Interviews Retour
samedi 7 janvier 2006

Parween

Mickaël, Matthieu et Sylvain

U-Zine

U-zine.org, webzine musical metal actif entre 2004 et 2015. Fermé en 2015 suite à sa fusion avec 2Guys1TV, ses articles (chroniques, live-report, interview, dossiers, ...) sont désormais disponibles directement sur Horns Up via ce compte !

C'est avec un grand plaisir que j'ai pu interviewer trois des quatre membres de Parween. En plus j'ai été très bien accueilli par trois gars toujours près à rire, donc j'ai pu bien m'amuser pendant la petite demi heure d'interview.

U-zine.net : Est-ce que vous pouvez vous présentez ?
Mickaël (chant)
: Ok, je commence par moi. Donc je suis Michaël et je suis le chanteur du groupe.
Sylvain (batterie) : Sylvain Biguet, batteur.
Matthieu (basse) : Et Matthieu Marchal, frère de Mickaël, le bassiste.
Mickaël : Et le 4ème qui n’est pas là c’est Matthieu Scott, le guitariste.

Qu’est ce qui c’est passé avant la formation de Parween, avec Incipit et Stroll ?
Mickaël : Incipit, en fait c’était un groupe que j’avais avec mon frère. On s’est séparé des autres musiciens pour continuer de notre côté avec Incipit mais si là c’est un peu en stand by. On ne sait même pas si on va encore s’appeler Incipit. Et pour ce qui concerne Stroll, je crois qu’ils sont aussi séparés.
Sylvain : Oui c’est ça, c’était un groupe avec Matthieu Scott, et on était les deux seuls à rester dans le groupe, donc on ne savait pas trop quoi faire, et les deux frères sont venus se greffer dans le groupe. Et puis on s’est posé la question de savoir si ça allait rester Stroll ou si ça changeait de nom.

Et au niveau musical ça change beaucoup ?
Mickaël
: Oui, parce qu’au départ, on écoutait pas la même musique donc forcément la mixité des deux groupes, les influences de chacun ont donné un projet différent. Et ça ne pouvait plus s’appeler Stroll.
Matthieu : En fait c’est ni Stroll ni Incipit, c’est vraiment un autre projet.
Mickaël : On devait trouver un autre nom et puis on a pris Parween.

Et ça vient d’où Parween ?
Mickaël
: C’est venu de moi, en fait on a cherché pendant super longtemps et on a rien trouvé. Parween c’est le prénom d’une chanteuse indienne, on trouvait que ça sonnait bien et surtout pour une fois on était tous d’accord pour le nom. Enfin plus ou moins.
Sylvain : Disons qu’il n’y en avait aucun qui détestait.
Mickaël : Donc on s’est dit que c’était le bon et on l’a gardé.

Vous écoutiez quoi de différent par rapport à maintenant ?
Matthieu : Le style de musique n’a pas changé radicalement. Ca a évolué c’est clair, mais c n’est pas ce qui a déterminé ce qu’on fait comme musique aujourd’hui.
Sylvain : C’est la façon dont ça fonctionne dans le groupe qui donne la musique qu’on fait.
Mickaël : Oui c’est nos différentes personnalités qui ont fait que ça donne autre chose. Bien sûr que les différents groupes que l’on écoute joue aussi, c’est nos différentes personnalités qui font ce qu’est Parween.
Matthieu : Il faut souligner qu’on écoute tous des choses différentes. Même si on est d’accord sur plein de groupes.

Ca amène des influences différentes…
Matthieu
: Oui c’est ça.

Il y avait un guitariste en plus dans Incipit, non ?
Mickaël
: Euh non, il n’y avait qu’un guitariste, on a eu un mec qui est venu jouer du clavier à un moment. On a fait plein de trucs, c’était un peu Marcel et son Orchestre.
Matthieu : C’est vrai que c’était la fête (rires).

Vous écrivez toujours en français. C’est une volonté de votre part de garder vos racines ?
Mickaël
: Déjà pour faire simple, c’est vrai que je n’ai pas un assez bon anglais pour écrire en anglais. Et même si je parlais bien anglais je ne pense pas que j’aurais choisi l’anglais pour écrire. Je me sens plus proche de ma langue maternelle et j’ai l’impression que c’est plus en adéquation avec ce que je veux écrire. J’aurais peut être plus de distance avec cette langue là. Même si bon c’est vrai que c’est une langue qui est vraiment plus ronde, c’est plus facile. J’aime bien ma langue et c’est un choix.

Il n’y aura jamais de textes en anglais ?
Mickaël
: Non je ne pense pas, maintenant j’aime trop écrire en français.

Donc c’est toi (Mickaël) qui écrit tout les textes ?
Mickaël : Voilà oui. C’est de ma faute (rires).

Je vous avais déjà vu au bateau phare sur scène, avec le chanteur de Envy, enfin sur scène…
Mickaël : Oui Envy c’est un groupe que j’aime beaucoup, mais j’écoute beaucoup plus Envy que le reste du groupe. Les autres membres de Parween ne sont pas du tout influencés par Envy. J’aime toujours mais je pense m’en détacher de plus en plus.

Je m’en suis rendu compte sur album, parce que sur scène c’était assez proche…
Mickaël : Je ne m’en rends pas compte. J’ai vu une fois Envy et je n’ai jamais vu de vidéo sinon. Mais sur scène c’est possible, sauf qu’il me semble que le chanteur a un pied et je n’ai pas l’impression qu’il bouge beaucoup.

Si si, il est en permanence entrain de se rouler par terre…
Mickaël : Ah oui, je ne m’en souviens plus trop, mais c’est bien possible qu’il soit un peu par terre.
Sylvain : Enfin ça ne vient pas forcément d’Envy quand tu as envie de te rouler par terre en chantant.
Matthieu : De toute façon, Mickaël s’est toujours roulé par terre, même avant Parween, quand on était avec Incipit et encore avant avec Arvest. Il se roulait déjà par terre. En fait quand il marche il tombe souvent par terre (rires).

J’ai trouvé qu’il y avait un décalage entre le concert et l’album. Il y a beaucoup plus de passages calmes sur album…
Mickaël : Oui c’est clair.
Sylvain : L’album et la scène sont deux exercices différents. On ne fait pas passer les mêmes sensations. Le studio c’est l’occasion de s’exprimer un peu justement, de faire autre chose. Ce n’est pas forcément ce que l’on ressent quand on fait un concert.
Mickaël : C’est vrai que ça a joué dans le sens où on a quand même mis trois mois à faire l’album. Forcément il y a un décalage avec la scène où ça se passe dans l’instant. Donc c’est beaucoup plus agressif sur scène, enfin peut être pas plus agressif mais plus spontané que sur le CD. En plus sur l’album, on a séparé les instruments, ça a été un enregistrement particulier, on a mis trois mois…
Sylvain : (le coupant), c’est même pas ça, il y aura peut être des passages super calmes tout à l’heure. Ca a été un parti pris depuis le départ de ne pas faire la même chose sur scène et sur album. On essaie de profiter des éléments et des possibilités lorsqu’on est en studio. Et la scène c’est la scène.
Matthieu : Moi je trouve que plus on surprend mieux c’est. Tu écoutes l’album et sur scène c’est différent.
Sylvain : Ca peut être interprété de façon différente mais ça reste le même morceau. Sur la même base de composition, on peut l’interpréter de toutes les manières. C’est comme ça qu’un morceau vit.

Est-ce que vous voyez une évolution entre vos premiers morceaux et l’album ?
Mickaël : Oui c’est vrai que l’album nous a permis de savoir ce que l’on n’allait pas refaire. Déjà je pense que le prochain album sera enregistré en live. On va essayer de faire quelque chose qui va plus se rapprocher de la scène bien que ce soit un exercice différent. Vu qu’on va presque tout enregistrer en live, ça va être totalement différent.

La chanson cachée sur l’album c’est quoi ?
Mickaël : Ah tu l’as écoutée ?

Oui, c’est vrai que ça surprend un peu…
Mickaël : C’est notre côté un peu heavy (rires).
Matthieu : On a voulu jouer avec ça. C’est vraiment pour rigoler.
Mickaël : C’est cool tu as écouté jusqu’au bout, ça veut dire les gens vont peut être écouter jusqu’au bout. On a bien trippé sur le coup, on s’est bien amusé.
Matthieu : Parce qu’en plus dans les paroles c’est très kitch aussi.
Sylvain : En fait, c’est la musique qu’on aimerait jouer, mais on n’ose pas (rires).
Matthieu : Tu le vois mais on a tous des slips en cuir en dessous et des grandes chevelures.

L’album vous deviez le sortir en novembre. Qu’est qui c’est passé ?
Matthieu : Plein de trucs.
Sylvain : Niveau promo, on n’était pas près, niveau financier non plus.
Matthieu : Au niveau de la pochette, aussi.
Sylvain : On s’était fixé ça comme dead line. Cétait plutôt pour nous pour qu’on sache quand il fallait commencer à se dépêcher.
Matthieu : Et surtout on a eu une proposition de Musicast qui a fait qu’on savait quand allait sortir, on avait une vraie date, qui était le 18 et qui a encore changé pour être le 23.
Mickaël : Oui le 23 janvier, là c’est bon, je crois que ça sortira bien le 23 janvier.

Et c’est quoi la pochette ?
Matthieu : Alors il faut le voir pour vraiment l’expliquer, parce que c’est moi qui ais travaillé dessus…
Sylvain : Faut le voir pour le croire (rires).
Matthieu : Il y avait plusieurs contraintes. A la fois, on n’avait pas d’argent, première contrainte, donc j’ai essayé de réduire les coûts au maximum, tout en essayant d’apporter un vrai graphisme. Je vais t’expliquer très brièvement même si ça ne va pas te paraître très clair. J’ai travaillé sur une composition entièrement faite aux stickers. L’album entier c’est que des stickers collés. C’est un boîtier cristal, avec un CD vert fluo et sur tout le boîtier, il y a des stickers transparents collés les uns sur les autres et qui donnent une forme spéciale. Je pense que c’est un objet à voir. Le but ce n’est pas vraiment la beauté de l’objet, c’était juste de faire une composition toute en stickers. C’est un peu étrange mais c’est ce que j’avais envie de faire. J’ai étudié par rapport aux paroles de Mickaël, enfin j’expliquerai en détail après.

Il sera disponible partout ?
Matthieu : Partout je ne sais pas mais on est distribué par Musicast donc ce sera la FNAC, Virgin mais attention il n’y aura que 300 exemplaires.

Il faut se dépêcher alors…
Matthieu : Se dépêcher je ne sais pas, je ne suis pas sûr qu’on ait autant de fan, mais on verra ce sera la surprise. On test notre notoriété.

Est-ce que la rentrée en studio prévue en juin 2006 est toujours d’actualité ou elle est retardée comme l’album ?
Sylvain : Non pas du tout, ce ne sera pas en juin mais en juillet. Elle est toujours au programme en fonction des disponibilités de chacun.

Sur votre page Myspace vous vous décrivez comme du screamo/ rock/ post hardcore. Vous êtes quoi exactement ?
Mickaël : (parlant à son frère) c’est toi, c’est ta faute (rires).
Matthieu : Non, en fait on nous a plusieurs fois mis des étiquettes comme ça. On a entendu parfois que c’était très rock, en concert, d’autres fois très screamo et d’autres encore très post hardcore. Donc je me suis dit « aller je vais taper rock, post hardcore et screamo. »
Mickaël : À chaque fois que quelqu’un te dit ton style de musique, ça dépend toujours de ce qu’il écoute. Une personne nous dira « ça ressemble à tel groupe » et une autre dira « non ça ressemble un autre groupe », et en fait ça dépend de ce qu’elle écoute. Pour certaines personnes ça ressemble à Deftones, à Refused. Enfin tu vois ça change selon les personnes.
Matthieu : Ce qui est clair c’est que je m’en fous qu’on me dise que ce soit du hardcore, du screamo ou du rock, on fait un truc après les gens le catégorisent dans ce qu’ils veulent. Donc ce qu’il a marqué sur myspace c’est vraiment parce qu’il fallait marquer un truc et ce n’est rien de plus que ça.

J’ai vu que tous les titres étaient écrits en un mot.
Matthieu : Oui, j’ai enlevé tous les espaces entre les mots.

Et en fait est ce qu’il y a un rapport avec Norma Jean qui avait fait ça ?
Mickaël : Ah non je ne savais pas.
Matthieu : Ah si je vois l’album mais non, ça n’a pas de rapport du tout. C’est à la fois graphique, parce que j’aime ce côté difficile à lire. Et puis ça rentre bien dans l’idée des paroles de Mickaël aussi.
Sylvain : C’est difficile à supporter quoi (rires).
Matthieu : Oui il est trop chiant quand il chante. C’est plus un jeu avec le spectateur, enfin l’acheteur. Tu verras c’est écrit partout comme ça. Ca va être très dur à lire.

Je n’ai vu aucun nom pour l’album. Il en a un ?
Mickaël : Non c’est vrai qu’il n’a pas de nom, c’est éponyme.

Vous partez en tournée après pour présenter l’album ?
Mickaël : Oui, en février à partir du 15, on va faire normalement La Rochelle, Toulouse, Bordeaux, Poitiers aussi. Et après on a une date aussi sur Paris à l’Espace B, avec euh, je ne me souviens plus qui…
Matthieu : C’est avec Ladette Projet (désolé pour l’orthographe ou même le nom écorché), les anciens Fate.
Mickaël : Oui c’est un très bon groupe, et je sais qu’il y a un autre groupe mais je ne sais plus qui. C’est le 11 février

Vous avez quelque chose à rajouter ?
Matthieu : Non mais merci à toi.

Merci à vous trois.

Merci à Sabrina et à Parween pour leur gentillesse.