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jeudi 11 décembre 2014

Hellfest 2006 (jour 1)

Terrain Omnisports de Clisson - Clisson

U-Zine

U-zine.org, webzine musical metal actif entre 2004 et 2015. Fermé en 2015 suite à sa fusion avec 2Guys1TV, ses articles (chroniques, live-report, interview, dossiers, ...) sont désormais disponibles directement sur Horns Up via ce compte !

Ahhhhhh l’été c’est le retour du soleil, de la plage, des jolies filles en maillots de bain mais c’est surtout le temps des festivals. Et cette année outre les éternelles eurockéennes la France disposait d’un grand festival né sur les cendres du défunt Fury Fest : Le Hellfest.

A l’affiche pas moins de 70 groupes assez varié, qu’on se le dise cette année il y en aura pour tout les goûts.
Rendez-vous donc dès le vendredi matin 11H pour un marathon métal de 3 jours sans aucun répit ou presque…

The Outburst :
Et c’était donc au parisiens du groupe The Outburst d’ouvrir ce festival devant un public pour le moins restreint (merci l’orga ça sera néanmoins l’un des seuls reproche à faire durant le week end) mais qu’importe le groupe ayant gagné le concours Hard n’Heavy et la pour faire connaître sa musique et avant tout se faire plaisir.
Emmené par la charmante Sarah ils nous montrent leur version du métal qu’ils qualifient d’ « Hédo Métal »
mélange allant de la pop au Death. Sans pour autant être hyper original leur musique n’en est pas moins sympathique et le groupe aura eu le mérite de créer le 1er Braveheart du festival. Un Groupe a surveillé de près pour les amateurs de curiosité.

Trepalium :
Les choses sérieuses débutent avec Trepalium remplaçant au pied levé Korum qui a du s’absenter pour cause de naissance. Et les petits français sont sur motivés en ce début de matinée, KK le chanteur exhorte la foule qui lui rend très bien.
Faisant le tour de ses deux albums «Through The Absurd » et « Alchemick Clockwork Of Disorder » ils livreront une performance plus qu’honorable, invitant même les petits gars de Klone pour un « Sick Boogie Murder » clôturant parfaitement l’une des premières grosses surprises de ce festival.

Happy Face :
J’attendais beaucoup de la prestation des petits gars de Tours tant leur premier album « Le Tigre » m’avait mis une bonne claque. Mais malheureusement la prestation ne fut pas à la hauteur de mes espérances. Pas que le concert donné ce matin la soit mauvais non loin de la mais force est de constaté que Guillaume le successeur de Gilles penche plus pour un voix hardcore que bien gutturale comme celle Gilles. Autre déception : très peu de titres du 1er album, 2 pour être précis. Mais par contre scéniquement rien a dire, Guillaume est largement présent sur scène mais le show est surtout venu de Julien littéralement impressionnant derrière ses fûts mêlant à la fois rapidité et technique a la perfection. J’attend néanmoins de nouvelles dates pour me faire une idée plus précise du nouveau visage d’HF qui je n’en doute pas sera tout de même très novateur comme depuis le début du groupe.

Cephalic Carnage :
S’en suit un gros trou de 2h30 jusqu'à la 1ere baffe du festival et la je pèse mes mots : Enorme, Gigantesque, monstrueux. Tel sont les mots pour qualifier la prestation des américains. A l’heure actuelle le seul groupe qui soit aussi dingue que ces mecs la sur scène reste peut être TDEP. Le plus impressionnant reste quand même la manière dont ils maîtrisent leurs parties malgré les acrobaties qu’ils exécutent. Et musicalement vous vous en douter bien c’est du gros qui tache. Piochant principalement entre « Anomalies » et « Lucid Interval » le groupe ne laisse aucun répit au public. Et que dire quand il ajoute l’humour au talent pour un mythique « Black Métal Sabbath » masques « Corpse paints » et bracelet à clous a l’appui on ne peut qu’applaudir. Vous l’aurez donc compris comme à chaque fois avec Cephalic Carnage c’est : prend ta baffe et ramasse tes dents.

Avenged Sevenfold :
Même une heure après le cataclysme Cephalic Carnage reste dans les esprits. Et comment peut rivaliser lorsque que l’on présente un rock-glam assez insipide, avec les plus attitudes de poseurs possibles ? Bah à vrai dire difficilement, certes il y aura toujours des fans et c’est même certain que ce groupe aurait pu connaître son heure de gloire…mais dans les années 80
Certes ils tentent d’y mettre du cœur mais seule une reprise de Walk de Pantera plutôt bien exécuté sera faire réagir un public plutôt amorphe devant le manque de spectacle. Et ce ne sont pas ces solos de guitares façon 8-Bit qui changeront la donne… Une bien triste prestation.

Dagoba :
Et voici l’un des groupes le plus attendu par la jeune frange du public, et oui il s’agit bel et bien de la nouvelle coqueluche de Season Of Mist : Dagoba.
Et ma foi les marseillais nous livreront une fort belle prestation malgré la chaleur oppressante.
Axant essentiellement son set sur son dernier album «What Hell Is About » Shawter et les siens se donneront un malin plaisir à motiver la foule entière conquise aux fans de Star Trek.
Niveau scénique rien à dire encore une fois c’est bien en place. Tout est parfaitement rodé, peut être même un peu trop, il a manqué un peu de spontanéité dans ce concert de Dagoba pour qu’il soit vraiment parfait.

Stone Sour :
Retour sur la grande scène pour voir Corey et sa bande nous envahir avec leur Néo Métal sans grande originalité.
Et ma foi même si je restais un peu septique avant le début du concert tant la musique du combo américain me laisse de marbre, il faut bel et bien avoué que Corey Taylor est un sacré frontman. Il porte le groupe à lui tout seul sans aucun problème. Débutant par la poussive 30/30-150 le groupe prendra peu à peu ses marques sur la mainstage au point d’être complètement dedans dès la moitié du set. Si Corey monopolisa une bonne moitié de l’attention de l’auditoire présent, l’autre moitié sera acquise à Roy Mayorga qui nous livrera une jolie prestation derrière ses fûts. J’ai rarement vu un batteur tapé aussi fort et pourtant dieu sait que j’en connais des brutes.
C’est l’un de leurs tubes « Get Inside » que s’achèvera le set des Américains qui sans être forcément géniaux nous auront tout de même prouvé qu’on peut faire bouger une fosse sur des semis ballades.

Apocalyptica :
L’unique souvenir live que j’ai de ce groupe s’avère être une vraie claque en 1ere partie de Rammstein.
Et cette fois ci rebelote, dès les 1eres notes de « One » la reprise culte de Metallica c’est à nouveau une grosse mandale dans la tête. Ces mecs sont les seuls capables de faire bouger toute une fosse avec seulement 4 violoncelles et une batterie. Et la encore une fois quelle batteur, avec une dégaine et un style très similaire a celui de Ginger Fish l’acolyte de Marilyn Manson il finira même par monopoliser mon attention tant il réalise un véritable Show. Et va y que je joue debout, et va y que je jette mes baguettes dans tout les sens, bref un batteur qui ne demande qu’à être connu.
Du coté des 4 violoncellistes encore une fois c’est la même chose, seul celui placé à l’extrême gauche restera de glace. Pour les 3 autres ça sera : dévissage de crâne non stop. Et la set list quant à elle mélangeant astucieusement compo du groupe et reprises de Metallica ravira les anciens comme les jeunes.
Encore une fois une grande prestation du quintet finlandais.

Soulfly :
Korn ayant annulé c’était donc aux Brésiliens de Soulfly d’assurer la tête d’affiche du vendredi Soir.
Et comme d’habitude le quatuor donna une prestation bonne mais sans plus.
Pas que la set list donnée soit mauvaise non, comme d’habitude elle fait le tour des hits du groupe en proposant diverses reprises (enfin ce soir là il y en a eu que deux : Roots Bloody Roots et Refuse/Resist) non simplement qu’il n’y a plus aucune surprise dans le set de Max et ses comparses. Le réel intérêt réside dans le faite de voir Marc Rizzo sauter comme un puce, mais attention un puce très doué car il faudrait vraiment faire preuve de mauvaise foi pour ne par reconnaître le talent du bonhomme.
Bref une bonne petite prestation, pas excellente mais assez plaisante pour finir tranquillement cette journée du vendredi.