U-Zine

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C’était la deuxième fois que j’allais voir Parween, jeune groupe très talentueux, faisant son trou sur la scène screamo/post hardcore française. Pour ce concert parisien, les quatre parisiens avaient choisi une petite salle dans le quinzième arrondissement, Le Patronage du 15ème, et étaient accompagnés par trois autres groupes, que je ne connaissais pas ou alors seulement de nom, Altess, Zero District et Time To Burn. Malheureusement et malgré des très bonnes critiques entendues sur le groupe, je n’ai pu assister au show de Time To Burn, mais ce n’est que partie remise, car je suis sûr qu’il repasseront à Paris et cette fois je serai présent.

Le premier à investir la scène de la petite salle parisienne est Altess, qui est le groupe de l’organisateur de ce show, Thomas. Je ne connaissais vraiment pas leur musique et leur nom m’était totalement inconnu mais après leur prestation, je peux vous dire que je ne l’oublierai pas tout de suite. Tant musicalement que scéniquement, Altess a tout pour plaire, et leur hardcore/ screamo, qui n’est pas vraiment révolutionnaire est pourtant tout à fait efficace et peu plaire à un grand nombre de fan et pas uniquement de ce style de musique. On peut apprécier un groupe lors d’un concert pour sa prestation scénique, parce qu’elle est impressionnante, mais que le style produit n’est pas le votre. Ici, alors que je m’attendais un peu à ça parce que le hardcore ce n’est pas vraiment ma tasse de thé, j’ai été soufflé par la qualité du groupe, de sa musique, de ses riffs, et de sa prestation. On sent qu’ils s’amusent sur scène, on sent qu’ils ont envie de prouver leurs qualités, et que leur motivation est au plus haut. Et ils ne se prennent pas la tête du tout, leu amateurisme flagrant leur donnant un charme supplémentaire comme par exemple à la fin du concert lorsque le bassiste ne peut que constater le décès de sa basse, et au lieu de s’en inquiéter, il préfère se jeter au milieu de public qui d’ailleurs était assez conséquent pour un concert comme celui-ci (une cinquantaine de personnes). Mais la vraie attraction du groupe c’est le batteur, qui fait preuve d’un talent certain. Autant les autres membres sont des bons musiciens mais leur qualité n’est pas exceptionnelle, autant le batteur est impressionnant, il m’a permis de voir de tricks qu’on ne peut admirer que sur les vidéos des plus grands groupes, et tout ceci exécuté avec une rapidité fascinante. Seule déception, le show n’a pas duré assez longtemps et au bout d’une demi heure Altess quitte la scène. Ils n’ont pour l’instant que peu de chansons de à leur actif, mais au moins elles ont toutes un nom excentrique (Charles Aznavour, Charles De Gaules, Charlie Chaplin).

C’est ensuite au tour de Zero District de squatter la scène, mais là par contre je suis resté un peu déçu, peut être parce que j’avais vu quelque chose de très bon avant. Je crois que cela vient du style musical qui, là, ne correspond pas à ce que j’écoute, un hardocre agrémenté de quelques passages mélodiques, surtout en fin de chanson. Même si les deux guitaristes et le bassiste n’ont fait face au public qu’au bout de trois chansons (ce qui était plutôt marrant), je n’ai pas vraiment été emballé par la prestation de Zero District. Donc pendant les 35 minutes du show, je n’ai pas ressenti le même plaisir que pour Altess, les passages déstructurés étant trop violent pour moi et les mélodies ou les moments calmes pas assez présents.

Le concert continue alors avec Parween, c’était la deuxième fois que je les voyais et j’avais déjà beaucoup apprécié la première fois mais là j’avais pu écouter leur album avant et donc je savais à peu près à quoi m’attendre. Et je n’ai pas été déçu du tout, mais alors vraiment pas, parce que niveau scénique c’est l’un des meilleurs groupes que j’ai pu voir cette dernière année (scolaire). Lors de leur dernier passage à Paris, j’avais reproché un manque de mobilité du guitariste et du bassiste, mais là même cette critique n’est plus valable, ils ont bougé pendant tout le concert, d’autant plus que j’ai pu voir un Michaël encore plus fou que la dernière fois. Ca contraste tellement avec la personne que j’ai rencontré un peu avant le concert, une personne calme réfléchi même si assez marrante. C’est le seul caractère que l’on retrouve sur scène, les blagues fusent entre chaque morceau, et sa repartie est impressionnante lorsque les personnes du public (pour la plus part des amis des membres de chaque groupe) lui lancent des petites vannes gentilles. Non seulement j’ai écouté de la bonne musique mais je me suis aussi pas mal marré et ça fait un gros plus dans un concert. Pour revenir à Michaël, on a l’impression qu’il est comme possédé, il tremble puis il se met par terre, il s’allonge pour chanter, il se relève, il se remet par terre, enfin c’est impressionnant et génial. Niveau set list, pendant 45 minutes, on a eu le droit aux morceaux du nouvel album comme « Electrique Stagnation » ou « Monologue », et je trouve que ça rend presque mieux en live que sur album.

Malheureusement après ces trois concerts j’ai du m’en aller, mais je suis parti avec une satisfaction très forte après avoir vu un show très bon et très impressionnant.