

The Afternoon Gentlemen

Prout : Ca tapait, c’était rigolo et y’avait un sacré bordel dans le pit.

Quoi ça ne suffit pas pour un Live Report c’est ça ? Putain les relous, David à toi.

David : Merci Prout, j’ai la pression maintenant. Quoi que… en fait, personne connaît ce groupe, donc on s’en fout non ? Bon allez, j’me lance : c’était vraiment pas mal, une zik bien speed avec quelques passages aux riffs plus punk « Napalm Death style ». Le groupe propose un style qui oscille entre trois variantes : les parties rapides blastées, les passages plus hardcore ou certaines variantes plus mid-tempo, voire doom (bon, pour du grind).
Autant de variantes, pour autant de voix : le chanteur assure aussi bien dans les cris aigus, les growls, et de temps en temps j’ai l’impression que son registre se rapproche de Lee Dorrian à l’époque des débuts de Napalm Death (enfin, dans mes souvenirs…). Y’avait une putain d’ambiance dans la fosse malgré le peu de présents, ce qui nous a permis de passer une excellente soirée même si la musique de The Afternoon Gentlemen n’est pas ma tasse de thé à la base.
… putain c’est dingue, il y a une demi-heure je me souvenais de rien. Comme quoi, la mémoire c’est comme la merde, quand on la cherche on la trouve.

Setlist The Afternoon Gentlemen :
Orangeboom
Booze Has been Spilled
Daily Grind
Doley Denied
Hungry
Boozejoogler
Beer For Life
Barthur
The Knife
7 Deadly Sins
Mincegrind
Thrash Potato
Good Morning Gentlemen
Rust Axe Through Aaron Turner’s Head
Know Harder
Fuck The 12 Step Plan
White Cider Rampage
Piss Town
Bus Fare Saviour
Stupid Dickhead

Roubaix (perso je dis « roux gay »), deuxième jour

David : Le problème quand t’es bourré, c’est que même si le concert termine à l’heure, t’en a rien à branler, le métro tu le loupes quand même. Et après, ben y’a quoi à faire, la nuit à Roubaix ? Etant du coin, je connaissais hélas mieux la réponse que mon ami Prout : Rien. Nada. Alors quand en plus t’es archi-plein, que tu reconnais plus rien, bah c’est la merde. Au programme donc pour nos vaillants U-zineurs et leurs comparses : virée nocturne dans la neige, altercation avec un proprio de formule 1 parano, attente « clochard style » après le premier métro de la journée…

Après tout ça, par miracle, on a quand même réussi à ne pas tout louper Trepan’Dead, c’est dire si on est des warriors.

Prout : Ce qui est rigolo c’est quand tu relis tes notes trois semaines plus tard. Déjà tu n’as aucune idée de pourquoi t’as marqué ces conneries, mais le plus marrant dans l’histoire c’est que tu peux y lire ton état qui décrépit dans la soirée pour finir sur des lettrages illisibles et des pages euh…. 

Bref, la grosse journée commence à la bourre par Trepan’ Dead.

Trepan’ Dead

Prout : Du bon gros GrindCore avec du Puka, du gruik et de l’énervé ! Le genre de groupe qui me ferait bouger le fion en concert mais il paraît qu’à Lille on les voit souvent. Alors je laisse le collègue vous en dire plus.

David : Trepan’Dead, mine de rien, c’est une petite fierté régionale tant y’a de personnes dans toute la France qui apprécient ce groupe. Et puis ça doit faire 15 ans ou presque qu’ils existent si je ne me trompe pas. Bon ok ils sont de Valenciennes, mais pas de sectarisme, grindcore fraternity ! Dans tous les cas, honte sur moi, c’est ma toute première fois (tou-toute première foiiiis) en live alors que j’ai eu des dizaines d’occasions de découvrir avant aujourd’hui… Et ben j’aurais dû me bouger le cul plus tôt, parce que celui-ci aura été botté dans vergogne par le groupe Nordiste qui n’usurpe absolument pas sa belle réputation !
Musicalement et scéniquement, on se prend un GrindCore bien bourrin avec une particularité, celle pour le groupe d’avoir deux hurleurs : l’un pour les growls bien graves et l’autre pour les hurlements aigus. Ca a de la gueule, et ma bonne résolution 2011 ce sera donc d’arrêter de me décommander à chaque concert de Trepan’ Dead.

Setlist Trepan’ Dead :
Power Pick
Cash Perks
Death From Above
Red High Tide
Lunge Of Fire
Energy War
One Days
Face To Face
Swan Song
Bye Bye Babyface
Blood Curling Walk
It’s Crap
Reborn
Van Explosion
Roule In Stone
Blocks

A Den Of Robbers

Prout : Beaucoup trop mid tempo pour moi et trop yellsé à mon goût, je ne peux néanmoins pas nier que les membres du groupe vivaient le show à donf. Entre le chanteur dans le pit, le gratteux déchaîné et le batteur qui arrive pas à finir un morceau sans se lever ou courir partout autour de sa batterie, je dois admettre que la scène était putain de bien tenue ! Mais moi le doomcore ça m’emmerde un peu, je préfère quand c’est dansant !

David : Contrairement à Prout, j’ai été agréablement surpris par A Den Of Robbers ! Autant ce que j’en avais écouté me faisait pas plus d’effet que ça, autant la prestation scénique des Belges m’aura pleinement convaincu, même si faut avouer que c’est quelque peu spécial : beaucoup de passages doom, une voix assez hardcore, mais plus façon « hardcore à mèche » que « gros bourrin »… le concert a de quoi surprendre les aficionados de grind présents dans la salle, mais pour ma part ce fut dans le bon sens, tellement ces gars avaient d’énergie à revendre, surtout le chanteur qui était vraiment à fond dans son trip !

Setlist A Den Of Robbers:
Bob Larson
Wanze
Son Of Zerby
Unit 731
Aum No Kai
Ricochet (FNM)
George Double You
Despair
Children Next Level
Selfish Society
Doorloper
People’s Temple
New Thrashy Crust
Visions
Koresh
Mr T
Baptized
Napalm Death

The Atrocity Exhibit

Prout : Putain comment c’était à chier !!! On aurait dit du 2 Minuta Dreka !!!
En effet, j’ai adoré. C’était ultra groovy et dansant, forcément ça envoyait moins la purée que ce que j’aurais aimé mais dans l’ensemble c’était bien fun ! Ma page scannée d’avant c’était pour ce groupe… Donc désolé pour les détails je me souviens juste avoir fait la fête et c’est déjà un très bon point !

David : La première grosse claque de la journée, même si je savais à quoi m’attendre : j’ai eu entre les oreilles « Damned And Blasted », leur très court album sorti cette année, et c’est vraiment de la bombe ! Pour en revenir au concert, la musique de The Atrocity Exhibit envoie sacrément le boulet, entre blasts, riffs punk et rythmes groovy. Les zicos se sont positionnés dans la fosse (faut dire qu’il n’y avait personne devant aussi), et le chanteur/guitariste à dreads possède un certain charisme et fait du bon boulot. Bref, à recommander à tout fan de musique destructrice de nuques !

Setlist The Atrocity Exhibit :
Cockroach Metaphor
Ratz
Corpse
Weakener
Throne Of Bile
Dissecting The Big Figure Schematic
Economic Desire Is A Tough God To Beat
Mono
The Gathering Of Vultures
Scissors
Death On A Stale Bed
It’s Impossible To Keep A Body Count
The Rot Of Disorder In The Human Heart
Tracks Of A Killer

Pulmonary Fibrosis

David : J’ai découvert ce groupe il y a quelques jours à peine, et il faut avouer que les Yzeuriens jouissent d’une belle côte d’amour, il y avait plus d’un fan dans le public ! Pulmonary Fibrosis délivre un porno-gore-grind assez groovy, avec un son assez « pâteux », « marécageux », je ne sais pas comment l’expliquer… dans tous les cas, on a cette impression en écoutant l’album « Organ Maggots » et cette ambiance est bien retranscrite en live, qu’on aime ou non. Les vocaux ont le mérite de participer à ce son même si je ne suis pas vraiment fan (je préfère quand ça growle ou quand c’est plus énervé). Un bon concert tout de même, surtout que c’était carré et avec un très bon son (ce qui fut une constante toute la journée, comme la veille, bravo !).

Prout : Pulmonary Fibrosis ou le groupe français qui a le plus de split avec les grands, qui s'est payé le plus de vacances-tournées dans tous les pays du monde, et qui est encore et toujours au devant de la scène grind depuis plus de 10ans ! Un chant dégueulasse à la Devourment illustre les passages slam, qui prennent une part importante dans les compo désormais sans oublier l'essence grindcore / punk de l'époque qui vous fait danser comme en boite de nuit, Lady Gaga en moins. Un son carrément parfait (décidément !) dans la fosse, n'a pu que renforcer la prestation exemplaire du groupe. Pulmo c'est groovy tout autant que ça défonce !

Anal Penetration

Prout : Ah ça aussi c’était rigolo. C’est pas la première fois que je le vois mais à chaque fois je me marre bien ! Le gars il est tout seul et il lance tout le bordel derrière en tenant juste la gratte et le micro, qu’il fait d’ailleurs tourner de temps en temps. J’ai pas pu m’empêcher d’aller faire du Air Blast avec lui pendant la chanson d’amour en mid tempo ni de gueuler dans le micro, parce que je le veux bien. Sinon musicalement ça blast à mort non-stop. Pour ceux que ça intéresse…

David : J’avais du mal à le croire quand on me disait que le mec faisait son trip tout seul sur scène, mais j’ai dû me rendre à l’évidence : la batterie, c’est un pc portable et le reste (guitare/hurlements), c’est Mossieur Anal Penetration alias Nydoom. Alors musicalement ça tabasse, ça blaste non-stop certes… mais en live, l’effet n’est forcément pas le même, on a plutôt envie de rigoler ! Notre Prout national tentera bien de nous faire croire que si, c’est lui qui fait la batterie, mais le public n’était pas dupe. Un mec avec un bonnet Hello Kitty, ça peut pas blaster aussi vite. Enfin, ce show ça m’a quand même rappelé quand je m’entraînais tout seul à faire de la guitare dans ma chambre, nostalgie quand tu nous tiens…

Mindflair

David : THE découverte du festoche pour moi! Une putain de musique groovy, un sens du riffing qui rappelle les plus grands du genre… le groupe se démène bien et surtout un frontman qui dépote ! Si au début j’ai limite cru que les Allemands avaient changé de chanteur (le mec avait d’impressionnantes dreads, maintenant il est juste chauve), j’ai bien reconnu l’énergie vue dans les vidéos live sur le net : il a passé la moitié du set soit à genoux, soit couché par terre à hurler comme un possédé ! Bref, rien que pour m’avoir fait découvrir Mindflair grand merci à l’organisation du grindfest !

Setlist Mindflair:
No Ideas
Calculator Generation
Affirmation
No Lyrics
Stagnation
Sparetime Sheriffs
The Hauch Of Aggression
Happy Face Display
Brainwash Method
Superstar Constructions Kit
Political Self-Service
Dogshit Conspiracy
Mindflare
Sunprotectionfactor 13
Positive Thought Treatment
Kuehle Frische Milch
Fashion Destitude
Shakes Beer

Sylvester Staline

Prout : Une putain d’ambiance, des putains de conneries dans tous les sens, voilà ce que j’ai retenu de Sylvester. Les gars se font bien plaisir sur scène et partagent ça avec nous (ou alors c’était l’inverse). Du GrindCore crusty fastcore ce que vous voulez je m’en fous j’étais bien trop sec pour comprendre la zic de toutes façons. Retenez juste que si vous voyez ce nom quelque part sur un flyer d’une date à laquelle vous avez peur de vous faire chier avec votre copine qui ne baise pas quand elle a ses règles et qui accepte quand même pas la sodomie pour autant.
La phrase était trop longue, il fallait mettre un point sinon on aurait rien compris.

David : Ben je crois que j’ai retenu la même chose que Prout (j’étais sec aussi) : une zik efficace, une bonne propension à la rigolade, des mecs qui se prennent pas la tête, juste envie de faire la fête, l’état d’esprit qu’on aime voir dans un concert de grind. Quoi d’autre ? Ah oui, à chaque fois que je vois Albatard, je peux pas m’empêcher de penser aux lives de Gronibard et me marrer comme un con.

Setlist Sylvester Staline:
Problems In Life (Intro Suicidal)
A Real Bitch Doesn’t Listen to Botch
I Drive Drunk To Smash Cop Kids
Poor Lonesome Thrasher
Smoke Weed
Reggae Music
I Don’t Pay To Fuck
Stabbed In The Back With A Fork
4 Juliens
Through The Eyes Of The Weed (intro pourrie)
Revolution 4 Everyone
Bulletproof Bikini
Fatal Mosh From Venice Beach Goulag Aka Revolution Is Trendy
Unity
Emo Is the R’n’B Of Hardcore
Porno
Disco Vietnam : Born To Dance
SS Use Your Mother
Pussy For My Possee
Seth Putnam
DIY

Jesus Cröst

Prout : C’est comme Lara Croft sauf qu’elle ne suce pas, qu’elle a des poils et une pomme d’Adam. J’ai été à la fois très largement surpris par la gueule de geek des gars et très déçu par la scène. Mais j’aimais déjà de toutes façons pas et puis vu que je suis un connard il parait mais néanmoins délicat, je dirais que c’était trop mid tempo à mon goût, voire postcore, mouhahahah.

David : J’ai pas pu m’empêcher de me marrer en voyant débarquer les deux Néerlandais : mais quelle tronche de geek ! Passée la surprise, j’attendais de ce concert que ça envoie le boulet quand même… Bah ouais, le groupe vient juste de nous pondre deux tueries avec « Tot » et « 010 » ! Oh et puis non, la soirée ne pouvait pas être parfaite, fallait qu’il y en ait un qui se plante ! Jesus Cröst s’est donc lamentablement vautré ce soir.
Enfin, je suis un peu dur, c’était pas si mauvais, y’avait de bons moment comme le court mais facilement reconnaissable « familienopfer », mais dans l’ensemble c’était mou du gland, particulièrement à cause d’un choix étrange du groupe. On avait constamment des effets sur la voix, si bien que la musique de « Jesus Cröst » aurait pu obtenir le qualificatif de « space grind » rien que pour ce soir.

Setlist Jesus Cröst:
Sergio Antonio Jauregui
Rachid Bouaouzan
Torentfernung
Rapsol
Giftmord
Familienopfer
Na Young Kim
Trauerbinde
Geheimmfavo
Krank
Laufpensum
Cum S.U.R.
Parasit
Kein Schlaf
Norbert Siegman
Nathan Peshie
Ungeheuer
Andoni Goikoetxea
Abtreibung
Eiterwunde
Fickpisse

The Monolith Deathcult

David : Putain de merde, c’est le groupe que j’attendais le plus de ce fest… et je me souviens de rien ! Rien sur la setlist, rien sur la prestation, ça devait être sacrément pourri ! Quoi, ils ont pas joué ?

Leng Tch’e

Prout : Pas convaincu du tout par le groupe depuis ses débuts, j’ai été étrangement et agréablement surpris par les pirouettes techniques du groupe et leur gros Brutal Death / Grind. Un chanteur excellent et super communicatif qui viendra partager le mic avec le relou de la soirée (ouais encore un bouffon d’U-Zine, désolé). Pour clôturer la soirée, rien de mieux qu’un groupe qui se prend pas la tête, qui avoine et qui se fait plaisir ! J’ai sans doute chopé le Sida vu que le chanteur est noir, mais c’était un plaisir de partager cette soirée avec lui ! (Vous avez été choqué par cette dernière phrase ? Une seule adresse : http://www.sos-racisme.org/)

David : Beaucoup de monde semblait déçu quand l’annonce du remplacement de Last Days Of Humanity par Leng Tch’e a été diffusée… Et pourtant, les Belges vont assurer comme des bêtes ! Le groupe joue un brutal death/grind assez technique, connaissant quelques albums j’apprécie de voir que les compos sont jouées avec hargne et de manière carrée. Par contre je sais pas pourquoi, je m’attendais à un groupe qui rigole pas en voyant le gros black baraqué qui se trouve être le frontman, mais en fait pas du tout !

Les Leng Tch’e étaient là autant pour envoyer la sauce que pour se marrer, et le public restant (quelques-uns étaient déjà partis vu l’heure) en a bien profité, entre pogos, danse du bourré, et notamment un certain exhibitionniste qui aura fait prendre l’air à son oiseau toute la journée. Sans oublier Prout, dont le bonnet Hello Kitty deviendra la mascotte du grinfest édition 2010 décidément, qui montera sur scène pousser encore une fois la gueulante (note personnelle : on sent la différence quand t’es bourré, là ça faisait carrément gay !). On profite en plus d’un set très complet, et en guise de final le frontman ira même slammer sur les quelques mains qui daigneront se lever : finalement, y’avait pas de meilleur groupe pour clôturer ce festival !

Setlist Leng Tch’e: 

Intro
A.men
Tainted Righteousness
Silence Is Better Than Unmeaning Words
The Hand That Strangles
Submissive Manifesto
Totalitarian
World State Abomination
Obsession Defined
The Fist Of The Leng Tch’e
Don’t Touch My Spandex
Glamourgirl Concubine
Tony T On Fire!!
Nonsense Status
Tightrope Propaganda
Marasmus
Wirehead Intro
Wirehead Imbeciles
Misleading Innuendos
Another Hitsingle
Trauma and Scourge


Bilan de la soirée :

Prout : Une très bonne soirée avec de la bonne bière. Les têtes d’affiches prévues n’étaient pas là, tant pis. On a été bien traité, on s’est bien amusé et qu’est-ce que la bière était bonne !! C’est avec plaisir que j’y refoutrai les pieds lors de la seconde édition. Si je n’aurais qu’un truc à reprocher à la soirée, c’est qu’il n’y avait pas d’after David Dreka pour attendre le premier métro. Ok ils finissent à l’heure pour pas qu’on loupe le dernier, mais une fois sec t’en as rien à foutre du timing, du métro, de l’heure, tout ça quoi ! Un must !

David : Malgré l’absence de The Monolith Deathcult et Last Days Of Humanity (enfin, pour le second j’men fous en fait), on a passé une excellente soirée : des groupes et un public qui se prennent pas la tête, de super découvertes (y’a eu qu’une seule presta vraiment mauvaise sur 11, bon ratio !) et une tête d’affiche de substitution qui a méchamment assuré. Rien à reprocher à l’orga qui a été super, la salle était parfaite (bien qu’excentrée à Roubaix, mais on ne peut pas tout avoir) et avec un son nickel : chapeau à l’ingé son ! En tout cas, c’est comme si j’avais déjà mon billet pour la seconde édition, d’ores et déjà prévue l’hiver 2011 !