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jeudi 11 décembre 2014

Black Metal Is Rising III (2007 - Act 1)

Mains d'Oeuvres - St Ouen

U-Zine

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Moins d’un an après la deuxième édition, les acteurs de l’ombre ne nous proposaient pas un mais bien deux Bmir en l’espace d’à peine un mois. En attendant la véritable édition qui se tiendra début mai à la loco il y avait cette affiche qui comme d’habitude nous propose un mélange détonant entre grands noms, confirmations et découvertes.

Malheureusement le temps de trouver la salle et j’arrive déjà à la toute fin du set de Neferia, qui m’a paru loin d’être mauvais, à voir donc une autre fois.

J’arrive donc pile poil pour le début de Cruxifiction dont j’avais surtout entendu parlé pour la précocité de ses membres et en particulier de son batteur à peine âgé de 13 ans. Et en effet le batteur ne doit pas dépasser le mètre trente, ce qui ne lui empêchera pas lui et son groupe de réaliser une prestation plus qu’encourageante. Certes leur musique n’apporte rien de vraiment innovant au monde du black métal, mais on se dit qu’en laissant mijoter le tout encore quelques années on peut se retrouver en présence d’un groupe fort intéressant. De plus le groupe semble d’ores et déjà posséder dans son répertoire quelques chansons taillés pour le live à l’image « Santa Maria Fuck You » ou encore « The Art Of Cruxifiction ». La bonne découverte de ce festival, à surveiller de très près donc.

Arrivent ensuite les Belges de Natan, on en avait entendu parlé comme un groupe de « White Metal » à en voir les tatouages du chanteur , on en était pas loin simplement pas sur que l’on parle du même White Metal, mais bon jusqu'à preuve du contraire ça n’a jamais empêché de faire de la bonne musique.
Les belges nous proposent donc là une sorte de black sympho avec une chanteuse et des chant criards…de là à comparer Natan avec un célèbre groupe Anglais il n’y à qu’une pas. Malheureusement, si à la première chanson on peut éprouver un quelconque enthousiasme, par la suite on fini bien vite pas se montrer fatigué et ça n’est pas l’effet violoncelle qui va sauver cette prestation bien terne.

A chaque Black Metal Is Rising son ovni, on avait eu Artefact au Bmir 2 et bien là ce sont les espagnols de Kathaarsys qui nous arrivent là avec leur black métal progressif certes difficile d’accès mais plutôt sympathique. A l’instar d’Artefact lors de la précédente édition le public semble pour le moins déconcerté par ce groupe assez étrange qui n’hésitera pas à nous sortir des passages tirés tout droit de groupes dans la même lignée qu’Opeth à savoir des passages assez « violent » contrasté par des passages plus posé avec notamment la présence de chant clair. Au final une formation avec un concept assez intéressant mais peut être trop décalé sur l’affiche pour pouvoir être apprécié à s juste valeur.

La suite devient beaucoup plus sérieuse avec les bordelais d’Otargos qui comme la veille a Lille vont nous sortir une prestation de haute volée…
Malheureusement le début de celle-ci sera quelque peu gâché par un individu qui n’aura rien de mieux à faire outre les multiples doigts d’honneur à un Dagoth de moins au moins patient au fur et a mesure du set, qu de faire tomber le micro plus d’une fois. Après une sortie de l’individu pour le moins…musclée le show reprendra de plus belle et de la meilleure des manières qui soit. Si les bordelais étaient motivés en début de set, ils seront complètement survoltés pour la fin de celui-ci avec comme la veille à Lille une reprise du « Secrets Of The Black Arts » de Dark Funeral cette fois ci bel et bien joué en dernier comme prévu. Quitte à se répéter Otargos à encore prouver ce soir la qu’il était bel et bien l’un des meilleurs groupes live de la scène black métal française.

Ca faisait un petit bout de temps que j’attendais de voir Temple Of Baal en live, Il faut dire que « Traitors To Mankind » s’est avéré être l’une des meilleurs sortie Black/Thrash de ces dernières années et l’écho live que j’avais pu avoir me semblait plutôt bon.
Mais à l’arrivée sans être mauvais la prestation des parisiens s’avéra en demi-teinte, le son quelque peu crasseux et bien trop fort n’aidant pas trop. 3-4 morceaux et hop direction le merch histoire d’économiser les oreilles pour le grand final.

Et le grand final commence avec les portugais de Corpus Christii, et le moins que l’on puisse dire c’est que pour son premier passage en France le groupe aura mis les bouchées doubles à commencer par un Nocturnus Horrendus possédé au maximum qui n’hésitera à exhorter la foule à de nombreuses reprises. Corpus Christii sera au final ma deuxième grande découverte personnelle de la soirée et il n’en fallait pas moins qu’une reprise haineuse au possible du « Buried By Time And Dust » de Mayhem pour me voir entièrement conquis.
Au final toute en puisant allégrement dans le dernier album « The Torment Continues », Corpus Christii aura été LE groupe de cette soirée, grace à une prestation tout en haine, rage et désespoir.

A l’instar d’Otargos, les parisiens de Merrimack étaient également présents lors de la précédente affiche du Black Metal Is Rising. Et si la prestation de Septembre fut complètement furieuse, celle-ci fut tout l’inverse mais attention nous avons encore eu le droit à une prestation de haute volée de la part de Merrimack, la folie laissant place cette fois ci à une mélancolie des plus profondes mené bien évidemment de main de maître par un Terrorizt encore une fois ultra charismatique. Le reste du groupe n’étant pas en reste également avec un Perversifier encore une fois réglé au millimètre près.
Une prestation peut être en déca de la précédente mais qui n’en reste pas moins excellente.

Au final encore une très bonne soirée malgré un public pas vraiment au rendez-vous (200 personnes) qui s’avèrera être une excellente mise en bouche pour la véritable affiche du Black Metal Is Rising III en compagnie notamment de Negura Bunget et Cirith Gorgor.